dimanche 5 juin 2016

Chercheur-tueur



Chercheur-tueur
  Un dispositif d’assassinat ingénieux inventé en 9846 par Roj Amalkin, Maître d'armes d’Audrii XI (9828-9851). Son développement, couplé à la volonté d’Audrii d’en faire une arme d’utilisation judicieuse contre ses ennemis, contribua partiellement à offrir une vieillesse confortable à l’Empereur.
  Élégant dans sa simplicité, le chercheur-tueur se composait de deux parties : la console de commande, d'où son opérateur dirigeait les mouvements de l'arme ; et le chercheur-tueur proprement dit, un fil métallique de l’épaisseur d’un cheveu et mesurant cinq centimètres ou moins.
  Le fil était propulsé par un champ à suspenseur miniature, qui donnait à l'opérateur les avantages combinés de la vitesse (le fil pouvait, à pleine puissance, dépasser la vitesse de 100 km/h) et grande maniabilité. Dans les mains d'un opérateur qualifié, il pouvait également, s’il était déplacé avec la synchronisation nécessaire, pénétrer un bouclier personnel.
  À une extrémité du fil — le « nez » — se trouvait un œil de cristal pointu. Grâce à cela, l'opérateur pouvait voir et chasser ses proies ; plus dur que le métal constituant le corps du fil, l'œil était également la pointe avec laquelle le chercheur-tueur entrait dans le corps de sa victime.
  Une fois que le contact était établi, le résultat était inévitable. Peu importe quelle partie du corps était frappée, le fil, attiré par les impulsions électriques, se frayait un chemin jusqu’à la terminaison nerveuse la plus proche. Elle poursuivait ensuite sa route vers les organes majeurs, déchirant les tissus sur son passage et détruisant les organes dans son sillage. Lorsque les dommages étaient suffisants pour causer la mort, le flux d'énergie dans le système nerveux cessait et le fil se figeait sur place. Le métal instable était conçu pour se désintégrer dans la demi-heure qui suivait la perte d’énergie, ne laissant que le minuscule – et facilement négligeable – œil de cristal, à l’intérieur du cadavre.
  La console et son opérateur, bien sûr, étaient moins faciles à dissimuler, notamment parce que le chercheur-tueur ne pouvait être contrôlé qu’à une distance de soixante-quinze mètres. Durant, les trois premiers siècles qui suivirent son invention, cette dissimulation était moins cruciale, car la connaissance de l'existence de l'arme était restée le secret le mieux gardé de la Maison Corrino. Les autres Maisons, Majeures et Mineures, se répandaient en spéculations concernant « l’ange de la mort privé » de l'empereur, mais aucune information réelle ne fut révélée jusqu'en 10155.
  La découverte publique du chercheur-tueur fut provoquée par une tentative d'assassinat avortée contre le Prince héritier du moment, Shaddam Corrino (le futur Shaddam IV). Les espions de l’entourage du prince déjouèrent le complot avant qu’il ne puisse être mis en œuvre, et le jeune Shaddam fit un rapport détaillé — qui comprenait une description complète de l'arme choisit — à son père, Elrood IX, devant toute la Cour Impériale réunie. A la lueur d’une telle publicité, Elrood IX n’eut d’autre choix que d’opter pour la seule solution qui s’offrait à lui : il organisa la torture, les aveux et l’exécution d’un des membres les plus insignifiants de sa famille, qui fut accusé de l’ensemble des faits.
  Ce que le complot révéla, conduisit à une demande massive de chercheurs-tueurs. Mais une question resta sans réponse, la théorie selon laquelle, malgré l’exécution du bouc émissaire, le responsable de l’assassinat manqué était Elrood lui-même, ceci fut la raison de son assassinat, un an plus tard, avec du chaumurky.
  L’utilisation du chercheur-tueur fut très populaire tout au long du règne de Shaddam IV, mais se termina moins d'une décennie plus tard, avec l'invention du Reversant. Cette alarme pouvait détecter le champ à suspenseur quelque soit son niveau de puissance ; puis il l’amplifiait et inversait l’alimentation du champ en direction de la console de contrôle. L'explosion résultante était suffisamment violente pour tout détruire sauf quelques traces de la personne qui dirigeait la console ; et, comme toutes les Maisons qui pouvaient être la cible d’assassinat se hâtèrent de s’équiper de ce nouveau dispositif, le chercheur-tueur devint vite obsolète, restant seulement comme une référence intéressante dans l'histoire d'un âge violent. C.W.

Autres références :
-          Le Manuel des assassins ;
-          Dame Mira Corrino, Roj Amalkin, maître de la mort (de la bibliothèque privée de la Maison Corrino ; prévaloir, comme Work-in-Progress, Arrakis études Temp. SER, 481, confrérie de la bibliothèque).

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