Corrino,
Wensicia (10170-10227)
La troisième fille de l'Empereur Padishah
Shaddam IV et de son épouse la Dame Anuril; Régente de la Maison Corrino pour
son fils Farad'n (Harq al-Ada) jusqu'à son alliance avec les Atréides. Il
semble que Wensicia Corrino était le seul membre de la famille, hautement
littéraire, qui ne laissa aucun écrit. Ainsi, les sources concernant sa vie
sont l'autobiographie inachevée de son fils, Notes de ma vie ; L'autobiographie de sa sœur Irulan, Dans la maison de mon Père ; et
les journaux de la Dame Anuril, trouvés dans le Trésor de Rakis. Ces informations
dressent le portrait d'une femme qui chercha toute sa vie à être un fils pour
son père.
La troisième des cinq filles Corrino,
Wensicia fut élevée et formée dans la maison, surtout par son père, sa sœur
Irulan, et ses tuteurs. Elle eut peu de contacts avec sa mère, de plus Anuril
avait exprimé ses préférences, qui n’allaient pas à Wensicia, avant sa mort,
qui survint lorsque l’enfant avait 6 ans. Dame Anuril avait des propos peu
agréables au sujet de sa fille, dans son journal, elle écrivit, alors que
Wensicia Corrino avait quatre ans, qu’elle regrettait de lui avoir donné la
vie. Anuril se plaignait de Wensicia disant qu’elle était cruelle par plaisir
et qu’on ne l’entendait rire que lorsqu’elle causait de la souffrance.
Apparemment, la seule personne qui avait de l’influence sur l’enfant était son
père, et Anuril ajoute qu’il avait peu d’intérêt pour Wensicia, car il était
principalement tourné vers son aînée, Irulan.
Harq al-Ada, plutôt que de voir de la cruauté
sans but de sa mère, vit en elle une tentative perpétuelle de devenir le leader
d’une famille impitoyable dont le père était incapable d’être un chef de
famille et la sœur, Irulan, pas disposée à l’être :
« La
devise de ma mère était « Restez toujours attentif aux détails ». Elle avait
une solide estime de soi, même après que mon grand-père ait été renversé par
les Atréides. Elle avait toujours été la plus fervente partisane des Sardaukar
dans la famille, même si cela signifiait se disputer farouchement à propos de la
négligence nonchalante avec Shaddam. Elle avait vu plus clairement qu'il ne l'avait
fait que les Sardaukar étaient la force de la Maison Corrino. Malheureusement,
chaque fois qu'elle avait le pouvoir, ses méthodes étaient plus souvent
inopportunes et inhumaines et ses manières plus impérieuses que
convenables. »
Enfant, Wensicia Corrino imitait le Bene
Gesserit et les schémas que sa mère enseignait à Irulan. Lorsque leur mère
mourut, la formation d’Irulan fut prise en charge par une tutrice, la Révérende
Mère Agrippa Jeunne Masi, une femme qui fut, apparemment, beaucoup plus attirée
par Wensicia Corrino que par son élève attitrée. La Révérende Mère Masi fut la
seul compagne jamais mentionné qui ait accepté avec enthousiasme Wensicia
Corrino (Irulan semblait presque jalouse de cette relation). De la Révérende Mère Masi, Wensicia Corrino
appris beaucoup, les arts martiaux Bene Gesserit, l'accumulation de techniques
de données, et l'utilisation des poisons. Wensicia Corrino fut particulièrement
intéressée par l'histoire des Assassins. Irulan mentionna les bruits de
couloirs qui racontaient que la mort de leur sœur Calice, assez rapidement
après la mort de leur mère, était le résultat de l'expérimentation de la novice
Wensicia Corrino avec des poisons simples. Irulan comme al-Ada, cependant,
nient vigoureusement la validité de cette rumeur.
