Atréides-Corrino, Princesse Irulan (10165-10248)
Fille
aînée de l’Empereur Padishah Shaddam IV et d’Irulan Corrino ; épouse de
l’Empereur Paul Muad’Dib Atréides ; auteur et éditeur de nombreux ouvrages
historiques ; objet de vénération en tant que Sainte Irulan la Vierge.
Irulan, comme fille de l’Empereur, fut formée dans les nuances et les
obligations du commandement. Bene Gesserit, elle reçut une formation
complémentaire aux techniques d’observation, de mémorisation et de maîtrise de
soi. Toutefois, à cause de la pression de ses pairs et de ses propres
insuffisances intellectuelles, elle n’excella jamais dans aucune de ses études
Bene Gesserit.
On sait peu de choses de l’enfance d’Irulan,
mais une tendance se développa très tôt dans sa vie : son obsession pour
l’écriture. Dès l’âge de cinq ans, elle tint un journal : plus tard, elle
écrivit un journal intime dans lequel elle consigna ses pensées intimes.
Lorsqu’elle commença sa formation Bene Gesserit, elle continua son journal
intime et ses écrits ; son journal intime lui permit de développer ses
capacités analytiques, en particulier en ce qui concernait le caractère
humain ; et ses écrits lui permirent de préparer sa future carrière
d’historien. Ses tendances journalistiques et son introspection furent
renforcées par la formation Bee Gesserit qui mit l’accent sur l’observation et
l’analyse.
Les
Révérendes Mères Bene Gesserit vinrent à considérer Irulan comme le maillon
faible dans leur structure de pouvoir ; Irulan restait un penseur
indépendant et, de plus, ce qu’elle pensait était une exception aux qualités
qui étaient habituellement demandées aux membres de la Communauté des Sœurs.
Dans un cadre qui favorisait le sacrifice de la personnalité à la structure
politique, et le sacrifice de la loyauté de la famille au pouvoir, elle
développa une admiration et une foi en l’humanité normale et en des vertus
démodées comme l’amour et la dévotion.
Les
écrits d’Irulan comprennent très peu de choses sur Irulan, et il est clair que
sa non-relation avec sa propre mère ne fit rien pour contrebalancer son attitude
à l’égard de la maternité à laquelle elle était exposée. La maternité n’était
pas une vertu développée par la Maison Royale ou le Bene Gesserit, dans les
deux cas c’était simplement un rôle biologique à des fins toutes autres et plus
grande que l’amour et l’éducation d’un enfant. Par conséquent, son père fut la
figure dominante dans sa vie. Elle écrivit beaucoup sur l’importance de la
paternité (dont elle fut l’enfant préférée) comme une source de sagesse
intuitive, en plus de l’affection.
La dégradation du rôle de la mère, une forte
dévotion à une figure masculine, la capacité de trouver de la satisfaction dans
l’écriture, sa formation royale pour le commandement – tout cela jeta les bases
pour l’acceptation d’Irulan (avec seulement de petites poussées de rébellion),
à sa position d’épouse vierge de Paul. Dans sa position de Reine Vierge de
Paul, elle se tint comme la loi morale de la Communauté, une loi qui maintint
l’ordre comme statut et continuité. Mais sa passivité dans l’acceptation de son
rôle indiquait aussi un seuil de sexualité bas, ce qui confirma sa décision de
rester seule après la mort de Paul. Ces qualités expliquaient aussi son
acceptation ultérieure du rôle de protectrice des enfants de Paul. Entourée de
prescience, qu’elle ne partageait pas – qui se trouvait en Alia, Leto et
Ghanima – son rôle majeur devint celui d’étayage plutôt que d’actrice
principale.
