samedi 5 décembre 2015

Butler, Jehanne – et l’histoire du jihad butlérien.



Butler, Jehanne – et l’histoire du jihad butlérien.
  De parents inconnus, elle naquit sur Komos (Eridani A) en 230 A.G., mourut en 182 A.G. ; elle se maria en 205 A.G. à T. Butler et n’eut pas d’enfant. Leader de la révolte de Komos contre Richèse, leader du jihad butlérien en 200-182 A.G. Jehanne Butler donna son nom au jihad butlérien, l’un des développements les plus durables de l’histoire de la race. En tant que leader de la révolte de Komos contre Richèse, puis du jihad pendant les vingt premières années, elle laissa une empreinte sur l’esprit de ses adeptes qui témoignent qu’elle avait une personnalité extraordinaire : puissante, résolue, intuitive et miséricordieuses ; ceux qui la connaissait disent qu’elle avait manqué de peu la canonisation, et après sa mort, elle devint une sainte pour des millions d’esprits. Avec le matériel trouvé dans les fouilles de Rakis, nous sommes maintenant capables de transformer une légende en un personnage historique.
  Jehanne fut formée comme prêtresse sur Komos et aussi comme Bene Gesserit. Plutôt que de suivre la carrière de prêtresse, elle suivit ses propres désirs, ou plutôt ceux de l’Ordre, en épousant Thet’r Butler, le Logitos de Xania, l’un des quartiers administratifs sur Komos. La même année que son mariage (205 A.G.), Jehanne se rendit à l’hôpital du Chapitre de Pylos pour accoucher d’un enfant. Les deux parents s’étaient mariés tard, et ils attendaient cette naissance plus que tout. Sur la table d’accouchement, Jehanne fut anesthésiée ; quand elle se réveilla, elle et son mari furent informés que la grossesse de leur fille Sarah avait été interrompue. L’hôpital leur expliqua que le fœtus était trop malformé pour survivre. L’avortement fut décrit comme thérapeutique.
  Jehanne possédait un contrôle sur son propre organisme suite à sa formation Bene Gesserit, mais au-delà du contrôle de son système musculaire généralement considéré comme automatique, elle avait permis une connaissance profonde de la croissance de son enfant dans son utérus. Elle était convaincue qu’il était impossible pour son enfant d’avoir été aussi gravement malformée que l’avait décrit l’hôpital. Avec le temps, Jehanne en vint à croire que la mort de sa fille avait été inutile. En utilisant l’accès aux rapports officiels fournis par la position de Logitos de Thet’r, elle découvrit dans les archives de l’hôpital, la preuve que le directeur – la première machine autoprogrammée sur Komos – avait instauré un programme d’avortement injustifié. Armée de cette information, elle se rendit auprès des prêtresses de Kubebe pour demander leur aide afin de créer un mouvement contre la domination de Richèse.
  En même temps que la demande aux prêtresses, Jehanne et Thet’r commencèrent à former une organisation laïque. En utilisant les capacités administratives de Thet’r et les dons de Jehanne pour la rhétorique, amplifiés par sa formation Bene Gesserit, un front koman se forma, pour la fin de leur exploitation.
  Leur mouvement fut rapidement un succès de même que leur demande auprès des prêtresses. Contrairement à certaines opinions cyniques, les prêtresses étaient trop bien ancrées dans une société de croyants pour que leur position soit menacée. Les Prêtresses entrèrent probablement dans cette lutte pour la même raison que le reste des komans – tous furent consternés par la preuve que Jehanne avait été capable de mettre en avant concernant les actions du directeur de l’hôpital, et ils reconnurent que le temps était venu d’organiser un mouvement contre Richèse.
  Le coup d’état de Komos fut le premier exemple du génie d’organisation de Thet’r Butler et de l’intelligence tactique de Jehanne : le choix de la semaine de collecte des taxes fut l’occasion d’exécuter leur plan, ils saisirent la flotte de transport des taxes de Richèse ; le calendrier et l’exécution du plan furent complexes et longs, mais permirent une surprise totale, et cela presque sans effusion de sang.
