Semuta
ou « Chant étoilé »
Un
narcotique hautement addictif dérivé, par extraction de cristal, de la drogue
d’elacca (le résidu produit par la combustion du bois d’elacca à grain de sang d’Ecaz).
Bien qu'il existe des preuves que la drogue d’elacca était utilisée communément
dès 9751, le processus d'extraction qui avait produit le Semuta ne fut pas
découvert avant 10092.
Crédit
pour ce développement fut attribué à Pavón Harle, un médecin / pharmacien Caladanien.
Harle, était spécialisé dans la médecine de champ de bataille, il connaissait
bien les effets produits par la drogue d’elacca ; comme il affaiblissait la
volonté de survivre, il était souvent utilisé comme une arme chimique, introduit
dans l'approvisionnement en eau d'un camp adverse. Face au grand nombre de
blessés, comme tout médecin militaire était si souvent confronté, pour lesquels
il n'y avait tout simplement aucun espoir d'aide, Harle commença des
expérimentations avec divers dérivés d’elacca, dans l'espoir d'en trouver un
qui pourrait être utilisé pour faciliter la mort de troupes. Sa recherche l’amena,
finalement, au Semuta.
La
drogue était tout ce qu'il voulait ; les cristaux, pouvaient être pris soit en
capsule, soit dissous dans le vin, ils produisaient un sentiment
« d’extase intemporelle », ils effaçaient toute douleur et le mal.
L’accentuation de ce sentiment irrésistible de bien-être se faisait à travers
la « musique sémuta » - des vibrations atonales rythmiques mises en
place dans le système nerveux sympathique - qui accompagnaient l'expérience de
la drogue. (C’est cet aspect qui donna au Sémuta son nom le plus poétique).
« Aucun soldat drogué au sémuta, nota Harle dans ses mémoires, n’avait jamais
montré de peur face à la mort, il est, en effet, peu probable que la plupart
d'entre eux aient réalisé que la mort les touchait ».
Une
facette malheureuse du Semuta était sa forte dépendance ; le plus souvent, une
dose unique suffisait à provoquer une grave dépendance physiologique. Dans le
cas d’une blessure mortelle, cela n’était bien sûr pas une considération ; pour
celui qui l’avait découvert, cependant, ce fut un regret sans fin. Harle avait
testé une dose de cristaux Semuta sur lui-même, et il continua à utiliser la
drogue le reste de sa vie de façon constante et contre-productive.
Une
fois que les méthodes utilisées pour la fabrication du Semuta furent connues,
l'utilisation massive du narcotique augmenta dans les diverses armées à travers
l'Imperium. Dans les services commandés par les Maisons les plus bienveillantes,
l'utilisation ou la possession de Semuta était généralement un motif de rejet.
Pour ceux dans les services plus rigoureux, les conséquences allaient du
chantage par le retrait forcé (il y avait un pourcentage notable de décès dans
ce cas) à l’exécution immédiate.
Que
les toxicomanes au Semuta faisaient de piètres combattants était incontestable.
En plus de leur inutilité pendant leurs extases, les toxicomanes étaient sujets
à de telles ces crises de dépression entre les doses, qu'il y avait des cas où
les soldats préféraient aller dans le feu de l’ennemi plutôt que de faire face
aux affres de leur manque.
La
drogue fit rapidement son chemin dans la population civile. À un moment, au
sommet de sa popularité, on émit l'hypothèse que, cinquante pour cent du bois
d’elacca d’Ecaz vendu hors de la planète finissaient par devenir des cristaux de
Semuta. En 10185, la dépendance au Semuta en était venue à être considérée
comme l'un des problèmes de santé les plus insidieux de l'Imperium, dont les
effets se faisaient sentir sur chaque planète. Les dirigeants et les
fonctionnaires de Shaddam IV, parlaient publiquement de contrôle, mais en privé
ils désespéraient de ne jamais pouvoir contenir la menace.
Contrairement
à la législation, le trafic de la drogue continua sans relâche jusqu'aux
alentours de 10380. A partir de cette année, et jusqu'à la fin du siècle, deux
tendances se combinèrent pour réduire le flux de Semuta en un filet défaillant.
Tout
d'abord, dans la décennie qui fit suite à 10380, la production du bois d’elacca
diminua de près quatre-vingt-dix pour cent. Une certaine forme de peste
botanique, jamais diagnostiqué de façon satisfaisante, en fut la raison. Comme
toutes les tentatives - et il y en eut beaucoup - pour relancer la croissance
du bois d’elacca hors de la planète avaient échoué, la quantité de matériau de
base disponible pour la conversion en Semuta diminua en conséquence.
Deuxièmement,
les mœurs de l'époque avaient changé. Là où les anciens toxicomanes étaient
auparavant traités, ignorés ou même pris en pitié, ceux dont la dépendance à la
drogue était connue, risquaient un emprisonnement des plus durs, couplés avec
un sevrage complet du sémuta, sans aide. Ce traitement sévère des toxicomanes
connus, combinée à l’augmente considérablement de la rareté de la drogue (qui s’accompagnait
d’une flambée des prix) fit que l’expérience devint de moins en moins
attrayante.
En
10410, il n’y avait plus aucune trace dans l’Impérium, de sujet souffrant de
dépendance. Alors qu'une quantité limitée de bois d’elacca bois poussait à l'état
sauvage sur Ecaz il n’y eut aucun regain d’intérêt pour relancer la fabrication
de sémuta. C.W.
Autres références :
-
Ecaz
;
-
Drogue
d’elacca ;
-
Pavón
Harle, Notes d'un médecin
(partiellement traduit, Work-in-Progress, études Arrakis, Temp Ser Ill, lib Conf.).
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