Mais puisque ces « enfants », Leto
et Ghanima, ne seraient jamais vraiment des enfants, cette période que consacra
Irulan à leur éducation fut une période de repos pour elle. Debout à côté de
Chani, et plus tard à côté des autres membres de la Cour Royale, elle contribua
comme elle put aux lois dans l’intérêt de la Maison Atréides. Blonde, grande et
belle, elle provoquait par son apparence, une certaine crainte des étrangers,
crainte qui, à distance, ne cédait pas ; elle connaissait trop bien son
rôle de pion royal. Sans chercher la puissance pour elle-même, elle pouvait
avoir du respect pour les autres, mais tout le temps, elle l’employait
soigneusement à l’observation et l’analyse.
Lorsque Leto assuma la direction du programme
de sélection du Bene Gesserit et les pouvoirs auxquels le Bene Gesserit renonça
en conséquence, ils perdirent leurs raisons d’être secrets, et un nouvel ordre de
la sorte, apparut dans l’Empire – un âge que, des siècles plus tard, les
historiens appelleront « le siècle des lumières ». Irulan fut une
force motrice pour cet âge, car elle commença à penser à fonder une
Bibliothèque Impériale. Avec l’adhésion de Farad’n, dans la position du scribe
Royal, elle trouva un allié puissant.
Pour beaucoup de gens, la qualité de
l’érudition d’Irulan resta un litige. Quand elle était enfant, son père lui
avait donné accès à certains volumes rares des archives royales, mais personne,
au cours de sa vie, ne s’intéressa suffisamment à son travail pour se rendre
compte de la valeur de cette toile de fonds – même si elle avait copié
certaines œuvres importantes pour la nouvelle bibliothèque. Après l’avènement
de Leto II, elle continua ses propres écrits, mais édita également les œuvres
des autres. Elle produisit des biographies, des recueils de dictons, des
dictionnaires, des histoires, et des éditions. Parmi ces dernières, on trouve
les notes privées du fremen Stlgar, et l’édition qu’elle en fit améliora
grandement le style de leur auteur. Au fil des années, elle devint une
enquêtrice qualifiée ; la sympathie de son expression inspira confiance,
ce qui explique sans doute la franchise de ceux dont elle recueillaient les confidences.
Trente ans après l’avènement de Leto II, elle revint sur Wallach IX où elle
mourut dans l’obscurité.
Irulan n’a jamais eu le sentiment d’être
« soulée par trop de temps » ; connaissant trop bien les blagues
grossières sur les anagrammes possibles inspirées par son nom, elle chercha
refuge dans la dignité tranquille et le travail patient. De ses recherches,
elle savait qu’« Irène » était un ancien mot grec signifiant la
« paix », mais elle n’utilisa jamais aucun de ses titres royaux comme
noms de plume, elle signa un grand nombre de ses œuvres su simple logo
« IR ».
Au
cours de ses trente dernières années sur Arrakis, des rumeurs se répandirent
sur des romances, tout d’abord avec Duncan Idaho (10235), et plus tard avec le
fils de Ghanima et Farad’n ; mais elles étaient sans fondement. Irulan
resta toujours la Reine Vierge. Une centaine d’années après sa mort, ses œuvres
durent « découvertes » et quelque temps plus tard un mouvement de
vénération pour Sainte Irulan la Vierge se développa parmi la populace.
Qu’Irulan puisse contrer la tradition et rester virginale lui donna une
importance particulière dans les années qui suivirent sa mort. Non seulement
son érudition, mais aussi son indépendance d’esprit et sa transcendance des
exigences physiques conduisirent à l’idéaliser. C’est à travers elle que les
femmes en vinrent à se rendre compte que les normes de l’Impérium étaient
chauvines et masculines ; même Dame Jessica, aussi austère qu’elle pouvait
l’être la plupart du temps, fit une fois une remarque sur les amants d’Alia et
parla des « cornes » de Duncan Idaho. Les rumeurs non fondées sur les
amants présumés d’Irulan au cours de sa vie, contribuèrent à mettre l’accent
sur la nécessité d’une pensée alternative et sur une union de femmes refusant
d’acquiescer à l’asservissement de leur corps à la reproduction. Le culte de la
Vierge qui se développa sous l’inspiration d’Irulan et avec Irulan comme
modèle, cent ans après sa mort, fut une idée qui aurait dû apparaître plus tôt,
comme s’accordent à dire les passionnés. Avec le déclin du Bene Gesserit et le
développement des milices de femmes – les Truitesses- sous Leto II, un culte de
la Vierge reçut beaucoup de soutien de jeunes femmes en tant qu’alternative aux
rôles traditionnels approuvés par le gouvernement. Le nouveau culte approuva
l’érudition, l’indépendance d’esprit, les vertus de la joie, la sérénité et la
compassion – et resta une anomalie dans l’Imperium.
