dimanche 20 novembre 2016

Guilde Spatiale, le tourisme



Guilde Spatiale, le tourisme
  La Guilde recevait avait un côté rentable comme une agence de voyage, un fait souvent perdu dans la vision de l’histoire Impériale. Les recettes du tourisme n’avaient jamais été négligeables, et sous l’Empire des Atréides, lorsque les pèlerinages devinrent à la mode et la demande des fidèles s’accrue, les revenus devinrent stupéfiants. Un dépliant publicitaire illustrait cet accompagnement, distribué par le département du tourisme de la Guilde, durant la dernière partie du règne de Leto II. La publicité de la Guilde était destinée aux Maisons Mineures et aux gens du commun. Des brochures similaires étaient accessibles à tous les niveaux des services de la Guilde et incluaient les horaires, les prix… avec une subtile dose de propagande pour la Guilde.

La ligne d’Or
  Les long-courriers summums des voyages modernes, offraient des passages réguliers sur les routes indiquées. Consultez votre bureau local du département du tourisme pour les horaires et les tarifs. Le ministère du tourisme de la Guilde Spatiale proposait des tarifs spéciaux aller-retour sur la ligne d’or : achtez un passage vers l’extérieur à deux ou plusieurs escales à un taux normal, et payez la moitié du prix pour le voyage de retour.





Les effets de l’épice sur le développement polymathématique
  Pour comprendre les changements qui eurent lieu dans la poursuite des connaissances humaines à l’époque du jihad butlérien et l’introduction de l’épice, il est nécessaire d’examiner les origines des polymathématiques et la nature des polymathématiques avant l’épice. Selon les documents de Terra, à Dar-es-Balat, l’ancienne méthode d’éducation (avant les α, β et γ de base) impliquait une séparation chaotique des savoirs. Les individus étudiaient des domaines, appelés « disciplines », séparément de manière artificielle. Les érudits devenaient « spécialistes » et évidemment évitaient les contacts trop étroits avec les spécialistes d’autres secteurs.
  Apparemment la raison pour laquelle les éduformateurs de l’époque, appelés « enseignants » ou « éducateurs », n’avaient pas réussi à atteindre la vérité polymathématique holistique était due à la méthode « d’éduquer » les jeunes.
  Rappelons tout d’abord, la nature exacte de notre éduformation. Le niveau α est la classification génétique de l’embryon, qui sert à identifier la vitesse optimale et une forme d’apprentissage adaptée à l’enfant à naître. Le niveau β est la programmation du cortex entre les 6 et 8 mois du fœtus. La capacité d’information est augmentée afin que l’apprentissage soit plus facile à réaliser. Une formation similaire était entreprise chez les enfants entre 8 et 9 ans après la naissance. Enfin, notre formation de niveau γ fournissait une sensibilisation spatiale et des informations générales que le fœtus âgé de 8 à 9 mois continuait à utiliser jusqu’à la fin de la troisième année après sa naissance. L’enfant était alors doté de la quantité de connaissances qui normalement aurait prit environ 18 ans après la naissance. Cette énorme perte de temps empêchait toute tentative d’approcher une théorie holistique polymathématique de compréhension.
  Des milliers d’années avant le jihad butlérien et l’introduction de l’épice, la mise en place des niveaux fut introduite. La théorie polymathématique grandit selon une trajectoire prévisible. Plusieurs individus exceptionnels contribuèrent à cela. Un des polymathématiciens les plus doués, avant l’épice, fut Karlmn Cautz qui fonda la célèbre école clexiane.
  La croissance de la théorie stagna, mais la dépendance à l’égard du calcul devint plus forte. En fait, dans les 500 ans qui précédèrent immédiatement le jihad butlérien, aucune contribution mathématique purement théorique importante ne fut apportée. Les seuls résultats intéressants furent dans le domaine de la modélisation de la navigation, et même ces derniers se firent sur ordinateur.
  Par conséquent, l’effet de la décision de la Grande Convention sur les ordinateurs fut dévastateur pour les polymathématiciens. Rien n’avait été accompli pendant des années. Les polymathématiciens vivants étaient inutiles sans ordinateur et aucune théorie polymathématique ne fut trouvée – (c’est l’ère que le Seigneur Leto appela « l’après maths » du jihad butlérien).
  L’introduction de l’épice, avec le retour à la formation la plus basique, provoqua une augmentation immédiate des théories nouvelles. La prescience, connue sous l’influence de l’épice, révolutionna l’approche de la recherche ainsi que sa philosophie.
  Avec l’épice, on avait une carte à suivre. L’épice ne fournissait pas une réponse complète à un problème, mais elle suggérait plusieurs panneaux de signalisation à l’avant-garde. Les chercheurs pouvaient voir les lignes à suivre et pouvaient souvent emprunter ces lignes pour voir certaines conséquences particulières des chemins de recherche.
  Les esprits les plus influents que l’humanité ait connus vécurent pendant l’ère de l’épice et produisirent la théorie du modèle polymathématique sociologique dont nous apprenons et sous laquelle nous vivons aujourd’hui. Deux des plus grands esprits et les plus productifs furent, le célèbre Bei Alenga (10712-10821) et le plus grand esprit kurill S. Suag (14071-14204).
  Suag revêt une importance particulière. Son intellect était très puissant et ses lèvres étaient toujours rubis, du au sapho, il vivait à l’époque de l’épice, il était en mesure de produire d’avantage de recherches que n’importe quel individu avant lui. Il découvrit le secret de la dépendance au temps-lumière comme une hypervariable qui permit aux ixiens de développer des machines de prescience. En dehors des découvertes intellectuelles qui se poursuivirent, mais qui ralentirent, l’épice devint inexistante. Cependant, avec la possibilité d’une interface de l’esprit humain et un ordinateur prescient, de nouvelles frontières de la connaissance, dont on n’avait jamais rêvé, s’ouvrirent devant nous.
  Les théorèmes suagasien-alenga pour les transports transluminiques donnent une indication des progrès récents dans la théorie des polymathématiques :

