samedi 1 octobre 2016

Ornithoptère


Ornithoptère

  Le moyen de base pour les voyages aériens dans l’Imperium. L’ornithoptère commun fut développé très tard dans l’histoire du vol atmosphérique. Les premiers ornithoptères – autrement dit, les véhicules qui volaient comme des oiseaux plutôt que les planeurs propulsés ou les hélicoptères – furent construits par une équipe de scientifiques détenus comme prisonniers politiques (à la suite de la rébellion des penseurs, avortée de 7600 av. G.) par l’Empereur Neweh en 7585 av. G. Leur chef, Jehane Golitle était chargée d’une équipe réduite et sous financée, de scientifiques découragés ; elle voulait remonter le morale de ses collègues en inventant des dispositifs utiles qui pourraient générer des bénéfices pour l’Empereur.





 


  Le groupe avait, longtemps avant, découvert des utilisations insoupçonnées pour des objets déjà existants, et ils fouillèrent les archives Impériales dans une recherche désespérée d’inventions qui avaient été écartées car elles n’étaient pas adaptées à une société informatique, mais qui pouvaient devenir économiquement intéressantes, pour peu que l’ion soit un peu habile. Une des découvertes les plus fructueuses du groupe fut le « Cœur de Pétoncle » (Perpetuus opercularis) de la Triade de Forannis. Le Cœur de Pétoncle, ainsi nommé en raison de son cycle permanent de contraction-expulsion de ses muscles, régulière et puissante, était un mollusque terrestre avec une carapace bivalve qui pouvait peser plus de 300 livres et dont le muscle unique avait une force étonnante. Le Cœur de Pétoncle commençait son cycle de vie comme un polype aéroporté qui s’ancrait sur une falaise  ou un grand arbre après un cout développement sur la planète. Après l’ancrage, l’animal survivait en pompant de grandes quantités d’air à travers son tube digestif, absorbant ainsi des micro-organismes dans l’air pour se sustenter. Mise à part sa taille, le Cœur de Pétoncle ne fut pas considéré comme quelque chose d’extraordinaire, sauf par certains des esclaves de la Triade de Forannis.

  Golitle découvrit que les esclaves avaient utilisé les Cœurs de Pétoncles pour faciliter leur travail. Ils découpaient soigneusement la coquille d’un grand Pétoncle et, en le connectant à une série de leviers et de tiges, transformaient l’action continuelle des soufflets du pétoncle en une énergie utilisable. Golitle recherchait une méthode pour construire une machine volante qui pouvait combiner la polyvalence d’un oiseau avec la taille d’un aéronef artificiel, et elle découvrit le secret qu’elle cherchait dans le Pétoncle. Elle demanda à l’Empereur de permettre au groupe tout entier d’aller sur la Triade de Forannis : elle reçut une approbation rapidement. Golitle enleva l’intégralité du centre de recherche de la Triade et commença l’expérimentation intensive qui aboutit en 7580au vol d’essai du premier vrai ornithoptère.

  L’élément fondamental de l’ornithoptère commun fut l’installation, aux jointures des ailes, d’un Cœur de Pétoncle domestiqué, une race spéciale qui était reliée à une série de câbles électriques. Les courants électriques avaient deux objectifs : une ligne était utilisée pour choquer le bivalve dans son sommeil quand le pilote de l’ornithoptère souhaitait utiliser l’aéronef pour un vol avec une voilure fixe (normalement assisté par une fusée). Lorsque l’alimentation était coupée, le Cœur de Pétoncle reprenait immédiatement ses pulsations, fournissant ainsi l’ornithoptère d’une certaine quantité d’énergie à sécurité intégrée, l’autre ligne du système électrique était reliée aux centres nerveux du mollusque, et quand il était sollicité, le Cœur de Pétoncle augmentait son taux de pulsation par une quantité qui variait avec l’intensité du courant. Cette deuxième ligne était rarement utilisée, sauf quand le pilote voulait freiner rapidement ou souhaitait décoller d’un site étroit.

  L’efficacité du « moteur » de l’ornithoptère fut difficile à surpasser. Les Pétoncles nécessitaient peu d’entretien. Ils devaient être recoupés périodiquement pour les empêcher de se développer au-delà des contraintes de leur cosse d’installation, mais les rapports entre le mollusque et l’assemblage de l’aéronef étaient remarquablement durables, car l’animal traitait l’aile et le corps de l’ornithoptère comme si ces structures étaient sa propre coquille. Les Pétoncles n’avaient besoin d’aucun carburant, puisqu’ils avaient l’air qu’ils volaient à travers la souche (avec de bonnes procédures d’entretien, cela autorisait les créatures à continuer à fonctionner même lorsque l’ornithoptère n’était pas en cours d’utilisation – un point qui apparu tard aux fabricants d’ornithoptères qui n’utilisaient pas d’ailes détachables sur les modèles antérieurs). Les problèmes majeurs de réparation et d’entretien liés à l’ornithoptère étaient les engrenages et les articulations des ailes, qui étaient des connexions complexes à billes et à douilles, et des problèmes structurels découlant du passage de vol d’oiseaux, ce qui nécessitait des ailes flexibles pour des performances optimales ; le vol à ailes fixes nécessitait des structures rigides.

  L’ornithoptère pouvait faire face à une résistance considérable lorsqu’il était mis en place, étant donné que le pilotage était très différent de celui des engins à voilure fixe. La Guilde impériale des pilotes refusa d’admettre des membres sur la base du temps de vol sur ornithoptère jusqu’en 7520 av. G. et de nombreux systèmes refusèrent de permettre que l’ornithoptère soit utilisé comme autre chose qu’un véhicule de sport ou une navette aérienne. L’un des premiers sportifs sur ornithoptère fut I.V. Holtzman, qui fut grièvement blessé dans un accident sur un nouveau modèle. L’empereur Neweh, affligé par l’acceptation lente de l’ornithoptère, ordonna aux scientifiques qui le développaient, de cesser la poursuite des travaux de développement sur l’appareil, et de se concentrer plutôt sur une théorie astrologique unifiée qui pouvait être utilisée pour détecter des complots contre sa vie parmi ses courtisans.

  Bien que lente à venir, l’acceptation des ornithoptères arriva finalement, et en 7000 av. G., ils devinrent le mode privilégié de transport aérien. Le jihad butlérien, avec sa proscription des machines compliquées, mit en avant l’ornithoptère simple et efficace, et lui accorda presque la possession exclusive des cieux planétaires. W.D.I.

 

Autres références :

  • Beekster Barty, L’Histoire de l’ornithoptère dans le sport et le commerce (Caladan : apex) ;
  • Ruuverad zhaunz, Les procédures rentables de l’ornithoptère dans la médecine vétérinaire (Richèse : U. les presses de Bailey) .

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