Ramallo,
Révérende Mère Alynda
Guide spirituelle des fremen. L’acte final de cette sainte femme fut
d’initier Dame Jessica aux mystères de l’office de Révérende Mère. La cérémonie
fut provoquée par la prémonition de la Révérende Mère de sa propre mort, mais à
ce moment là, elle était déjà très vieille, et sa vie très fragile.
Pourtant, malgré l’apparente fragilité de son corps sous sa robe à
capuchon, Muad’dib dira plus tard qu’une aura de puissance latente qui émanait
de sa personne, qui touchait tous ceux qui la rencontrait. Il raconta
également, plus tard, que la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam dégageait aussi
une puissance et une autorité qui rayonnaient lorsqu’il l’avait rencontré la
première fois.
La comparaison entre la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam et la
Révérende Mère Alynda Ramallo n’avait pas été faite à la légère. Les deux
étaient des servantes entièrement dévouées à une cause à laquelle elles
croyaient. Chacune à sa manière remplissait une mission vitale et elle le
faisait avec courage et clairvoyance. Ce qui était inconnu, jusqu’à ce que les
fouilles de Dar-es-Balat le montre, c’était l’étendue précise du lien mutuel
qui avait été forgé par Dame Jessica. La mère naturelle et la mère spirituelle,
sang, histoire, sensibilité, mission – passé, présent et avenir – tout cela
avait fusionné en Jessica. Ce legs avait maintenu la pensée antique pour elle
et en elle, et aussi : l’indépendance, la résilience et la force de la
génétique maternelle, et la formation précoce ; tout comme la renaissance
du courage, de l’expérience, et l’esprit, de son héritage de la Mère Ramallo.
Une question fascinante fut soulevée par la découverte de Rakis :
est-ce que Mohiam et Ramallo avaient pu se rencontrer ? Est-ce qu’elles
avaient entretenu une amitié qui aurait durée des décennies et des
années-lumière ? Cette interrogation découle de ces circonstances :
l’une des principales enseignantes d’Helen était la Révérende Mère Nancy
Croesia, dont la principale fonction, entre autres, était de se rendre sur
diverses planètes pour des contrôles périodiques sur l’efficacité de la
Panoplia Propheticus. Lors tel voyage sur Dune, Helen l’accompagna, et la
Révérende Mère Croesia nota dans ses Mémoires que son élève s’était liée
d’amitié avec une jeune fille fremen nommée Alyndar – or, Alynda était le premier
nom de Ramallo. S’il s’agissait de Ramallo, commen aurait-elle pu savoir qu’en
se liant d’amitié avec une fille plus jeune nommée Helen Mohiam, leurs vies
serait inextricablement liées ? Comment l’une d’elles aurait-elle pu
prévoir que l’enfant de l’autre deviendrait son enfant spirituelle et sa propre
héritière ?
Si tel fut le cas, la Révérende Mère Gaius Helen joua alors un grand
rôle dans l’orientation des choses, de sorte que l’épreuve et le triomphe de
Jessica furent mit entre les mains de la bien-aimée Révérende Mère Ramallo. La
Révérende Mère des fremen avait vraiment menée une brillante carrière, marquée
par l’admiration, le respect et l’amour. Et les réalisations de
« Alynda » furent enregistrées avec un plaisir évident par la Révérende
Mère Gaius Helen dans son journal. En aucun cas elle n’oublia sa vieille amie.
Pour elle, « Alynda » resterait toujours l’image de la grêle et
riante confidente d’il y si longtemps. De cet attachement de longue date, Gaius
Helen écrivit : « Si j’ai jamais eu un quelconque amour en moi à
donner, je l’ai donné à cette charmante jeune femme qui a pris une nouvelle
venue timide et maladroite sous son aile. Seule Jessica, par la suite, eut une
place dans mon cœur ». On espère ardemment que les futures traductions pourront
confirmer ou infirmer la possibilité alléchante que « Alynda » était
Ramallo.
En effet, l’étrange histoire de la relation entre ces trois Révérendes
Mères ne sera peut-être jamais pleinement révélée. Que la Révérende Mère
Ramallo ait eut un profond effet sur Jessica, à l’occasion de leur seule
rencontre, est tout à fait compréhensible. Dans l’acte de devenir la nouvelle
Révérende Mère des fremen, Dame Jessica absorba, littéralement et de manière
figurative, la vie de son prédécesseur. Dans quelle mesure sa vie était-elle
liée à son passé, elle ne le su jamais. Jessica ne comprit vraiment la qualité
exceptionnelle de cette expérience et la valeur de l’esprit dont elle hérita de
la Mère Ramallo, que beaucoup plus tard, lorsqu’elle se rendit compte que la
cérémonie avait aussi créée Sainte Alia du Couteau, l’Abomination. G.E.
Autres références :
- R.M. Decius Nancy Croesia, Memoris, Tr. Ewan Gwaladar, Fondation des études Bene Gesserit 3 (Diana : Tevis) ;
- R.M. Gaius Helen Mohiam, Journal, Lib. Com. Temp. ser. 133.
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