mercredi 6 janvier 2016

Corrida



Corrida
  Spectacle des Maisons. La corrida n’était pas un sport, bien que certains de ses détracteurs la considérait comme tel ; c’était au contraire un concours entre un homme et son courage.

Histoire
  Les origines de la pratique de la corrida se perdent dans les replis les plus sombres de l’histoire de l’Empire. Il y a des preuves considérables que même le premier Empire connaissait  la corrida, au cours des premières années, quand l’Empire était formé d’une partie d’une planète, et ne connaissait même pas l’existence des autres mondes.
  La légende raconte que la corrida serait originaire d’une terre appelée de diverses manières, Iberia, Hybernia ou peut-être Hyperborea ; quand le Dieu-héro Manolete combattit le Dieu Zeus qui avait pris la forme d’un taureau  pour le combat. Zeus, le plus puissant des Dieux pré-Bible Catholique Orange, était certain de sa victoire quand il vit l’aspect choisit par Manolete, celle d’un escrimeur ou d’un danseur, puisqu’il portait des vêtements qui signifiaient quelque chose seulement si la liberté de mouvement était primordial, et son corps n’était pas puissant, mais la couleur citron-vert était criarde. Cependant, Zeus apprit rapidement de ses erreurs, et ses erreurs étaient induites par la cape avec laquelle Manolete dansait et sa capacité de duelliste agile qui lui permettait de passer à quelques millimètres des cornes de Zeus. Le concours dura des semaines, Zeus était de plus en plus frustré, surtout depuis que le duel avait attiré l’attention de tous les Dieux d’Hybernia, et ils étaient tous très véhéments dans leur admiration de la bravoure de Manolete. Finalement Zeus se rendit compte que le seul moyen qu’il avait de respecter la bravoure de Manolete, était d’admettre la défaite, et il le fit ; cela permit au corps du mortel de se lasser car il continua à aiguillonner Manolete, de manière futile, en lui envoyant des mortels à combattre, l’un après l’autre, et le héros tournait, tournait et roulait de toutes les façons possibles, tout le temps ; et il devint lent, jusqu’à ce que finalement, Zeus vint se tenir devant un Manolete trop fatigué pour lever la tête, trop fatigué pour charger à nouveau, et il vit Manolete tirer son épée pour la première fois.
  La corrida voyagea de la vieille Terre avec son peuple, qui était presque aussi populaire qu’avant le jihad butlérien, elle le fut encore plus par la suite, ce qui fut retenu comme exemple de la nature dissolue de la populace asservie aux machines. Avant le jihad, la corrida était le divertissement de choix d’une large partie de la population de l’Empire. Les fermes d’élevage de taureaux sur La Corogne ou Saragonna Bahamonde étaient continuellement occupées, gardant ainsi les fans de corrida satisfaits. Pendant ce temps, la corrida ne fut pas associée à la noblesse, contrairement à ce qu’elle devait devenir après le jihad, et tous les matadors célèbres de cette période (à l’exception du Duc Ban Léon, qui ne fut pas particulièrement remarquable comme matador), étaient des roturiers. Parmi eux se trouvaient « Rodolito », dont le vrai nom reste inconnu ; « Little » David Mariante ; Lili Kalt, parmi les matadors il y avait peu de femmes ; et José Martino Vasquez, connu comme « Le Tentateur » pour son flirt (presque mortel) avec les cornes.
  Après le développement du Bouclier Holtzman, la tauromachie subit un changement fondamental et devint un divertissement de la classe supérieure. C’est probablement le Baron de La Corogne qui pensa au blindage des taureaux, ce qui les rendait beaucoup plus difficiles à tuer ; le blindage isolait le taureau des distractions et des bruits de la foule. On sait que la première représentation publique de ce que l’on appelait alors Escuda de la Corrida, eut lieu dans l’arène des Champions de La Corogne en 1333 av. G. Le Baron avait demandé aux matadors de sa Maison de combattre contre les taureaux, tous acceptèrent sauf deux, ils invoquèrent, à juste titre, qu’ils étaient roturiers et n’étaient donc pas familiers des techniques de combat avec le bouclier. Les deux qui se portèrent volontaires furent le maître de l’école de formation et son meilleur élève, Tial, alors encore inconnu. Tous deux avaient de l’expérience en combat au bouclier : le maître Barkar, dans le cadre de ses devoirs en tant que formateur, et Tial parce que Barkar avait vu en lui des capacités qu’il pouvait développer, et il voulait qu’il soit prêt.
  La corrida fut, ce jour-là, appréciée timidement par les amateurs d’arène. Le public fut stupéfait par la beauté des deux combattants et resta muet durant toute la corrida, mais quand la mise à mort se termina, un pandémonium se déchaîna dans l’arène. Les deux matadors se firent un nom ce jour-là et auraient pu se retirer en hommes riches, mais ni l’un ni l’autre ne le firent.

Variation de la tradition
  Il y avait autant de styles différents de corrida qu’il y avait d’écoles de matadors, et il y avait généralement plusieurs écoles sur chaque planète. L’ascension de Leto Atréides lança le « Style Atréides » qui prit une importance considérable. Le style dans la corrida, comme tous les styles, avaient une certaine influence sur la Cour Impériale. Rien n’indique que la Maison Impériale ait jamais pratiqué la corrida après la mort de Mintor Atréides, et c’est sans doute le départ de cette Maison de Caladan pour aller sur Arrakis, un monde complètement inadapté à l’élevage de taureaux, qui provoqua l’arrêt des corrida. L’élaboration d’un « style Atréides » sans Atréides qui le pratiquait était un peu difficile, mais cela n’empêcha pas l’émergence de matadors brillants – comme nous le savons depuis les découvertes de Rakis et comme le prouvent les enregistrements de la corrida qui fut fatale au Duc Mintor et dont Leto I fut le témoin.
  En plus des variations de styles, quelques Maisons trouvaient les corridas trop fades : ces Maisons étaient des Maisons Mineures éloignées, mais certaines Grandes Maisons avaient la même opinion. Ce sont elles qui pratiquèrent une variante de corrida, autrement pratiquée dans l’arène, car leur seul but était de fournir aux spectateurs un spectacle sanglant : habituellement entre un homme armé et une espèce animale locale particulièrement dangereuse ; autrement le combat pouvait se faire entre deux participants humains, soit parce qu’ils étaient des professionnels, soit parce qu’ils avaient un différend à régler. Les nombreuses variations et l’incroyable histoire de l’arène ne peut se résumer ici.

Autres références :
-          Atréides, Duc Leto I ;
-          HM Viskau, Morituri te salutamus : une histoire de l’arène par le biais de quatre Empires (Caladan : INS Livres).

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