vendredi 29 juillet 2016

Landsraad (Histoire et structure)


Landsraad (Histoire et structure)

  La plus ancienne des institutions qui formaient l’imperium. L’imperium n’existait pas jusqu’à ce que toutes ses institutions se combinent : la CHOM, les Grandes Maisons, la Guilde et le Landsraad. La CHOM et la Guilde devinrent une partie de la structure de l’économie et des partisans du gouvernement, mais le Landsraad existait déjà depuis plus de deux millénaires. Compte tenu de cette longue histoire, il n’est pas surprenant que la nature du landsraad ait changé durant les siècles chaotiques qui virent la montée du Jihad butlérien, la naissance des gouvernements féodaux sur la plupart des mondes habités et, enfin, le développement de l’imperium.

  Le landsraad pré-butlérien était une organisation des représentants des gouvernements à qui ces gouvernements accordaient certains pouvoirs restreints. Il ne recevait aucuns impôts et n’entretenait aucune armée propre. Il pouvait faire appel à la force militaire de ses membres pour faire appliquer une décision prise au cours d’une de ses sessions, mais même dans ce cas, la participation à ces expéditions était volontaire de la part des gouvernements.

  Le landsraad avait servi, à ses débuts, d’organe pour délibérer dans les débats et les règlements des différents entre deux ou plusieurs de ses gouvernements membres, ou lors de prétendues violations d’un accord entre les parties. Dans des cas exceptionnels, il pouvait interférer de lui-même dans une querelle, si l’une des parties pouvait prouver que les dispositions du droit international avaient été violées.

  Avant même la Grande Révolte, le nombre de mondes représentés au Landsraad était important, mais pas aussi grand qu’il allait le devenir sous l’Empire. Même les 13.000 planètes de la période du jihad auraient créées un problème insurmontable si chacune d’elles avaient eu droit à un délégué. Au lieu de cela, le Landsraad reconnut les gouvernements et non pas les planètes, et ceci était nécessaire. Chaque gouvernement n’envoyait qu’un seul représentant aux réunions de l’organe. Les délégués avaient un nombre de voix proportionnel au volume de la population pour laquelle ils parlaient, avec un minimum d’une voix pour les planètes indépendantes. Avec les informations limitées actuellement disponibles, les chercheurs n’ont pas encore déterminé la formule qui fut utilisée pour l’attribution des votes aux délégués, mais il est certain qu’il y en avait une.

  Dans les années qui précédèrent l’expansion de l’Empire, le nombre de votants dépassait 4.000. Un si grand nombre de personnes prenant des décisions graves au nom de millions de personnes, créait beaucoup de problèmes. La grande variété des gouvernements représentés causait des différents insurmontables. Avec les problèmes liés à une assemblée de ce type, des règles strictes furent adoptées pour le vote. Les consultations avec le monde natal étaient interdites. Alors que chaque délégué pouvait amener avec lui un important, quoique limité, corps de conseillers, seul le délégué était autorisé à voter. Les délégués pouvaient s’entretenir avec leurs conseillers avant d’exprimer leur voix, mais le vote devait se faire dans la journée suivant l’annonce du problème  devant le Landsraad.

  Dans ces circonstances, les délégués votants devenaient pratiquement des ministres indépendants. Ils arrivaient à des réunions avec des instructions claires et complètes que leur gouvernement pouvait fournir, mais ils savaient que des problèmes pouvaient se poser pour des sujets dont leur gouvernement ne les avait pas informés. Pour cette seule raison, une règle stricte avait été adoptée et appliquée par le Landsraad : a chaque délégué devait être accordée une immunité totale de toutes formes de poursuites ou sanctions au sein de son propre état, résultant de toute les actions que le délégué avait réalisé en séance.

  Comme il était impossible pour un tel organisme de traiter toutes les questions qui lui étaient présentées, il y avait des structures subsidiaires. Les plus importantes d’entre elles étaient les divisions régionales du Landsraad, les Sysselraads, habilitées à examiner toutes les questions et pouvaient se référer à la réunion plénière du corps supérieur seulement si ces questions affectaient d’autres membres du sysselraad en question. Mais essayer de transmettre les questions qui devaient être traitées à ce niveau n’était pas bien vu par le Conseil Supérieur du Landsraad ; chaque sysselraad représentait au moins deux, mais pas plus de cinq, districts.

  Chaque district, à son tour, était composé de délégués provenant de pas moins de deux, ni plus de cinq systèmes solaires. En fait, seul un très petit nombre de districts incluaient seulement deux systèmes solaires, en particulier après l'élévation des taxes des États féodaux.

  Comme les systèmes solaires avaient rarement plus de deux planètes habitables (généralement sous le contrôle d'un gouvernement), ils constituaient les districts de seulement deux systèmes qui étaient généralement inefficaces. Les réunions des districts étaient habilitées à traiter des questions touchant leurs propres membres et à arbitrer leurs différends. Si cette médiation échouait, le Sysselraad approprié devait arbitrer.

  Occasionnellement, une circonscription était assez grande pour être divisée en sous-districts, composés d’un ou plusieurs systèmes. Ces entités se réunissaient pour décider des ordres du jour. Leurs délibérations étaient semi-formelles. Les questions non abordées lors d’une réunion d’un sous-district pouvaient encore être soumises à une session de district. Les organismes de sous-district, quand ils existaient, se réunissaient chaque année. Les réunions de district avaient lieu tous les deux ans, tandis que les réunions des Sysselraads étaient organisées tous les cinq ans, un an avant la réunion de l'ensemble du Landsraad, également organisées tous les cinq ans.

  La dernière étape entre les Sysselraads et le Landsraad lui-même, c’était le Haut Conseil du Landsraad. Les présidents étaient élus par chaque session des délégués, mais les secrétaires étaient des bureaucrates, des employés du Landsraad, et servaient au gré du Landsraad. Les meilleurs d'entre eux restaient à ces postes plusieurs années. Le Haut Conseil du Landsraad était composé de ces deux types de fonctionnaires et des membres votants du Conseil supérieur, qui étaient au nombre de 100. Les secrétaires des Sysselraad servaient de conseillers auprès des membres votants, qui étaient sélectionnés par tirage au sort parmi les délégués de la dernière session du Landsraad.

  Cet organisme établissait l'ordre du jour de chaque réunion de l'ensemble du Landsraad. Tout litige entre les mondes ne relevant pas du même gouvernement pouvait être renvoyé devant le Landsraad si le problème en question n'avait pas été arbitré à un niveau inférieur. En outre, le Landsraad agissait dans certains cas comme une Cour de justice, comme pour les changements de gouvernement dus à une révolution ou à l'invasion par un gouvernement interstellaire étranger. Les règles du Landsraad ignoraient les rebellions, elles étaient définies comme un changement d’identité des gouvernants, sans un changement dans le système de direction : ceci était  traité comme une question interne. Une tentative avait été effectuée pour faire une distinction entre les guerres avec des causes raisonnables et les simples expansions impérialistes ; le Landsraad avait tenté de dissuader ces derniers, mais en vain.

  Telle était la structure et la fonction du Landsraad avant la Grande Révolte. Le
Jihad n’avait pas détruit le Landsraad, ni provoqué de changements majeurs dans la structure de l'organisation. Il avait, cependant, changer la nature de la plupart des gouvernements participants. L’étude historique du Jihad concentre l'attention sur le mouvement comme un phénomène religieux, et a tendance à négliger les résultats politiques de cette épée qui provoqua la mort et la destruction.

  Les pertes de vies dues à la famine, la maladie, et autres causes qui résultaient de la
destruction des ordinateurs et des machines pensantes étaient impossible à évaluer. Mais le carnage ne pas prit fin qu’avec la cessation des combats. Les gouvernements, la médecine, les affaires et les entreprises commerciales des mondes touchés en étaient venus à dépendre des ordinateurs et des machines pensantes pour leur propre existence. Les diffèrent aspects du gouvernement, du vote à l’assainissement, pouvaient être définit par les machines que les croisés avaient détruit. Les seules planètes qui échappèrent à la destruction de leur gouvernement étaient ces quelques états anarchiques qui n’avaient aucun gouvernement. Mais pour d’autres populations, le résultat fut la diminution de la cohésion et de l’organisation de leur tissu social, revenant à un niveau inférieur de celui d’univers anarchiques. Pour la plupart, le jihad signifiait l’anarchie, sans aucune préparation à cet état. Des milliards de morts eurent lieu après le jihad.

  Dans de telles conditions, l’augmentation des entrepreneurs militaires et économiques était inévitable. Une complète répartition de tous les aspects de la structure sociale créa un vide dans lequel les relations personnelles s’installaient, et quand les liens personnels remplacent le fonctionnement normal d'un Etat dans des domaines tels que l'organisation militaire, la fiscalité et les systèmes juridiques, la féodalité émerge. Cette forme de gouvernement avait  toujours surgi quand un état n’était pas assez forte pour maintenir l'ordre et incapable de protéger les faibles contre les forts.

  Dans la plupart des régimes féodaux, les pouvoirs commençaient par de petites unités économiques ou militaires ; à quelques exceptions prés, ceux qui résistaient au temps étaient une combinaison des deux. De telles exceptions, comme les sardaukars, qui tiraient leur pouvoir de leur seule force physique, ou la planète Dendros, dont les énormes forêts fournissaient une source permanente de richesse à une poignée de citoyens militairement organisés, étaient très rares ; en effet, les sardaukars étaient uniques. Dans la majorité des cas, le système féodal était un succès, en particulier pour ceux qui réussissaient à prendre le contrôle d’une planète, ils fondaient leurs pouvoirs sur la combinaison d’une domination économique et le contrôle des forces militaires de la planète.

