Sareer
(appelé également Le Dernier Désert du Sareer)
Une
réplique en miniature du désert planétaire qui recouvrait la surface d’Arrakis.
Il fut créé par Leto II au troisième siècle de son règne (environ en 10500). La
transformation écologique d’Arrakis dictait qu'aucun désert ne devait exister
dans les vingt-cinq années suivantes ; l'élimination complète du désert n'avait
jamais fait partie du plan écologique accéléré de Leto. Le Sareer était sa
façon de faire en sorte qu'une partie de la « mer de sable » qui
avait endurci les vieux fremen.
Le
coût de l’entreprise aurait probablement été prohibitif pour tous, mais pas
pour l’Empereur-Dieu. Des indications montrent que la sculpture de la planète
fut réalisée au cours des deux premières années du projet - la création et le
détournement d'une rivière artificielle, l'Idaho, la destruction complète d'une
montagne et la réduction des deux chaînes entières –n’avaient pu être accompli qu’avec
cinq cent milliards de Solaris. Les satellites de contrôle météo ixiens, placés
en orbite au cours de la troisième année, coûtèrent moitié plus et représentaient
une dépense permanente : le Sareer était un désert entretenu, un système
délicat qui ne pouvait pas survivre par lui-même dans un monde où la verdure était
développée et où l'eau libre coulait à flots. Comme Pardot Kynes et ses Fremen l’avaient
autrefois fait avec leurs palmeraies, en espérant que les minuscules taches de
verdure pourraient éventuellement s’étendre sur la planète, Leto avait obligé son désert à s’étendre, peut-être avec
le même espoir.
En
raison des difficultés liées au maintien de cet équilibre, la frontière du Sareer
était en constante évolution. Les satellites, qui empêchaient à minima les précipitations
dans la région et le maintien de la température élevée de la région, ne
pouvaient détourner l'eau non désirée et les masses d'air froid, ne pouvaient
pas être détruites. Ce détournement avait conduit à l'accumulation de zones
froides le long des frontières, des zones où les petits paquets de glace n’étaient
pas rares, à moins d'un kilomètre des bords des dunes, qui compliquaient encore
davantage le processus. La taille moyenne du Sareer, cependant, restait
constante, environ 250.000 kilomètres carrés. Pour tout le monde, même Duncan
Idaho, qui se rappelait les jours Dune, le Sareer était seulement, comme Leto l’appelait
à des moments, un « désert pour animaux de compagnie ». Son existence
même était menacée par sa taille, pour deux raisons : il n’était qu’une
fraction de la taille requise pour s’auto-perpétuer et trop libre pour les
dispositifs nécessaire de contrôle ixien ; et il n'était pas assez grand pour prester
indemne face aux bouleversements géologiques fréquents qui se produisaient sur
Arrakis. Lorsque toute la surface était composée de désert, le soulèvement
soudain d'une montagne ou le passage d'un affleurement de roche ne faisait
aucune différence dans l'écologie globale. Dans une zone de la taille du
Sareer, cependant, et une préservation si petite de la destruction, le moindre
changement pouvait être désastreux. Une partie de la fonction des
« yeux » de Leto dans le désert était de le tenir au courant de tout
changement afin qu'il puisse prendre des dispositions pour mettre en place les
contre-mesures nécessaires.
En
raison de la nature de son Sentier d’Or, l’Empereur-Dieu savait ce que le
Sareer aurait à supporter. C’était aussi, comme il l’apprit des millénaires
après qu'il eut ordonné sa protection, le seul endroit sur Arrakis où il se
sentirait à l'aise dans les dernières étapes de son évolution d'homme à ver des
sables. Leto et ses plans pour l'humanité étaient aussi dépendants du Sareer que
pour sa propre survie. C.W.
Autres références :
-
Atréides.
Leto II ;
-
Arrakis
: la transformation écologique ;
-
Th.
Zed, Ghralic, Etudes climatologiques Arrakeen entreprises par les Atréides,
Temps Présent, Forum météorologique, 59 ;
-
Pardot
Kynes, "Atmosphère d'Arrakis," Bult. Planète. NS 127: 135-55 (10127) ;
-
Pardot
Kynes, Ecologie de Dune tr. Ewan Gwatan,
études Arrakis 24 (Grumman: Worlds United).
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