  Les komans allèrent sur Richèse avec rien de plus qu’une révolution réussie en mémoire. Là, ils découvrirent que leur directeur d’hôpital n’était que le reflet d’un état de la société qui allait au-delà de l’imagination. Le degré de contrôle qu’avaient les machines sur la population de Richèse, et comment elles avaient modifié les caractéristiques émotionnelles et intellectuelles de ses habitants au fil des siècles, était littéralement incroyable pour les komans. Beaucoup d’entre eux ne crurent pas ce qu’ils avaient vu.
  Les révélations sur Richèse provoquèrent un jihad, mais ce ne fut pas Jehanne qui prit cette décision. Les prêtresses de Kubebe étaient les principales forces derrière le changement qui eut lieu dans les rangs des rebelles. Elles furent motivées par leurs interrogatoires des principaux programmeurs et scientifiques de Richèse, dont beaucoup avaient été des participants volontaires aux actions des machines dans la modification de la population de Richèse. Le moment critique de ces interrogatoires fut peut-être celui de l’interrogatoire du docteur G. Demlen par la prêtresses chef de Komos, Urania.
  Demlen était un homme particulièrement arrogant et impénitent, dont le mépris pour l’intelligence de ses semblables n’avait d’égal que le respect qu’il avait de sa propre personne – et celui de ses machines. Il fit une description de son travail sur Richèse dans un long discours orgueilleux et volontaire ; à mesure, les sentiments d’Urania surmontèrent sa formation et son visage commença à trahir son dégoût. Au final, même Demlen le remarqua et interrompit son flux d’autocongratulation pour lui demander ce qui la bouleversait. Urania lui dit que son travail violait les principes fondamentaux du respect de la vie humaine, pour ne pas mentionner l’infraction au culte de la Déesse.
  A la mention de la Déesse, Demlen explosa dans un accès d’indignation honnète et acide, et dans sa fureur, il suggéra qu’il y avait plus de noblesse dans une de ses machines que dans le culte « d’une supposée déesse, inventée par une bande de bouseux bucoliques sur une porcherie de planète », Demlen s’était tourné vers l’icône de Kubebe comme pour cracher sur elle. Avant qu’il ait pu commettre l’acte, Urania le tua avec son couteau de cérémonie.
  Cette même nuit, les prêtresses se réunirent en conseil, et le lendemain matin, le jihad commença à être prêché aux fidèles de Komos, contre « les machines pensantes et tous ceux qui trouvaient leur Dieu en leur sein ».
  Loin d’être pour une telle tendance, Jehanne argumenta contre. Ses déclarations, dans la mesure où l’on peut les reconstituer, semblent avoir anticipé une grande partie de ce qui allait se passer dans les années suivantes – la brutalité croissante des croisés, les atrocités, la mort de tant d’innocents. Mais les prêtresses ne baissèrent pas les bras. Ce n’est pas qu’elles ne croyaient pas que de telles choses puissent se produire. Elles comptaient sur le jihad en dépit de leur croyance. L’horreur devant la découverte de Richèse et la certitude qu’elles seraient dupliquées sur d’autres planètes, l’atrocité combinée à l’insulte faite à leur Déesse et à leur religion – tout cela les éclaira sur leur société. Les nombreuses analyses sur les origines du jihad ont ignoré cette motivation – les gens de Komos croyaient en leur religion. Il en été de même pour Jehanne, mais ses croyances furent tempérées par la pitié et la clairvoyance à un degré autre que celui des prêtresses.
  Jehanne ne pouvait pas être délogée comme leader du mouvement, même si quiconque la souhaitait. A partir de ce moment, il y eut une certaine tension au sein de la direction du jihad. D’un côté il y avait Jehanne qui incitait à la miséricorde et à la retenue, de l’autre il y avait Urania dont le but était d’extirper les machines de toute domination de l’homme, et qui était prête à sacrifier beaucoup pour y parvenir. La tension fut résolue en faveur d’Urania sur Carthagos.
  La transformation du jihad, après la mort de Jehanne, fut longuement discutée dans les diverses histoires du mouvement. Ces discussions portaient sur la brutalité croissante des croisés, et ce faisant, ils échouaient à voir certains changements de tactiques portant directement sur les questions de la nature de la participation de Jehanne en tant que leader.
