dimanche 20 décembre 2015

Caladan, Castel





Caladan, Castel
  Cette impressionnante bâtisse fut conçue pour être le foyer de la Maison des Atréides, les Siridar-Duc de Caladan (troisième planète de Delta Pavonis), ils y régnèrent  pendant six générations. Le château fut construit pour Wesle Atréides, le frère cadet du Duc Philippos, dirigeant de Gallatin en 8711. Le jeune Atréides ne souhaitait plus vivre dans l’ombre de son frère et de sa famille, et voulait déménager sur ce monde agréable.
  Istian Hiivaladan, l’un des architectes les plus illustres de l’époque fut chargé de concevoir le Castel ; il fut décrit comme son plus bel ouvrage. Ce fut certainement son projet le plus long, mais les parties centrales, le donjon et une grande partie du mur d’enceinte sont encore debout à ce jour.
  Le domaine entourant le château comprenait environ 500 hectares de terres arables, clos par un mur de deux mètres d’épaisseur et de 50 mètres de hauteur, construit en granit multicolore de Caladan et renforcé par des arcs-boutants.
  A l’intérieur du mur se trouvaient les champs de riz pundi, à la fois pour la consommation domestique et l’exportation ; le blé et d’autres graines ; toutes sortes de légumes et de fruits ; et une gamme complète de bétail, tant indigène qu’importé. En bref, le château était capable d’une autosuffisance complète, conformément aux désirs de son propriétaire original (Wesle était un perpétuel étudiant en histoire, et il voulut modeler le Castel Caladan d’après le manoir d’un seigneur féodal de l’ancienne Terre).
  Différents logements, petits mais confortables, furent fournis pour ceux qui entretenaient la flore et la faune. Une caserne abritait un détachement de soldats pour lequel Wesle Atréides avait obtenu l’accord de son frère.
  Le château était centré, de manière appropriée, sur le terrain, et fut construit dans le même matériau coloré qui composait le mur d’enceinte. A son apogée, le bâtiment était une merveille : il contenait 20 suites entièrement équipées, une cuisine capable d’alimenter entièrement 4.000 personnes, des  vérandas agrémentées de plantes venant de centaines de mondes, et une bibliothèque qui n’avait rien à envier à celle de la Cour de Kaitain. Plus de 200 serviteurs étaient employés à son entretien. Lorsque le château fut achevé en 8722, le Siridar-Duc, qui était alors Paulos XVI, déménagea avec sa famille pour occuper la nouvelle résidence.
  De 8721 à 9350, les Atréides vécurent tranquillement sur la magnifique Caladan. Un grand nombre de descendants de Paulos suivirent son exemple et devinrent de remarquables érudits (en particulier Oreste II [9222-9249] dont les théories sur les origines de Novae restèrent incontestées durant six siècles). D’autres suivirent des vocations artistiques ou même religieuses ; mais quelle que fut leurs vocations, chaque génération garda une caractéristique commune : un désintérêt marqué pour la reprise du trône. Nulle part dans leur histoire, il fut mentionné qu’un Atréides caladanien n’avait jamais ressenti le besoin de régner. Le château de Caladan, avec son confort, sa collection de tableaux sans prix et son absence persistante de toute protection militaire, à part la garnison symbolique, reflétait la sérénité.
  En 9355, après le cours règne du Duc Philippos XIV[1], tout cela changea. Le château subit une série de modifications : les murs furent enlevés et réarrangés pour fournir des chambes supplémentaires pour plus de serviteurs nécessaires à une Maison dirigeante ; la caserne militaire décupla ; et les défenses déjà robustes, furent augmentées à leur pleine capacité en vu de repousser une attaque planètaire.
  Les quartiers de Philippos, et de ses héritiers, passèrent graduellement de luxueux à utilitaires – et même spartiates parfois. Les salons et les salles d’études devinrent des quartiers militaires et des salles d’entrainement pour les membres de la famille les plus jeunes, ces derniers nés arrivaient dans une famille de Duc, politiquement ambitieuse et devaient être prêts à faire face à tous les dangers qu’un tel droit d’ainesse les exposait.
  Les studios et galeries, si importants dans la vie des primiers habitants du château, devinrent des lieux de divertissement pour les Dames Atréides, plutôt que ceux où les seigneurs des lieux passaient leurs journées. En un siècle, même la superbe bibliothèque tomba en disgrâce, ses volumes consciencieusement époussetés étaient rarement étudiés :

« Comme le centre névralgique de leur fief, le Castel Caladan servit les Atréides durant 22 générations encore. Il fut laissé entre les mains de nombreux gardiens après l’attribution d’Arrakis comme fief intégral au Duc Leto Atréides. (Bien que le Comte Hasimir Fenring ait été nommé Siridar-in-abstentia de Caladan après le départ de Leto, il ne déménagea pas sur Caladan, et il n’y a aucune preuve indiquant que le Comte et sa Dame ne se soient jamais rendus au château). »

  A son retour sur Caladan, en 10193, Dame Jessica élu domicile, de nouveau, au Castel Caladan, et y resta – avec une interruption entre 10218 et 10220[2] – jusqu’à sa mort en 10256. Après l’enterrement de la Dame dans le cimetière de famille des Atréides sur Caladan, le château fut déclaré Monument Impérial.
  Plusieurs générations de citoyens impériaux visitèrent le bâtiment et les terres qui étaient le lieu de naissance de Paul Muad’Dib Atréides, comme des choses qui devaient être vénérées. Avec le temps, le fait que le château avait été autrefois une demeure seigneuriale et gracieuse, fut presque totalement oublié, éclipsé par rapport à son importance dans la légende Atréides

Autres références :

-          Atréides, Duc Leto ;
-          Atréides, Maison des ;
-          Atréides, Membres éminents de la Maison ;
-          Atréides, Dame Jessica ;
-          Caladan
-          Oreste Atréides, Une vie de transition, lib.conf.temp. série 166 ;
-          Irulan Atréides-Corrino, Muad’Dib : les 99 merveilles de l’univers, tr G.W. Maur (Grumman : Les mondes unis).


[1] C’est l’année où le frère du Siridar-Duc, le comte Garrick, et toute sa famille, furent pris en otages lors d’une attaque par une force rebelle sur Hestia. Les envahisseurs voulurent négocier contre les vies des Atréides – les envahisseurs étaient contre la couronne – leur passage d’EzharXI vers Tupile, la décision revint à l’Empereur Corrino. L’Empereur répondit avec sa fermeté habituelle : après l’envoi d’un message crypté d’excuses aux captifs ; il ordonna à ses troupes de raser complètement Hestia. Plus aucune vie ne resta sur l’intégralité de la planète.
[2] Ce fut la période où elle forma le jeune Farad’n Corrino dans la manière Bene Gesserit.

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