Formules de transport tranluminique

·         Théorème 1 : G étant un espace plein cohérent, incluant des mesures de masse invariables {Wa : a étant lambda}. Si T a un débit intrinsèque lisse contractuel avec
G ʆ GT wa (t) il converge vers l’emplacement de masse unique.

·         Théorème 2 : l’interface de localisation de masse minimale est donnée par 


Autres références :
-          Holtzman, I.V. ;
-          Machines de navigation, Le développement des ;
-          Th. B.L. Alenga, Introduction aux hypervariables suagasiennes avec les applications de Holtzman (Richèse : nouvel état caledonien ; Up).

L’exploitation de l’épice
  L’extraction du mélange était, techniquement, une opération qui se faisait en groupe sur une surface déterminée ; cela obligeait à perturber l’écosystème de la planète à une profondeur d’au moins un mètre et pas à plus de douze mètres. L’épice elle-même se trouvait dans des lits, généralement à quelques centimètres de la surface, mais la profondeur moyenne pouvait être de  cinq mètres, avec un écart de 1,623m. Les lits d’épice pouvaient exceptionnellement être riches et se trouver occasionnellement à des profondeurs moyennes de dix mètres. Les veines inhabituelles d’une telle origine n’étaient pas connues.



  L’extraction de l’épice était une profession des plus dangereuses et, par conséquent, les mieux payées de l’univers. Les opérations minières étaient soumises à des dangers constants dûs aux tempêtes de sable, aux marées des bassins de poussière, aux coups d’épice et, toujours, aux vers. D’où la nécessité d’avoir des transports rapides, le transport d’énormes pièces d’équipement, ajoutaient aux risques, et en raison de ces risques, les membres de l’Union des Mineurs d’Epice (UME) développa une société restreinte avec une forte philosophie de l’éthique de travail.