Irulan comme historienne
Maintenant que les découvertes de Rakis ont
restaurés l’ensemble de son travail, nous pouvons apprécier l’énorme production
littéraire d’Irulan. Tous les travaux énumérés ci-dessous ont été identifiés et
sont numérotés dans le Catalogue de Référence de Rakis. Beaucoup ont été
publiés dans les Séries de la Bibliothèque de la Confraternité Temporaire, et
d’autres ont été autorisés à être publiés. Comme le nombre de ces tavaux en
impression augmente presque de jour en jour, les lecteurs passionnés devraient
vérifier le titre qu’ils désirent sur la plus récente Mise à jour de la Confraternité,
disponible dans chaque librairie.
Les analyses :
-
Le
Livre de Dune d’Irulan, considéré par certains comme son œuvre la plus
savante, une évaluation et un pronostic de la planète ;
-
La
Voie Chakobsa, en grande partie tiré de conversations avec Ghanima ;
-
Le
Rapport d’Irulan, contenant le chapitre très prisé, « Sainte-Alia du Couteau » ;
-
La
Crise Arrakeen, une révision et une mise à jour du Livre de Dune ;
-
Les
réflexions privées de Muad’Dib, principalement tiré des
rapports de Chani ;
-
La Sagesse
de Muad’Dib, s’inspire du respect profond d’Irulan pour Paul ;
-
Muad’Dib :
Les questions religieuses, une enquête sur
l’importance de la religion pour la population, et une tentative d’évaluer,
sans condamnation, les problèmes du rôle de Messie ;
-
Cours
à l’école militaire d’Arrakeen, son dernier travail
d’analyse, un discours préparé pour répondre à la reconnaissance du collège, de
son travail dans la fondation de la Bibliothèque Nationale.
Les biographies :
ses titres révèlent ses préférences car, à l’exception du Comte Fenring et
d’Alia, généralement elle admirait ses sujets biographiques. Les titres sont
explicites :
-
Chani,
fille de Liet ;
-
L’histoire
de Muad’Dib enfant ;
-
Le
Comte Fenring : un profil ;
-
L’humanité
de Muad’Dib ;
-
Dans
la maison de mon père (quelque peu autobiographique) ;
-
Le
Trône du Lion (Leto, Paul et Leto II) ;
-
Muad’Dib,
l’homme, préfacé par Stilgar.
Les recueils :
parfois Irulan fut contrainte de procéder comme un folkloriste, enregistrant la
connaissance du peuple. Certaines des maximes, des paragraphes et des chapitres
de ces collections furent rattachés à un nom ; d’autres sont anonymes.