  Certaines caractéristiques des plans de la flotte n’avaient pas changé après la mort de Jehanne. Les différentes actions  de la horde pour investir une planète ou frapper les avant-postes, continuaient à montrer la planification minutieuse et le travail minutieux du personnel. Le soutien logistique  pour toutes les opérations, resta pratiquement sans faille, et le calendrier et les modalités de manœuvres souvent complexes, impliquant des centaines de vaisseaux montra un degré de prévoyance et de formation solide rarement égalée dans l’histoire militaire. Ces observations, associées à la survie de Thet’r Butler, incitèrent plusieurs personnes à conclure que le véritable chef de la rébellion était Thet’r et non Jehanne. Mais une analyse complète de l’histoire tactique du Jihad ne soutiendrait pas cet argument.
  Une des caractéristiques de la plupart des opérations de la flotte du jihad au cours des deux premières décennies, fut l’attaque sur Illerda en 199 A.G., qui illustre le mieux. Simplement, grâce aux changements extraordinairement intelligents dans la disposition de leurs forces, les croisés forcèrent les illerdans à abandonner leur lune, puis à se rendre avec la totalité de leur planète. Les pertes humaines se limitèrent aux équipages des deux vaisseaux qui avaient tenté de forcer le blocus planétaire juste avant la capitulation. L’opération resta un exemple classique de la distinction entre l’utilisation de l’énergie et l’utilisation de la force, comme ces termes furent compris dans l’analyse stratégique.
  L’examen de l’histoire du jihad, jusqu’à l’attaque de Carthagos, montre que cette préférence pour l’utilisation du pouvoir plutôt que de la force, est au cœur de la planification du jihad au cours de ces années. Au lieu d’écraser les opposants par une frappe massive des vaisseaux, ils avaient utilisé la menace d’une telle frappe pour obtenir la reddition de l’ennemi. L’utilisation intelligente de la force est un meilleur outil quand elle est implicite. Lorsque la force est utilisée implicitement pour forcer l’ennemi à se rendre, on a une fin idéale sans bataille. Bien que cet idéal ait été seulement abordé dans la campagne hors Illerda, la plupart des actions du jihad, au cours des premières années, montrent ce principe dans sa conception. L’attaque sur Thapsus en 196 A.G., et celle contre Parlon en 191 A.G., en sont des exemples : les pertes combinées du jihad dans ces actions ne pouvaient dépasser les dix mille, et ceci était considérablement plus faible.
  La carrière militaire de Jehanne avait commencée et s’était terminée avec des opérations de ce genre. L’attaque sur Carthagos présentait la même situation tactique que sur Illerda et se déroulait aussi le long des lignes identiques. Le Sarah II menait une manœuvre visant à placer les forces de défense de la lune de Carthagos dans une position intenable, tout en laissant un chemin de retraite ouvert, pour la planète. Une fois les carthagans isolés sur leur planète, le blocus aurait produit le même résultat que sur Illerda – la reddition. L’extinction de la population de la planète résulta de la rencontre du vaisseau amiral avec une mine invisible ; lorsque la mort de Jehanne se sut, cela déclencha un raz-de-marée qui balaya la planète. Ce dernier incident ne faisait pas partie de la campagne.
  Ainsi, la dernière opération que dirigea Jehanne portait ce cachet caractéristique. Les effets dévastateurs de la guerre sur Richèse obscurcissaient la nature fondamentale du plan que les komans suivaient. Si l’on considère la situation sur Richèse à deux jours de l’arrivée de la flotte d’hommage, la position tactique des komans contre les forces de Richèse montre la même sensibilité à l’utilisation de la force et de la puissance.
  En seulement trois jours standards, pratiquement toute la population de Komos fut transportée sur Richèse, et la marine richésane fut capturée par les komans. L’armée de Richèse fit alors face à la perspective d’une guerre avec un adversaire de plusieurs millions de fois plus fort, sur le territoire de Richèse, et dans le contrôle des seuls vaisseaux spéciaux. Dans de telles circonstances, en dépit de la taille bien plus grande de l’armée richésane, les perspectives de victoire étaient extrêmement limitées, et clairement, n’importe quelle guerre serait prolongée et gravement dommageable pour la planète. En somme,  une excellente base pour qu’un règlement puisse être établi, ce qui en temps normal, serait arrivé – le résultat ne fut pas ce que l’on attendait, à cause de la domination des machines sur Richèse, qui avait introduit un élément tout à fait inattendu dans les relations entre les deux armées. Mais si les adversaires des komans avaient été normaux et humains, le résultat de la guerre aurait bien pu apparaître comme un autre cas de génie dans la planification stratégique, une victoire remportée avec un très faible taux en pertes de vies.