Equipement
  L’ère de l’épice vit peu de changement dans le matériel d’exploitation minière. Les opérations sur des lits standards consistaient en un ou deux portants, une moissonneuse et une usine qui étaient souvent attachées ensemble, quatre robots des sables et quatre ornithoptères.

·         L’aile portante (ou portant).
  C’était un engin à aile unique avec un aérodynamisme standard et une ascension remarquable. Il ne possédait presque aucune capacité de cargaison à l’intérieur du fuselage, son objectif principal était de transporter la moissonneuse-usine sur les lits d’épice et une fois là, de rester proche d’elle pour procéder à une évacuation rapide si un ver survenait. Un système complexe de treuils sous l’aile permettait une rapide ascension. Les dossiers montrent que 96,7% des opérations étaient interrompues par un ver.

·         La moissonneuse.
  La moissonneuse fut la pièce d’équipement qui changea le plus radicalement au fil des années d’extraction de l’épice. Les premières moissonneuses étaient des machines à benne trainante apportée au début par des écologistes impériaux. L’usine était ancrée sur place avec les deux tours de la moissonneuse établies environ à 300m de l’usine, à 100m de distance l’une de l’autre. Une grande benne était fixée sur un filin menant directement à un treuil de l’usine. Sur le dos de la benne était fixé un filin de halage relié à une poulie menant à la première tour et une poulie sur la seconde tour qui était reliée à un second treuil sur l’usine. La recolte d’épice obtenue se faisait par glissement de l’usine sur le sable, elle se remplissait au fur et à mesure de sa progression. La benne se vidait et était « transportée en retour » par le filin de halage pour prendre une autre benne. Quand la zone était épuisée, les tours étaient déplacées autour de l’usine jusqu’à une autre zone alentour à exploiter.
  Cette méthode était lente et avait des effets secondaires négatifs. Le bruit de la benne trainante appelait toujours un ver et les tours et les dragues étaient perdues lorsque l’usine était évacuée. En outre, la profondeur de dragage ne pouvait être contrôlée, provoquant des impuretés dans l’épice. Le dernier inconvénient, et le plus important, était la chaleur due à la friction que générait la traine dans le sable, ce qui provoquait des effets indésirables sur l’épice.


  La moissonneuse de deuxième génération fut utilisée sur une plus longue période. Elle était habituellement attachée à l’avant d’une usine qui, à son tour, était montée sur un système de bras et de socle, ce qui rendait la moissonneuse-usine mobile. La moissonneuse était formée d’un cône inversé et un tube menant à l’usine. Le cône pouvait être réglé en hauteur au-dessus du sable et pouvait être basculé de 45° à gauche ou à droite. Une pompe centrifuge géante créait un vide presque parfait dans le cône au-dessus du sable. Le vide séparait le sable de l’épice dans la moissonneuse et l’envoyait dans l’usine. L’avantage de ce deuxième type de moissonneuse était qu’elle glissait et que la vitesse d’extraction était plus grande, son transport et son évacuation également. Les marges de profit augmentèrent de façon exponentielle et la sécurité des mineurs était sensiblement améliorée. Le problème de l’effet de la chaleur sur l’épice était éliminée et les impuretés réduites, mais de nouveaux problèmes apparurent. La moissonneuse à vide fonctionnait dans les sables à épice habituels, mais elle était inefficace dans les poches d’épice compact. Dans le cas de ces poches, les mineurs étaient contrains d’utiliser des robots de sable équipés de herses, pour casser les paquets d’épice. Mais cette procédure, encore une fois, appelait toujours un ver.
  La moissonneuse la plus récemment mise au pont fut conçu pour une utilisation dans le désert profond, après que les veines près du Mur du Bouclier soient épuisées. C’était un engin monté sur un coussin d’air avec un gros ventilateur dessous. Cette moissonneuse était de forme circulaire avec deux arrimeurs diamétralement opposés, longs et rétractables, avec une aile attachée sur chacun d’eux. L’engin volait au-dessus du lit d’épice à cinq mètres au-dessus du sable, étendait ses arrimeurs et abaissait les ailes, ainsi, il semblait « voler » sur la sable, maintenant la stabilité de la moissonneuse au travail. Ces moissonneuses pouvaient aussi être utilisées sur de l’épice compacte. Le ventilateur était suffisamment puissant pour souffler l’épice, les paquets d’épice et la fibre d’épice, et même les éléments à l’extérieur de l’engin. Les impuretés, plus lourdes, restaient à la surface. Lorsque l’engin était plein, il revenait systématiquement à l’usine fixe.

