Paracompas
Dispositif de radiogoniométrie d’origine zensunni, adapté pour une
utilisation sur Arrakis. Le paracompas est un cylindre en plastique de 5 à 7 cm
de diamètre et de 5 à 7 mm d’épaisseur. Il est composé d’un boîtier extérieur
clairement séparé pour exposer la face du cadran, d’un bloc d’alimentation et
d’un mécanisme de remise à zéro. Le cadran plat, calibré, est monté au-dessus
du bloc d’alimentation qui utilise ses cristaux de parabichlorotolène (para-B)
pour filtrer et amplifier les infimes champs magnétiques. Le mécanisme de
remise à zéro est utilisé comme serrure pour « verrouiller » avec la
force choisit.
Le
paracompas est une adaptation d’anciens appareils de radiogoniométrie. Des
éléments dans le Trésor de Rakis font référence à des sources croisées
renvoyant à la bibliothèque de la Guilde, et retrace son origine sur Harmonthep
dont le champ magnétique est notoirement « aléatoire ». C’est là que
les zensunni avaient fabriqué le premier paracompas brut, un instrument rempli
de liquide, lourd et maladroit. Le design évolua alors que les zensunni se
déplaçaient, jusqu’à ce que les caractéristiques magnétiques d’Arrakis,
associées aux perturbations statiques causées par les tempêtes coriolis,
favorisent la simplicité précise illustrée par les paracompas découverts dans
les sietchs de Rakis.
Les exemples pratiques des paracompas ne montrent presqu’aucune
détérioration du mélange de base du revêtement du boîtier en plastique. Lorsque
le boîtier se brisait et que le bloc d’alimentation était exposé, le para-B se
décomposait en un grand volume de matériaux semblables à de la pierre ponce.
Comme prévu, la combinaison chimique du para-B, l’humidité et de petites
quantités d’épice créaient une mousse à expansion rapide, permettant de
stabiliser rapidement une zone.
Les blocs d’alimentation des para-B utilisaient le noyau d’une sorte de
bobine conductrice spéciale en forme d’anneau, constituée de disques séparés
par des isolants. Les cristaux étaient transportés à travers le centre percé
des disques, permettant de détecter les champs magnétiques. Ils répondaient en
générant des impulsions électroniques qui étaient transférées au disque
conducteur autour de la zone active, et envoyées ensuite, via des
micro-connecteurs, aux mini-bobines qui enveloppaient les connecteurs. Ces
bobines forçaient le cadran à tourner, donnant un réglage de direction. Le
cadran était calibré dans des encoches de radian standard. La marque 0-2 radian
était polarisée pour être attirée par les mini-bobines.
Le
système de réinitialisation était génialement simple. Il permettait à
l’utilisateur de sélectionner le « pull » magnétique qui était le
point de référence, et ensuite on pouvait lire les instructions par rapport à
cette source. Le bouton de réinitialisation, lorsqu’il était enfoncé, se fixait
dans l’une des encoches qui entouraient le bloc d’alimentation pivotant. Le
cadran pouvait encore tourner librement par rapport au bloc d’alimentation.
Lorsque le cadran était bien aligné avec le bouton « pull »,
l’utilisateur relâchait le bouton de réinitialisation afin que le bloc
d’alimentation puisse faire tourner l’ensemble.
Les cristaux du bloc d’alimentation étaient sensibles à l’alignement des
forces au moment où le bloc d’alimentation était libéré pour pivoter. Le niveau
d’intensité produit par le bouton « pull » restait ancré dans la
« mémoire » cristalline jusqu’à ce que le paracompas soit remis à
zéro. Si l’utilisateur réglait le paracompas sur « pull », il pouvait
compter sur la lecture des directions de manière précise, jusqu'à ’e qu’il le
réinitialise.
Les fremen utilisaient leur paracompas pour maintenir leurs repères
malgré les tempêtes de sable et les dunes mouvantes. Les enfants étaient formés
à l’utilisation du compas dès leur plus jeune âge et apprenaient les positions
relatives des diverses sources magnétiques parce que leur survie dépendait
souvent de l’exactitude de l’instrument. L’extrait du Kitab al-Ibar, « sachez toujours ce qui vous
tire ; un humain mené aveuglément est facilement égaré », est un
témoignage de l’importance de la « traction ». Tous ceux qui
pouvaient marcher dans le sable, possédaient et maitrisaient le paracompas.
La
connaissance des sources magnétiques majeures, et même un étalonnage de leurs
forces absolues, étaient disponibles sur certaines cartes publiées dans les
villages. En dépit de quelques dérives à l’époque impériale, les références
restent à peu près exactes. Les modèles de travail existant étaient des
paracompas testés et qui fonctionnaient impeccablement. J.L.G.
Autres références :
-
Fremkit ;
-
Anon. Kitab al-Ibar, Rakis ref. cat.
1-Z288.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire