lundi 30 mai 2016

Huanui (ou distille de mort)



Huanui (ou distille de mort)
  C’est un appareil servant à distiller l'eau provenant d'un cadavre. Il ne fut développé et utilisé, pour autant que nous le sachions, que par les Fremen d’Arrakis, la planète Dune. Nulle part ailleurs personne n’essaya jamais de survivre dans un tel climat aride, et leur rituel de mort étrange souligne l'importance de la conservation de l'eau dans leur société.
  Le distille de mort se composait principalement de deux cuves de plasteel, l’une imbriquée dans l’autre plus un dispositif de chauffage et un système de condensation. Son utilisation était très simple. Le corps était placé dans la cuve intérieure et l'espace entre les parois des deux cuves était rempli d'huile de fabrication artisanale. Le couvercle, contenant une valve de pression et un tube de vapeur, était bloqué. La chaleur provenant d'une source externe était transférée par l'huile, de la cuve externe vers la cuve interne. Les températures dans la cuve interne atteignaient plus de 200°C lorsque l’utilisation était prolongée. Les liquides présents dans le corps commençaient à bouillir. L'accumulation de pression accélérait le processus. La vapeur s'échappait par la valve et passait à travers un tube de condensation enroulé. La condensation était recueillie et mesurée.
  Il y avait deux types distincts de Huanui. Le plus permanent était construit sur un socle en pierre dans tous les sietchs et dans beaucoup de grandes escales. La cuve intérieure était généralement d’environ 2,5 m de long sur 1m de diamètre. Un générateur d'ondes à ultra haute fréquence produisait un signal de 2 450 mégahertz pour chauffer l'huile artisanale, qui avait, semble-t-il, un point d’ébullition très haut (les tests réalisés sur les restes de composants révélèrent une correspondance entre cette huile et les échantillons de tissus prélevés sur des shai-Hulud fossilisés). L'espace entre les deux cuves était de 5 cm. Le couvercle était verrouillé sur les deux cuves, un loquet fermait la cuve intérieure et la serrait grâce à une bague extérieure. Le centre du couvercle était en forme de dôme et contenait un ressort, une bille et une valve à pression qui débouchait sur un tube de vapeur à haute pression. Jusqu'à 10m de tube pouvait être enroulé en spirales concentriques au-dessus du couvercle. Le tube conduisait au bassin de rétention du compteur d’eau.
  Certaines descriptions sophistiquées du dispositif incluaient des tubes de refroidissement  et encastraient un drain dans le bas de la cuve intérieure. Ces derniers contribuaient à refroidir l'intérieur et de condenser les dernières traces de vapeur, qui étaient ensuite recueillies dans le bassin de rétention. Des filtres en papier d’épice étaient disposés dans le tuyau de vidange afin de retenir les corps étrangers qui pouvaient obstruer le système.
  Le Huanui portable était beaucoup plus petit, il mesurait seulement 1,5 m de long sur 0,75 m de diamètre. Il y avait seulement 2 cm entre la cuve intérieure et la coque. L'unité de chauffage était un capteur solaire parabolique de 50 cm de diamètre au maximum. L'énergie produite était transférée par une résistance à des bobines qui s’enroulaient sur la surface extérieure. Il avait seulement une poche imperméable d’une grande capacité, sans compteur d’eau, au lieu d'un bassin de rétention.
  Le Kitab al-Ibar, dit que « la chair d’un homme est sienne, mais son eau appartient à la tribu ». Après le processus de distillation, l’eau était mesurée, et se mêlait aux réserves d’eau de la tribu, le peu de résidus restant était traité avec soin et « enterrés dans la terre pour être partagés avec Shai-Hulud ». J.L.G.

Autres références :
V. Anon., Les visages du Marid Alhen, TR. Brauar Baum, Lib. Conf. Temp. Série 641.



vendredi 27 mai 2016

Maisons Mineures



Maisons Mineures
  Nom populaire donné à la petite noblesse  planétaire, les propriétaires terriens, politiciens, entrepreneurs et artistes qui étaient confinés par les circonstances économiques d'une planète ou d'un système planétaire. Les Maisons Mineures étaient beaucoup plus nombreuses (certaines estimations donnaient le chiffre d’un million; d’autres donnaient le nombre d’environ 100.000, en utilisant des facteurs économiques et politiques pour diminuer les possibilités) et beaucoup plus diversifiées que les Grandes Maisons ; elles ne peuvent pas être décrites sauf en des termes très larges. En général, elles se composaient de personnes ou des familles qui avaient atteint un statut économique de luxe relatif par rapport à ceux qui les entouraient, ou qui avaient eux-mêmes atteint une puissance politique persistante dans la vie des citoyens d'au moins un continent planétaire, mais qui n'avaient pas encore dépassé le stade planétaire. Bon nombre de Maisons Mineures étaient employées par les Grandes Maisons ; aucunes des Grandes Maisons ne servaient les autres, sauf dans le cas d’alliances politiques transitoires.
  Les Maisons Mineures étaient représentées au Landsraad à travers quarante « cercles », des blocs de votes représentant quarante secteurs arbitrairement définis dans l'espace impérial ; à chaque cercle était attribué un certain nombre de votes, allant de cinq à vingt, basés sur la population, la richesse relative, le statut politique et la croissance potentielle ; les votes donnés à chaque cercle étaient répartis sur l’année, avant chaque session du Landsraad, par la Guilde, supposée être neutre sur ces questions (mais qui, selon la rumeur, acceptait des pots-de-vin). Des représentants étaient élus par les Maisons Mineures dans chaque secteur grâce à un système complexe de scrutin proportionnel ; chaque cercle déterminait quelles maisons avaient le droit de vote et chaque cercle envoyait trois représentants au Landsraad, qui se consultaient entre eux avant chaque vote des différents secteurs dans les sessions du Landsraad ; en cas de litige, deux des trois représentants déterminaient le vote. Bien que les cercles n’aient jamais de vote unanime, ils tendaient à soutenir la politique des factions anti-Impériales des Grandes Maisons, sauf dans les cas où leurs aspirations pouvaient être compromises. Ils soutenaient, par exemple, la réduction des qualifications pour le statut de Grande Maison, soutenant ainsi la Maison Impériale afin de diluer le pouvoir des Grandes Maisons. Ainsi, lors d’un vote nominatif pour l’admission d’une nouvelle Maison au statut de Grande Maison, les Maisons Mineures votaient oui pratiquement à l’unanimité.
  De même, les Maisons Mineures, en général, votaient contre une tentative flagrante d'augmenter le pouvoir impérial au détriment de la classe moyenne élevée, mais soutenaient les mouvements contre les Maisons Majeures, car beaucoup exploitaient la bourgeoisie. Comme les questions de ce genre requerraient un examen long et l’adoption de lois affectant les Grandes Maisons ou le pouvoir impérial, et nécessitaient l’approbation de trois sessions successives du  Landsraad, peu étaient jugées valables. Le Landsraad prévoyait un forum, cependant, afin de trancher les griefs de toutes sortes, et bon nombre de Maisons Mineurs gagnaient une audience plus large pour exprimer leurs opinions par le biais de discours au Landsraad ou de publications.
  Les Maisons Mineures possédaient certains droits juridiques, en vertu de la loi impériale, qui n’étaient pas accordés aux citoyens ordinaires, bien que leurs privilèges n’approchent pas ceux des Grandes Maisons. Le chef d'une Maison Mineure et sa famille immédiate ne pouvaient pas être emprisonnés exilés ou exécutés sans qu’une enquête ne soit menée par leurs pairs ; lorsque les accusations portées contre une Maison Mineure ou contre ses membres officiels, trois représentants du Landsraad des cercles autres que ceux de la Maison étaient désignés par tirage au sort et siégeaient lors du jugement comme Cour de dernier ressort, sous réserve du droit de veto définitif de l'Empereur. L'Empereur pouvait condamner sommairement une Maison Mineure quand il avait la preuve de sa trahison, mais dans aucune autre circonstance ; il pouvait également annuler une condamnation de culpabilité d’un tribunal du Landsraad ou suspendre ses conclusions, dans chaque cas un rapport devait être remis à la session suivante du Landsraad, concernant la justification de cette décision. Les Maisons Mineures pouvaient être reconnues coupables de délits par des tribunaux locaux et être condamnées à des amendes ; ces amendes devaient être payées avant la session suivante du Landsraad sinon des frais supplémentaires pouvaient être rajoutés par les administrateurs planétaires qui pouvaient dépouiller la Maison de son statut et la déclarer errante. Comme pour les Grandes Maisons, en vertu du droit Imperial, le chef de la Maison était La Maison et dans certaines circonstances il pouvait subir la sanction ultime, la mort ou l’exil, si des membres de sa Maison avaient transgressé des règles.
  Le nombre de Maisons Mineures fluctuèrent  considérablement tout au long de l'histoire, principalement en fonction des conditions économiques et des tactiques de diversion politique. Sous le règne de Leto II, bon nombre de Grandes Maisons furent rétrogradées au statut de Maisons Mineures, et la plupart des Maisons Mineures existantes perdirent leurs bases économiques, et devinrent des citoyens ordinaires. C’est uniquement dans les conditions fortement féodales de l’Empire Corrino que cette structure hautement artificielle pouvait se maintenir ; lorsque cette structure s’effondra,  les accessoires qui la soutenaient disparurent. Les chefs d’entreprises continuèrent à exister aussi longtemps que certaines affaires continuèrent à se traiter, mais les Maisons Mineures avaient pratiquement disparues en tant qu’unités de la société en 13000. R.R.

Autres références :
-          Grandes Maisons ;
-          Comte Borit Evon, Les Maisons Mineures : Une grande partie du gouvernement impérial 10188, (Kaitain : Linthrin vers le haut) ;
-          Audrii Krauwon, Une dialectique sociale des Maisons Mineures (Centralia : Kutath) ;
-          Collège des hérauts, L’aristocratie planétaire (Kaitain : nouveau Burke).


Maisons Majeures



Maisons Majeures
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