samedi 14 novembre 2015

Bene Gesserit, La gestion



Bene Gesserit, La gestion
  Les règles de gestion du Bene Gesserit sont données dans les canons (normes religieuses) de l’Ordre. Bien que le Bene Gesserit, durant l’Empire, ait donné l’image d’un Ordre religieux, le détail des canons montre une structure organisationnelle plus proche d’une société à l’échelle d’un empire que celle d’un Ordre mendiant. Depuis la date de ratification des canons (303 AG), il semble que l’Ordre ait subit une réorganisation extrême de sa structure après le Jihad Butlérien. Les appendices aux canons indiquent que l’Ordre, avant le jihad Butlérien, était structuré un peu comme l’ensemble des Maisons du Chapitre. Les normes énonçaient un système bien défini de gestion, intégrant l’ancienne théorie politique républicaine et une direction matriarcale tripartite. Les organes directeurs, composés de membres réguliers de l’Ordre et de Révérendes Mères, fonctionnèrent efficacement jusqu’à ce que Leto II dissolve 11 des 12 Maisons du Chapitre en 10573.
  Les canons montrent une structure de gestion composée d’un exécutif, un législatif et une branche judiciaire, tous étroitement liés. L’assemblée générale législative se composait de deux chambres : la Chambre des Sœurs et la Maisons des Mères. Chacune se composait de 33 femmes ; la Chambre des Sœurs était constituée de femmes prises dans l’ensemble de l’Ordre ; la Maison des Mères n’était constituée que de Révérendes Mères – 12 appartenant aux Maisons du Chapitre, 12 venaient des écoles et 9 étaient choisit sur l’ensemble de l’Ordre. L’assemblée législative élaborait le budget, déterminait la politique générale de l’Ordre et imposait la sororité en utilisant un système appelé « dîme ». Bien que les possessions de l’Ordre (Maisons du Chapitre, Maisons des Mères et écoles) fussent des propriétés de la Sororité, les Bene Gesserit pouvaient avoir des biens propres et un revenu. Les recherches montrent que les Révérendes Mères étaient assez riches, et dans certains cas, notamment pour celles de rang caché, elles étaient parmi les personnes les plus riches de l’empire. Ainsi, la législatrice avait une source intéressante d’impôts sur le revenu. Les Dossiers du Trésor (dossier Bene Gesserit n° F2207754-F9563872) indiquent également que, tant l’ordre que quelques Sœurs en particulier et des Révérendes Mères, pouvaient participer aux transactions de la CHOM. Seulement, sous le règne de Leto II, ces recherches montrèrent des difficultés financières, surtout après qu’il ait confisqué la plupart des exploitations de tuiles de l’Ordre et une partie des richesses individuelles des Révérendes Mères. A ce stade, la législatrice sembla être dépendante des recettes provenant des écoles, qui furent alors ouvertes au grand public.
  Le pouvoir exécutif était composé d’un Conseil Général de treize Révérendes Mères. Dix de ces femmes, les Matres Felicissimae, étaient élues par les Surveillantes Générales et les Surveillantes Supérieures des Révérendes Mères de ces rangs. Les trois autres membres du conseil, les Matres Exécutrices, occupaient des postes héréditaires, qui étaient supposés descendre directement des trois Mères qui avaient dirigées le Bene Gesserit avant la Grande Révolte : Mère Shanni bin Aqid, Mère Glenna Riche et Mère Sabhaatha Moyiam. Le Conseil se réunissait régulièrement pour examiner et ratifier les propositions de l’assemblée législative. Dans le processus de ratification, les Matres Felicissimae, avec le consentement de la majorité, avaient un droit de veto général, mais ce veto pouvait être annulé par la Matres Exécutrice qui détenait aussi un veto sur toutes les actions. Si la Matres Exécutrice trouvait un diffent durant le processus de ratification, il était préférable d’ajourner la réunion pour pouvoir protéger, débattre et désamorcer les problèmes.
  Les Matres Aequus étaient cinq au Conseil Judiciaire, elles étaient nommées à vie par les Membres des Matres Exécutrices de rang Supérieur au leur. Le Conseil de la Magistrature avait ses quartiers au sein de la Maison-Mère sur Wallach IX, comme les membres du Conseil Général. Les Matres Aequus étaient logées dans la même aile que la magistrature, avec appartements, logements résidentiels pour leur personnel, leurs bureaux, la bibliothèque canonique et la Grande Cour. La Grande Cour siégeait en session trois fois par an, à raison de trois semaines par session. La Sororité avait maintenu un système de filiale de tribunaux locaux en périphérie des onze Maisons du Chapitre, pour traiter les infractions mineures au droit canonique. La Cour d’Appel pour les infractions mineures siégeait tous les trimestres, et seules les Matres Aequus la présidaient à tour de rôle. Une affaire concernant les principales infractions canoniques fut entendue par le Conseil de la Magistrature elle-même, en présence des Matres Exécutrices. Ces dernières servirent de Cour d’Appel pour toutes les décisions prises par le Conseil de la Magistrature, et les décisions du Conseil Judiciaire n’étaient définitives qu’après avoir reçu l’approbation des Matres Exécutrices.
  Le système de fichiers judiciaires Bene Gesserit prit des décisions dans l’intérêt des historiens qui étudiaient la période de règne de l’Empereur-Dieu. En 10177, le Conseil de la Magistrature décida que Dame Jessica s’était rendue coupable de violation des instructions strictes qu’elle avait reçu, à savoir concevoir un enfant mâle, plutôt qu’une fille, avec la lignée des Atréides. En 10192, la punition qui fut décidée par le Conseil, fut annulée à la demande d’une Matres Exécutrice (qui, selon les fichiers encodés et le Livre des Voix, aurait pu être la mystérieuse Révérende Mère Gaius Helen Mohiam). En 10211, le Conseil Judiciaire, cette fois avec le soutien complet des Matres Exécutrices, déclara Alia-du-Couteau coupable d’être une « Abomination déshonorée ». Le conseil décida d’une punition sévère pour toute Bene Gesserit qui accepterait l’Abomination alors qu’elle aurait participé au cycle de « l’eau de Vie ». Les dossiers montrent que le Conseil de la Magistrature, plus tard, déclara Leto II coupable de brutalité en l’an 250 de son règne. Les annotations postérieures semblent montrer que cette décision ne fut jamais rendue publique. En fait, aucune des décisions du Conseil de la Magistrature ne semblent avoir affecté l’histoire de manière significative, mais les fichiers ajoutent de curieuses notes historiques.
  Le Conseil Exécutif ne se réunissait que lorsque le Conseil de la Magistrature et le Pouvoir Législatif étaient en session. Les Matres Exécutrices résidaient dans la Maison des Mères et étaient donc en session perpétuelle. De toutes les informations disponibles, il apparaît que ces trois femmes étaient présentes pour toutes les tâches qui se présentaient, jouant la solidarité féminine à l’aide de leur Familia, « un buffet de cuisine » décrit dans le Manuel Familia, tous les postes énumérés ci-dessous étaient des postes permanents de la Familia, on peut donc comprendre les ramifications des charges de ce système exécutif :
-          Faecatrix arboris – chargée de l’index d’élevage 
-          Mater cogita vera – chargée des Diseuses de Vérité 
-          Mater ambakhtaz – chargée du service des ambassadeurs et des ambassades
-          Mater pecuniam colloquer – responsable des portefeuilles d’investissement (aussi, habituellement la négociatrice en chef avec la CHOM)
-          Mater praefecta aerariae – chargée des finances
-          Procuratrix – chargée des concubinages et des mariages arrangés
-          Spaculatrix – chargée du système d’espionnage
-          Dicitrix vocis -  en charge de l’utilisation de la Voix dans les situations politiques, l’utilisation de la « langue scellée » sur commande, et de réponses spontanées sur commande
-          Mater salsa – en charge des approvisionnements et l’alimentation en mélange
-          Recordata vitae – responsable du partage de mémoire des Révérendes Mères
-          Mater magna – chargée de la Maison des Mères
-          Mater minima – chargée des Maisons du Chapitre.