·         L’usine.
  L’usine à épice était un séparateur de l’épice et des sous-produits de l’épice, des impuretés et une zone de stockage pour ces produits. La machine était conçue avec des sections fonctionnant de façon indépendante, reliées entre elles par des flextubes. L’extérieur était un composé de métal, de plastique et de plastacier bleu dont la forme était conçue pour réduire les dommages causés par le vent et le sable. Ses dimensions étaient de 127 par 41 mètres. La forme, la couleur et la longueur des bras et des unités faisaient que la machine ressemblait à un grand scarabée bleu, à la carapace dure.
  Le minerai entrait dans une chambre de soufflage où les éléments les plus lourds étaient secoués sur un convoyeur et les fibres d’épice, plus légères, étaient arrachées et rassemblées pour être traitées. Le minerai était transporté dans la deuxième section, une énorme centrifugeuse puissante. L’épice, plus légère, et les morceaux d’épice étaient isolés des impuretés du sable, plus lourdes, et étaient transformés et éjectés par un bec en haut de l’usine, provoquant un nuage qui pouvait être vu à des kilomètres. L’épice et les morceaux d’épice compacte étaient ensuite dirigés vers une troisième section, un bain composé d’un certain nombre de solvant organiques. Ces derniers dissolvaient les paquets d’épice mais laissaient le mélange pratiquement sous sa forme pure. Les solvants s’évaporaient et l’épice était compactée dans des containers de transport à la queue de l’usine. Les solvants étaient distillés et réutilisés, et l’épice compacte recueillie et stockée pour être utilisée comme un puissant pesticide écologiquement sûr.

Logistique et organisation de l’exploitation minière de l’épice
  Les opérations minières étaient menées sous la direction d’un Maître des sables. Pendant la période de récolte, une « fouille » était en moyenne de deux jours et se terminait généralement avec l’arrivée d’un ver. Une fouille commençait à partir d’une veine d’épice. Les mineurs et les équipes de soutien effectuaient une fouille, et l’usine, la moissonneuse et les chenilles étaient transportées par une aile portante jusqu’aux sables à épice. Sous la domination des Atréides, deux fouilles à la fois étaient assignées aux ailes portantes afin d’augmenter la fiabilité de l’évacuation de manière significative, sans perte de temps pour l’équipement. Ainsi, deux ailes étaient disponibles en permanence pour l’évacuation, à chaque fouille, à moins que les deux nécessitent une évacuation simultanée, mais cela n’avait qu’une probabilité de 0,025 de se produire.
  En arrivant sur un site de fouille, des sondes sismiques étaient placées aux quatre coins de la mine, l’usine-moissonneuse était portée en état de fonctionnement, et lorsque les ornithoptères portants étaient positionnés, l’exploitation de la mine pouvait débuter. Les ailes se positionnaient aux endroits où l’évacuation pouvait se faire, en un minimum de temps.
  Une fois qu’une fouille était interrompue ou terminée, l’aile portante transportait l’équipement et le fret vers le centre d’épice pour le stockage et éventuellement une réaffectation.
  Le Maître des sables avait le contrôle complet de sa fouille et de ses produits. Il était également responsable de la perte de vie ou de l’équipement sur la fouille. Le paiement du personnel de fouille était habituellement divisé en trois catégories, le personnel de soutien, la Maître des sables qui recevait un pourcentage de la production totale, et le prospecteur qui avait localisé le lit.

·         La prospection de l’épice.
  La prospection s’effectuait avec les chenilles des sables et à pied, en utilisant uniquement des paracompas et des diagrammes de puits. Pour des raisons de sécurité, les recherches se limitaient à la zone du Mur du Bouclier. Les lits d’épice étaient localisés par de subtils changements dans la texture et la couleur du sable, la forme des dépressions dans le sable, et l’odeur caractéristique, et la couleur des gaz au-dessus d’un lit. Quand on trouvait un possible lit, on prélevait un échantillon dans quelques centimètres de sable. Les premiers prospecteurs analysaient cet échantillon en le goutant. Cependant, ce test était souvent fatal à cause de la forte concentration de l’épice dans l’échantillon. Les autres facteurs pour le dosage étaient la texture, la couleur (plus le bleu était profond, meilleure était l’épice), et l’odeur. Plus tard, les prospecteurs utilisèrent des solvants organiques pour prélever les échantillons d’épice avant la dégustation. Quand le désert profond fut aménagé, les prospecteurs commencèrent à utiliser les vols stationnaires pour le transport rapide. Les clappets furent également populaires, de petits animaux à fourrure, à quatre pattes, de Sammel, experts pour flairer les lits d’épice. R.C.S.

·         La Famine et la Dispersion.
  La Famine fut une conséquence prévisible de l’effondrement d’un empire qui contrôlait les mondes habités depuis plus de trois mille ans. Un tel effondrement politique eut des effets bien au-delà du domaine politique, dont certains se firent sentir dans les aspects économiques élémentaires de la vie.
  L’économie de l’Impérium de Leto II était en fait une myriade d’économies d’un pouvoir politique. Certaines de ces économies se limitaient aux planètes ou aux systèmes, tandis qu d’autres contrôlaient plusieurs secteurs. Ces réseaux régionaux étaient tous proches les uns des autres, cependant, le ciment qui les unissait était le voyage rapide dans l’espace, rendu possible grâce à l’épice. La perturbation de la distribution de l’épice causa la famine.
   Avant le développement tleilaxu du mélange artificiel ou celui des machines de navigation ixiennes, les quantités d’épice disponibles dans tout l’univers, exception faite d’Arrakis, était très faibles. Les deux plus grands magasins, hors Arrakis, étaient entre les mains du Bene Gesserit et de la Guilde. De petites quantités étaient détenues par quelques unes des Grandes Maisons, mais cela était à peine suffisant aux membres de ces familles. Sur le plan de la santé économique de l’Impérium, seules les caches de la sororité, de la Guilde et de l’Empereur étaient importantes.
  Les réserves de l’Empereur éclipsaient celles de la Guilde et du Bene Gesserit. De ces grandes quantités, l’Empereur distribuait quelques bribes qui étaient attendues avec une mortelle anxiété par les bénéficiaires. Même la Guilde et le Bene Gesserit assistaient à ces audiences et espéraient qu’elles leurs seraient généreuses.
  Avec la mort de Leto II, cette solde disparue définitivement. Les magasins de l’Empereur furent découverts par Duncan Idaho et Siona Atréides, mais ils ne furent pas en mesure de les garder. Un grand raid de la Guilde, qui avait clairement prévu depuis longtemps une telle éventualité, à savoir la mort de l’Empereur, réussit à s’emparer d’une part importante de l’épice de Leto, assez pour maintenir la Guilde comme une puissance, jusqu’à l’élaboration de l’épice artificielle. Il ne fut jamais prouvé que le Bene Gesserit ait été impliqué dans cette action, mais il est bon de remarquer qu’il semblait moins se préoccuper de leur stock d’épice que précédemment, et cela dura jusqu’au développement de l’épice artificielle de substitution.
