Fedaykin

Fedaykin

  Les plus redoutables guerriers de leur temps, plus à craindre que les Sardaukar de l’Empire Padishah, ils sont considérés par certains comme étant les égaux des Truitesses. Les Fedaykin étaient des Fremen qui avaient  servi Paul Muad'Dib lors de sa première bataille contre la Maison Corrino et les forces Harkonnen, puis qui furent ensuite ses troupes d'élite dans le Second Jihad. À l'exception peut-être des Sardaukar, aucune autre troupe ne fut plus fanatique ou plus habile pour le meurtre. Les rares documents qui restent de cette époque, de plus de 350 ans, semblent indiquer que chaque fois que les Sardaukar et les Fedaykin Fremen étaient engagés dans une bataille, les Fedaykin infligeaient une cuisante défaite de leurs ennemis.

  Au-delà de ce qui semble être la supériorité militaire des Fedaykin, ils avaient un autre avantage sur les Sardaukar. En fait cet avantage peut expliquer pourquoi les guerriers Fremen étaient tellement supérieur : Alors que le Sardaukar étaient des guerriers qui, à travers une éducation vicieuse, on leur instillait la cruauté et de la fierté, les Fremen devenaient des Fedaykin à cause de leur foi extrême en Paul Muad 'Dib. Une telle différence faisait des Fedaykin des fanatiques au ban de l'imagination humaine. Un habile guerrier entraîné, rendu fou par une sainte mission surpassera à coup sûr un guerrier tout aussi qualifié qui combat simplement parce c’est ce que dicte sa nature. Pour les Sardaukar, c’était le combat qui comptait, mais pour les Fedaykin, seule la victoire importait. Ainsi, grâce à leur fidélité à la cause de Paul Muad'Dib, les Fedaykin étaient pratiquement imbattables. Mais lorsqu’en 10208, Paul Muad'Dib fut aveuglé dans l'attentat contre sa vie, la raison centrale de l'existence de la Fedaykin pris fin. Contrairement à celle des Sardaukar, l'histoire des Fedaykin fut brève, d'une durée de moins de cinquante ans.

  Pendant les dernières années du Second Jihad, d'ailleurs, il semble que les Fedaykin étaient déjà déçus de leur Muad'Dib. Les anciens combattants Fedaykin, de retour de batailles hors-monde, étaient mal à l'aise sur  Arrakis considérablement transformée. Les anciens sietches semblaient ne plus faire partie de leur vie, et la cour de Muad'Dib leur était encore plus étrangère. Ces anciens combattants devinrent vite une source de mécontentement parmi la population, et on croit qu'un certain nombre d'entre eux avait  effectivement joué un rôle dans l'attentat contre vie de Muad'Dib. Une telle possibilité n’était certainement pas fantaisiste : service dans les Fedaykin forçait les Fremen à abandonner « les façons de leurs pères », et ils partaient sur des mondes qu'ils étaient mal préparés à comprendre. Ceux qui survécurent au service furent changés à jamais, mais les raisons de leur sacrifice semblaient de plus en plus lointaines et ils se sentirent offensés. Les premières responsables furent les batailles. Mais muad’Dib était une cible logique à leur malheur. En fin de compte, Les Fedaykin s’éteignirent simplement et tranquillement, leur temps était passé.

  Paul Muad'Dib aurait pu prévoir une telle fin pour les Fedaykin. L'armée était peu structurée et ne pouvait pas se vanter d'avoir une hiérarchie très stricte. En fait, pas un seul nom d'officier Fedaykin ne subsista, un fait étrange pour une armée qui avait conquis les mondes connus. Il serait logique de supposer que Paul Muad'Dib voulait juste de telles dispositions afin que les restes des Fedaykin n’aient aucune organisation ou centre auxquels se rallier pour former un nouvel ordre. Leur nom populaire, après tout, était « les commandos de la mort », Commandos qui, une fois leur tâche accomplie, n’avaient aucune utilité dans un monde qui se tournait  vers un gouvernement pacifique par des manipulations politiques.

  Enfin, alors que le but principal des Fedaykin était la mise en place de Paul Muad'Dib comme Empereur, il y avait un autre effet, plus local celui-ci. La montée des Fedaykin assurait la fin de la culture Fremen sur Arrakis. Les Fedaykin avaient emmené les plus jeunes, plus brillants, plus courageux et les plus forts des Fremen, loin de leurs sietchs. Comme il a été mentionné précédemment, ceux qui revenaient ne pourrait jamais mener une telle vie, confortable. Ainsi, ce ne fut qu'une question de temps avant que les anciennes façons cessent.

  Compte tenu de la brève histoire des Fedaykin, il faut les respecter dans la crainte et de pitié. Jamais aucune armée ne fut plus fine, plus dévouée. Mais leur temps fut bref et ils finirent sans gloire. S.G.

 

Autres références :

• Atréides, Paul Muad'Dib ;
• Stilgar ;
• Defa '1-Fanini, Taaj' Les Fremen 12 v (Salusa Secundus: Morgan et Sharak). Voir, notamment Vol. 3, qui concerne l'histoire, l'organisation militaire, et les batailles notables des Fedaykin.