Pistolet
maula
Arme
conçue exclusivement pour le combat rapproché. Le pistolet maula était une arme
à ressort – arme de poing – qui pouvait tirer des fléchettes empoisonnées, de
manière précise, à une distance de 40 mètres. Une arme populaire chez les
assassins et les guérilleros, elle était petite et légère (mesurant 15 cm, de
l’arrière de la crosse à l’extrémité du canon, et pesant entre 125 et 150
grammes) ; ses tirs faisaient peu de bruit ; et si son utilisateur
était habile, il pouvait traverser un bouclier personnel.
Le pistolet maula fut inventé par Jen Maltherin, originaire de Bezel II,
en 3741, mais la technologie qui avait conduit à son invention pouvait être
attribuée à la visite de la planète durant le jihad butlérien, en 192 av. G.
Bezel II était un exemple des excès qui eurent lieu durant le jihad : la
horde de Jehanne Butler détruisit chaque installation industrielle que ce monde
possédait puis, ensuit, lança une deuxième vague d’assaut qui détruisit la
majeure partie des habitations civiles. Quatre-vingt pour cent de la population
de Bezel II fut tuée, laissant les survivants traumatisés qui envisagèrent la
meilleure façon d’éviter les assauts répétés du jihad, qui revenait parfois sur
ces mondes qui ne s’étaient pas livrés à la répression technologique.
Les bezeliens décidèrent que leur meilleure défense était de prendre les
fanatiques à leur propre jeu. Lorsque les éclaireurs vinrent vérifier le
secteur, dont Bezel II faisait partie, pour un éventuel assaut de ce monde, en
180 av. G., ils découvrirent que les indigènes avaient fait le travail pour
eux : sur toute la planète il n’existait plus aucun dispositif plus évolué
qu’un moulin à vent. La loi planétaire interdisait à une personne de construire
ou de posséder des machines qui dépassaient les normes anti-technologiques
strictes. Les éclaireurs revinrent sur leurs vaisseaux avec des rapports
élogieux concernant l’orthodoxie retrouvée des bezeliens.
Le pistolet maula, durant les premiers siècles de sa production, suivit
les lignes directives subtiles. Les composants étaient fabriqués à la main ou
par le plus simple équipement d’atelier et les canons ont été assemblés dans
des «usines» qui pouvaient charitablement être décrits comme des industries
artisanales.
Les
pistolets fabriqués au cours de cette période n’étaient pas ceux qui plus tard
gagneraient en popularité dans l’Imperium
: il s’agissait de modèles plus lourds, moins précis et le plus souvent
utilisés dans la chasse au calboc, un animal ressemblant à un cerf marsupial
qui fournissait aux bezeliens la majeure partie de leur approvisionnement en
viande.
Les habitudes acquises après le jihad étaient si profondément enracinées
que jusqu’en 6783, les restrictions à l’importation de technologies avancées ne
s’assouplirent pas. Il fallu attendre un millénaire pour que Bezel II se mette
sur un pied d’égalité avec les mondes voisins, aussi bien pour les pratiques
que pour fabriquer les matériaux concernés.
En 7891, les premiers pistolets maula modernes entrèrent sur le marché
interplanétaire. Ils prouvèrent qu’ils étaient l’une des rares exportations
bezeliennes qui se vendaient bien. La plupart des mondes de l’Imperium avaient
suffisamment bien récupéré des effets du jihad, pour qu’ils aient besoin de ce
type de technologie simpliste.
Leur popularité resta élevée jusqu’en 10769, quand les pistolets furent
inclus dans l’une des premières interdictions d’armement émises dans le cadre
de la Paix de Leto.
Autre référence :
- Lors Karden, La flamme et la fleur : une courte histoire du jihad butlerien (Yorba : Rose).
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