  Le modèle est clair : de sa première à sa dernière action, Jehanne participa à laisser une empreinte unique. L’empreinte de batailles planifiées et dirigées par un génie tactique, qui se préoccupait de la vie de ses soldats et de celle de ses ennemis, comme d’un élément dominant. Et, en dépit du fait que Thet’r survécu à sa femme, après la catastrophe de Carthagos, cette empreinte disparaît des campagnes du jihad.
  Il est à noter que le travail du personnel d’entretien conserva un niveau caractéristique d’efficacité. Ceci ne fut pas surprenant, car Thet’r continua à diriger les hommes du jihad. De nouveaux généraux furent recrutés, et dans les années qui suivirent, plusieurs personnes différentes menèrent la croisade, mais l’exécution des plans resta toujours aux mêmes mains superbement efficaces.
  Les arguments qui s’opposent à ce point de vue ne sont pas fondés sur l’examen de la preuve des événements du jihad. Au contraire, ils se basent sur certaines affirmations concernant l’incapacité d’une femme, ou des femmes, à mener une force telle que le jihad, ou de planifier des actions telles que les attaques sur Richèse ou Illerda. Ces arguments ont en commun leur ignorance de la société de Komos, et la position des femmes en son sein.
  Contrairement à de nombreuses sociétés, celle de Komos avait, pendant des siècles, accordée aux femmes une fonction particulière importante, et ne se limitait pas à la maison et au foyer. On se réfère, bien sûr ici, au maintien du bien-être religieux du peuple – non seulement le culte de la divinité principale de la planète était aux mains des femmes, mais la vie religieuse de la famille, qui était le centre de la société komane, était sous la responsabilité des femmes de la famille. Les hommes contrôlaient les fermes et les exploitations, les terres étaient transmises par la lignée masculine, mais les femmes étaient seules à avoir un droit de regard sur la vie religieuse de toute la famille – un pouvoir qui, à la manière de la pensée komane, n’était rien de moins que la survie de la famille.
  Le point sur tout cela est évident : les komans utilisaient les femmes pour diriger la société, en particulier lorsqu’il était question de religion. Ce fut le cas pour la rébellion qui commença par des avortements pratiqués par le directeur de l’hôpital, et qui touchait directement une question religieuse, la survie de la lignée familiale. Une fois que le mouvement se propagea sur Richèse, la base religieuse s’élargit. Les actions des machines, vues par les prêtresses et par les komans, étaient un affront non seulement aux principes fondamentaux de l’humanité, mais aussi à leur Déesse, Kubebe. Ce sont les prêtresses qui prêchèrent le jihad. Mais, le mouvement n’avait, au départ, aucun fondement religieux et par définition, il n’aurait jamais dû être appelé un jihad. Pour les komans, les questions religieuses relevaient nécessairement du leadership des femmes. Nous devrions alors être surpris que la direction de cette croisade komane n’ait pas de leader de sexe féminin. Ces points qui devraient être transparents, furent obscurcis par les préjugés socio-sexuels de la plupart de ceux qui se sont penchés sur les problèmes posés par la direction du jihad (il faut s’empresser d’ajouter que tous ces savants n’étaient pas uniquement des hommes).
  La concentration sur la question du sexe dans la direction du jihad, détourna l’attention d’autres questions plus importantes. On ne devrait pas demander « Pourquoi une femme ? », mais plutôt « Pourquoi cette femme ? » et « Pourquoi a-t-elle réussit ? » Les réponses à ces questions doivent être recherchées en Jehanne elle-même et au sein de sa société.
