Axolotl, cuve
La réalisation la plus essentielle des
tleilaxu, développée sous une forme rudimentaire, longtemps avant que le
Tleilax ne fut découvert par la Guilde, durant la période où le Tleilax
fabriquait génétiquement des formes de vies inférieures – thralls, thirgoya et
tharaxu – afin de constituer les « serviteurs » de leur ordre social
complexe. Les cuves axolotl étaient donc le résultat d’une longue histoire de
recherches et de développements génétiques, dans laquelle les plus basses
classes sociales servaient de cobayes aux expériences.
La technologie axolotl ne se limitait pas à
la « cuve » elle-même, laquelle n’était guère plus qu’un utérus
artificiel. Elles constituaient les réservoirs des produits finaux et accueillaient
un large éventail d’activités centrées sur la recombinaison de l’ADN. Une fois
l’expérience retirée de la solution axolotl, les résultats étaient testés. La
nature de la solution et celle de la cuve dépendaient du produit à créer. Toute
la technologie devint de plus en plus raffinée et sophistiquée, au fur et à
mesure que la curiosité des tleilaxu et les demandes de l’Empire augmentaient.
Au début, des produits comme les serfs et les
thirgoya s’étaient avérés difficiles à produire. Plus tard, après l’avènement
de la Guilde, les tleilaxu rassemblèrent leurs connaissances expérimentales
pour découvrir et explorer ce que l’on appela La Librairie Clé de Voute de
l’ADN (LCVA), la clé du mécanisme de base et le fonctionnement de la double
hélice fondamentale. Naturellement, la manipulation de la LCVA nécessita le
développement de technologies de pointe, représentant des percées que les
sociétés pré-butlériennes avaient simultanément rêvé et craint. Par la suite,
ce fut une simple formalité pour le Bene Tleilax que d’explorer le potentiel de
la double hélice par la recombinaison et la manipulation.
Le développement des trois classes inférieures
de la société tleilaxu – thrall, thirgoya et tharaxu – pourrait être considéré
comme un jeu d’enfant, comparé à ce que le Bene Tleilax accomplit plus tard.
Après la découverte de la LCVA, les tleilaxu furent mit à l’épreuve par la
Guilde : la manipulation de la LCVA pourrait-elle produire une race
supérieure de timoniers et de navigateurs dotés d’une capacité accrue pour la
trance d’épice ?
La recombinaison de l’EDN produisit des
guildiens qui étaient transférés directement de la cuve axolotl à la chambre de
prescience remplie d’un liquide enrichi en oxygène et en mélange à l’état
gazeux. Les membres de la furent produits avec des branchies comme les
poissons, mais en plus des poumons, pour les aider à respirer. Le mélange
oxygène-mélange dans la chambre de prescience était extrêmement dense, les
guildiens furent alors dotés de mains palmées, semblables à celles des grenouilles,
afin de maintenir leur équilibre. Le résultat fut à la fois efficace et
grotesque.
En
société technocratique, le Bene Tleilax organisa ses manipulations génétiques
en départements de produits. L’un portait sur les mentats tordus, un pour la Guilde,
un pour les substituts sexuels, un pour la technologie religieuse, un pour les
gholas, un pour les danseurs-visages et un pour les archétypes tleilaxu et leur
kwisatz haderach. Ces multiples départements, et d’autres non cités, se
chevauchaient, partageaient des connaissances et des techniques, chacun étant
représenté, finalement, au Kehl du Bene Tleilax, le conseil suprême.
La cuve axolotl elle-même, est donc
importante, plus en termes symboliques que technologiques. Des utérus
artificiels avaient déjà été créés auparavant. Des humains avaient déjà été
élevés dans des solutions nutritives depuis longtemps. La cuve n’était donc pas
une invention tleilaxu, mais personne n’avait jamais développé l’ingénierie
génétique avec autant de raffinement que l’ont fait les tleilaxu. Pour le
meilleur ou pour le pire, la Librairie Clé de Voute de l’ADN semble avoir été
perdue durant la Dispersion.
Autres références :
-
Tleilaxu ;
-
Opérations de la Guilde Spatiale ;
-
Itiina Grezharee, Tleilaxu
produits et plans dans l’Imperium Atréides, (Chusuk :
Salréjina) ;
-
TL Hen, « Recombinaison
de recherche dans la tradition du Tleilax », Journal de biologie
humaniste 17 :812-831.
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