Corrida
Spectacle des Maisons. La corrida n’était pas
un sport, bien que certains de ses détracteurs la considérait comme tel ;
c’était au contraire un concours entre un homme et son courage.
Histoire
Les origines de la pratique de la corrida se
perdent dans les replis les plus sombres de l’histoire de l’Empire. Il y a des
preuves considérables que même le premier Empire connaissait la corrida, au cours des premières années,
quand l’Empire était formé d’une partie d’une planète, et ne connaissait même
pas l’existence des autres mondes.
La légende raconte que la corrida serait
originaire d’une terre appelée de diverses manières, Iberia, Hybernia ou
peut-être Hyperborea ; quand le Dieu-héro Manolete combattit le Dieu Zeus
qui avait pris la forme d’un taureau
pour le combat. Zeus, le plus puissant des Dieux pré-Bible Catholique
Orange, était certain de sa victoire quand il vit l’aspect choisit par
Manolete, celle d’un escrimeur ou d’un danseur, puisqu’il portait des vêtements
qui signifiaient quelque chose seulement si la liberté de mouvement était
primordial, et son corps n’était pas puissant, mais la couleur citron-vert
était criarde. Cependant, Zeus apprit rapidement de ses erreurs, et ses erreurs
étaient induites par la cape avec laquelle Manolete dansait et sa capacité de
duelliste agile qui lui permettait de passer à quelques millimètres des cornes
de Zeus. Le concours dura des semaines, Zeus était de plus en plus frustré,
surtout depuis que le duel avait attiré l’attention de tous les Dieux
d’Hybernia, et ils étaient tous très véhéments dans leur admiration de la
bravoure de Manolete. Finalement Zeus se rendit compte que le seul moyen qu’il
avait de respecter la bravoure de Manolete, était d’admettre la défaite, et il
le fit ; cela permit au corps du mortel de se lasser car il continua à
aiguillonner Manolete, de manière futile, en lui envoyant des mortels à
combattre, l’un après l’autre, et le héros tournait, tournait et roulait de
toutes les façons possibles, tout le temps ; et il devint lent, jusqu’à ce
que finalement, Zeus vint se tenir devant un Manolete trop fatigué pour lever
la tête, trop fatigué pour charger à nouveau, et il vit Manolete tirer son épée
pour la première fois.
La corrida voyagea de la vieille Terre avec
son peuple, qui était presque aussi populaire qu’avant le jihad butlérien, elle
le fut encore plus par la suite, ce qui fut retenu comme exemple de la nature
dissolue de la populace asservie aux machines. Avant le jihad, la corrida était
le divertissement de choix d’une large partie de la population de l’Empire. Les
fermes d’élevage de taureaux sur La Corogne ou Saragonna Bahamonde étaient
continuellement occupées, gardant ainsi les fans de corrida satisfaits. Pendant
ce temps, la corrida ne fut pas associée à la noblesse, contrairement à ce
qu’elle devait devenir après le jihad, et tous les matadors célèbres de cette
période (à l’exception du Duc Ban Léon, qui ne fut pas particulièrement
remarquable comme matador), étaient des roturiers. Parmi eux se trouvaient
« Rodolito », dont le vrai nom reste inconnu ;
« Little » David Mariante ; Lili Kalt, parmi les matadors il y
avait peu de femmes ; et José Martino Vasquez, connu comme « Le
Tentateur » pour son flirt (presque mortel) avec les cornes.
Après le développement du Bouclier Holtzman,
la tauromachie subit un changement fondamental et devint un divertissement de
la classe supérieure. C’est probablement le Baron de La Corogne qui pensa au
blindage des taureaux, ce qui les rendait beaucoup plus difficiles à
tuer ; le blindage isolait le taureau des distractions et des bruits de la
foule. On sait que la première représentation publique de ce que l’on appelait
alors Escuda de la Corrida, eut lieu dans l’arène des Champions de La Corogne
en 1333 av. G. Le Baron avait demandé aux matadors de sa Maison de combattre
contre les taureaux, tous acceptèrent sauf deux, ils invoquèrent, à juste
titre, qu’ils étaient roturiers et n’étaient donc pas familiers des techniques
de combat avec le bouclier. Les deux qui se portèrent volontaires furent le
maître de l’école de formation et son meilleur élève, Tial, alors encore
inconnu. Tous deux avaient de l’expérience en combat au bouclier : le
maître Barkar, dans le cadre de ses devoirs en tant que formateur, et Tial
parce que Barkar avait vu en lui des capacités qu’il pouvait développer, et il
voulait qu’il soit prêt.
La corrida fut, ce jour-là, appréciée
timidement par les amateurs d’arène. Le public fut stupéfait par la beauté des
deux combattants et resta muet durant toute la corrida, mais quand la mise à
mort se termina, un pandémonium se déchaîna dans l’arène. Les deux matadors se
firent un nom ce jour-là et auraient pu se retirer en hommes riches, mais ni
l’un ni l’autre ne le firent.
Variation de la tradition
Il y avait autant de styles différents de
corrida qu’il y avait d’écoles de matadors, et il y avait généralement
plusieurs écoles sur chaque planète. L’ascension de Leto Atréides lança le
« Style Atréides » qui prit une importance considérable. Le style dans
la corrida, comme tous les styles, avaient une certaine influence sur la Cour
Impériale. Rien n’indique que la Maison Impériale ait jamais pratiqué la
corrida après la mort de Mintor Atréides, et c’est sans doute le départ de
cette Maison de Caladan pour aller sur Arrakis, un monde complètement inadapté
à l’élevage de taureaux, qui provoqua l’arrêt des corrida. L’élaboration d’un
« style Atréides » sans Atréides qui le pratiquait était un peu
difficile, mais cela n’empêcha pas l’émergence de matadors brillants – comme
nous le savons depuis les découvertes de Rakis et comme le prouvent les
enregistrements de la corrida qui fut fatale au Duc Mintor et dont Leto I fut
le témoin.
En plus des variations de styles, quelques
Maisons trouvaient les corridas trop fades : ces Maisons étaient des
Maisons Mineures éloignées, mais certaines Grandes Maisons avaient la même
opinion. Ce sont elles qui pratiquèrent une variante de corrida, autrement
pratiquée dans l’arène, car leur seul but était de fournir aux spectateurs un
spectacle sanglant : habituellement entre un homme armé et une espèce
animale locale particulièrement dangereuse ; autrement le combat pouvait
se faire entre deux participants humains, soit parce qu’ils étaient des
professionnels, soit parce qu’ils avaient un différend à régler. Les nombreuses
variations et l’incroyable histoire de l’arène ne peut se résumer ici.
Autres références :
-
Atréides, Duc Leto I ;
-
HM Viskau, Morituri te
salutamus : une histoire de l’arène par le biais de quatre Empires (Caladan :
INS Livres).
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