lundi 6 juin 2016

Idaho, Duncan - L’original Duncan Idaho (10158-10191)



Idaho, Duncan - L’original Duncan Idaho (10158-10191)
  Connu comme Duncan le premier ou premier Duncan, considéré comme l'un des meilleurs combattants de l'histoire. C’était un maître d’arme du Ginaz, un guerrier aux capacités supérieures. Le Duncan original était l'un des trois principaux aides du premier Duc Leto Atréides, avec Gurney Halleck et Thufir Hawat, lorsque la Maison Atréides fut exclue de Caladan et plus tard d’Arrakis.
  Né de parents de classe inférieure, Duncan passa ses premières années sur Caladan, ses aptitudes et son intelligence furent découverts lors de l’une des évaluations régulières des Atréides dans population, et il devint apprenti à la Maison Ginaz. Ses capacités et sa pertinence montrèrent rapidement Duncan comme l'un des rares qui seraient formés dans les différentes compétences d'un Maître d’arme. Il prouva ses compétences extraordinaires et, bien avant la guerre des Assassins, il avait dépassé beaucoup de ses contemporains et la plupart de ses professeurs.
  Prit dans la guerre des Assassins entre la Maison Ginaz et la Maison Moritani, peu après avoir obtenu son diplôme, il se jeta énergiquement dans le combat, en partie pour soulager la douleur de n'avoir pas été restitué à la Maison Atréides. Des décennies après sa mort, les troubadours relatent ses exploits, et chantent encore qu'il fut finalement capturé uniquement grâce à l’utilisation d’un chercheur-tueur muni d'un somnifère. Tous les hommes de sa patrouille moururent, il se tenait le dos à la porte, alors que la famille Ginaz tentait de s’échapper, défiant les meilleurs épéistes de Grumman. Les ballades disent qu’il en tua dix-huit avant que le chercheur-tueur ne le prenne.
  Après sa capture, il devint esclave sur Grumman, avec des gardiens qui espéraient qu'il pourrait servir comme formateur. Cependant, ses tentatives constantes d’évasion qui interrompaient son emprisonnement, et le fait qu’il ait organisé et dirigé trois révoltes d’esclaves, obligea ses geôliers à le vendre à la Maison Harkonnen en  10180, alors qu'il était âgé de vingt-deux ans. Encore une fois, Duncan démontra qu’il pouvait utiliser ses compétences et ses valeurs contre les Harkonnen pour satisfaire son désir de liberté et un retour à la Maison Atréides. Comme d’autres incorrigibles, il fut condamné aux mines sur Hagal, ce qui équivalait, presque toujours à une condamnation à mort. Ces mines, un fief mineur du CHOM, virent leurs filons de gemmes épuisés durant le règne de Shaddam I. Les Harkonnens tentèrent de recueillir les quelques profits qui restaient, et le firent à moindre coût. Les conditions étaient extrêmes, avec un taux de mortalité chez les esclaves de plus de soixante pour cent.
  Duncan survécut à l'obscurité et à la famine durant plus de trois ans. Il avait évidemment, beaucoup appris de ses tentatives d'évasion infructueuse sur Grumman et en 10184, grâce à une série de pots de vin payés avec des joyaux amassés, et par la séduction qu’il exerçait sur la fille du gouverneur Harkonnen, il réussit à envoyer un message vers Caladan et s’évada avec la jeune fille dans les vastes veldt de Hagal. Six mois plus tard, Idaho fut retrouvé par commando Atréides dirigé par Gurney Halleck. Duncan fut salué comme un héros à son retour sur Caladan, et les importantes dépenses impliquées dans son sauvetage démontrèrent sa valeur pour les Atréides et cela prouva également que les Atréides prenaient soin des leurs. Duncan, en retour, leur voua une fidélité absolue. De sa cohabitation avec les Atréides, il tira ses origines, sa vie et sa résurrection. Il leur apporta son intégrité personnelle et une moralité inhérente qui continua d'être utile à l'empereur de Dieu lui-même.
  Idaho était un génie militaire, et sa formation de Maître d’arme lui permit non seulement de planifier des campagnes militaires mais également de réparer les boucliers de force, créer un langage bataille complexe sur le plan linguistique, concevoir des installations de soutien militaire et improviser des armes.
  Sa plus grande contribution, à long terme, auprès de la Maison Atréides, fut la formation du jeune Paul Atréides ou comme Duncan aimait le nommer « le  jeune maître ». Bien que Duncan ne fût pas tout à fait l'épéiste qu’était Gurney Halleck, il fut un superbe professeur. Paul qualifiait souvent les mouvements de Duncan de félins et ses réflexes rapides faisaient de lui un enseignant difficile à imiter. Mais, il est facile de mesurer les succès de Duncan en voyant les triomphes de Paul sur le Fremen Jamis et le na-Baron Feyd-Rautha Harkonnen. Le plus important dans la manière de Paul de diriger les Fremen, fut que Duncan avait aussi fait de lui un maître tacticien, et il serait stupide de ne pas voir  que Paul n’aurait jamais été acceptée par les Fremen, même en tenant compte des forces religieuses, s'il n'avait pas été un guerrier accomplit. 
  Malheureusement les caractéristiques du comportement de Duncan et ses compétences en matière de formation au service de la Maison Atréides firent son malheur et ainsi que ses plus grandes joies. Une des raisons principales qui poussa Shaddam IV et la Maison Corrino dans une tentative de destruction, par l’intermédiaire  du Baron Vladimir Harkonnen, de la Maison Atréides est que Duncan et Gurney Halleck avaient formé une petite force qui rivalisait avec les sardaukars de l’Empereur Padishah et que les fremen arrakeen avaient un fort potentiel pour agrandir ce groupe.
  C'est Duncan qui, le premier, reconnu le potentiel militaire des Fremen. En tant que chef de la deuxième vague arrivée sur Arrakis, il avait eu la responsabilité d'initier des contacts et des négociations avec les commandos du désert. Son succès vint de la rigueur et du soin qu’il montrait pour tout ce qui concernait les affaires de la Maison Atréides. Ce fut lui qui apprit le danger  qu’il y avait à porter un bouclier dans le désert, qui livra le premier Krys au Duc Leto, et qui freina la colère de Leto quand le naib Stilgar cracha sur la table pour honorer le Duc. Il établit également une trêve temporaire avec les Fremen. Bien qu’il ne fût pas un diplomate idéal, son caractère faisait de lui le parfait agent de liaison avec les fremen. Sa moralité, son orgueil, sa cruauté, sa loyauté, ses prouesses et son penchant pour la vérité allaient de pair avec le puritanisme, la rigidité et la brutalité directe de Stilgar. De plus, le respect qu’il montra pour Turok, un fremen tué, peu de temps après l’arrivée des Atréides à Arrakeen, créa l’occasion pour Duncan d’accepter la double allégeance. La connaissance des déserts d’Arrakis qu’il avait acquis lors de ses séjours dans les sietchs, devint un atout majeur après l’attaque des Harkonnen/Sardaukar. Ses connaissances lui permirent d’aider Paul et Dame Jessica à s’échapper et à trouver Liet Kynes.
  Malgré ses compétences évidentes et sa singulière loyauté, la vie du Premier Duncan fut remplie amères anomalies. Ses actions impulsives qui avaient souvent fait la différence entre la vie et la mort, ne furent plus de mise dans le monde d’intrigues, de politique et de prescience des Atréides. Duncan était souvent irréfléchi et imprudent face à des forces qu’il ne comprenait pas. Par exemple, lorsqu’il fut affecté à la surveillance de Dame Jessica, faussement accusée d’être une espionne à la solde des Harkonnen, Duncan s’était enivré avec de la bière d’épice. Préoccupé par son mal du pays, égaré par son manque de compréhension, marqué par un doute flagrant et intrinsèquement autodestructeur, il avait accusé, sans réfléchir, Dame Jessica.
  Même son sauvetage de Paul et Jessica, après l’attaque des Harkonnen/sardaukar, fut corrompu. Après avoir dirigé, avec succès, leur fuite dans le désert et les avoir mis sur la route de Liet Kynes, il mena, involontairement, les sardaukar vers la station écologique expérimentale où ils se cachaient tous les trois. Pourtant, il donna sa vie pour les sauver, emmenant avec lui un nombre si important de commandos sardaukar, que son corps fut congelé et envoyé au Bene Tleilax pour être régénéré dans les cuves axolotl.
  Au milieu des préoccupations cosmiques et des forces machiavéliques qui l’entouraient, Duncan contribua à la gloire de l’ancien millénaire qui, autrement, aurait été stérile, tant les grandes questions étaient primordiales. Son humanité risque-tout et ses insouciantes faiblesses fournirent à sa personnalité, des couleurs et un certain attrait. Un véritable bretteur, aux cheveux noir corbeau, sur des traits anguleux et sombres, son menton marqué d’une petite fossette et l’habitude, qu’il n’abandonna jamais, de porter l’uniforme noir, sans insigne, de la garde de la Maison des Atréides, et ses yeux observateurs qui faisaient fondre le cœur des femmes et lui valurent souvent d’être désigné pour les escorter. Duncan était un homme hors de son temps, qui apportait de la magie dans une ère de rationalité et de ruse. Il rappelait un âge où l’action noble était toujours le meilleur choix, où la vertu était une évidence à l’appel du bien et du bon, et où la loyauté était le plus grand cadeau.
  Les nombreux gholas de Duncan Idaho qui furent créés au cours des siècles qui suivirent, conservèrent les caractéristiques uniques du Duncan original. L'empereur Dieu avait identifié les charmes de Duncan et les avait utilisés pour maintenir les Truitesses dans une liaison avec les Duncan, les gholas étaient le cadeau asexué de Leto II à ses amazones. Mais il eut peur de la relation entre le dernier Duncan et Hwi Noree, Leto II note dans son Journal intime que Duncan pouvait toujours voir dans l’âme des femmes et les obliger à faire ce qu’il voulait. Il était rarement un simple Lothaire, Duncan était une figure romantique, souvent appelé « l’aristocrate de l’épée ». Même en tant que ghola, il fut un poète tant dans ses actes que dans ses mots, et l’Hymne du ghola, un éloge de Duncan-10208 pour son « jeune maître », reste l’expression la plus tendre de l’esprit de Duncan et de la Maison des Atréides.
  Dans ses Commentaires, et avant son abomination, Sainte Alia-du-couteau décrit Duncan comme un « enfant-homme-adolescent » vulnérable, envahi. Sa fantaisie et l’attraction qu’il exerçait, étaient des constantes aux yeux des Atréides, pour leur malheur, mais c’est ce qui améliora les générations suivantes. R.S.

Autres références :
-          Princesse Irulan Atréides-Corrino, L’Eveil d’Arrakis, 15 études Arrakis (Grumman : mondes Unis) et L'Humanité de Muad'Dib, Lib. Conf. Temp. Série 139 ;
-          Siona Atreides, Commentaires sur le Fragment de Welbeck (Centralia : Kutath) ;
-          Duncan Idaho-10208, La chronique de Hayt, TR. Kershel, Shautin (enfin : mosaïque) ;
-          Harq al-Ada, La Catastrophe de Dune, TR. Miigal Reed (Jérémy : Lothar).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire