vendredi 22 juillet 2016

Kynes, Liet


Kynes, Liet

  Deuxième écologiste planétaire d’Arrakis, à l’ère pré-Muad’Dib. Né au sietch Tabr, de Pardot Kynes et de son épouse fremen, Mitha ; la vie de Liet Kynes servit de point focal pour la plupart des perturbations historiques de son temps. Ce ne fut pas un rôle qu’il avait délibérément cherché, mais qui fut sans cesse choisit pour lui. Même son nom – Liet – l’attachait à des événements sur lesquels il n’avait aucun contrôle ; Uliet, ou « Liet l’ancien », avait une fois reçut l’ordre de tuer son père, Pardot Kynes, et il avait choisit le suicide au lieu du meurtre. Cette mort fixa le cap que suivirent des générations de fremen par la suite, un fait reconnu des parents de Liet Kynes dans leur choix du nom de leur fils.

  Pardot Kynes désirait un fils, principalement pour consolider sa position parmi les fremen. Il était assez intelligent pour se rendre compte que même s’il dirigeait le peuple du désert, il n’était pas l’un d’eux. Ainsi, il épousa l’une de leurs femmes et engendra un fils qui pourrait continuer son travail. L’aîné des Kynes se retrouva veuf peu de temps après la naissance de son fils, et bien qu’il porta le deuil de Mitha  quelques dix-neuf ans, il ne se remaria jamais. Il avait fait son devoir et était libéré de ses responsabilités domestiques.

  Liet Kynes avait peu vu son père durant son enfance. Plusieurs des fonctions qui auraient normalement dues être comblées par son père, furent prises en charge par Stilgar, un fremen de 15 ans son ainé, que Pardot Kynes avait vu se joindre à son fils dans la fraternité de sang en 10158. Elevé avec le reste des enfants du sietch, on lui enseigna les voies du Bled et du sietch, les palmeraies et les déserts. Il apprit l’histoire des fremen comme la racontait les sayyadina ; la discipline et les coutumes de l’eau ; la haine fanatique que les fremen vouaient à tous ceux qui étaient attachés à la Maison Harkonnen, et ce depuis le jour où Rabban la Bête avait prit le contrôle d’Arrakis en 10162. Pour toute personne qui ne connaissait pas sa filiation, le garçon ressemblait à n’importe quel autre jeune fremen, le produit de générations de vie sur la planète désertique.

  Cette situation convenait parfaitement à son père. Pardot Kynes fut obligé de prendre des mesures particulières et risquées, afin de se faire une place parmi les gens du désert ; il était essentiel que son héritier soit reconnu comme tel. Quels que soient les sentiments paternels qu’il avait pour son fils, ils s’éclipsaient devant son désir d’accélérer le travail, dans les palmeraies, sur l’écologie Arrakeen.

  L’éducation de Liet Kynes s’adapta ainsi. A l’âge de cinq ans, il accompagnait ses camarades dans les zones périphériques des plantations, et bien qu’il ne montrait pas encore le brio qui caractérisait l’œuvre de son père, le jeune Kynes était aimé et respecté par les autres jeunes fremen.

  Ces égards n’étaient pas seulement dus à sa compréhension des rouages de la transformation écologique. Comme les autres garçons de son âge, Liet Kynes passa une grande partie de son temps à apprendre et à maîtriser d’autres compétences pour lesquelles les fremen étaient connus : la traque, la chasse et le combat sous plusieurs formes. Il prouva son talent dans les combats au couteau, et au moment où il monta son premier ver des sables, il ne craignit rien de ses autres camarades de sietch et, par extension, il n’eut rien à envier aux plus habiles des combattants hors-sietch.

  En 10168, après son initiation comme cavalier des sables, Liet Kynes retrouva son père qui lui offrit une formation plus spécialisée. Au cours des sept années suivantes il servit d’intermédiaire pour le vieil homme, cheminant vers les palmeraies et rapportant des rapports sur les progrès accomplis à son père. De peur d’attirer une attention non désirées sur l’existence de ces zones, Pardot Kynes ne les visitait que rarement. La position de lieutenant de Liet Kynes pour Kynes-l’Umma, ne le dispensait pas de ses obligations en tant que membre du sietch Tabr et, Forad, le naib de Tabr, veillait à ce que l’héritier présomptif du leader ne l’oublie pas.

  Il faisait tellement partie du sietch Tabr qu’on supposa qu’il essaierait de prendre la burda à Stilgar, après que son frère de sang ait battu Forad en 10175. Le défi de Stilgar avait été l’un des nombreux faits qui survint dans les sietchs fremen après la disparition de Pardot Kynes au Bassin de Plâtre ; et Liet s’était absenté de Tabr au moment où Stilgar avait défié Forad comme Naib. Mais lorsque le jeune Kynes revint, ce fut pour transmettre ses intensions de continuer l’œuvre de son père dans les palmeraies. Pardot Kynes avait simplifié la tâche de son fils en envoyant une demande à Shaddam IV, pour avoir la permission pour son fils de lui succéder au service impérial, et il reçut l’approbation.

  Un an après la mort de son père, Liet Kynes retourna au sietch Tabr pour un séjour plus prolongé que de coutume. Au cours des mois de son séjour, il épousa Falra, une femme de Tabr avec qui il avait été élevé. Liet Kynes poursuivit une autre pratique de son défunt père, en quittant Tabr quelques semaines après son mariage, et en y revenant que trois mois plus tard.

  Chani, la fille du couple, naquit l’année suivante. Lors d’une de ses rares visites, Liet assista à la cérémonie où Stilgar et sa femme Misra furent parrains et marraine de l’enfant. Liet Kynes passa plus de temps avec l’enfant que son père ne l’avait fait avec lui, et il avait une approche de son éducation très différente. Alors que Pardot Kynes était vivant, il avait vu son héritier comme la personne qui pourrait mener les tribus fremen et continuer la transformation écologique comme prévu, Liet Kynes n’envisageait aucun futur pour Chani ; influent, elle pourrait vien le devenir, à la manière des femmes fremen – notamment celle des sayyadina – mais elle ne serait jamais acceptée comme nassim ou chef de toutes les tribus. Sous la tutelle de Falra, puis sous celle de Stlgar et Misra, après la mort accidentelle de Falra en 10180, Chani élevée uniquement comme une fremen, sans interférence avec ses liens impériaux ou hors-freyn.

  Liet Kynes continua les travaux de son père, aidé par les fremen ; échappant aux Harkonnen, dans la mesure du possible, il continua sa vie et son travail en douceur, jusqu’au changement de fief d’Arrakis en 10190. Comme les gens qu’il menait, le serviteur impérial accueillit le départ de la Harkonnen et l’arrivée de la Maison Atréides avec un optimisme prudent. Contrairement à eux, cependant, il connaissait assez le conflit Atréides/Harkonnen pour se rendre compte que la passation ne serait pas facile ; il avait également l’avantage de sa position à la Cour comme arbitre du changement, chargé de superviser le trtansfert de pouvoirs, ce qui pouvait lui fournir plus d’informations. Lorsqu’il reçut une communication secrète de l’Empereur, lui ordonnant d’ignorer toutes les violations des Harkonnen, sauf les plus flagrantes, il décida que sa seule option était ce que son père aurait fait : mener la transition et la destruction éventuelle de la Maison Atréides, sans s’impliquer ou se mettre en danger, lui-même ou ses fremen.

  Cette résolution fut brisée et Liet Kynes se retrouva encore une fois être le pion des forces autour de lui, quand il fut impliqué, au lendemein de l’attaque combinée Harkonnen/Sardaukars contre les Atréides. Le Duc Leto était déjà mort, Paul Atréides et Dame Jessica avaient désespérément besoin d’un refuge contre les forces qui voulaient les tuer. Liet Kynes leur offrit ce refuge en les envoyant à l’abri auprès de ses fremen, parce qu’il avait senti que le garçon était sensible au rêve fremen et qu’il était capable de l’aider à le réaliser. A l’encontre de sa formation, et presque contre son gré, Liet Kynes se trouva incapable de refuser de l’aide au leader potentiel qu’il avait vu en Paul Atréides.

  Cette impulsion lui coûta la vie. Capturé par les Harkonnen que se souciaient peu de son poste de fonctionnaire impérial, Liet Kynes fut sévèrement battu et laissé dans le désert pour y mourir. Ses ravisseurs l’avait privé d’eau, d’équipement et de distille, apparemment très amusés par l’idée que le désert, qu’il connaissait si bien, serait la cause de sa mort. L’écologiste est censé avoir péri dans l’explosion d’une masse d’épice, prit dans l’échange de sable qui se produisait lorsque la masse d’épice atteignait son point critique.

  Ni sa vie, ni sa mort, n’avaient été vaines. En servant d’intermédiaire entre son père et Paul Muad’Dib Atréides, Liet Kynes fit en sorte que les fremen survivent à cette période ; par sa paternité de Chani, qui allait devenir la mère de Leto II, il avait contribué à la continuation de la lignée Atréides ; et en faisant que le nouveau Duc Atréides et sa mère, trouvent une place parmi les gens du désert, il changea le cours de l’histoire pour les millénaires à venir. C.W.

 

Autres références :

  • Atréides, Paul Mund’Dib ;
  • Arrakis : la transformation écologique ;
  • Kynes, Pardot.

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