samedi 9 avril 2016

Grande Convention, La



Grande Convention, La
  Le code juridique universel établit pendant le Grand Synode qui se tint entre 330 et 340 sur
Urbanus II. La Convention prévoyait une codification et une source d’autorité finale, dont les   principes furent acceptés (à différents degrés) pendant plusieurs siècles.

Le traité de Corrin
  L'histoire de l'ascension de maison corrino est bien connue : la découverte de Salusa Secundus par les Mégariens malheureux ; la victoire des Sardaukar sur leurs employeurs potentiels et de leur entrée subséquente dans l'espace ; les trois années de défaites constantes pour les forces du Landsraad aboutit à la bataille de Corrin en 88 BG ; la signature du traité, du nom de cette bataille, accordant des pouvoirs impériaux à Maison Corrino
  Le traité servit de loi suprême dans le nouvel  Imperium pendant 355 ans. Pendant la majeure partie de cette période, il fonctionna bien, et une grande partie du crédit  revint au premier Empereur Corrino, Sheuset I (88 BG - 70 BG). Il présida les négociations du traité, et sa prévoyance pour les besoins des futurs empereurs fit du document un tel succès.

CHOM
  Fondée en 7 av. G., le CHOM (le Combinat des  Honnêtes Ober Marchands) était une réaction à l'existence nouvellement révélée de la Guilde Spatiale et aux possibilités de commerce accrues et plus efficaces que les services que fournissait la Guilde. Il donna à l'empereur, au Landsraad, à la Guilde et au Bene Gesserit, un moyen de contrôler et de profiter du nouveau commerce. Le CHOM fournit également une deuxième force unificatrice dont l’Imperium, dans son ensemble, avait cruellement besoin. L'équilibre entre la Maison Impériale et les Grandes Maisons du Landsraad reposait, depuis la bataille de Corrin, uniquement sur la force militaire. Le CHOM lia les divers groupes et les individus les uns aux autres, aussi bien financièrement que militairement, fournissant ainsi une stabilité accrue.
  Le regain de prospérité qui suivit pour la plupart des mondes de l'Imperium servit à pacifier et unifier. Des gouvernements planétaires grincheux ou des individus ambitieux mais frustrés furent apaisés par l'économie en pleine expansion que la fondation du CHOM avait lancé.

Le Grand Synode
  Au cours des siècles prospères, la structure sociale de l'Imperium – en particulier les faufreluches, le code qui préserva les classes sociales rigides – était passée de la coutume au droit commun. De plus en plus, les Maisons les plus puissantes (qui avaient le plus à gagner du statu quo) cherchèrent à mettre ces traditions dans le droit écrit. Le mouvement pris de l'ampleur au cours des années, mais il fallut attendre que l'empereur vieillissant, Menemtahe II, accorde son appui pour que la décision atteigne son but et que des délégués soient choisis pour le Grand Synode.
  Chaque Grande Maison envoya un représentant (pas le chef de famille, mais en général une relation de confiance) au Synode. Un groupe sensiblement plus petit de délégués représentait les Maisons Mineures. Menemtahe II présida le Synode, montrant l'intérêt de la Maison royale pour le projet. Jenarum Sen, chef de la Guilde, y assista également.
  Les trois premières années le Synode étudia en détail des codes juridiques déjà existants : le Traité de Corrin, les lois de plusieurs centaines de mondes, les termes de la paix de la Guilde. Ensuite, les propositions de projets des délégués pour la Convention furent enregistrées, et à la fin de  l’année, plus de 7000 articles d'ordre du jour furent répertoriés, avec quelques doublons précieux. Le débat était en cours.
  Sept ans plus tard, un projet final de la Grande Convention était prêt. Sa ratification fut
relativement simple – ceux dont l'approbation était nécessaire étaient déjà présents – et les trois ans restants du Synode furent consacrées à mettre les codes des mondes individuels en conformité avec la nouvelle loi de l'Imperium.
  Tout n’était pas complètement lisse, bien sûr ; que pouvait-on attendre d'un groupe avec ces intérêts si divers. Le Synode possédait un avantage unique parmi les organes parlementaires : il pouvait expulser les délégués récalcitrants. Pourtant, durant les dix années, seuls cinq individus furent renvoyés du Synode, et un de ces licenciements n’avaient rien à voir avec les compétences de négociation de la personne licenciée (c’était l'un des délégués d’une Maison Mineure, dont on découvrit qu’il donnait asile à la famille Harkonnen en exil.

