dimanche 6 novembre 2016

Sareer (appelé également Le Dernier Désert du Sareer)



Sareer (appelé également Le Dernier Désert du Sareer)
  Une réplique en miniature du désert planétaire qui recouvrait la surface d’Arrakis. Il fut créé par Leto II au troisième siècle de son règne (environ en 10500). La transformation écologique d’Arrakis dictait qu'aucun désert ne devait exister dans les vingt-cinq années suivantes ; l'élimination complète du désert n'avait jamais fait partie du plan écologique accéléré de Leto. Le Sareer était sa façon de faire en sorte qu'une partie de la « mer de sable » qui avait endurci les vieux fremen.
  Le coût de l’entreprise aurait probablement été prohibitif pour tous, mais pas pour l’Empereur-Dieu. Des indications montrent que la sculpture de la planète fut réalisée au cours des deux premières années du projet - la création et le détournement d'une rivière artificielle, l'Idaho, la destruction complète d'une montagne et la réduction des deux chaînes entières –n’avaient pu être accompli qu’avec cinq cent milliards de Solaris. Les satellites de contrôle météo ixiens, placés en orbite au cours de la troisième année, coûtèrent moitié plus et représentaient une dépense permanente : le Sareer était un désert entretenu, un système délicat qui ne pouvait pas survivre par lui-même dans un monde où la verdure était développée et où l'eau libre coulait à flots. Comme Pardot Kynes et ses Fremen l’avaient autrefois fait avec leurs palmeraies, en espérant que les minuscules taches de verdure pourraient éventuellement s’étendre sur la planète, Leto avait  obligé son désert à s’étendre, peut-être avec le même espoir.
  En raison des difficultés liées au maintien de cet équilibre, la frontière du Sareer était en constante évolution. Les satellites, qui empêchaient à minima les précipitations dans la région et le maintien de la température élevée de la région, ne pouvaient détourner l'eau non désirée et les masses d'air froid, ne pouvaient pas être détruites. Ce détournement avait conduit à l'accumulation de zones froides le long des frontières, des zones où les petits paquets de glace n’étaient pas rares, à moins d'un kilomètre des bords des dunes, qui compliquaient encore davantage le processus. La taille moyenne du Sareer, cependant, restait constante, environ 250.000 kilomètres carrés. Pour tout le monde, même Duncan Idaho, qui se rappelait les jours Dune, le Sareer était seulement, comme Leto l’appelait à des moments, un « désert pour animaux de compagnie ». Son existence même était menacée par sa taille, pour deux raisons : il n’était qu’une fraction de la taille requise pour s’auto-perpétuer et trop libre pour les dispositifs nécessaire de contrôle ixien ; et il n'était pas assez grand pour prester indemne face aux bouleversements géologiques fréquents qui se produisaient sur Arrakis. Lorsque toute la surface était composée de désert, le soulèvement soudain d'une montagne ou le passage d'un affleurement de roche ne faisait aucune différence dans l'écologie globale. Dans une zone de la taille du Sareer, cependant, et une préservation si petite de la destruction, le moindre changement pouvait être désastreux. Une partie de la fonction des « yeux » de Leto dans le désert était de le tenir au courant de tout changement afin qu'il puisse prendre des dispositions pour mettre en place les contre-mesures nécessaires.
  En raison de la nature de son Sentier d’Or, l’Empereur-Dieu savait ce que le Sareer aurait à supporter. C’était aussi, comme il l’apprit des millénaires après qu'il eut ordonné sa protection, le seul endroit sur Arrakis où il se sentirait à l'aise dans les dernières étapes de son évolution d'homme à ver des sables. Leto et ses plans pour l'humanité étaient aussi dépendants du Sareer que pour sa propre survie. C.W.

Autres références :
-          Atréides. Leto II ;
-          Arrakis : la transformation écologique ;
-          Th. Zed, Ghralic, Etudes climatologiques Arrakeen entreprises par les Atréides, Temps Présent, Forum météorologique, 59 ;
-          Pardot Kynes, "Atmosphère d'Arrakis," Bult. Planète. NS 127: 135-55 (10127) ;
-          Pardot Kynes, Ecologie de Dune tr. Ewan Gwatan, études Arrakis 24 (Grumman: Worlds United).

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