Atréides, Paul
Note
de la rédaction
Les trois articles suivants portent sur la
personne de Paul Muad’Dib Atréides. Aucun d’entre eux cependant, n’est une
simple biographie ; mais les faits relatifs à sa vie, comme la myriade
d’autres essais, peuvent avoir été glanés dans cette encyclopédie. Plutôt que
d’offrir des faits bruts, ces articles – le premier est un rapport d’enquête
datant du règne de Leto II (une époque où l’information historique fut
sévèrement réprimée), le second est une « réponse » à ce rapport
écrit à l’époque de la découverte de Rakis, et le troisième est un essai
contemporain traitant de Paul comme le Kwisatz Haderach – fournissent une vue
précieuse plus intéressante et plus historique de l’influence et de
l’importance de l’une des figures les plus extraordinaires de l’histoire.
Rapport
du Nega N’Namkrib, historien anthropologue de Mirabar, préparé pour la lecture
privée de Son Excellence l’Archevêque Spil, concernant le légendaire Paul
Atréides, le Kwisatz Haderach, Muad’Dib, dans l’espoir que les informations
contenues dans ce rapport aient de la valeur au procès pour hérésie de celui
qui ne s’appelle par aucun nom mais qui est communément connu comme étant le
« Prêcheur ». En l’an 11781 du premier Jihad, et 1472 du second
Jihad ; an 11673 du calendrier Impérial.
I -
Introduction
Le
personnage que nous connaissons comme étant « Paul Atréides » est
peut-être un sujet plus approprié pour un romancier ou un folkloriste que pour
un historien. Beaucoup de compétences qui lui étaient attribuées (par exemple,
qu’il était prescient, qu’il avait survécu à l’explosion d’une ogive atomique)
sont clairement fantastiques ; d’autres (par exemple, qu’il était un grand
guerrier) sont communs à presque tous les héros mystiques. Pourtant, les légendes
à son sujet sont vastes et persistantes, et certaines d’entre elles furent
écrites par des historiens et des biographes dont le travail, par ailleurs, est
reconnu pour être absolument exact. L’article qui suit est une tentative de ne
pas démystifier le personnage qui fut largement supposé avoir été le
Messie ; c’est plutôt une tentative de le décrire, de l’identifier.
II –
L’histoire légendaire de Paul
L’histoire
mythologique ou légendaire de Paul Atréides s’articule en bref, autour des
éléments suivants. Il naquit sur Caladan en 10175 (fils naturel de Leto
Atréides I (10140-10191), le Duc Rouge, dont les restes sont traditionnellement
enterrés dans « La Tombe du Crâne » ou « Lieu du Crâne »,
sur Arrakis. Sa mère était Dame Jessica Harkonnen (10154-10256), la fille
bâtarde du Siridar-Baron Vladimir Harkonnen (10110-10193), elle-même Révérende
Mère du Bene Gesserit. Il avait une sœur, Alia Atréides-Idaho (10191-10219) et
était le père de Leto II Atréides, l’Empereur de tout l’univers, l’Immortel (voir
le tableau de la généalogie).
Dans sa jeunesse, sur Caladan, Paul fut instruit dans tous les arts
martiaux, initié à la Voix, à la théorie politique, la musique et l’histoire.
Ses principaux instructeurs étaient au service de sa famille, Duncan Idaho[1],
Gurney Halleck et Thufir Hawat, un mentat. Ses autres professeurs incluaient sa
mère, une Bene Gesserit pas encore Révérende Mère, et la légendaire Mère
Supérieure du Bene Gesserit Gaius Helen Mohiam, qui était peut-être sa
grand-mère maternelle. Ce fut la Mère Supérieure qui, lorsqu’il avait quinze
ans, le soumit personnellement à l’épreuve du gom jabbar et le conditionna,
suite à l’épreuve, à être le kwisatz haderach (le pivot de l’histoire).
L’Empereur
Padishah Shaddam IV (voir tableau de la généalogie) nomma Leto I Gouverneur
planétaire d’Arrakis, remplaçant le père de la concubine du Duc, en 10190.
L’année suivante, Paul et sa mère vinrent vivre sur la planète avec laquelle
l’histoire de Paul fut étroitement liée. Cette même année, le Siridar-Baron
Harkonnen déchu – agissant avec l’approbation tacite de l’Empereur[2]
- organisa un coup d’état, assassina le Duc Rouge et contraignit Paul et sa
mère, alors enceinte, à se cacher parmi les Fremen du sietch Tabr.
On
sait peu de choses sur les activités de Paul pendant les deux années qu’il
passa chez les fremen dans le Grand Désert[3].
En 10193, il émergea du désert sous le nom d’Usul, à la fois chef et symbole de
la révolte d’Arrakis. Il lança les fremen et ce qui restait de la force
militaire de la Maison Atréides dans une compagne militaire la plus magistrale
de l’histoire. Lors de la bataille d’Arrakeen, il défit les forces combinées de
l’Empereur Padishah et du Baron Harkonnen, envoya Shaddam IV en exil sur Salusa
Secundus et prit le contrôle du Lansraad et de la CHOM.
Après
la Bataille d’Arrakeen, Paul fut déclaré Muad’Dib ou Messie, par les fremen
qui, en son nom, portèrent le second Jihad à travers les mondes. Il épousa
Irulan Corrino, fille de l’Empereur en exil, mais le mariage n’était qu’un
arrangement politique. En 10209, la treizième et dernière année de son règne,
il engendra des jumeaux Leto et Ghanima avec sa concubine officielle, la fremen
Chani Liet-Kynes du sietch Tabr, qui mourut en couche.
La
combinaison de son magnétisme personnel, sa capacité à diriger, la vision d’une
Arrakis verte et sa prescience réputée, transformèrent Paul en un objet de
vénération, une divinité[4]
virtuelle. C’est en son nom que le second Jihad (10196-10208) fut lancé à
travers l’Univers et que la transformation finale du désert d’Arrakis commença
et échoua.
Une
tentative d’assassinat en 10205 fut le résultat d’un complot entre plusieurs
factions politiques de plus en plus précaires, comprenant la Guilde Spatiale,
la Maison Corrino et le Bene Gesserit. L’attaque échoua car Paul survécut
miraculeusement à l’explosion d’un brûle-pierres. Mais il perdit la vue, et
selon l’ancienne coutume fremen, les aveugles étaient abandonnés dans le
désert ; Paul disparut donc volontairement dans le désert Arrakeen peu de
temps après la naissance de ses enfants jumeaux. Beaucoup pensaient qu’il
reviendrait un jour, triomphalement du désert, d’autres qu’il réapparaitrait de
temps à autres, de façon irrégulière au cours des siècles, comme un présage, un
prophète sans nom annonciateur de malheur.
Ceci
est l’histoire légendaire de Paul Atréides. Mais ce n’est pas sans importance
qu’aucune preuve archéologique concluante ne fut découverte ni sur Caladan ni
sur Arrakis[5]
prouvant sa lignée voire sa propre existence. Cependant, ces éléments
circonstanciels de preuve comme la raison, le folklore et les documents
« historiques » mis à la disposition des anthropologues historiques,
invitent à quelques suggestions intéressantes et utiles. Cette preuve peut
répondre au moins à certaines des questions les plus pertinentes sur Paul
Atréides, le Kwisatz Haderach, Muad’Dib.
III
- Les questions à examiner
Paul Atréides était-il un personnage historique ?
Ceci,
évidemment, est la question la plus importante. La réponse est que, presque
certainement, il le fut; et la réponse est basée sur un certain nombre de
considérations. En premier lieu, Paul est le personnage central tant dans la
noblesse que dans le folklore Fremen. Ceci est particulièrement significatif.
Ces deux groupes représentaient du matériel folklorique, mais peut-être
émanaient-ils d'une seule source pré-Premier Jihad, ils furent absolument indépendants
l’un de l’autre au début du Second Jihad. Différents motifs, différentes
qualités faisant l'éloge de leurs dieux et de leurs héros, différentes
orientations morales, différents modes d'existence, sont à la fois présents
avant et après le Second Jihad - Paul Atréides est encore au centre des deux.
La situation est unique[6].
Il semble beaucoup plus probable qu'un héros réel, immensément populaire et
catalysant la culture fut adopté par les conteurs d'histoire et les chanteurs
de ballades des deux groupes, que deux organismes sans rapport entre eux soient
arrivés à désigner le même héros fictif, la même mythologique, en même temps.
Deuxièmement,
sa légende est persistante, et de nombreuses parties sont compatibles avec
l’histoire connue. Le Second Jihad, par exemple, n’aurait exigé qu’un seul
élément de focalisation extrêmement puissante, probablement la lentille de
l'œil visionnaire d'un homme. Un Jihad saura toujours acquérir sa propre
dynamique, peu après son lancement, devenant en grandissant un tourbillon
incontrôlable qui devra dépasser sa fureur avant de se dissiper. Mais un Jihad
a toujours besoin, également, de
l’impulsion d’une force spirituelle et du charisme d'un homme. La Second Jihad
fut lancé presque immédiatement après la bataille d’Arrakeen et eut très
probablement comme centre le même génie qui avait écrasé la Maison Harkonnen et
l'Imperium avec une bande hétéroclite de nomades du désert[7].
Ce génie aurait eu des proportions héroïques ; en effet, il est facile de
visualiser un peuple superstitieux le nommant Messie. Le nom de Paul Atréides
convint aussi bien qu’un autre[8].
Enfin,
la Maison Corrino s’attacha rapidement et volontairement à l’homme appelé Paul
Atréides. Pratiquement tous les documents qui ont survécu et dont les auteurs
sont censés avoir vu Paul en chair et en os furent des membres descendants
directement de la Maison Corrino. Il n’est pas rare pour une famille régnante
de prétendre avoir une descendance mythologique. Mais aucuns documents parmi la
pléthore encore existants qui sont censés avoir été écrits par Irulan
Corrino-Atréides n’affirme que sa famille n’était liée à la généalogie de Paul.
Simplement, elle semble indiquer, de manière hautaine, qu’elle était sa femme
vierge ; de même, les écrits de son neveu Harq al-Ada, n’indiquent pas de
parenté de sang entre la Maison Corrino et Paul Atréides[9].
Ceci est une révélation vraiment intéressante, combinée avec l’hypothèse
plausible que les Corrino, comme n’importe qui, auraient été en mesure de
revendiquer une filiation en ligne directe avec un héros-dieu purement fictif,
et à des fins politiques, l’aurait clamé et conduit aux conclusions que,
premièrement Paul Atréides existait, et deuxièmement il était assez puissant
pour que les Corrino désirent des liens de parenté avec lui[10].
Si l’on admet que Paul Atréides ait vécu, quelle était
sa lignée ?
La
légendaire lignée qu’il revendique (voir tableau de la généalogie) est
clairement fantastique. Ne pouvant absolument pas être prouvée, elle devrait
d’emblée être rejetée. Même les histoires influencées[11]
par les Harkonnen ne laissent aucun doute sur le Siridar-Baron Vladimir
Harkonnen, il était impuissant et n’avait donc pas pu engendrer la femme que
nous connaissons comme étant « Dame Jessica Harkonnen », la mère de
Paul. En fait, le Baron n’ayant aucun héritier direct des deux sexes, avait
répartit les responsabilités gouvernementales d’Arrakis entre ses deux neveux,
lorsque les forces fremen envahirent Arrakeen en 10193. Il est probable que
Paul, en réalité, n’ait eu aucun lien de sang avec la Maison Atréides, le Duc
Rouge était sur Arrakis avant toute sa famille et fut assassiné lors du coup
d’état de 10191[12].
Les membres de la Maison Atréides qui échappèrent au coup d’état durent
engloutit dans la population générale, ils se battirent contre les fremen de
Paul lors de la révolte générale qui s’ensuivit. De manière significative, les
Atréides ne rejoignirent les Fremen que lorsque la victoire ultime fut certaine
d’être gagnée par l’Atréides. Une telle attente est pour le moins inhabituelle
car un seigneur engagé dans une guérilla serait en droit d’attendre des siens
une assistance évidente.
Enfin,
l’idée d’un jeune hors-monde de quinze ans, rejeton d’une classe privilégiée,
pouvant galvaniser les fremen, organisant une résistance fremen directe,
entraînant les forces fremen dans la bataille et bien au-delà[13]
de ce que les hommes raisonnables peuvent croire. Croire une telle chose est
impossible sans montrer une certaine ignorance des coutumes fremen, du droit
fremen, de la mythologie fremen et de la raison fremen.
Paul
était, selon toute vraisemblance, né fremen, probablement originaire du sietch
Tabr. Il peut avoir été le fils de Stilgar, puis naib du sietch, mais il n’y a
aucune preuve pour étayer cette affirmation[14].
Il avait dû se distinguer tôt dans les domaines de la planification et des
tactiques militaires, de la théorie politique, et de l’histoire des lignées
génétiques des hors-monde. Sous le nom d’Usul, alors qu’il n’était encore qu’un
adolescent, au moment du coup d’état Harkonnen en 10191 il avait rasemblé, dans
l’urgence, une grande partie des guerriers fremen sous son commandement. En
10193, les serviteurs des Atréides se rassemblèrent autour de lui et le
proclamèrent Duc, il vit immédiatement l’intérêt à être ainsi plébiscité ;
car sans le soutien des Grandes Maisons, la révolte fremen aurait été
condamnée. Il consolida les forces de ses partisans, fremen et Atréides,
attaqua et gagna Arrakeen, une des rares victoires vraiment décisives de
l’histoire. Après la Bataille d’Arrakeen, il fut nommé Muad’Dib par les fremen,
Kwisatz Haderach par le Bene Gesserit et Empereur par la noblesse. C’est à ce
stade qu’on lui construisit une généalogie convenable et fabuleuse.
S’il était né fremen, pourquoi les serviteurs Atréides
se seraient-ils réunis autour de lui ?
Il
y a plusieurs façons dont on pourrait justifier le comportement des Atréides.
De toute évidence, il était le seul candidat potentiel pour les soutenir sur
Arrakis, la famille Royale, elle-même, fut exterminée. Si l’on connaît un tant
soit peu l’inimitié qui existait entre les Maisons Harkonnen et Atréides[15],
et si l’on réfléchit au fait qu’au début de la révolte fremen, les membres de
la Maison Atréides se battaient comme s’ils voulaient prouver leur fidélité aux
Harkonnen, en peut en conclure que les Atréides, sans chef, étaient en plein
désarroi, leur moral brisé. Ils virent Paul non seulement comme un point de ralliement,
mais comme un sauveur[16].
Les Atréides auraient surement réalisés qu’un changement d’allégeance, en la
reportant sur les fremen, ils avaient une meilleure chance de vaincre les
Harkonnen plutôt que s’ils avaient été seuls ; et dans tous les cas, ils
auraient pu maintenir un équilibre des forces[17].
Avec
l’arrivée des Sardaukars Impériaux pour se battre avec les Harkonnen sur
Arrakis, les Atréides virent leurs chances de vaincre le Siridar-Baron
s’évaporer. Leur choix fut simple, s’allier aux fremen ou être anéanti.
Enfin,
on suppose que le don que fit Paul de sa sœur de quatorze ans, Alia, au ghola
du renammé Duncan Idaho, avait quelque chose à voir avec l’assurance de la
reconnaissance de la légitimité de Paul[18].
Quel fut le rôle de Paul dans le Second Jihad ?
Le
Second Jihad fut déclenché au nom de Paul Atréides, et avec son approbation verbale.
Les compétences militaires et le génie politique de Paul ont déjà été
admis ; l’une des leçons que l’histoire peut nous enseigner est qu’un
leader révolutionnaire qui serait immortalisé devrait tenter de contrôler son
peuple dans la victoire[19].
Si l’on est le leader d’une révolution, on en est le chef de file aussi
longtemps que la révolution dure. Paul ne fut jamais entrainé physiquement dans
aucun des combats du Jihad. Il semble plutôt qu’il se soit contenté de rester
sur Arrakis pour consolider son pouvoir, permettant astucieusement à ses
partisans – fremen et hors-monde – de guerroyer en son nom. Dans le même temps,
il entretint son propre charisme, se fit construire une légende, favorisa la
croyance qu’il était prescient, messie et prophète[20].
