Grande Convention, La
Le code juridique universel établit pendant
le Grand Synode qui se tint entre 330 et 340 sur
Urbanus II. La Convention prévoyait une codification et une source d’autorité finale, dont les principes furent acceptés (à différents degrés) pendant plusieurs siècles.
Urbanus II. La Convention prévoyait une codification et une source d’autorité finale, dont les principes furent acceptés (à différents degrés) pendant plusieurs siècles.
Le traité de Corrin
L'histoire de l'ascension de maison corrino
est bien connue : la découverte de Salusa Secundus par les Mégariens malheureux
; la victoire des Sardaukar sur leurs employeurs potentiels et de leur entrée
subséquente dans l'espace ; les trois années de défaites constantes pour les
forces du Landsraad aboutit à la bataille de Corrin en 88 BG ; la signature du
traité, du nom de cette bataille, accordant des pouvoirs impériaux à Maison
Corrino
Le traité servit de loi suprême dans le
nouvel Imperium pendant 355 ans. Pendant
la majeure partie de cette période, il fonctionna bien, et une grande partie du
crédit revint au premier Empereur
Corrino, Sheuset I (88 BG - 70 BG). Il présida les négociations du traité, et
sa prévoyance pour les besoins des futurs empereurs fit du document un tel
succès.
CHOM
Fondée en 7 av. G., le CHOM (le Combinat des Honnêtes Ober Marchands) était une réaction à
l'existence nouvellement révélée de la Guilde Spatiale et aux possibilités de
commerce accrues et plus efficaces que les services que fournissait la Guilde.
Il donna à l'empereur, au Landsraad, à la Guilde et au Bene Gesserit, un moyen
de contrôler et de profiter du nouveau commerce. Le CHOM fournit également une
deuxième force unificatrice dont l’Imperium, dans son ensemble, avait
cruellement besoin. L'équilibre entre la Maison Impériale et les Grandes Maisons
du Landsraad reposait, depuis la bataille de Corrin, uniquement sur la force
militaire. Le CHOM lia les divers groupes et les individus les uns aux autres, aussi
bien financièrement que militairement, fournissant ainsi une stabilité accrue.
Le regain de prospérité qui suivit pour la plupart
des mondes de l'Imperium servit à pacifier et unifier. Des gouvernements
planétaires grincheux ou des individus ambitieux mais frustrés furent apaisés
par l'économie en pleine expansion que la fondation du CHOM avait lancé.
Le Grand Synode
Au cours des siècles prospères, la structure
sociale de l'Imperium – en particulier les faufreluches, le code qui préserva
les classes sociales rigides – était passée de la coutume au droit commun. De
plus en plus, les Maisons les plus puissantes (qui avaient le plus à gagner du
statu quo) cherchèrent à mettre ces traditions dans le droit écrit. Le
mouvement pris de l'ampleur au cours des années, mais il fallut attendre que
l'empereur vieillissant, Menemtahe II, accorde son appui pour que la décision
atteigne son but et que des délégués soient choisis pour le Grand Synode.
Chaque Grande Maison envoya un représentant
(pas le chef de famille, mais en général une relation de confiance) au Synode.
Un groupe sensiblement plus petit de délégués représentait les Maisons Mineures.
Menemtahe II présida le Synode, montrant l'intérêt de la Maison royale pour le
projet. Jenarum Sen, chef de la Guilde, y assista également.
Les trois premières années le Synode étudia en
détail des codes juridiques déjà existants : le Traité de Corrin, les lois de
plusieurs centaines de mondes, les termes de la paix de la Guilde. Ensuite, les
propositions de projets des délégués pour la Convention furent enregistrées, et
à la fin de l’année, plus de 7000 articles
d'ordre du jour furent répertoriés, avec quelques doublons précieux. Le débat
était en cours.
Sept ans plus tard, un projet final de la
Grande Convention était prêt. Sa ratification fut
relativement simple – ceux dont l'approbation était nécessaire étaient déjà présents – et les trois ans restants du Synode furent consacrées à mettre les codes des mondes individuels en conformité avec la nouvelle loi de l'Imperium.
relativement simple – ceux dont l'approbation était nécessaire étaient déjà présents – et les trois ans restants du Synode furent consacrées à mettre les codes des mondes individuels en conformité avec la nouvelle loi de l'Imperium.
Tout n’était pas complètement lisse, bien sûr
; que pouvait-on attendre d'un groupe avec ces intérêts si divers. Le Synode
possédait un avantage unique parmi les organes parlementaires : il pouvait
expulser les délégués récalcitrants. Pourtant, durant les dix années, seuls
cinq individus furent renvoyés du Synode, et un de ces licenciements n’avaient
rien à voir avec les compétences de négociation de la personne licenciée (c’était
l'un des délégués d’une Maison Mineure, dont on découvrit qu’il donnait asile à
la famille Harkonnen en exil.
La Grande Convention
Le document final, 317 sections qui
remplissaient cinq volumes, fut un
chef-d'œuvre d'équilibre et de formulation prudente. La Convention était
destinée à contrôler, dans la plupart des cas, et non pas à interdire. Son
accent sur les apparences propres – suggérant la primauté de la forme sur le
fond – était souligné tout le long par
les mots qui commencent chaque section : « Les formes doivent être
respectées ».
Nulle part la bonne foi d’un homme n’est plus
évidente que dans la plus célèbre clause de la Convention, qui réglementait
l'utilisation d'armes atomiques contre des êtres humains. Les circonstances de
l'emploi des atomiques de famille étaient si minutieuses qu'ils prirent près de
la moitié d'un volume, les moyens pour obtenir de telles armes, pour les
stocker, pour que l’autorisation des représailles automatiques d’une Maison soit
acceptable il fallait que cette dernière soit complètement détruite par un
autre, cette autorisation était alors établie scrupuleusement dans les moindres
détails. Selon les dossiers du Synode, les délégués assemblés prirent plus de
quatre mois pour régler le problème. À première vue, la règle semblait
humanitaire, assurant que même en temps de guerre, les humains seraient protégés
des affres de la mort lente par empoisonnement du à des rayonnements et que les
mondes seraient préservés de la désolation de la contamination par digitation.
Si cela était la véritable intention de la
Convention, il aurait pu être atteint très simplement : une interdiction
absolue de tous atomiques de famille - soutenue à la fois par la force et la
Grande Maison Impériale – aurait pu rendre ces produits plus dangereux à garder
que leur valeur n’était justifiée auprès des Maisons. La clause des Atomiques fut
si minutieusement détaillé, parce que les délégués n’avaient aucune inclination
envers le désarmement nucléaire ; ils voulaient simplement être certain
qu'aucune Maison moins puissante ne pourrait utiliser l’énergie atomique pour
s’emparer du pouvoir. La même attitude permis aux Grandes Maisons de fermer les
yeux sur l'existence de brûle-pierres, des armes qui violaient clairement
l'esprit, sinon la lettre éclatante, de la loi.
Les moyens acceptables d'atteindre la
victoire dans le combat entre Maisons furent également soigneusement prévus. La
guerre ouverte déclarée était sévèrement
découragée comme un moyen de régler les différents. Elle était inutile et
beaucoup trop destructrice en main-d’œuvre civile, et le transport maritime et
le commerce étaient la pierre angulaire de toute l’économie planétaire. Et
quelle utilité pouvait avoir, pour le vainqueur, un monde qui n’était pas
rentable ?
Non, les méthodes acceptées étaient beaucoup
plus économique. Une Maison pouvait affronter son ennemi dans une Guerre des
Assassins, qui consistait à envoyer un nombre exact (convenu à l'avance) des
tueurs professionnels pour assassiner à la dérobée. Les armes autorisées étaient
répertoriées dans le Livre des
Assassins, un texte annexé à la Convention. Une fois déclarée, une
guerre des Assassins pouvait avoir une seule des deux conclusions : l'abandon
complet, ce qui garantissait la vie sauve aux nobles, mais dépouillés de tous
leurs biens et titres, ou l’extermination de la Maison. Les assassins étaient
autorisés à ne tuer que les cibles approuvés – aucun étranger – et un arbitre du Changement, nommé par le Conseil supérieur
du Landsraad et l'empereur, s’assurait que les règles étaient bien respectées
(les sanctions pour ne pas obéir aux règles étaient assez graves et les
contrevenants pouvaient être condamnés à une amende, emprisonnés, exilés ou
tués, en fonction de leur rang et de la gravité de l'infraction. La Maison responsable
de l'infraction pouvait être officiellement déclarée perdante dans la guerre
engagée).
Les Guerres des Assassins étaient
généralement déclarés par des Maisons qui souhaitent étendre leurs pouvoirs,
mais qui n’étaient pas particulièrement préoccupées de savoir qui ils elles
blessaient… Pour ceux qui avaient des raisons plus personnelles, la Convention consacrait
plus de vingt-cinq pages au Kanly, ou vendetta ; encore une fois, un arbitre était
nommé et des règles rigides concernant les procédures et le choix des armes étaient
donnés. Mais dans le Kanly, le chef de la Maison rencontrait personnellement
une autre personne.
Ces règles concernant les guerres des Assassins
et le Kanly ne touchaient que la noblesse, mais protégeaient le reste de la
population en ne les t impliquant pas. D’autres sections protégeaient la
noblesse d’elle-même. Il y avait des clauses qui interdisaient l’assassinat
d'un membre de la famille par un autre (un des moyens de gagner de l’avancement)
ou de tout noble d’être assassiné par un noble de rang inférieur et non reconnu
comme un assassin. Bien que les sanctions attachées ne puissent pas
complètement décourager de tels meurtres, elles étaient au moins assez sévères pour les
minimiser.
