Mahdi
Originaire de la Terre, le terme « Mahdi » - celui qui nous
conduira au paradis – est un concept dont on ne sait pas s’il a pu se produire
à plusieurs reprises parmi les peuples qui souffraient d’une oppression
extraterrestre sur leur propre sol. Quelques exemples d’zspoir d’un Mahdi
intervinrent bien avant la venue de Paul Muad’Dib sur Arrakis (Rakis). Même les
documents de la Princesse Irulan restent fragmentaires et certains chapitres de
la Bible Catholique Orange indiquent que la puissance de l’imagerie messianique
était ressentie dans les conceptions religieuses les plus anciennes. L’espoir
d’un Mahdi, dans les textes, semblait souvent combiner le spirituel et des
éléments belliqueux. De toute évidence, toute dureté de l’existence semblait
favoriser une mentalité utopique qui cherchait à son tour une solution globale
aux circonstances inévitables. Pour que cette solution émerge, il fallait une
figure solitaire aux proportions héroïques pour assurer le commandement absolu.
Une recherche socio-historique interplanétaire comparative avait produit
un important corpus de données mathématique fondées sur le point crucial de la
transformation au cours de laquelle un peuple devait aspirer à la
« reddition du mahdi », il fut même suggéré que les anciennes Bene Gesserit
avaient pu utiliser une partie de la première bourse d’études dans ce domaine,
pour développer leur « Missionaria Protectiva », mais ce concept fut
démenti dans littérature. Un ouvrage, désormais classique, de Kreber, Le système social du Bene Gesserit
(Diana : Trevis), suggère qu’elles opéraient dans les premiers
millénaires, sans utiliser de matière scientifique.
Des preuves solides indiquent que l’espoir d’un mahdi avait affecté
plusieurs planètes dans l’ancien Imperium, outre Arrakis. Une autre affaire pour
laquelle il existe des connaissances fragmentaires, celle de Siego, un univers
de montagnes avec une population modeste mais féroce, qui connaissait une forte
espérance pour un mahdi, après des générations d’assujettissement aux règles
infâmes d’un fief Harkonnen. Le résultat de la lutte meurtrière est peu connu,
mais le zèle des siegans sous le commandement de leur mahdi Ogur, reste
légendaire.
Les fremen de Dune, avant l’arrivée de la Maison Atréides, étaient menés
par le rêve de Paradis écologique de Liet Kynes, et par l’idée de celui qui les
mènerait vers un tel paradis. Les conditions sociales externes étaient mûres
pour accepter un vrai Mahdi. L’oppression Harkonnen, notamment avec Rabban La
Bête, avait endurci la chair et la volonté des fremen. La personnalité des
fremen avait également fourni un terrain fertile pour l’acceptation de celui
qui aurait un don spécial. La forte discipline qui consistait à obéir à
l’autorité légitime avait été inculquée profondément dans la personnalité des
fremen. Le déplacement des alliances traditionnelles, de l’autorité des naibs à
celle du mahdi, bien que complexe, pouvait se faire dans le régime de la
psychologie sociale fremen.
Lorsqu’en fait, Paul Muad’Dib se fit connaître comme le Mahdi, bien
qu’il quitta cette étiquette plus tard, il ne cherchait qu’à avoir l’ascendant
dont il avait besoin pour délivrer le peuple. Il semble qu’il ait rencontré
moins de résistance que ce qu’il avait prévu. Le cadeau de Paul, comme la
prophétie soigneusement mise en avant, avait permit d’obtenir l’approbation des
naibs. Il fit en sorte que l’autonomie de base des sietchs soit préservée. Non
seulement il garantissait que les naibs garderaient leur rôle, mais il
empêchait les perturbations des modèles socio-culturels existants dans chaque
sietchs. Ainsi, Paul utilisa subtilement cette attente d’un messie pour
s’établir dans une position qui faisait de lui l’autorité de commandement
spirituelle et militaire des fremen, tout en conservant les forces existantes
su peuple. M.O.
Autres références :
-
Komplar
Kreber, Le système social du Bene
Gesserit, (Diana : Trevis) ;
-
Chal
Hardolau, Religion
sous-entendue : la guerre des montagnes de Siego (Salusa
Secundus : Kiski).
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