Son rôle dans le Jihad fut essentiellement celui d’une figure de proue ;
mais, contrairement à la plupart des figures de proue, il ne se laissa pas
manipuler par ses hordes. Au lieu de cela, il les manipula pour qu’ils
renforcent, centralisent et pratiquement immortalisent son règne.
Que fut l’histoire de Paul après le Second
Jihad ?
La
meilleure preuve circonstancielle concernant cette question est la réponse à
toutes les autres questions posées ici. Les historiens qui apportent des
réponses[21] à
cette question le font d’après leur propre vécu, indépendamment de la rumeur et
de la légende. Il n’y a aucune raison de croire, au moins pour ce qui
démontrable[22],
qu’ils avaient quelques raisons de mentir ou de nous induire en erreur. Après
le Jihad, l’histoire de Paul commença à coïncider avec l’histoire de Leto
II ; et celui-ci, bien sûr, fut enregistré.
Une
tentative d’assassinat lors d’un complot fomenté par la Guilde Spatiale, la
Maison Corrino et le Bene Gesserit, ensemble, fut mis en scène en 10205[23].
Paul survécu à l’attaque, mais se retrouva aveugle ; comme il le savait,
pour les fremen, un aveugle était condamné au désert. Paul, en tant
qu’Empereur, ne pouvait pas être banni dans le désert pour y périr ; mais
il devait avoir senti que sa cécité le conduirait inévitablement à affaiblir sa
position, à la fois pour les fremen pour qui la cécité était un anathème, et
pour ses partisans hors-monde pour qui son aveuglement dû apparaître comme une
preuve de sa vulnérabilité. En conséquence, peu de temps après la naissance de
ses enfants jumeaux, Leto I et Ghanima, Paul disparu volontairement dans le
désert où il périt certainement – cette disparition était sans doute un coup de
maître du génie de Paul Atréides. Il excluait la possibilité d’un décès
assisté, et maintenait ainsi en vie la rumeur de son immortalité et assurait
l’avènement de son fils[24].
IV –
Conclusion
Paul
Atréides, en fait, a vécu. Il était charismatique, et un génie militaire et
politique ; il pouvait être qualifié de « Kwisatz Haderach » ou
de « Muad’Dib », tout dépend de ce que ces termes étaient censés
signifier[25].
Il ne fut pas une divité. Il était fremen, né de parents du désert dont les
identités sont désormais introuvables. Il vit un avantage politique en prenant
l’identité d’un Atréides, qu’il assuma. Après sa victoire à la Bataille
d’Arrakeen, il autorisa judicieusement ses partisans fremen à dépenser des
siècles de fureur refoulée sur l’univers durant le Second Jihad, restant sur
Arrakis pour gouverner dans un calme relatif. Une tentative de meurtre contre
lui en 10205 entraina sa cécité ; il mourut peu de temps après en
s’exilant volontairement dans le désert[26].
Pendant un siècle ou plus, après la disparition de Paul, il ne fut pas rare
qu’un fremen aveugle, rendu fou par le soleil, banni d’un quelconque sietch,
échoua dans une ville en prétendant être Muad’Dib de retour. Certains de ces
« prophètes aveugles » attirèrent même des adeptes de sectes ou en
créant eux-mêmes. Ces événements devinrent de plus en plus rares au cours des
siècles ; encore que, le moyen le plus rapide, pour de pitoyables
prophètes du désert, gagner un public attentif, même aujourd’hui, est de se
présenter comme Paul Atréides ressuscité.
[1] « Un ghola à qui Paul donna
finalement sa sœur de 14 ans, Alia, en mariage, en récompense de sa
fidélité ». JB
[2] Cette histoire devrait faire
partie du mythe non ? JB
[3] Ceci parce qu’il n’était pas
encore arrivé à maturité, il n’avait pas encore fait et appris les choses qu’il
devait faire et apprendre.
[4] Ces qualités et sa position de
chef incontesté de la planète essentielle et unique dans tout l’univers connu,
la planète qui est la seule source du mélange. JB
[5] Les archéologues ont depuis des
siècles recherchés le Mausolée du Crâne, lieu de sépulture du légendaire Leto
Atréides. Ils n’ont rien trouvé. En réfléchissant, ce lieu n’est peut-être
qu’une illusion puisque rien n’a jamais été découvert.
[6] Je me demande si elle l’est.
n.d.t.
[7] La Maison Atréides avait, à toutes
fins pratiques, cessé d'exister avec l'assassinat de son leader sur Arrakis au
10191. Aucun de ses serviteurs dispersés ne semble avoir rejoint les Fremen
dans leur révolte jusqu'à la dernière étape du triomphe en 10193. En fait, il
semble que les forces Atréides combattirent contre le Fremen dans les étapes
initiales de la révolte. Il est certainement raisonnable de supposer que les
nobles sans chef de l'époque se seraient joints à d'autres nobles afin de
gagner les faveurs Impériales plutôt que de combattre aux côtés des insurgés
Fremen. ed
[8] Et mieux que la plupart ... j.b.
[9] Ce raisonnement est basé sur
l’hypothèse qu’Irulan et Harq al-Ada étaient les auteurs présumés de ces
écrits. Cette affirmation est douteuse.
[10] Il suggère également que la
naissance de Paul fut une base, les Corrino ne souhaitaient apparemment pas de
filiation par le sang mais seulement par un mariage officiel. Mais ils ne
prétendent pas non plus avoir des ancêtres communs avec lui. JB
[11] Quelles
sont-elles ?
[12] Il fut suggéré
que Leto avait eu une concubine fremen et que Paul aurait été son fils naturel
par cette femme. Suggestion intéressante qui, si elle est vraie, justifierait
la parenté de Paul Atréides. Malheureusement, nous n’avons aucune preuve que
Leto Atréides fut sur Arrakis avant 10190 – il ne le fut que lorsque Paul était
déjà un jeune homme. ED
[13]
« Insultante », serait un meilleur mot. JB
[14] Beaucoup
parlèrent de ses « traits nobles ». Si ses traits réels étaient, de
quelque manière que ce fut, remarquables, cela devait être attribué au hasard
génétique. Aucun enfant à moitié hors-monde par filiation, n’aurait été
autorisé à vivre. Il est tout à fait possible que sa mère fur elle-même une
hors-monde adoptée dans un sietch durant son enfance, une telle situation était
rare, mais pas impossible. ED
[15] Si l’on comprend la la prodondeur
de cette inimitié, il faut aussi se moquer de l’idée que le Duc Rouge garda une
concubine Harkonnen !
[16] Certes, ils
l’avaient reconnu comme un formidable bouclier contre leurs ennemis.
[17] Ni le ghola, ni
Halleck n’étaient réputés pour être stupides. JB
[18] Pas plus que les
Corrino qui n’admirent pas publiquement l’absence de sang noble chez Paul, la
Princesse Irulan faisant partie du prix à payer pour la paix.
[19] Cynique, ne le
sommes-nous pas ? JB
[20] Il est facile de
prophétiser la disparition d’un ennemi quand on tient une épée et que l’ennemi
se trouve pieds et poings liés. JB
[21] Si, en effet, les
historiens doivent faire confiance. Ndt
[22] Qu’est-ce que
cela signifie, sur terre ? JB
[23] Selon la légende,
le mode d’assassinat fut un brûle-pierres. Evidemment, Paul n’aurait, en
réalité, jamais survécu à une telle attaque. ndt* (* Arrakis ne pouvait en
avoir… JB)
[24] Il a également
assuré le maintien de son honneur parmi les fremen, en empêchant simplement de
devenir un objet de pitié, et permit également l’inévitable prochain attentat
sur sa vie. ED
[25] Egalement sur la
ferveur de l’utilisateur. JB
[26] Selon sa
personnalité fremen, s’il avait été noble, il se serait fait greffer des yeux
tleilaxu. Qu’il ait choisi de mourir suggère qu’il était plutôt fremen
qu’Atréides. ndt
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