Tleilaxu
Habitants du Tleilax, seule planète de l’étoile de Thalim, une source
d’immoralité tolérée des produits technologiques après le jihad butlérien. Par
conséquent, les énigmatiques tleilaxu étaient une menace potentielle pour les
délicates interdictions technologiques de l’Impérium féodal. Toutefois, le
tleilax n’était pas une simple machine à fabriquer des produits. Il avait aussi
des produits humains, génétiquement modifiés à des fins spécifiques.
De
tous les peuples qui auraient dû être purgés par le jihad, le Bene Tleilax
aurait dû l’être car la technologie sans restriction poursuivait leurs intérêts
spécifiques. Le fait que la Grande Révolte ait manqué ce monde isolé contraste
ironiquement avec la rigueur autrement énergique du jihad. En effet, le tleilax
existait dans un vide moral et éthique à l’extrême périphérie de l’univers
connu. La recherche scientifique initiale et la curiosité insatiable
s’exprimèrent dans ce vide par l’auto-expérimentation des tleilaxu, une
pratique encouragée par un approvisionnement suffisant de sujets de classe
inférieure, dans une société fortement stratifiée. Cette disposition
fondamentale perdura à travers les millénaires qui suivirent.
Quand ils furent découverts par un vaisseau de reconnaissance de la
Guilde Spatiale en 23 av.G., la science et la technologie de Thalim ne
pouvaient plus profiter de leur dissimulation. Cependant, le Tleilax fut en
mesure de convaincre la Guilde de se transformer en pourvoyeur pour leurs
produits dans l’Impérium nouvellement formé. Plus tard, ils furent encore
protégés de toutes les peines prévues par la Grande Convention, par des décrets
de la Guilde et de la Maison Corrino, qui garantissaient leur sécurité, et
leurs produits furent accueillis par la majorité la moins fanatique de l’Impérium.
La fécondité amorale et moralement débilitante du Tleilax, qui définissait tout
comme des outils ou des produits, se répandit sur la noblesse qui avait grandi
dans une insensibilité causée par les monstruosités psychologiques et éthiques
qui avaient entrainé le jihad butlérien.
Il
n’y a aucun document sur l’histoire ancienne des tleilaxu. Situé dans le
onzième secteur de l’ancien impérium, la planète avait toujours été difficile à
atteindre. Même la Guilde, qui avait découvert la Tleilax, n’avait pu fournir
que peu d’informations sur son passé. La bibliothèque du Bene Gesserit sur
Wallach IX fut tout aussi inutile. Une fois qu’elle sut que le Bene Tleilax
était un rival dans la formation physique et mentale, la Communauté des Sœurs
mit son réseau d’espionnage en mouvement, mais trop tard, pour découvrir toutes
les informations utiles. Le Tleilax avait judicieusement négocié ses
engagements de sécurité. Pendant un certain temps, ces engagements furent
mutuellement bénéfiques : le Tleilax savait qu’il était en sécurité, et la
Maison Corrino et la Guilde Spatiale pensaient qu’elles sauvegardaient
l’univers de la technologie tout en l’exploitant elles-mêmes.
Ces mesures étaient nécessaires étant donné que le Bene Tleilax avait
toujours considéré la guerre, la pauvreté et la religion comme de simples
produits ou des marchés. Comme la plupart de leurs engagements, dans ces
domaines, impliquaient une exploitation humaine, la technologique tleilaxu
insista sur la fabrication de génériques et d’adeptes psycho-neuraux. Ils
fournissaient des outils humanoïdes sensibles, danseurs-visage, gholas, jouets
sexuels, des généraux, mentats tordus, médecins suk perverti, navigateurs de la
Guilde et mélange artificiel furent les principaux exemples de leurs
marchandises. Le kwisatz haderach tleilaxu, à cause de leurs manipulations en
archétypes et essences pures, aurait pu être autre chose s’il n’avait pas voulu
sa propre mort. Leur plus grand succès fut, bien sûr, les gholas Duncan Idaho.
Tout au long de leur implication dans l’Impérium, depuis sa découverte
jusqu’à la chute de l’Empereur-Dieu Leto II et l’ascension de l’union
Siona-Duncan, le Tleilax fut un objet de dégoût quasi universel, de peur et
d’incrédulité. Même dans les affaires et la politique, à l’époque des Corrino
et des Atréides, ils furent connus pour leur avarice.