Wensicia Corrino, avec le reste de la
maisonnée, suivi son père dans son exil sur Salusa Secundus. Quand elle fut
dans sa vingtième année, son père organisa une liaison entre elle et Dalak
Fenring, le cousin germain de son ami proche le Comte Hasimir Fenring. Wensicia
Corrino et Dalak vécurent ensemble pendant deux ans et, bien que leur liaison
ils eurent deux enfants, Farad'n et sa sœur Jeunne, le couple ne se maria
jamais. Irulan nous donna plusieurs théories au sujet de leur séparation. Tout
d'abord, elle pensa que les liaisons de longue date entre Wensicia Corrino avec
divers Bashars Sardaukar avaient intimidé Dalak. Elle nota également que le
caractère de Wensicia, comme ses passe-temps auraient pu bouleverser Dalak,
elle fait référence en particulier à un incident qui impliqua Roulette
Harkonnen et priva Dalak de sa collection de bijoux et le priva presque de sa
vie. Le seul commentaire directe elle obtint et retranscrit de Wensicia
Corrino, fut que Dalak était un « historien
doucereux » qui voulait en savoir plus sur le combat plutôt que d’y
participer. Dans les commentaires d’al-Ada, il semble que Dalak et Wensicia
Corrino aient maintenu une relation relativement amicale le reste de leur vie.
Wensicia Corrino, apparemment, continua une
relation beaucoup plus active et intime avec les Commandants Sardaukar, elle ne
fut jamais en mal de compagnie quand elle vécut sur Salusa Secundus. De manière
malicieuse, Irulan rapporta que Wensicia se vantait qu'elle n’était jamais sans
homme dans l'ombre d'un autre. Dans ses Notes
al-Ada, cependant, semblait d’avis que les Bashars de sa mère n’étaient pas
tout à fait favorables à leurs relations. Son lancinant besoin de détails alors
qu’elle n’accordait que peu d'attention aux conséquences de la stratégie
globale, agaçait ses conseillers militaires et politiques.
Elle avait appris de la formation Bene
Gesserit la collecte de données, mais elle n'avait jamais été en mesure de
maîtriser ces compétences tant dans l’analyse que dans la synthèse qui
étaient nécessaires pour une utilisation efficace des données. Son surnom parmi
les Bashars était « Dame Ghafla », mais son tempérament et sa réputation pour
une action rapide et vicieuse ne leur permettait pas l'utilisation du titre en
sa présence. Évidemment, Wensicia Corrino passa peu de temps à se soucier de la
conduite éthique, en présence des Sardaukars ou en société. Sa tentative
légendaire d'assassiner les jumeaux Atréides en utilisant des méthodes non
autorisées par le Dictum Familia fut la preuve de son mépris pour les règles
d'autres personnes.
Une chose méritait le respect, et même la
peur, de Wensicia Corrino respect, fut le processus de vieillissement. Elle se
plaignait constamment auprès d’Irulan, qui elle pouvait utiliser les techniques
de rajeunissement du Bene Gesserit, disant qu’Irulan devenait « la
jeune » sœur de Wensicia. Harq al-Ada se souvint de la fureur de sa mère
quand elle a appris qu’Irulan avait menti de manière significative sur son âge :
« Mère
venait de recevoir une lettre de Dame Mobly (un membre de la Maison Atréides sur
Arrakeen) décrivant son introduction auprès d’Irulan. Mère était livide. Elle
fulminait encore qu’Irulan ait pu menti sur son âge. Nous savions, ma mère et
moi, qu’Irulan avait réussi à se raeunir de vingt ans depuis notre dernière rencontre.
Mère était bouleversé parce qu’avec des trucs Bene Gesserit Irulan paraissait
maintenant assez jeune pour être la fille de Mère, auprès des hommes, plutôt que
sa sœur aînée. Occasionnellement, il aurait été plus agréable si la mère avait
eu un sens de l'humour ! »
D’après la description faite par al-Ada dans
ses mémoires, Wensicia Corrino était une femme plutôt osseuse, blonde comme
Irulan mais plus petite. Son visage en forme de cœur contenait des yeux gris
petits et perçants, une bouche harmonieuse et attrayante, mais pas d’emblée.
Alors qu’elle avançait en âge, al-Ada commenta les changements de sa
garde-robe, des robes blanches diaphanes de sa jeunesse, elle passa à des robes
amples de satin blanc et garniture d’or, le tout dans un effort pour cacher son
corps qui s’épaississait.