  La Famine ne fut pas causée par un manque d’épice. Au contraire, elle était due à l’état socio-politique des planètes habitées après la disparition de Leto II. La mort de l’Empereur, après plus de trois millénaires sur le trône, jeta son gouvernement dans un état de chaos dont il ne se remit jamais. Depuis que Leto avait été victime d’un assassinat par des conspirateurs qui n’avaient rien prévu au-delà de la mort de leur ennemi, aucun successeur au trône n’était prêt à aller de l’avant. Duncan Idaho avait réussi à garder les garnisons des Truitesses sur Arrakis, et parfois certaines hors de la planète. Siona avait pu garder un certain pouvoir sur Arrakis par ses liens avec les mouvements de résistance, son alliance avec Duncan Idaho, sa propre intelligence et son sens du gouvernement.
  Tant que Duncan et Siona gardaient le contrôle d’Arrakis, la situation dans toute la galaxie resta fluide. Au début, la lutte pour le pouvoir eu lieu entre deux adversaires – les Truitesses, dirigées par Duncan et Siona et ceux qui soutenaient la Guilde. Dans le processus de cette longue guerre, de nombreuses régions dont la survie dépendait de l’économie liée aux réseaux commerciaux de l’ancien Impérium furent tout simplement ignorées par les combattants. La séparation d’avec la vie commerciale produisit la Famine.
  Les systèmes Essen et Tolua semblent avoir été les premiers à succomber. Les deux étaient fortement industrialisés, ils dépendaient de leurs richesses en minerai et minéraux pour produire des biens qui pouvaient être négociés pour acheter des denrées alimentaires provenant d’autres systèmes. Chacun d’eux avait également mis au point un réseau commercial, relativement faible, que la Guilde pu mettre au rebut à peu de frais… Après qu’elles aient été abandonnées, les populations des deux systèmes furent finalement réduit à moins de 10% de leur niveau sous l’Impérium. Les histoires de cannibalisme, racontée par les commerçants qui commencèrent à visiter ces systèmes après la Famine, se répétèrent encore et encore.
  Cet effondrement du vieil oikoumène ne fut pas soulagé par les premières utilisations des machines de navigation par l’homme. Au contraire, les causes de la guerre changèrent. Une fois que l’épice ne fut plus nécessaire pour la navigation le statut de la Guilde diminua. Mais avec la fabrication des machines de navigation et surtout après l’élaboration de l’épice artificielle, les guerres vinrent se concentrer sur les questions religieuses.
  Comme le culte de Leto II en tant que Dieu avait été ancré dans la population pendant plus de trente siècles, il n’est pas étonnant que sa religion vint former le point focal des luttes, bien que transformée dans une certaine mesure. Leto n’était plus considéré comme un Dieu mais comme un messie, comme son père l’avait été. Il y avait également un mélange d’éléments provenant d’autres religions antérieures avec le culte du moi des Atréides et de leurs fremen.
  Mais en dépit de ces tentatives d’adaptation aux croyances des autres, beaucoup refusèrent de poursuivre la reconnaissance de la sainteté de Leto II, Paul Muad’Dib, ou l’un des rites de la théologie qui leur était associée. Seulement, l’équilibre même exceptionnel, évident pour tous, entre les puissances des deux groupes, ceux qui visaient à maintenir la loyauté à l’ancienne « vraie » foi et ceux qui insistaient sur une rupture avec le passé, « les Dieux imposés », empêchèrent une guerre qui aurait aboutit à l’extinction de l’humanité. Les régions immédiatement autour des raids furent laissées aux « traditionnalistes » tandis que celles qui insistaient sur la fondation même de leur vie religieuse quittèrent leurs compagnons. Avec l’aide des machines ixiennes et les formules de l’épice artificielle, ils partirent de la galaxie et entrèrent dans la Dispersion.
  Les réactions après la majorité des découvertes de Rakis soulevèrent une nouvelle fois les vieilles accusations formulées par ceux de la Dispersion. Qu’adviendra-t-il de nous qui sommes restés en arrière, c’est encore à voir. F.M.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire