dimanche 27 décembre 2015

Chéops (ou Echecs Pyramides)



Chéops (ou Echecs Pyramides)
  Ce qui suit est un passage complet du Livre des jeux de Teckock, qui fut probablement publié sur Kaitain en 10190. [ed]

  Le Chéops est un jeu d’habileté intellectuelle, exigeant un niveau élevé de concentration. Il se joua durant tout l’ancien Imperium, bien que dans certaines régions éloignées, il y eut quelques passionnés. Bien que les origines du jeu se perdent dans les brumes de l’antiquité, la première référence au Chéops se trouve dans un fragment de l’œuvre du poète Goarsun, qui vécut seulement deux générations après le jihad butlérien. Des descriptions partielles du jeu existaient au troisième millénaire, et un picto-disque du huitième millénaire montre une partie en cours lors d’une conférence diplomatique, peut-être lors d’une réunion avec l’Empereur Istalvan Landsraad II (règne 7711-7746), qui était un aficionado du jeu, mais un joueur moyen selon ses contemporains.
  Rodge de Narbog fut le premier à avoir gagné une grande renommée comme grand maître du jeu. Son système de jeu fut copié par d’autres durant la période de 9100 à 9700, et Nola Vard suggère dans son premier ouvrage, La Pratique du Chéops (9121 ; Antioch : Puuvor Pei) que Rodge fut le premier à utiliser un sous-contrôle. Le jeu du « Petit Echec » employait seulement un monoplan de 64 cases, il évolua comme jeu pour les enfants, mais les adultes y jouaient aussi. On pense que le Chéops fut développé à partir du « Petit Echec ». L’hypothèse de Haral Khal est que les échecs étaient trop simples, ce qui permit au Chéops de les supplanter.
  Le nom « Chéops » n’était pas celui de l’inventeur du jeu, comme on l’a cru parfois. Molot Rai Karen suggère dans son Histoire de la forme architecturale (Bolchef : Collegium Tarno) que Chéops était un bâtisseur de monumentales pyramides préhistoriques dont la fonction, à ce jour, reste inconnue.
  Stekko fut connu comme le vainqueur du premier tournoi disputé. En 9340, il vaincu tous ses adversaires et resta le plus grand joueur jusqu’à sa mort. Il faut également noter qu’il fut le premier des nombreux joueurs qui furent des esclaves. Le passe-temps de beaucoup de riches joueurs était d’acquérir des esclaves-joueurs qualifiés et d’organiser des équipes pour qu’ils jouent contre d’autres équipes similaires.
  Le jeu moderne date de la carrière d’Engar O’Mahl (9696-9770). En son temps, il créa des attaques, sans aucun précédent, qui devinrent des standards de jeu. La Triangulation et l’Eclipse datent de cette période. En fait, le semi-contrôle fut le seul développement  depuis. En un peu plus d’un siècle, la controverse fit rage sur les mérites relatifs de l’ancien jeu la « Formatrice » et plus tard la « Linéaire ». Beaucoup de Maître tentèrent de réaliser un compromis entre les deux, ils produisirent ce qu’ils appelèrent le style « éclectique ». Le véritable test de tout style réside dans le jeu, mais jusqu’ici, le jeu linéaire gagnait la plupart des tournois de base, alors que pour le jeu informel ou occasionnel c’était grâce à la formatrice qu’il se gagnait généralement.
  On trouvait plusieurs types de jeux erronés chez les débutants. Le plus fréquent était sans doute la Verticalité Excessive. Morogan divertissait fréquemment les spectateurs avec des démonstrations amusantes de cette faiblesse, et certains de ces pièges étaient mémorisés par les élèves débutants. D’autres erreurs communes comme l’Affichage de la Reine, l’Eclipse Prématurée, qui permettaient à l’adversaire de contrôler deux contre diagonales. Même le grand Garan Akbar utilisa l’éclipse prématurée et perdit un grand tournoi, alors qu’il était au sommet de son talent.
  Une abondante littérature sur le jeu existe, à commencer par l’étude de longue date de Samierz Kroyd, le Jeu d’échec pyramide (8993 ; Antioche : Puulvor Pei). Il existe de nombreux manuels d’instruction, le plus populaire étant celui de Diven, Chéops Comment (Dendros : Cheopsium), et de nombreuses études poussées sur les sélections de techniques du jeu qui furent également publiées. Depuis l’engouement pour les grands tournois, il y eut un flot de documents publiés sur la manière de jouer des maîtres. Les conventions pour les jeux amicaux pouvaient différer d’un monde à l’autre, d’un coup ou deux, mais les règles officielles du jeu étaient régies par le Code Interplanétaire de Chéops. Sa forme actuelle date de 8342, lorsque la capture des pions en montant, fut autorisée.
  Les joueurs qui gagnaient au moins un tournoi étaient nommés "des joueurs de maître", et ils étaient inscrits comme membres de la Guilde de Cheops qui conduisait tous les tournois pour les classes de maîtres. Les tournois locaux, régionaux et zonaux devinrent assez fréquents, mais les Supers Grands Tournois se tenaient une seule fois tous les dix ans standards. Les Supers Grands Tournois se limitaient à grands maîtres des plus hauts rangs et tous les joueurs qualifiés devaient concourir. Seulement deux fois dans l'histoire un joueur qualifié échoua à rivaliser dans un Super Grand Tournoi ; dans chaque cas il fut vite réduit au rang d’observateur alors que le meilleur joueur qui avait échoué à se qualifier fut promu pour prendre sa place. Le gagnant du Super Grand Tournoi était nommé « Shahmaster » jusqu'à ce qu’il perde son titre dans un match ou dans le Super Grand Tournoi suivant.
  Le Chéops était un jeu qui séduisait tout le monde. Chaque monde produisait des joueurs de maître de haut rang. Les esclaves atteignaient le Championnat Galactique. Les femmes pouvaient même disputer le Championnat, bien que les maîtres masculins dépassaient les maîtres féminins, de un sur cinq environ. Les Shahmistresses les plus mémorables furent Victoria, Dame Wong, qui défendit son titre pendant onze ans avant de le perdre face à l’incomparable Diven York en 10141. Parmi les Shahmasters récents, certains sont morts invaincus comme Garan Akbar (10002-10031) et Hiirat Toriin (10110-10123). L'un fut dépouillé de son titre pour avoir refusé de participer à un grand tournoi (Ali Wolewan, 10086-10090). Diven York, peut-être le plus grand joueur de tous les temps, conserva le titre de 10141 jusqu'à 10173, quand il prit sa retraite et abandonna le jeu, il se plaignait d'un manque de concurrence adéquate; il consacra ensuite sa vie à la contemplation du jeu. Ses conclusions, jamais publiée, semblaient indiquer que le jeu avait beaucoup en commun avec le problème des trois corps. Les lecteurs intéressés sont appelés à lire ses Douze Étapes de l'apex (Grumman: Whitehead) ou son Maitrise du Chéops (Grumman: Whitehead; l'édition avec des annotations des Jeux par Boreet Ryauva - est particulièrement intéressant). CAP


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