samedi 31 octobre 2015

Atréides-Corrino, Princesse Irulan (10165-10248)



Atréides-Corrino, Princesse Irulan (10165-10248)
  Fille aînée de l’Empereur Padishah Shaddam IV et d’Irulan Corrino ; épouse de l’Empereur Paul Muad’Dib Atréides ; auteur et éditeur de nombreux ouvrages historiques ; objet de vénération en tant que Sainte Irulan la Vierge. Irulan, comme fille de l’Empereur, fut formée dans les nuances et les obligations du commandement. Bene Gesserit, elle reçut une formation complémentaire aux techniques d’observation, de mémorisation et de maîtrise de soi. Toutefois, à cause de la pression de ses pairs et de ses propres insuffisances intellectuelles, elle n’excella jamais dans aucune de ses études Bene Gesserit.

  On sait peu de choses de l’enfance d’Irulan, mais une tendance se développa très tôt dans sa vie : son obsession pour l’écriture. Dès l’âge de cinq ans, elle tint un journal : plus tard, elle écrivit un journal intime dans lequel elle consigna ses pensées intimes. Lorsqu’elle commença sa formation Bene Gesserit, elle continua son journal intime et ses écrits ; son journal intime lui permit de développer ses capacités analytiques, en particulier en ce qui concernait le caractère humain ; et ses écrits lui permirent de préparer sa future carrière d’historien. Ses tendances journalistiques et son introspection furent renforcées par la formation Bee Gesserit qui mit l’accent sur l’observation et l’analyse.
  Les Révérendes Mères Bene Gesserit vinrent à considérer Irulan comme le maillon faible dans leur structure de pouvoir ; Irulan restait un penseur indépendant et, de plus, ce qu’elle pensait était une exception aux qualités qui étaient habituellement demandées aux membres de la Communauté des Sœurs. Dans un cadre qui favorisait le sacrifice de la personnalité à la structure politique, et le sacrifice de la loyauté de la famille au pouvoir, elle développa une admiration et une foi en l’humanité normale et en des vertus démodées comme l’amour et la dévotion.
  Les écrits d’Irulan comprennent très peu de choses sur Irulan, et il est clair que sa non-relation avec sa propre mère ne fit rien pour contrebalancer son attitude à l’égard de la maternité à laquelle elle était exposée. La maternité n’était pas une vertu développée par la Maison Royale ou le Bene Gesserit, dans les deux cas c’était simplement un rôle biologique à des fins toutes autres et plus grande que l’amour et l’éducation d’un enfant. Par conséquent, son père fut la figure dominante dans sa vie. Elle écrivit beaucoup sur l’importance de la paternité (dont elle fut l’enfant préférée) comme une source de sagesse intuitive, en plus de l’affection.
  La dégradation du rôle de la mère, une forte dévotion à une figure masculine, la capacité de trouver de la satisfaction dans l’écriture, sa formation royale pour le commandement – tout cela jeta les bases pour l’acceptation d’Irulan (avec seulement de petites poussées de rébellion), à sa position d’épouse vierge de Paul. Dans sa position de Reine Vierge de Paul, elle se tint comme la loi morale de la Communauté, une loi qui maintint l’ordre comme statut et continuité. Mais sa passivité dans l’acceptation de son rôle indiquait aussi un seuil de sexualité bas, ce qui confirma sa décision de rester seule après la mort de Paul. Ces qualités expliquaient aussi son acceptation ultérieure du rôle de protectrice des enfants de Paul. Entourée de prescience, qu’elle ne partageait pas – qui se trouvait en Alia, Leto et Ghanima – son rôle majeur devint celui d’étayage plutôt que d’actrice principale.
  Mais puisque ces « enfants », Leto et Ghanima, ne seraient jamais vraiment des enfants, cette période que consacra Irulan à leur éducation fut une période de repos pour elle. Debout à côté de Chani, et plus tard à côté des autres membres de la Cour Royale, elle contribua comme elle put aux lois dans l’intérêt de la Maison Atréides. Blonde, grande et belle, elle provoquait par son apparence, une certaine crainte des étrangers, crainte qui, à distance, ne cédait pas ; elle connaissait trop bien son rôle de pion royal. Sans chercher la puissance pour elle-même, elle pouvait avoir du respect pour les autres, mais tout le temps, elle l’employait soigneusement à l’observation et l’analyse.
  Lorsque Leto assuma la direction du programme de sélection du Bene Gesserit et les pouvoirs auxquels le Bene Gesserit renonça en conséquence, ils perdirent leurs raisons d’être secrets, et un nouvel ordre de la sorte, apparut dans l’Empire – un âge que, des siècles plus tard, les historiens appelleront « le siècle des lumières ». Irulan fut une force motrice pour cet âge, car elle commença à penser à fonder une Bibliothèque Impériale. Avec l’adhésion de Farad’n, dans la position du scribe Royal, elle trouva un allié puissant.
  Pour beaucoup de gens, la qualité de l’érudition d’Irulan resta un litige. Quand elle était enfant, son père lui avait donné accès à certains volumes rares des archives royales, mais personne, au cours de sa vie, ne s’intéressa suffisamment à son travail pour se rendre compte de la valeur de cette toile de fonds – même si elle avait copié certaines œuvres importantes pour la nouvelle bibliothèque. Après l’avènement de Leto II, elle continua ses propres écrits, mais édita également les œuvres des autres. Elle produisit des biographies, des recueils de dictons, des dictionnaires, des histoires, et des éditions. Parmi ces dernières, on trouve les notes privées du fremen Stlgar, et l’édition qu’elle en fit améliora grandement le style de leur auteur. Au fil des années, elle devint une enquêtrice qualifiée ; la sympathie de son expression inspira confiance, ce qui explique sans doute la franchise de ceux dont elle recueillaient les confidences. Trente ans après l’avènement de Leto II, elle revint sur Wallach IX où elle mourut dans l’obscurité.
  Irulan n’a jamais eu le sentiment d’être « soulée par trop de temps » ; connaissant trop bien les blagues grossières sur les anagrammes possibles inspirées par son nom, elle chercha refuge dans la dignité tranquille et le travail patient. De ses recherches, elle savait qu’« Irène » était un ancien mot grec signifiant la « paix », mais elle n’utilisa jamais aucun de ses titres royaux comme noms de plume, elle signa un grand nombre de ses œuvres su simple logo « IR ».
  Au cours de ses trente dernières années sur Arrakis, des rumeurs se répandirent sur des romances, tout d’abord avec Duncan Idaho (10235), et plus tard avec le fils de Ghanima et Farad’n ; mais elles étaient sans fondement. Irulan resta toujours la Reine Vierge. Une centaine d’années après sa mort, ses œuvres durent « découvertes » et quelque temps plus tard un mouvement de vénération pour Sainte Irulan la Vierge se développa parmi la populace. Qu’Irulan puisse contrer la tradition et rester virginale lui donna une importance particulière dans les années qui suivirent sa mort. Non seulement son érudition, mais aussi son indépendance d’esprit et sa transcendance des exigences physiques conduisirent à l’idéaliser. C’est à travers elle que les femmes en vinrent à se rendre compte que les normes de l’Impérium étaient chauvines et masculines ; même Dame Jessica, aussi austère qu’elle pouvait l’être la plupart du temps, fit une fois une remarque sur les amants d’Alia et parla des « cornes » de Duncan Idaho. Les rumeurs non fondées sur les amants présumés d’Irulan au cours de sa vie, contribuèrent à mettre l’accent sur la nécessité d’une pensée alternative et sur une union de femmes refusant d’acquiescer à l’asservissement de leur corps à la reproduction. Le culte de la Vierge qui se développa sous l’inspiration d’Irulan et avec Irulan comme modèle, cent ans après sa mort, fut une idée qui aurait dû apparaître plus tôt, comme s’accordent à dire les passionnés. Avec le déclin du Bene Gesserit et le développement des milices de femmes – les Truitesses- sous Leto II, un culte de la Vierge reçut beaucoup de soutien de jeunes femmes en tant qu’alternative aux rôles traditionnels approuvés par le gouvernement. Le nouveau culte approuva l’érudition, l’indépendance d’esprit, les vertus de la joie, la sérénité et la compassion – et resta une anomalie dans l’Imperium.

