Caladan, Education sur
Muad’Dib a dit une fois, à propos de sa
planète de naissance, Caladan, « Nous n’avions pas besoin de construire un
paradis de l’esprit sur Caladan – nous pouvions le voir physiquement tout
autour de nous ». Et dans un
paradis, quel besoin d’éducation ?
L’éducation formelle
On peut facilement comprendre la frustration
ressentie par beaucoup, alors qu’ils tentaient d’introduire un enseignement
sérieux dans les tranquilles villes et villages de Caladan. Tous échouèrent,
sauf le Docteur Louis Katsher IV, artiste, musicien, danseur et directeur. Le
docteur Katsher (6844-6951) reconnut le manque de motivation chez les personnes
de Caladan, pour toute forme d’éducation qui n’était pas intellectuellement ou
artistiquement intéressante. La nécessité d’une formation professionnelle
n’existait tout simplement pas sur cette planète tropicale riche en eau. La
nourriture était facilement accessible à partir des mers fertiles et des
plantes luxuriantes pleines de fruits, des baies et des légumes sains.
S’abriter n’était pas un problème très grave, parce que la température était
douce et le temps rarement mauvais. Les arts militaires n’étaient pas non plus
nécessaires, compte-tenu de la paix imposée sur Caladan par ses gouverneurs
planétaires qui avaient mis fin aux batailles tribales. Les rivalités entre
villages se réglaient par des concours sportifs.
La structure économique de Caladan n’était
pas très étendue, elle se limitait essentiellement au tourisme et à
l’exportation de fourrure de baleine. Le tourisme était réservé à des personnes
qualifiées, mais la majorité des emplois qu’il supportait étaient des
auxiliaires employés dans des petites entreprises familiales ou du personnel
ayant une formation minimale. Souvent, les grandes chaînes d’hôtels
interplanétaires dirigeaient elles-mêmes tous les programmes de formations
nécessaires. Les petites entreprises qui répondaient aux besoins des touristes
étaient un peu plus que des industries artisanales.
L’industrie de la fourrure de baleine était
aussi une série de petites exploitations où la formation du personnel se
faisait sur leur lieu de travail et non dans des écoles. La population ne
ressentait pas la nécessité d’une formation professionnelle dans le domaine de
la gestion des entreprises ou dans le marketing. La plupart des gens de Caladan
ne ressentaient même pas le besoin de travailler du tout.
Dans ce paradis vint le docteur Katsher, un
champion des arts et des lettres. Il offrit au peuple de Caladan un grand
cadeau en inaugurant le premier conservatoire d’artistes de Caladan. Sa troupe
d’artistes grandit et gagna en renommée et en qualité. Quelques années plus
tard, il devint évident que le peuple de Caladan appréciaient non seulement la
belle musique, la poésie, le théâtre et les arts, mais qu’il était prêt à
participer. Sous la direction de Katsher, les arts prospérèrent. Les
gouverneurs planétaires soutinrent son travail car il aidait la population
locale à aspirer à l’excellence et attirait les touristes de nombreuses autres
planètes.
La première colonie se situa à Epidaure, dans
la province d’Orange et fut bientôt suivie par d’autres. En 250 ans, la
population planétaire entière eu un libre accès à une certaine forme de salle
de lecture, de studio, théâtre ou auditorium. Un nombre prodigieux de productions
dans la danse, la musique et le théâtre fut présenté. Les gens préféraient
particulièrement ce que le docteur Katsher appelait les arts
« éphémères » tels que la musique, les lectures orales de poésies,
les nouvelles, le théâtre, les aquarelles et le pliage de papiers (connu sous
le nom « d’oreegahamee »). Cependant, il y avait aussi un certain
intérêt pour la sculpture, la création, la peinture à l’huile, le cinéma et la
philosophie. Néanmoins, les gens avaient un dicton « l’art est une
fleur ; appréciez-la maintenant, demain une autre naîtra ».