Une interprétation naïve aurait pu trouver cette révulsion surprenante,
mais les offres technologiques des tleilaxu aux Maisons Majeures et Mineures
n’étaient-elle pas des armes et des jouets ? Ce qu’ils vendaient avait un
prix, mais la culpabilité était inhérente à l’offre, et venait des acheteurs
qui violaient les lois butlériennes. La fréquence de l’épithète
« sale » tleilaxu démontrait que les gens se sentaient sales à la
suite de leur commerce péché avec les habitants du Tleilax, et tout un cortège
de superstitions et de phobies découlaient des angoisses qui en résultaient.
Les fremen, par exemple, rejetaient généralement les yeux métalliques tleilaxu,
parce qu’ils estimaient que l’utilisateur pouvait être asservit et sombrer dans
l’esclavage en « portant le collier du mal ». Sur Gamont, on croyait
que les danseurs-visage étaient des démons érotiques capables de devenir des
incubes ou des succubes, et les Bene Gesserit identifiaient les tleilaxu comme
un ordre inférieur avec des spermatozoïdes donnant des enfants déformés et
retardés.
Parmi les plus instruits et les moins superstitieux, les tleilaxu
étaient considérés comme trop cruels pour être humains et les Révérende Mères
du Bene Gesserit raillaient fréquemment les danseurs-visage en les menaçant de
leur gom-jabbar. Les « distrans humains » étaient une des causes de
cette attitude, et ces êtres étaient généralement considérés comme impurs, une
dégénérescence des humains en machines. De plus, les gholas étaient souvent
considérés comme des morts réanimés et de nombreuses Maisons pratiquaient la
crémation par crainte d’une possibilité de ghola. Les danseurs-visage, à cause
de la duplicité essentielle de leur nature, étaient rarement dignes de
confiance et étaient généralement méprisés.
Même l’Empereur-Dieu Leto II, qui se distingua généralement pour sa
tolérance, détestait le Tleilax. Certes, les Atréides avaient de bonnes raisons
pour les détester, à cause de leur constante agressivité. Les menaces du
Tleilax contre les Atréides incluent l’équipement pour conditionner les Tigres
Laza qui essayèrent d’attaquer le jeune Leto II et Ghanima ; la tentative
de faire des ghola esclaves de Chani et Paul Atréides, et la tentative
d’assassinat des jumeaux et de Paul ; deux agressions directes contre Hwi
Noree, dont l’une s’exprima contre Leto lui-même ; et le retard crucial de
ghola pour remplacer le dernier Duncan. Cependant la profonde haine de
l’Empereur-Dieu était le résultat de sa propre dépendance à la compagnie des
gholas Duncan, un besoin qu’il ne put jamais vaincre avec succès malgré au
moins une tentative sérieuse de le faire.
Alors que les nombreuses actions et les produits particuliers généraient
une mauvaise volonté, il est plus probable que le Tleilax fut généralement
détesté pour une raison plus primordiale. Leurs manipulations génétiques se
focalisaient sur la vie et la nature. Le Bene Gesserit pouvait être toléré,
admiré même, pour leur prétention à améliorer l’humanité, mais les distorsions
du Bene Tleilax n’inspiraient qu’une horreur primitive. S.T. et R.S.
Autres références :
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Duncan
Idaho ;
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Idaho,
Duncan-Hayt ;
-
Idaho,
Duncan 10208 ;
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Idaho,
Duncan 10232 ;
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Idaho,
Duncan11099 ;
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Duncan 11181 ;
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Duncan 12117 ;
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Idaho,
Duncan 12122 ;
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Duncan 12143 ;
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Duncan 12212 ;
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Duncan 12280 ;
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Duncan 12301 ;
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Duncan 12613 ;
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Duncan 12720 ;
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Duncan 13015 ;
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Duncan 13381 ;
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Idaho,
Duncan13663 ;
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Idaho,
Duncan 13724 ;
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Scytale ;
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Anonyme,
Le livre de Dieu du Tleilax,
Rakis ref. cat. 3-1142 ;
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Shao
Lu Minh, Haine de soi et
tleilaxophobie, Journal de
psychologie et Histoire, 50 :99-118 ;
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Itiina
Grezharee, Tleilax, produits et plans
dans l’Impérium Atréides (Chusuk : Salrejina).
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