Irulan comme historienne
  Maintenant que les découvertes de Rakis ont restaurés l’ensemble de son travail, nous pouvons apprécier l’énorme production littéraire d’Irulan. Tous les travaux énumérés ci-dessous ont été identifiés et sont numérotés dans le Catalogue de Référence de Rakis. Beaucoup ont été publiés dans les Séries de la Bibliothèque de la Confraternité Temporaire, et d’autres ont été autorisés à être publiés. Comme le nombre de ces tavaux en impression augmente presque de jour en jour, les lecteurs passionnés devraient vérifier le titre qu’ils désirent sur la plus récente Mise à jour de la Confraternité, disponible dans chaque librairie.

Les analyses :
-          Le Livre de Dune d’Irulan, considéré par certains comme son œuvre la plus savante, une évaluation et un pronostic de la planète ;
-          La Voie Chakobsa, en grande partie tiré de conversations avec Ghanima ;
-          Le Rapport d’Irulan, contenant le chapitre très prisé, « Sainte-Alia du Couteau » ;
-          La Crise Arrakeen, une révision et une mise à jour du Livre de Dune ;
-          Les réflexions privées de Muad’Dib, principalement tiré des rapports de Chani ;
-          La Sagesse de Muad’Dib, s’inspire du respect profond d’Irulan pour Paul ;
-          Muad’Dib : Les questions religieuses, une enquête sur l’importance de la religion pour la population, et une tentative d’évaluer, sans condamnation, les problèmes du rôle de Messie ;
-          Cours à l’école militaire d’Arrakeen, son dernier travail d’analyse, un discours préparé pour répondre à la reconnaissance du collège, de son travail dans la fondation de la Bibliothèque Nationale.