  Les officiers de la Familia relevaient des Matres Exécutrices dont elles recevaient leurs ordres. La Familia fonctionna apparemment efficacement, pendant des millénaires, jusqu’à ce que Leto II, en 11295, dissolve la Maison des Mères. Ce fut la dernières des trois actions qu’il effectua pour paralyser les activités politiques du Bene Gesserit – la première étant la récupération du programme de reproduction dans la deuxième année de son règne, et la seconde action étant la fermeture de toutes les Maisons du Chapitre, sauf celle de Wallach IX en 10573.
  A cause de Leto, l’Ordre fonctionna principalement avec les écoles. La fermeture de toutes les ambassades, sauf trois d’entre elles, et le refus de Leto d’accepter une ambassade permanente sur Arrakis, limita sévèrement les activités politiques. Les notes dans les dossiers législatifs des 1200 dernières années de l’Empire de Leto montrent une réduction drastique du nombre de ses membres. Les Révérendes Mères qui étaient des milliers, se virent réduites à 300 au cours des cinq dernières années de l’Empire. Avec cette diminution, les responsables de la gestion n’étaient plus limitées à un groupe d’élite. Plutôt que d’être des spécialistes, les Révérendes Mères devaient devenir des généralistes. Par exemple, dans les Fragments de Welbeck, les évaluations annuelles de l’Empire montrent qu’en 13500, les Révérendes Mères chargées de missions d’ambassadeurs, devaient aussi servir d’émissaires et de négociatrices avec la CHOM.
  Sur la fin de l’Empire de Leto, le Bene Gesserit avait établi des canons auxiliaires pour les situations de gestion d’urgence. Apparemment, ces canons furent utilisés pour maintenir ce qui restait de la Sororité au cours de la Dispersion et de la Grande Famine. Les détails des canons auxiliaires concernaient un conseil, vaguement structuré, de surveillantes et surveillantes supérieures, qui traitait les questions politiques et judiciaires ainsi que la gestion de base. Malheureusement beaucoup de dossiers et de documents de cette période sont incomplets et dispersés. Il semble cependant que la gestion était financée par le système scolaire qui restait. Le lien entre l’histoire de la gestion Bene Gesserit et celle de l’Ordre moderne est impossible à expliquer car les documents se rapportant à l’Ordre moderne ne nous sont pas accessibles. La rumeur prétend que la lignée des Matres Exécutrices fonctionne toujours, mais la partie des archives concernant les canons actuels est scellée ; ainsi, les dossiers qui pourraient soutenir ou nier ces histoires sont indisponibles.

Autres références :
-          Bene Gesserit, Rangs du ;
-          Bene Gesserit, Histoire du.

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