  La réponse la plus simple à la question « Pourquoi cette femme ? », c’est à cause bien sûr, de l’assassinat de son enfant. Mais ceci était évidemment insuffisant. Ces avortements avaient cours depuis deux ans, mais Jehanne était la première personne connue à avoir soupçonné l’hôpital et à avoir agi suite à cela. Il y en avait certainement eu d’autres, mais Jehanne était connue, et elle avait pu prouver les choses. Ainsi exposée la mort de Sarah Butler put être prouvée publiquement ; pour Jehanne et Thet’r, c’était une motivation, mais ce ne fut pas la raison de leur succès. Leur rébellion qui déclencha le jihad, le secret sur sa direction – celle qui se trouvait avoir les caractéristiques sociales voulues sur Komos, n’était autre que Jehanne Butler.
  On doit se rappeler les descriptions de la présence de Jehanne et l’effet qu’elle avait sur les autres. Sa personnalité semblait avoir un fort impact sur ceux qu’elle rencontrait, un impact presque physique ; beaucoup, lorsqu’ils la rencontraient pour la première fois, disaient avoir eu la sensation d’avoir été frappés. Les émotions qu’elle produisait sur les autres n’étaient pas associées à de la peur. Les mots les plus souvent utilisés pour décrire sa présence étaient un mélange de compassion et d’intelligence, si grande qu’un observateur utilisa une expression qui sera connu de milliards d’individus, plus tard, « La flamme vivante d’une femme ».
  Mais ceci n’était pas un feu dévoreur, c’était une flamme comme une balise, un guide, une flamme qui conduisit la croisade pendant 20 ans. Quand elle mourut, le jihad devint lui-même cette flamme et il devint le feu de la destruction.
  Deux points restent à éclaircir. Tout d’abord, peu importait la personnalité inhabituelle qu’avait pu être Jehanne, la genèse et le succès du jihad ne s’expliquaient pas uniquement par rapport à un individu. Même une personne comme Jehanne ne pouvait pas avoir mené et réussit une croisade de ce type sans que certaines combinaisons particulières ne soient réunies sur Komos et sur Richèse. Combien de ces rébellions, conduites par des hommes et des femmes, avaient échouées par manque d’éléments pouvant produire « l’amalgame nécessaire à une rébellion », comme celui qu’avait eu Komos ? Nous ne le saurons jamais, car ils échouèrent et même la mémoire populaire de Leto II n’a pu les sauver du temps.
  Mais on ne peut oter son dû à Jehanne. Rien ne peut le lui enlever. Elle est l’égale de Jessica, la mère de Paul Muad’Dib, dans son effet sur l’histoire humaine, et cette comparaison nous amène au second et dernier point.
  Ces deux femmes, pour la plus importante des raisons personnelles, avaient défiées l’Ordre, le Bene Gesserit. Pour plaire à son Duc, et par amour pour lui, Jessica enfanta un fils, au lieu de la fille qui lui avait été ordonnée. De son chagrin pour sa fille morte, Jehanne entrepris une rébellion qu’elle proposa de conduire. Ceci violait la plus antique règle du Bene Gesserit, contre l’engagement public de leurs membres comme leaders sociaux de n’importe quelle sorte. Les dangers de l’exposition de l’Ordre dans ces circonstances étaient manifestes, mais Jehanne persista. Après Richèse, avec le lancement d’un jihad, l’exposition de l’Ordre devint une quasi-certitude, mais à ce moment-là, toutes les prêtresses de Komos y participaient également.
  Deux fois dans l’histoire de l’Ordre les restrictions sévères du Bene Gesserit furent violées par une de leur propre Sœur, en réponse à une motivation personnelle intense. Il semblerait que même le programme le plus incontestable de l’éducation et la motivation jamais conçue du Bene Gesserit, ne suffit pas à faire taire complètement l’indépendance de l’humanité. Notre histoire nous a appris à être reconnaissants pour cela. FM

Autres références :
-          Butlérien, Jihad ;
-          Lors Karden, La Flamme et la Fleur : une Histoire Courte du Jihad Butlérien (Yorba : Monté) ;
-          Th. Breno Patrick, L’Hérésie Kubebane, vol. 52, Patrologia Disporae (Libermann: Miller);
-          Harq al-Ada, Le Jihad Butlérien (Progress, Etudes d’Arrakis, série temporaire 283 travaux en cours : conf. Lib.)

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