Idaho, Duncan - L’original Duncan Idaho (10158-10191)
Connu comme Duncan le premier ou
premier Duncan, considéré comme l'un des meilleurs combattants de l'histoire.
C’était un maître d’arme du Ginaz, un guerrier aux capacités supérieures. Le Duncan
original était l'un des trois principaux aides du premier Duc Leto Atréides, avec
Gurney Halleck et Thufir Hawat, lorsque la Maison Atréides fut exclue de
Caladan et plus tard d’Arrakis.
Né
de parents de classe inférieure, Duncan passa ses premières années sur Caladan,
ses aptitudes et son intelligence furent découverts lors de l’une des
évaluations régulières des Atréides dans population, et il devint apprenti à la
Maison Ginaz. Ses capacités et sa pertinence montrèrent rapidement Duncan comme
l'un des rares qui seraient formés dans les différentes compétences d'un Maître
d’arme. Il prouva ses compétences extraordinaires et, bien avant la guerre des
Assassins, il avait dépassé beaucoup de ses contemporains et la plupart de ses
professeurs.
Prit
dans la guerre des Assassins entre la Maison Ginaz et la Maison Moritani, peu
après avoir obtenu son diplôme, il se jeta énergiquement dans le combat, en
partie pour soulager la douleur de n'avoir pas été restitué à la Maison
Atréides. Des décennies après sa mort, les troubadours relatent ses exploits,
et chantent encore qu'il fut finalement capturé uniquement grâce à
l’utilisation d’un chercheur-tueur muni d'un somnifère. Tous les hommes de sa
patrouille moururent, il se tenait le dos à la porte, alors que la famille
Ginaz tentait de s’échapper, défiant les meilleurs épéistes de Grumman. Les
ballades disent qu’il en tua dix-huit avant que le chercheur-tueur ne le
prenne.
Après
sa capture, il devint esclave sur Grumman, avec des gardiens qui espéraient
qu'il pourrait servir comme formateur. Cependant, ses tentatives constantes
d’évasion qui interrompaient son emprisonnement, et le fait qu’il ait organisé
et dirigé trois révoltes d’esclaves, obligea ses geôliers à le vendre à la
Maison Harkonnen en 10180, alors qu'il
était âgé de vingt-deux ans. Encore une fois, Duncan démontra qu’il pouvait
utiliser ses compétences et ses valeurs contre les Harkonnen pour satisfaire
son désir de liberté et un retour à la Maison Atréides. Comme d’autres
incorrigibles, il fut condamné aux mines sur Hagal, ce qui équivalait, presque
toujours à une condamnation à mort. Ces mines, un fief mineur du CHOM, virent
leurs filons de gemmes épuisés durant le règne de Shaddam I. Les Harkonnens tentèrent
de recueillir les quelques profits qui restaient, et le firent à moindre coût.
Les conditions étaient extrêmes, avec un taux de mortalité chez les esclaves de
plus de soixante pour cent.
Duncan
survécut à l'obscurité et à la famine durant plus de trois ans. Il avait
évidemment, beaucoup appris de ses tentatives d'évasion infructueuse sur
Grumman et en 10184, grâce à une série de pots de vin payés avec des joyaux
amassés, et par la séduction qu’il exerçait sur la fille du gouverneur
Harkonnen, il réussit à envoyer un message vers Caladan et s’évada avec la
jeune fille dans les vastes veldt de Hagal. Six mois plus tard, Idaho fut retrouvé
par commando Atréides dirigé par Gurney Halleck. Duncan fut salué comme un
héros à son retour sur Caladan, et les importantes dépenses impliquées dans son
sauvetage démontrèrent sa valeur pour les Atréides et cela prouva également que
les Atréides prenaient soin des leurs. Duncan, en retour, leur voua une
fidélité absolue. De sa cohabitation avec les Atréides, il tira ses origines,
sa vie et sa résurrection. Il leur apporta son intégrité personnelle et une moralité
inhérente qui continua d'être utile à l'empereur de Dieu lui-même.
