jeudi 17 décembre 2015

Caladan, Les vins



Caladan, Les vins
  L’article suivant est un extrait d’un guide gastronomique, composé probablement pour la Cour des Padishahs, des siècles avant que Paul Muad’Dib ne monte sur le trône. Il est présenté ici comme un aperçu intéressant sur la vie de luxe de l’aristocratiedes Grandes Maisons, et leurs entreprises au cœur d’une variété d’activités commerciales. Ed.

  Bien que Caladan produise quelques vins fins, la plus grande partie de la petite production de vin de la planète était d’une qualité plus qu’ordinaire, fabriquée localement, pour une consommation locale. La viticulture n’avait tout simplement pas été développée comme une forme d’art partout dans le système de Delta Pavonis ; cet état de fait provenait autant d’un spectre de radiations émis pat l’étoile mère qui inhibe le développement des levures, que de l’histoire et les traditions des peuples indigènes du système. La consommation moyenne annuelle de vin par habitant était faible – 1,5 litre – et il n’y avait pas d’industrie commerciale d’exportation hors-monde.
  Cependant, 500 ans d’expérimentation œnologique chapeautée par la famille Atréides ne furent pas sans résultats positifs. Les vignes importées ne pouvaient, tout simplement, pas pousser sur le sol de Caladan, sous le rayonnement de Delta Pavonis. Mais les greffes de rhizomes locaux prenaient facilement ; le problème récurrent était que ces greffes introduisaient un fort goût de moisi dans la saveur des vins produits, et cela quel que soit la nature du greffon utilisé. Entre cette difficulté et l’absence d’une levure de fermentation naturelle dans l’atmosphère de la planète, les essais auxquels étaient confrontés les vignerons étaient de redoutables épreuves. Peut-être qu’aucune solution commercialement envisageable ne sera jamais trouvée pour résoudre ces problèmes, mais les travaux en laboratoire et en serre, dans les domaines de l’hybridation des plantes, le contrôle climatique, la bactériologie, et les techniques de vinification non traditionnelles avaient au moins permis à la noblesse Atréides de servir à leur table et lors de leurs cérémonies, trois différentes variétés de vins.

Casyrack
  Un vin rouge, corsé, intensément savoureux et d’une grande longévité, développant en bouteille, des nuances et des complexités subtiles pendant environ 50 ou 75 ans après sa mise en bouteille quand il était produit sous un climat favorable. Cependant, le Casyrack caladanien était fin et âpre lorsqu’il était jeune, mais l’âpreté tendait à s’adoucir avant que sa finesse ne se transforme en franche anémie du goût. La règle de base était qu’il ne devait pas être bu avant l’âge de 5 ans, mais il devait être consommé avant son huitième anniversaire. Rarement une mise en bouteille exceptionnelle permit une conservation plus longue. Selon la légende, le cépage originel fut apporté par la famille Atréides, avec les autres héritages, quand elle vint s’installer sur Caladan pour la première fois. Le Casyrack reste le vin préféré des cérémonies Atréides, plus peut-être par tradition qu’à cause de sa grande qualité. Ce vin ne supportait pas bien les voyages et les meilleurs casyrack caladaniens ne quittaient pas les caves de la Maison Atréides.

Bornolla
  Le vin le plus prometteur produit sur Caladan. C’était un vin rouge léger, toujours un peu rugueux et fortement alcoolisé (généralement autour de 16%), ses origines ne sont pas claires. Il semble être le résultat d’une hybridation incontrôlée sur une période de plusieurs siècles, entre des variétés de raisins de serre et indigènes. Un bon Bornolla a un goût frais et légèrement pétillant, un vin remarquablement fruité. Le goût de moisi caladanien qui est le fléau des vignerons de la planète est presque totalement absent du Bornolla, jusqu’à ce que le vin entre dans sa troisième année ; il doit donc être bu alors qu’il est encore très jeune. Les œnologues continuent d’expérimenter des techniques de vinification non traditionnelles pour tenter d’éliminer ce goût de moisi tout à fait caractéristique. Si jamais ils réussissaient, et si ce vin se révélait capable de supporter les voyages, il pourrait bien viellir sur le long terme, et Caladan pourrait rejoindre les rangs des mondes premiers producteurs de vin. La famille Atréides voudrait voir cela se produire.

Delkai
  Il ne sera jamais plus qu’un vin ordinaire ; le Delkai est un agréable vin blanc, fruité et assez sucré. Il était le seul vin disponible commercialement sur Caladan, produit entièrement à partir de cépages indigènes ; il était assez remarquable pour cette raison. Il y avait une douzaine ou plus de différentes méthodes de production de ce vin, chacun de ces processus chimiques était le secret d’une seule famille, gardé jalousement ; selon les producteurs, le vin pouvait varier du vert émeraude au jaune paille, et du sirupeux-doux au moyennement sec (le plus vert étant le plus doux). Les œnologues Atréides avaient développé un Delkai mousseux, le plus sec de la gamme, qu’ils dégorgeaient chaque année, après la troisième année après sa mise en bouteille, il vieillissait bien et semblait s’améliorer avec les voyages. Ce Delkai mousseux était sans surprise, le vin que la famille Atréides servait lors des rituels ou lorsque les saveurs caladaniennes étaient souhaitées. DM

Suugee
  Un mot doit être ajouté au sujet du Suugee, la boisson alcoolisée distillée à partir du riz pundi. Bien que cette boisson soit principalement bon marché et réservée à la paysannerie, il profita d’une mode parmi les classes élevées sous le règne de Pauline.

Autres références :
-          Bizal Ven Tinuum, Guide du gastronome des Grandes Maisons, Tn Suun Sen Yao (Caladan : INS).

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