Les biographies : ses titres révèlent ses préférences car, à l’exception du Comte Fenring et d’Alia, généralement elle admirait ses sujets biographiques. Les titres sont explicites :
-          Chani, fille de Liet ;
-          L’histoire de Muad’Dib enfant ;
-          Le Comte Fenring : un profil ;
-          L’humanité de Muad’Dib ;
-          Dans la maison de mon père (quelque peu autobiographique) ;
-          Le Trône du Lion (Leto, Paul et Leto II) ;
-          Muad’Dib, l’homme, préfacé par Stilgar.

Les recueils : parfois Irulan fut contrainte de procéder comme un folkloriste, enregistrant la connaissance du peuple. Certaines des maximes, des paragraphes et des chapitres de ces collections furent rattachés à un nom ; d’autres sont anonymes. Certaines sont tirées de dossiers judiciaires et autres inscriptions faites par le scribe officiel de l’Imperium :
-          Le Livre du Jugement, une procédure judiciaire rendue publiquement seulement avec le consentement spécial de l’Empereur ;
-          Les légendes recueillies de Muad’Dib, du folklore ;
-          Les paroles recueillies de Muad’Dib, certains sont authentifiés, d’autres non ;
-          Conversations avec Muad’Dib, tirés de journaux et de raports de plusieurs personnes ;
-          Le Livre de Dune, une encyclopédie annuelle ;
-          Les Sermons de Dune, compilation faite par les chefs religieux ;
-          Muad’Dib : Conversations, enregistré par 15 scribes amateurs ;
-          Muad’Dib à ses Fedaykins, rapports officiels fiables ;
-          Palimbasha, cours réels donnés par Paul Muad’Dib au sietch Tabr ;
-          Le Prêcheur en Arrakeen, écrit par les prêtres sur la place publique ;
-          Les proverbes de Muad’Dib, recueil folklorique ;
-          Les Mots de Muad’Dib, un recueil des discours publics de Paul.

Les textes édités : les titres suivants sont généralement évidents ; mais de nombreux chercheurs postérieurs au travail d’Irulan furent d’avis que ses meilleurs travaux furent ceux d’éditeur :
-          Les Commentaires d’Alia ;
-          Proverbes fremen antiques ;
-          L’Empereur Paul Muad’Dib (compilé avec un chapitre écrit par douze autres historiens) ;
-          La Chronique de Hayt ;
-          Muad’Dib : les quatre-vingt-dix-neuf Merveilles de l’Univers ;
-          La Chronique de Stilgar ;
-          Les Commentaires de Stilgar ;
-          Le Rapport de Stilgar au Landsraad ;
-          Un temps de réflexion par Paul Muad’Dib ;
-          Les Mots du mentat, (Duncan Idaho-10208).

Une autre œuvre :
-          Les Commentaires, était en deux parties, la première écrite par Alia et la seconde par Farad’n, éditée par Irulan.

Les belles lettres : les œuvres de fiction d’Irulan comprennent :
-          Muad’Dib, une île de contrôle de soi, une élégie à Paul et l’une des plus belle jamais écrite tant en gallach atréidéen qu’en fremen ;
-          Ornithopera, qu’Irulan avait l’intention d’écrire « ornith-opéra », un drame ;
-          Les ombres de Dune, un recueil de poésies d’Irulan.

Les histoires : ses histoires humaines, à la différence de ses biographies, révèlent la cause de ses fines perceptions et sa capacité à généraliser, avec clarté, un fonds de vastes détails. Le premier de ses ouvrages reste le plus populaire :
-          L’Eveil d’Arrakis, le développement de Dune, depuis Liet-Kynes jusqu’à l’avènement de Leto II ;
-          L’Histoire de Muad’Dib, écrite de manière objective à un lecteur pouvant oublier l’association personnelle d’Irulan et Paul. (Les érudits littéraires reconnaissent que cette œuvre fournit à Harq al-Harba une grande partie de son matériel source).

Conservation de Bibliothèque : Irulan – utilisa son accès spécial à la Bibliothèque Royale de Salusa Secundus et la connaissance qu’elle en avait, pour améliorer les recueils d’Arrakis. Elle copia un index des possessions royales, le mit à la disposition des étudiants d’Arrakeen et mit en place un système de prêt interbibliothèques. De plus elle élargit  la collection de bandes vocales, dont beaucoup provenaient des archives Bene Gesserit de Wallach IX. Elle rassembla, auprès de plusieurs sources de l’Imperium, tout ce qu’elle considérait comme des ouvrages de référence précieux et contribua, avec ses propres copies personnelles, au bien public. La Conservation de Bibliothèques incluait également de nombreuses petites brochures et des manuscrits d’une page, de personnes importantes, ainsi que divers matériaux folkloriques de classification incertaine – la culture populaire, les chansons fremen, agendas, épitaphes, rituels, lettres, pamphlets…, dont l’un des plus important est le Lamentation sur la Plaine d’Habbanya. Ce poème fut le favori de Dame Jessica, à cause de sa célébration de Caladan, où elle vivait avec son Duc bien-aimé. GWE

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