Idaho
était un génie militaire, et sa formation de Maître d’arme lui permit non
seulement de planifier des campagnes militaires mais également de réparer les
boucliers de force, créer un langage bataille complexe sur le plan
linguistique, concevoir des installations de soutien militaire et improviser des
armes.
Sa
plus grande contribution, à long terme, auprès de la Maison Atréides, fut la
formation du jeune Paul Atréides ou comme Duncan aimait le nommer « le jeune maître ». Bien que Duncan ne fût pas
tout à fait l'épéiste qu’était Gurney Halleck, il fut un superbe professeur.
Paul qualifiait souvent les mouvements de Duncan de félins et ses réflexes
rapides faisaient de lui un enseignant difficile à imiter. Mais, il est facile
de mesurer les succès de Duncan en voyant les triomphes de Paul sur le Fremen
Jamis et le na-Baron Feyd-Rautha Harkonnen. Le plus important dans la manière
de Paul de diriger les Fremen, fut que Duncan avait aussi fait de lui un maître
tacticien, et il serait stupide de ne pas voir que Paul n’aurait jamais été acceptée par les Fremen,
même en tenant compte des forces religieuses, s'il n'avait pas été un guerrier accomplit.
Malheureusement
les caractéristiques du comportement de Duncan et ses compétences en matière de
formation au service de la Maison Atréides firent son malheur et ainsi que ses
plus grandes joies. Une des raisons principales qui poussa Shaddam IV et la
Maison Corrino dans une tentative de destruction, par l’intermédiaire du Baron Vladimir Harkonnen, de la Maison
Atréides est que Duncan et Gurney Halleck avaient formé une petite force qui
rivalisait avec les sardaukars de l’Empereur Padishah et que les fremen
arrakeen avaient un fort potentiel pour agrandir ce groupe.
C'est
Duncan qui, le premier, reconnu le potentiel militaire des Fremen. En tant que
chef de la deuxième vague arrivée sur Arrakis, il avait eu la responsabilité
d'initier des contacts et des négociations avec les commandos du désert. Son
succès vint de la rigueur et du soin qu’il montrait pour tout ce qui concernait
les affaires de la Maison Atréides. Ce fut lui qui apprit le danger qu’il y avait à porter un bouclier dans le
désert, qui livra le premier Krys au Duc Leto, et qui freina la colère de Leto
quand le naib Stilgar cracha sur la table pour honorer le Duc. Il établit
également une trêve temporaire avec les Fremen. Bien qu’il ne fût pas un
diplomate idéal, son caractère faisait de lui le parfait agent de liaison avec
les fremen. Sa moralité, son orgueil, sa cruauté, sa loyauté, ses prouesses et son
penchant pour la vérité allaient de pair avec le puritanisme, la rigidité et la
brutalité directe de Stilgar. De plus, le respect qu’il montra pour Turok, un
fremen tué, peu de temps après l’arrivée des Atréides à Arrakeen, créa
l’occasion pour Duncan d’accepter la double allégeance. La connaissance des
déserts d’Arrakis qu’il avait acquis lors de ses séjours dans les sietchs,
devint un atout majeur après l’attaque des Harkonnen/Sardaukar. Ses
connaissances lui permirent d’aider Paul et Dame Jessica à s’échapper et à
trouver Liet Kynes.
Malgré
ses compétences évidentes et sa singulière loyauté, la vie du Premier Duncan fut
remplie amères anomalies. Ses actions impulsives qui avaient souvent fait la
différence entre la vie et la mort, ne furent plus de mise dans le monde
d’intrigues, de politique et de prescience des Atréides. Duncan était souvent
irréfléchi et imprudent face à des forces qu’il ne comprenait pas. Par exemple,
lorsqu’il fut affecté à la surveillance de Dame Jessica, faussement accusée
d’être une espionne à la solde des Harkonnen, Duncan s’était enivré avec de la
bière d’épice. Préoccupé par son mal du pays, égaré par son manque de
compréhension, marqué par un doute flagrant et intrinsèquement autodestructeur,
il avait accusé, sans réfléchir, Dame Jessica.