Dans ses Conversations,
la Princesse Irulan cite Muad’Dib disant que les gens du peuple de Caladan
payaient le prix qu’il fallait pour vivre dans un paradis dans cette vie :
« Nous sommes devenus fragiles, nous avons perdu notre avantage ».
Sans force militaire viable, la planète était extrêmement vulnérable à
l’invasion. Pour la protection, la Maison régnante comptait souvent sur des
mercenaires et des « conseillers militaires » extérieurs pour
soutenir les groupes locaux, mal préparés et désintéressés.
L’aristocratie, principalement les six
Maisons Mineures qui régnaient sur chacun des trois continents de Caladan et
les 400 régents provinciaux, sous les ordres de ces familles, recevaient une
éducation spécialisée. Les enfants étaient envoyés à l’école du gouvernement
dans la capitale pour suivre un programme de quatre ans dans lequel ils
apprenaient l’art de gouverner, la tactique, le leadership, la gestion et le
contrôle des civils. Mais même ce programme était à peine aussi rigoureux ou
exigent qu’il aurait pu être, car après tout, les problèmes auxquels les
étudiants feraient face ne seraient pas bien important et il serait toujours
temps d’apprendre de la façon dont Caladan avait toujours appris, selon la devise :
« regarder et faire ».
L’éducation de Paul Atréides, comme celle de
nombreux personnages avant lui destinés à exercer un réel pouvoir. Paul subit
un programme de formation constant et exigeant, depuis sa plus tendre enfance.
Il apprit le maniement des armes avec les Maîtres d’armes Idaho et Halleck, il
apprit le langage de bataille des Atréides avec son père, et il apprit les
subtilités de la Voix et l’observation avec sa mère Bene Gesserit. Paul fut
éduqué sur les poisons, les transports, les tactiques militaires et la survie en
forêt. Il apprit à apprécier la musique de Gurney Halleck, comme l’avait fait
son peuple. Paul fut formé comme un mentat par Thufir Hawat et comme guérisseur
par le docteur Wellington Yueh. Il apprit à diriger les autres et à suivre les
Ordres, dans l’objectif de le préparer à gouverner une planète. Ironie du sort,
tout ceci ne fut pas suffisant. Il lui fallut la connaissance acquise sur Dune,
dure et sèche, pour le préparer à gouverner un Empire.
L’éducation informelle
Peu d’histoires sont conservées au
Paradis ; le temps a peu d’emprise sur les erreurs du passé. Sans l’aide
de documents écrits, notre capacité à reconstruire le système éducatif informel
est limitée. Mais nous savons qu’une grande confiance existait dans
« l’éducation de la famille » et dans « observer et agir ».
Un enfant pouvait apprendre à vivre au paradis, en participant simplement à la
vie familiale normale. Un peu de temps passé dans le potager familial,
peut-être quelques heures à pêcher ou nager, ou s’occuper du jardin familial,
suivait une soirée de contes tranquilles ou de danses autour d’un feu de camp.
Un jour ressemblait beaucoup à un autre.
La principale préoccupation dans la formation
informelle des jeunes était la préparation aux dangers de leur environnement
riche en eau. Les enfants apprenaient à nager avant même d’apprendre à marcher.
Ils apprenaient les dangers d’un glissement de terrain, d’une coulée de boue,
des crues subites et les différentes méthodes de transport sur l’eau, la plus
populaire était le radeau à voile. Ils apprenaient à pêcher tant pour le
plaisir que pour se nourrir. Ils apprenaient aussi à trouver leur chemin à
travers la végétation dense qui couvrait une grande partie de la planète.
Au-delà des techniques de survie pour les enfants, et les bases économiques
concernant les affaires familiales pour les adolescents, peu d’autres personnes
se trouvaient concernées par l’éducation sur Caladan, « la planète paradis
aux mers miraculeuses ».
Autres références :
-
Fremen, Education.
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