Ornithoptère
Le moyen de base pour les voyages aériens dans l’Imperium.
L’ornithoptère commun fut développé très tard dans l’histoire du vol
atmosphérique. Les premiers ornithoptères – autrement dit, les véhicules qui
volaient comme des oiseaux plutôt que les planeurs propulsés ou les
hélicoptères – furent construits par une équipe de scientifiques détenus comme
prisonniers politiques (à la suite de la rébellion des penseurs, avortée de
7600 av. G.) par l’Empereur Neweh en 7585 av. G. Leur chef, Jehane Golitle
était chargée d’une équipe réduite et sous financée, de scientifiques
découragés ; elle voulait remonter le morale de ses collègues en inventant
des dispositifs utiles qui pourraient générer des bénéfices pour l’Empereur.
Le groupe avait, longtemps avant, découvert des utilisations
insoupçonnées pour des objets déjà existants, et ils fouillèrent les archives
Impériales dans une recherche désespérée d’inventions qui avaient été écartées
car elles n’étaient pas adaptées à une société informatique, mais qui pouvaient
devenir économiquement intéressantes, pour peu que l’ion soit un peu habile.
Une des découvertes les plus fructueuses du groupe fut le « Cœur de
Pétoncle » (Perpetuus opercularis) de la Triade de Forannis. Le Cœur de
Pétoncle, ainsi nommé en raison de son cycle permanent de contraction-expulsion
de ses muscles, régulière et puissante, était un mollusque terrestre avec une
carapace bivalve qui pouvait peser plus de 300 livres et dont le muscle unique
avait une force étonnante. Le Cœur de Pétoncle commençait son cycle de vie
comme un polype aéroporté qui s’ancrait sur une falaise ou un grand arbre après un cout développement
sur la planète. Après l’ancrage, l’animal survivait en pompant de grandes
quantités d’air à travers son tube digestif, absorbant ainsi des
micro-organismes dans l’air pour se sustenter. Mise à part sa taille, le Cœur
de Pétoncle ne fut pas considéré comme quelque chose d’extraordinaire, sauf par
certains des esclaves de la Triade de Forannis.
Golitle découvrit que les esclaves avaient utilisé les Cœurs de
Pétoncles pour faciliter leur travail. Ils découpaient soigneusement la
coquille d’un grand Pétoncle et, en le connectant à une série de leviers et de
tiges, transformaient l’action continuelle des soufflets du pétoncle en une énergie
utilisable. Golitle recherchait une méthode pour construire une machine volante
qui pouvait combiner la polyvalence d’un oiseau avec la taille d’un aéronef
artificiel, et elle découvrit le secret qu’elle cherchait dans le Pétoncle.
Elle demanda à l’Empereur de permettre au groupe tout entier d’aller sur la
Triade de Forannis : elle reçut une approbation rapidement. Golitle enleva
l’intégralité du centre de recherche de la Triade et commença l’expérimentation
intensive qui aboutit en 7580au vol d’essai du premier vrai ornithoptère.
L’élément fondamental de l’ornithoptère commun fut l’installation, aux
jointures des ailes, d’un Cœur de Pétoncle domestiqué, une race spéciale qui
était reliée à une série de câbles électriques. Les courants électriques avaient
deux objectifs : une ligne était utilisée pour choquer le bivalve dans son
sommeil quand le pilote de l’ornithoptère souhaitait utiliser l’aéronef pour un
vol avec une voilure fixe (normalement assisté par une fusée). Lorsque
l’alimentation était coupée, le Cœur de Pétoncle reprenait immédiatement ses
pulsations, fournissant ainsi l’ornithoptère d’une certaine quantité d’énergie
à sécurité intégrée, l’autre ligne du système électrique était reliée aux
centres nerveux du mollusque, et quand il était sollicité, le Cœur de Pétoncle
augmentait son taux de pulsation par une quantité qui variait avec l’intensité
du courant. Cette deuxième ligne était rarement utilisée, sauf quand le pilote
voulait freiner rapidement ou souhaitait décoller d’un site étroit.
L’efficacité du « moteur » de l’ornithoptère fut difficile à
surpasser. Les Pétoncles nécessitaient peu d’entretien. Ils devaient être
recoupés périodiquement pour les empêcher de se développer au-delà des
contraintes de leur cosse d’installation, mais les rapports entre le mollusque
et l’assemblage de l’aéronef étaient remarquablement durables, car l’animal
traitait l’aile et le corps de l’ornithoptère comme si ces structures étaient
sa propre coquille. Les Pétoncles n’avaient besoin d’aucun carburant, puisqu’ils
avaient l’air qu’ils volaient à travers la souche (avec de bonnes procédures
d’entretien, cela autorisait les créatures à continuer à fonctionner même
lorsque l’ornithoptère n’était pas en cours d’utilisation – un point qui apparu
tard aux fabricants d’ornithoptères qui n’utilisaient pas d’ailes détachables
sur les modèles antérieurs). Les problèmes majeurs de réparation et d’entretien
liés à l’ornithoptère étaient les engrenages et les articulations des ailes,
qui étaient des connexions complexes à billes et à douilles, et des problèmes
structurels découlant du passage de vol d’oiseaux, ce qui nécessitait des ailes
flexibles pour des performances optimales ; le vol à ailes fixes
nécessitait des structures rigides.
L’ornithoptère pouvait faire face à une résistance considérable
lorsqu’il était mis en place, étant donné que le pilotage était très différent
de celui des engins à voilure fixe. La Guilde impériale des pilotes refusa
d’admettre des membres sur la base du temps de vol sur ornithoptère jusqu’en
7520 av. G. et de nombreux systèmes refusèrent de permettre que l’ornithoptère
soit utilisé comme autre chose qu’un véhicule de sport ou une navette aérienne.
L’un des premiers sportifs sur ornithoptère fut I.V. Holtzman, qui fut
grièvement blessé dans un accident sur un nouveau modèle. L’empereur Neweh,
affligé par l’acceptation lente de l’ornithoptère, ordonna aux scientifiques
qui le développaient, de cesser la poursuite des travaux de développement sur
l’appareil, et de se concentrer plutôt sur une théorie astrologique unifiée qui
pouvait être utilisée pour détecter des complots contre sa vie parmi ses
courtisans.
Bien que lente à venir, l’acceptation des ornithoptères arriva
finalement, et en 7000 av. G., ils devinrent le mode privilégié de transport
aérien. Le jihad butlérien, avec sa proscription des machines compliquées, mit
en avant l’ornithoptère simple et efficace, et lui accorda presque la
possession exclusive des cieux planétaires. W.D.I.
Autres références :
- Beekster Barty, L’Histoire de l’ornithoptère dans le sport et le commerce (Caladan : apex) ;
- Ruuverad zhaunz, Les procédures rentables de l’ornithoptère dans la médecine vétérinaire (Richèse : U. les presses de Bailey) .
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