  Certains mondes réussissaient à échapper à un assujettissement trop long au pouvoir féodal, qu’il soit étranger ou mis en place par la Maison au pouvoir. Les deux cas les plus célèbres sont Tupile et Tleilax, mais elles étaient autorisées à survivre en tant que planètes non féodales, simplement parce qu’elles avaient rendu certains services spéciaux à l’Imperium ce qui exigeait qu’elles restent en dehors de l’Imperium ; le Tleilax qui fournissait des produit et une technologie interdits, tandis que pout Tupile, l’Entente fournissait un refuge aux Maison vaincues. Sans un tel refuge, ces maisons auraient été détruites. La Maison Corrino dura aussi longtemps qu’elle l’avait fait en évitant de tels extrêmes chaque fois que c’était possible.

  Les états féodaux étaient impérialistes, dans la mesure où leurs pouvoirs et leurs adversaires le permettaient, et ces nouveaux gouvernements ne faisaient pas exception. Les plus riches ou les plus puissant militairement, pouvaient repousser leurs frontières aussi rapidement qu’ils le pouvaient, et les plus faibles devenaient des proies pour les plus forts. Mais il y avait certaines limites à cette expansion. Pendant un temps, la possibilité d’un empire interstellaire disparut, avec les machines qui faisaient l’objet d’une destruction par le jihad butlérien. Les voyages interstellaires étaient devenu lents, limités à de petits vaisseaux à grande vitesse qui transportaient des cargaisons de produits précieux de luxe. La lenteur des flottes d’invasion sur des distances aussi lointaines interdisait les invasions longue distance.

  Une fois que les plus absorbèrent les plus faibles, un équilibre approximatif des pouvoirs émergea dans les différents secteurs majeurs des mondes habités. Certaines planètes très riches ou exceptionnellement habiles militairement, se séparèrent et établirent leur position parmi les grandes forces dans les rangs des grands états féodaux. La rivalité était intense, mais futile ; aucune d’entre elles ne pu se démarquer comme étant clairement supérieure au reste de ses semblables, peu importe comment chacune avait essayé. Cela resta en l’état jusqu’à l’avènement des sardaukars.

  Dans de telles circonstances, les soupçons tout à fait compréhensibles qui surgirent entre
les grands États féodaux facilitèrent la conquête par les légions de Salusa Secundus. Leur antagonisme empêcha ce qui aurait pu être leur seule chance de survie: il était impossible pour eux de s'unir rapidement. On peut douter que même leurs forces réunies auraient suffi, mais ce point restera discutable, car les efforts de résistance unifiée commencèrent beaucoup trop tard.

  Pour le Landsraad, cependant, la montée des Sardaukar et la création de la Maison
Corrino causa le deuxième grand changement dans une époque relativement récente. La montée des puissances féodales avait fondamentalement changé la nature de la plupart des gouvernements constitutifs; l'émergence de Maison Corrino unie au Landsraad comme il ne l'avait jamais été. Enfin, les pouvoirs féodaux étaient capables de percevoir un danger plus grand, et les avantages du Landsraad qui avait un pouvoir d’anoblissement devint évident. C’était la seule organisation qui fournissait un moyen de canaliser les intérêts communs des milliers de mondes contre les Sardaukars. La domination de la puissance militaire se trouvait, à cette époque, déclarée ; ainsi la force des Grandes Maisons au Landsraad se trouva  augmentée.

  Cette augmentation de la force des Grandes Maisons fut complétée par l’arrivée de la Guilde Spatiale et la création du CHOM. L’affrètement de la société en développement qui donna aux pouvoirs féodaux un monopole sur l’accès aux services de la Guilde, avait effectivement détruit le peu de gouvernements non-féodaux qui restaient dans le Landsraad. Peu de temps après le développement du monopole de la Guilde, le Haut Conseil du Landsraad cessa d’être choisit par tirage au sort. Le vieux corps élu fut dissout et un nouveau groupe de membres fut élu en réunion du Landsraad. La composition resta de cent ; après la première élection, les membres furent remplacés par un vote du Conseil Supérieur : dès lors, le Conseil se renouvelait par cooptation.

  La chute de la Maison Corrino après dix millénaires de règles et le triomphe de la Maison Atréides après les ravages du jihad fremen, n’affectèrent pas la structure ou la fonction traditionnelle du Landsraad comme centre du pouvoir contre la Maison Impériale. Compte tenu de la domination de la Maison Atréides dans la CHOM et les ravages du jihad, le pouvoir du Landsraad diminua beaucoup, mais il ne regagna jamais la position d’un pouvoir presque égal au pouvoir impérial. E.M.

 

Autres références :

  • CHOM ;
  • Jihad butlérien ;
  • Administration Impériale ;
  • T.B. Jones série d’articles dans le journal de l’économie antique (Lagash VII) ;
  • T. Eboyane, Les faufreluches, la chaîne de moustique de l’être et des sciences naturelles (Yorba : Rose).

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