La vie de Wensicia Corrino changea
radicalement lorsque son fils s’allia avec Leto et Ghanima Atréides. Elle fut bannie
sur Giedi Prime, où elle se réfugia dans la famille de Dalak Fenring. Le refuge
lui fut donné à contrecœur, tout comme les faveurs de sa fille Jeunne. A trois
ans Jeunne vécu avec son père et sa famille. Un incident impliquant les cobras,
formés par sa mère, dans la crèche de Jeunne décida Dalak à prendre la décision
que la seule chance de survie de sa fille était qu’elle soit loin de sa mère.
Quand elle eut six ans, l'ordre Bene Gesserit offrit de l'éduquer à l'école du
Chapitre sur Giedi Prime, et elle finit par devenir une poétesse bien connue. Dans
ses mémoires, al-Ada semble avoir eu une relation chaleureuse avec sa sœur,
mais il dit aussi sa fille fit peu de chose pour se rapprocher de Wensicia lorsque
cette dernière arriva sur Giedi Prime.
Wensicia Corrino passa les quinze dernières
années de sa vie à chercher le moyen de reprendre l’Empire pour son fils (une
activité qu’al-Ada trouvait de plus en plus malsaine dans son ménage avec les Atréides).
Le
seul moment où al-Ada et Irulan semblèrent vraiment bouleversés par ses
complots fut lors de celui qu’elle conçut avec ses sardaukar en 10225 et qui
avorta. C’est là qu’al-Ada demanda à la famille Fenring de garder sa mère prisonnière
en utilisant que des serviteurs féminins. Ses geôlières changées tous les trois
mois – la plupart des femmes quittaient ou mouraient avant la fin de leur
service. Lorsqu’al-Ada vit sa mère pour la dernière fois, trois mois avant sa
mort (qu’elle s’infligea par des blessures volontaires), il la trouva en
extrême surpoids et sévèrement déprimée.
« Je n'aurais
jamais reconnu Mère. Ses cheveux sont devenus gris et elle a pris plus de
quarante kg. Les yeux qui me regardaient dans ce visage pâteux avaient peu de
ressemblance avec le regard gris acier perçant qui m’avait fait face dans
mon enfance. Sa conversation n'avait
guère de sens, elle sautait du coq à l’âne et débattait sur la façon dont Irulan l'avait trahie. Elle semblait
penser qu’Irulan avait fait partie de la tentative d'assassinat des Atréides –
je doute que quelque chose était vrai. Elle continua à me dire de ne pas avoir
confiance en ma tante, qu’Irulan avait ses propres motifs, inconnus au de nous
tous – qu’Irulan était plus une Bene Gesserit que nous ne l’avions supposé – et
que tout ce qu’elle faisait était planifié de longue date, elle se perdait en
listes de détails qui semblaient inonder son esprit. La chambre était jonchée
de bouts de films Minimic qui étaient en morceaux, comme la détérioration de sa santé mentale. Elle
s'allongea sur son canapé, jouant avec le film qui couvrait sa robe de satin
blanc semblable à une tente, avec un galon d'or.
Je devais regarder
loin, parce que je ne pouvais voir que le fantôme de la grêle force motrice
qu’avait été ma mère. Maintenant, tout ce qu'elle a gardé de ses illusions est
la force de ses souvenirs et de son orgueil. Moi, elle semblait me considérer
comme un « gardien ». J’avais été son espoir pour l'avenir, et
maintenant tout ce qu'elle disait est que je lui rappelais mon père, un « étudiant
en littérature ». Je souhaiterais pouvoir ressentir de l'amour ou de la
compassion pour cette femme, mais j’ai grandi dans la peur, et à la fin je ne
pouvais ressentir que de la pitié. »
Wensicia
Corrino mourut seule, mal aimée et oubliée, le dernier membre actif de Maison Corrino.
Autres références :
-
Atréides-Corrino,
Irulan ;
-
Corrino, Farad'n ;
-
Corrino, Shaddam
IV ;
-
Corrino, Anuril.
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