La Grande Convention
  Le document final, 317 sections qui remplissaient  cinq volumes, fut un chef-d'œuvre d'équilibre et de formulation prudente. La Convention était destinée à contrôler, dans la plupart des cas, et non pas à interdire. Son accent sur les apparences propres – suggérant la primauté de la forme sur le fond – était  souligné tout le long par les mots qui commencent chaque section : « Les formes doivent être respectées ».
  Nulle part la bonne foi d’un homme n’est plus évidente que dans la plus célèbre clause de la Convention, qui réglementait l'utilisation d'armes atomiques contre des êtres humains. Les circonstances de l'emploi des atomiques de famille étaient si minutieuses qu'ils prirent près de la moitié d'un volume, les moyens pour obtenir de telles armes, pour les stocker, pour que l’autorisation des représailles automatiques d’une Maison soit acceptable il fallait que cette dernière soit complètement détruite par un autre, cette autorisation était alors établie scrupuleusement dans les moindres détails. Selon les dossiers du Synode, les délégués assemblés prirent plus de quatre mois pour régler le problème. À première vue, la règle semblait humanitaire, assurant que même en temps de guerre, les humains seraient protégés des affres de la mort lente par empoisonnement du à des rayonnements et que les mondes seraient préservés de la désolation de la contamination par digitation.
  Si cela était la véritable intention de la Convention, il aurait pu être atteint très simplement : une interdiction absolue de tous atomiques de famille - soutenue à la fois par la force et la Grande Maison Impériale – aurait pu rendre ces produits plus dangereux à garder que leur valeur n’était justifiée auprès des Maisons. La clause des Atomiques fut si minutieusement détaillé, parce que les délégués n’avaient aucune inclination envers le désarmement nucléaire ; ils voulaient simplement être certain qu'aucune Maison moins puissante ne pourrait utiliser l’énergie atomique pour s’emparer du pouvoir. La même attitude permis aux Grandes Maisons de fermer les yeux sur l'existence de brûle-pierres, des armes qui violaient clairement l'esprit, sinon la lettre éclatante, de la loi.
  Les moyens acceptables d'atteindre la victoire dans le combat entre Maisons furent également soigneusement prévus. La guerre ouverte  déclarée était sévèrement découragée comme un moyen de régler les différents. Elle était inutile et beaucoup trop destructrice en main-d’œuvre civile, et le transport maritime et le commerce étaient la pierre angulaire de toute l’économie planétaire. Et quelle utilité pouvait avoir, pour le vainqueur, un monde qui n’était pas rentable ?
  Non, les méthodes acceptées étaient beaucoup plus économique. Une Maison pouvait affronter son ennemi dans une Guerre des Assassins, qui consistait à envoyer un nombre exact (convenu à l'avance) des tueurs professionnels pour assassiner à la dérobée. Les armes autorisées étaient répertoriées dans le Livre des Assassins, un texte annexé à la Convention. Une fois déclarée, une guerre des Assassins pouvait avoir une seule des deux conclusions : l'abandon complet, ce qui garantissait la vie sauve aux nobles, mais dépouillés de tous leurs biens et titres, ou l’extermination de la Maison. Les assassins étaient autorisés à ne tuer que les cibles approuvés – aucun étranger – et un arbitre  du Changement, nommé par le Conseil supérieur du Landsraad et l'empereur, s’assurait que les règles étaient bien respectées (les sanctions pour ne pas obéir aux règles étaient assez graves et les contrevenants pouvaient être condamnés à une amende, emprisonnés, exilés ou tués, en fonction de leur rang et de la gravité de l'infraction. La Maison responsable de l'infraction pouvait être officiellement déclarée perdante dans la guerre engagée).
  Les Guerres des Assassins étaient généralement déclarés par des Maisons qui souhaitent étendre leurs pouvoirs, mais qui n’étaient pas particulièrement préoccupées de savoir qui ils elles blessaient… Pour ceux qui avaient des raisons plus personnelles, la Convention consacrait plus de vingt-cinq pages au Kanly, ou vendetta ; encore une fois, un arbitre était nommé et des règles rigides concernant les procédures et le choix des armes étaient donnés. Mais dans le Kanly, le chef de la Maison rencontrait personnellement une autre personne.
  Ces règles concernant les guerres des Assassins et le Kanly ne touchaient que la noblesse, mais protégeaient le reste de la population en ne les t impliquant pas. D’autres sections protégeaient la noblesse d’elle-même. Il y avait des clauses qui interdisaient l’assassinat d'un membre de la famille par un autre (un des moyens de gagner de l’avancement) ou de tout noble d’être assassiné par un noble de rang inférieur et non reconnu comme un assassin. Bien que les sanctions attachées ne puissent pas complètement décourager de tels meurtres, elles  étaient au moins assez sévères pour les minimiser.