Certaines sont tirées de dossiers judiciaires et autres inscriptions faites par
le scribe officiel de l’Imperium :
-
Le
Livre du Jugement, une procédure judiciaire rendue publiquement seulement avec le
consentement spécial de l’Empereur ;
-
Les
légendes recueillies de Muad’Dib, du folklore ;
-
Les
paroles recueillies de Muad’Dib, certains sont
authentifiés, d’autres non ;
-
Conversations
avec Muad’Dib, tirés de journaux et de raports de plusieurs personnes ;
-
Le
Livre de Dune, une encyclopédie annuelle ;
-
Les
Sermons de Dune, compilation faite par les chefs religieux ;
-
Muad’Dib :
Conversations, enregistré par 15 scribes amateurs ;
-
Muad’Dib
à ses Fedaykins, rapports officiels fiables ;
-
Palimbasha,
cours réels donnés par Paul Muad’Dib au sietch Tabr ;
-
Le
Prêcheur en Arrakeen, écrit par les prêtres sur la place
publique ;
-
Les
proverbes de Muad’Dib, recueil folklorique ;
-
Les
Mots de Muad’Dib, un recueil des discours publics de Paul.
Les textes édités :
les titres suivants sont généralement évidents ; mais de nombreux
chercheurs postérieurs au travail d’Irulan furent d’avis que ses meilleurs
travaux furent ceux d’éditeur :
-
Les
Commentaires d’Alia ;
-
Proverbes
fremen antiques ;
-
L’Empereur
Paul Muad’Dib (compilé avec un chapitre écrit par douze autres
historiens) ;
-
La
Chronique de Hayt ;
-
Muad’Dib : les quatre-vingt-dix-neuf Merveilles de
l’Univers ;
-
La
Chronique de Stilgar ;
-
Les
Commentaires de Stilgar ;
-
Le Rapport
de Stilgar au Landsraad ;
-
Un
temps de réflexion par Paul Muad’Dib ;
-
Les
Mots du mentat, (Duncan Idaho-10208).
Une autre œuvre :
-
Les
Commentaires, était en deux parties, la première écrite par Alia et la
seconde par Farad’n, éditée par Irulan.
Les belles lettres :
les œuvres de fiction d’Irulan comprennent :
-
Muad’Dib,
une île de contrôle de soi, une élégie à Paul et l’une
des plus belle jamais écrite tant en gallach atréidéen qu’en fremen ;
-
Ornithopera,
qu’Irulan avait l’intention d’écrire « ornith-opéra », un
drame ;
-
Les
ombres de Dune, un recueil de poésies d’Irulan.
Les histoires :
ses histoires humaines, à la différence de ses biographies, révèlent la cause
de ses fines perceptions et sa capacité à généraliser, avec clarté, un fonds de
vastes détails. Le premier de ses ouvrages reste le plus populaire :
-
L’Eveil
d’Arrakis, le développement de Dune, depuis Liet-Kynes jusqu’à
l’avènement de Leto II ;
-
L’Histoire
de Muad’Dib, écrite de manière objective à un lecteur pouvant oublier
l’association personnelle d’Irulan et Paul. (Les érudits littéraires
reconnaissent que cette œuvre fournit à Harq al-Harba une grande partie de son
matériel source).
Conservation de
Bibliothèque : Irulan – utilisa son accès spécial à la Bibliothèque
Royale de Salusa Secundus et la connaissance qu’elle en avait, pour améliorer
les recueils d’Arrakis. Elle copia un index des possessions royales, le mit à
la disposition des étudiants d’Arrakeen et mit en place un système de prêt
interbibliothèques. De plus elle élargit
la collection de bandes vocales, dont beaucoup provenaient des archives
Bene Gesserit de Wallach IX. Elle rassembla, auprès de plusieurs sources de
l’Imperium, tout ce qu’elle considérait comme des ouvrages de référence
précieux et contribua, avec ses propres copies personnelles, au bien public. La
Conservation de Bibliothèques incluait également de nombreuses petites
brochures et des manuscrits d’une page, de personnes importantes, ainsi que
divers matériaux folkloriques de classification incertaine – la culture
populaire, les chansons fremen, agendas, épitaphes, rituels, lettres,
pamphlets…, dont l’un des plus important est le Lamentation sur la Plaine d’Habbanya. Ce poème fut le favori
de Dame Jessica, à cause de sa célébration de Caladan, où elle vivait avec son
Duc bien-aimé. GWE
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