Les faufreluches
Le système de classe, fut très soigneusement
préservé. Seulement dans des circonstances extraordinaires une Maison Mineure
pouvait atteindre le statut de Grande Maison, ou une élévation individuelle au-dessus
de la classe dans laquelle il ou elle était né. L'itinéraire séculaire du
mariage permettant une élévation sociale était toujours disponible, bien sûr,
mais rarement utilisé ; les jeunes femmes de noble naissance étaient plus
souvent mariées à un noble du choix de leur famille, tandis que les nobles
étaient beaucoup plus enclins à prendre une jolie roturière comme concubine que
comme épouse. L'ascension sociale était généralement possible uniquement pour
ceux qui pouvaient atteindre un succès exceptionnel dans les affaires, la
guerre ou la politique. Et même dans ce cas, cette ascension était loin d'être
assurée. Le consentement de l'empereur était nécessaire pour élever une
personne et celui de l'empereur et du Landsraad pour élever une maison. Les
rédacteurs de la Convention ne souhaitaient pas susciter le mécontentement en rendant
impossible la promotion, mais il était vital pour leur système social que le
processus reste difficile.
Les autres
sections officialisaient les interdictions prévues par le Jihad Butlérien,
moins de 750 ans plus tôt et encore fraîches dans la mémoire Galactique.
L'interdiction des « machines faites à la ressemblance d'un esprit
humain » - les ordinateurs – fut rendu partiellement discutable par le
développement ultérieur des Mentats, qui fonctionnait comme les ordinateurs
organiques. Et il était connu, même à cette époque, que les chercheurs
scientifiques Ixiens étaient souvent dans cette
zone « interdite », et que le Bene Tleilax était activement engagé dans la production de
machines suspectes ; toutefois, aucune des clauses ne restreignaient ni
n’entravaient directement le travail de chaque groupe. Aucune Maison ne voulait
se couper des seules sources de technologie de pointe et des Danseurs-Visage
assassins.
Beaucoup d'autres domaines furent également précisés
avec soin : les règlements traitant des enlèvements et des rançons (dont
l’échelle était en rapport avec le rang de l’otage et du kidnappeur); les
niveaux admissibles des importations et d'exportations ; les procédures liées
au transfert d’un fief d’une Maison à une autre. Aucun sujet qui avait des
conséquences ne fut négligé par les délégués. Là y avait même une clause,
certes brève, qui donnait des
instructions nécessaires à la mise en place d’un ordre convenable pour les
concubines dans la maison d’un noble.
La Convention fut de loin l'ensemble le plus
complet de lois dans un document unique
jamais écrit.
jamais écrit.
Longévité de la Grande Convention
Avec des changements très mineurs, la
Convention est restée en vigueur pendant près de dix millénaires, appliquée et
soutenu par les éléments qui maintenaient l'équilibre du pouvoir dans
l'Imperium : la Maison Corrino, le Landsraad, la Guilde, et le CHOM. Une maison
qui bafouait les termes de la Convention ouvertement (le crime secrète
continuait comme il l’avait toujours fait) courait le risque d'être déclaré
hors la loi, dépouillée de ses possessions, et interdite de passage sur tous
les voyages spatiaux, sauf ceux illégaux. « Les formes doivent être
respectées » pouvait aussi bien précéder la Convention dans son ensemble
comme chacune de ses parties individuelles.
La Grande Convention survécu à l'empire et à
de nombreuses maisons responsable de sa rédaction ; l’usure des classes
des Grandes Maisons, que ce soit du fait de la guerre ou de catastrophes, en
fut responsable. En 10219, cependant, Leto Atréides II signa l’arrêt de mort de
la Grande Convention en devenant empereur. Peu le comprirent à l'époque : on
pensait, généralement que le nouveau souverain, bien que plus puissant et plus prescient que tous
ses prédécesseurs, aurait continué à préserver la structure sociale en usage
depuis dix mille ans et plus.
La leçon mit des siècles pour être apprise, mais
lorsque Leto se déclara Empereur-Dieu et contraignit fermement son Imperium
dans la stase connue sous le nom de la Paix de Leto, personne ne pu plus
remettre en question que la Grande Convention avait finalement été supprimée.
Il est intéressant de noter que le règne de
l'Empereur-Dieu a duré un peu plus d'un tiers du temps que celui de la
Convention. L’humanité mortelle, non presciente n’avait aucune raison d’avoir honte de son travail. C.W.
Autres références :
-
CHOM ;
-
Maison Corrino ;
-
Guilde Spatiale ;
-
V. Colivcoh'p, le texte de la Grande Convention, après les découvertes d’Arrakis
(Placentia: Santa Fe) ;
-
Tovat Gwinsted, Chroniques
des conquérants [de 9222] (Caladan: INS Livres) ;
-
Pennesylvanie. Lauffer, un texte du traité de Corrin, avec des
notes et des commentaires (Fides: Malthan).
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