Les faufreluches
  Le système de classe, fut très soigneusement préservé. Seulement dans des circonstances extraordinaires une Maison Mineure pouvait atteindre le statut de Grande Maison, ou une élévation individuelle au-dessus de la classe dans laquelle il ou elle était né. L'itinéraire séculaire du mariage permettant une élévation sociale était toujours disponible, bien sûr, mais rarement utilisé ; les jeunes femmes de noble naissance étaient plus souvent mariées à un noble du choix de leur famille, tandis que les nobles étaient beaucoup plus enclins à prendre une jolie roturière comme concubine que comme épouse. L'ascension sociale était généralement possible uniquement pour ceux qui pouvaient atteindre un succès exceptionnel dans les affaires, la guerre ou la politique. Et même dans ce cas, cette ascension était loin d'être assurée. Le consentement de l'empereur était nécessaire pour élever une personne et celui de l'empereur et du Landsraad pour élever une maison. Les rédacteurs de la Convention ne souhaitaient pas susciter le mécontentement en rendant impossible la promotion, mais il était vital pour leur système social que le processus reste difficile.
   Les autres sections officialisaient les interdictions prévues par le Jihad Butlérien, moins de 750 ans plus tôt et encore fraîches dans la mémoire Galactique. L'interdiction des « machines faites à la ressemblance d'un esprit humain » - les ordinateurs – fut rendu partiellement discutable par le développement ultérieur des Mentats, qui fonctionnait comme les ordinateurs organiques. Et il était connu, même à cette époque, que les chercheurs scientifiques Ixiens étaient souvent dans cette  zone « interdite », et que le Bene Tleilax était  activement engagé dans la production de machines suspectes ; toutefois, aucune des clauses ne restreignaient ni n’entravaient directement le travail de chaque groupe. Aucune Maison ne voulait se couper des seules sources de technologie de pointe et des Danseurs-Visage assassins.
  Beaucoup d'autres domaines furent également précisés avec soin : les règlements traitant des enlèvements et des rançons (dont l’échelle était en rapport avec le rang de l’otage et du kidnappeur); les niveaux admissibles des importations et d'exportations ; les procédures liées au transfert d’un fief d’une Maison à une autre. Aucun sujet qui avait des conséquences ne fut négligé par les délégués. Là y avait même une clause, certes brève, qui  donnait des instructions nécessaires à la mise en place d’un ordre convenable pour les concubines dans la maison d’un noble.
  La Convention fut de loin l'ensemble le plus complet de lois dans un document unique
jamais écrit.

Longévité de la Grande Convention
  Avec des changements très mineurs, la Convention est restée en vigueur pendant près de dix millénaires, appliquée et soutenu par les éléments qui maintenaient l'équilibre du pouvoir dans l'Imperium : la Maison Corrino, le Landsraad, la Guilde, et le CHOM. Une maison qui bafouait les termes de la Convention ouvertement (le crime secrète continuait comme il l’avait toujours fait) courait le risque d'être déclaré hors la loi, dépouillée de ses possessions, et interdite de passage sur tous les voyages spatiaux, sauf ceux illégaux. « Les formes doivent être respectées » pouvait aussi bien précéder la Convention dans son ensemble comme chacune de ses parties individuelles.
  La Grande Convention survécu à l'empire et à de nombreuses maisons responsable de sa rédaction ; l’usure des classes des Grandes Maisons, que ce soit du fait de la guerre ou de catastrophes, en fut responsable. En 10219, cependant, Leto Atréides II signa l’arrêt de mort de la Grande Convention en devenant empereur. Peu le comprirent à l'époque : on pensait, généralement que le nouveau souverain, bien  que plus puissant et plus prescient que tous ses prédécesseurs, aurait continué à préserver la structure sociale en usage depuis dix mille ans et plus.
  La leçon mit des siècles pour être apprise, mais lorsque Leto se déclara Empereur-Dieu et contraignit fermement son Imperium dans la stase connue sous le nom de la Paix de Leto, personne ne pu plus remettre en question que la Grande Convention avait finalement été supprimée.
  Il est intéressant de noter que le règne de l'Empereur-Dieu a duré un peu plus d'un tiers du temps que celui de la Convention. L’humanité mortelle, non presciente n’avait aucune  raison d’avoir honte de son travail. C.W.

Autres références :
-          CHOM ;
-          Maison Corrino ;
-          Guilde Spatiale ;
-          V. Colivcoh'p, le texte de la Grande Convention, après les découvertes d’Arrakis (Placentia: Santa Fe) ;
-          Tovat Gwinsted, Chroniques des conquérants [de 9222] (Caladan: INS Livres) ;
-          Pennesylvanie. Lauffer, un texte du traité de Corrin, avec des notes et des commentaires (Fides: Malthan).

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