Même
son sauvetage de Paul et Jessica, après l’attaque des Harkonnen/sardaukar, fut
corrompu. Après avoir dirigé, avec succès, leur fuite dans le désert et les
avoir mis sur la route de Liet Kynes, il mena, involontairement, les sardaukar
vers la station écologique expérimentale où ils se cachaient tous les trois.
Pourtant, il donna sa vie pour les sauver, emmenant avec lui un nombre si
important de commandos sardaukar, que son corps fut congelé et envoyé au Bene
Tleilax pour être régénéré dans les cuves axolotl.
Au
milieu des préoccupations cosmiques et des forces machiavéliques qui
l’entouraient, Duncan contribua à la gloire de l’ancien millénaire qui,
autrement, aurait été stérile, tant les grandes questions étaient primordiales.
Son humanité risque-tout et ses insouciantes faiblesses fournirent à sa
personnalité, des couleurs et un certain attrait. Un véritable bretteur, aux
cheveux noir corbeau, sur des traits anguleux et sombres, son menton marqué
d’une petite fossette et l’habitude, qu’il n’abandonna jamais, de porter
l’uniforme noir, sans insigne, de la garde de la Maison des Atréides, et ses
yeux observateurs qui faisaient fondre le cœur des femmes et lui valurent
souvent d’être désigné pour les escorter. Duncan était un homme hors de son
temps, qui apportait de la magie dans une ère de rationalité et de ruse. Il
rappelait un âge où l’action noble était toujours le meilleur choix, où la
vertu était une évidence à l’appel du bien et du bon, et où la loyauté était le
plus grand cadeau.
Les
nombreux gholas de Duncan Idaho qui furent créés au cours des siècles qui suivirent,
conservèrent les caractéristiques uniques du Duncan original. L'empereur Dieu avait
identifié les charmes de Duncan et les avait utilisés pour maintenir les
Truitesses dans une liaison avec les Duncan, les gholas étaient le cadeau
asexué de Leto II à ses amazones. Mais il eut peur de la relation entre le
dernier Duncan et Hwi Noree, Leto II note dans son Journal intime que Duncan pouvait toujours voir dans l’âme
des femmes et les obliger à faire ce qu’il voulait. Il était rarement un simple
Lothaire, Duncan était une figure romantique, souvent appelé
« l’aristocrate de l’épée ». Même en tant que ghola, il fut un poète
tant dans ses actes que dans ses mots, et l’Hymne
du ghola, un éloge de Duncan-10208 pour son « jeune maître »,
reste l’expression la plus tendre de l’esprit de Duncan et de la Maison des
Atréides.
Dans
ses Commentaires, et avant son
abomination, Sainte Alia-du-couteau décrit Duncan comme un «
enfant-homme-adolescent » vulnérable, envahi. Sa fantaisie et l’attraction
qu’il exerçait, étaient des constantes aux yeux des Atréides, pour leur
malheur, mais c’est ce qui améliora les générations suivantes. R.S.
Autres références :
-
Princesse
Irulan Atréides-Corrino, L’Eveil
d’Arrakis, 15 études Arrakis (Grumman : mondes Unis) et L'Humanité de Muad'Dib, Lib.
Conf. Temp. Série 139 ;
-
Siona
Atreides, Commentaires sur le Fragment
de Welbeck (Centralia : Kutath) ;
-
Duncan
Idaho-10208, La chronique de Hayt,
TR. Kershel, Shautin (enfin : mosaïque) ;
-
Harq
al-Ada, La Catastrophe de Dune,
TR. Miigal Reed (Jérémy : Lothar).
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