mercredi 2 mars 2016

Fremen, L’agriculture



Fremen, L’agriculture
  Avant leur rencontre avec le Planétologue Imperial Pardot Kynes qui scella leur destin en 10151, les Fremen étaient habitués à consommer seulement les fruits, les légumes, les noix qu’ils pouvaient acheter au village le plus proche de leurs sietchs ou (plus rarement) ils les ramassaient dans des zones de plantation de terra formée ou les zones tempérées en haute altitude.
  Tout cela changea avec la mise en œuvre du rêve du planétologue de transformer Arrakis, un monde désertique, en une planète plus douce, plus tempérée. Comme les Fremen apprenaient à changer le visage du désert avec leurs plantations et la technologie Impériale nouvellement apprise, ils appliquèrent naturellement cette connaissance à leur vie dans leur sietch, avec des degrés de succès divers.
  Les premières tentatives de cultures enregistrées eurent lieu en 10169, au Sietch Tabr. Ils utilisèrent des fosses de chromoplastic, ou collecteurs de rosée, pour aider les plantes à survivre dans le sol dur du désert, les Fremen introduisirent le café, le tabaroot (un tubercule doux développé sur Caladan), et quelques variétés de légumes qui étaient adaptés pour les champs de Salusa Secundus (Ceux-ci, furent introduits en contrebande sur Arrakis avec d’énormes risques pour Kynes, qui trouvait cela amusant et ironique : pas un des spécimens, censé être adapté à la vie sur « l’enfer » de la planète-prison de l'empereur, ne réussit à survivre sur Arrakis.)
  Le café et le tabaroot, étaient tous deux généralement acheté de l'extérieur par les Fremen, ne prospérèrent pas immédiatement ; ils fournirent toutefois à leurs cultivateurs de petites récoltes durant  trois saisons. Prenant ce degré de réussite pour un succès de leur travail, ils allèrent de l'avant, les Fremen élargirent leurs plantations, à la fois à d'autres sietchs et à différents types de végétation.
  Certaines variétés - le palmier dattier, par exemple - refusèrent de se développer dans un sol qui n’était pas préparé – comme ce fut le cas dans des palmeraies – par la croissance d'autres, plus robustes sur de nombreuses années. En outre, les prétendus agriculteurs étaient accablés par la nécessité du secret, et n’osaient pas se livrer à un niveau d'activité tel que dans les sites des palmeraies, de peur d'alerter les Harkonnens ou les autres hors-freyn sur leurs connaissances insoupçonnées. Pourtant, les Fremen persévérèrent, se réjouissant de de petites victoires et refusant de se laisser démoraliser par leurs échecs, jusqu'à ce que chaque sietch puisse développer ses cultures pour sa propre alimentation.
  Alors que la culture de chaque zone variait  de sietch à sietch, certaines caractéristiques étaient présentes dans tous les cas. Chaque plante dans un jardin de sietch était choyée, préparée à l'autosuffisance éventuelle : avec leurs collecteurs de rosée fonctionnant correctement, par exemple, un grand nombre de pousses adultes pouvaient survivre jusqu'à un an sans intervention humaine (il était cependant habituellement nécessaire, pour les jardiniers de retourner pour greffer les  plantes). Les jardins des sietchs étaient  également cachés à la simple observation, parfois de façon très ingénieuse.
  Pardot Kynes lui-même fut parfois surpris par le degré de camouflage que « ses » Fremen possédaient dans ce domaine. Son histoire préférée était celle où quelqu’un demandait à un guide de l'un des sietchs où  trouver une parcelle près d'une centaine de plants de café (les plants étaient si soigneusement nichés dans un affleurement de roches qu'ils ne pouvaient être repérés que d’en haut par quelqu'un qui savait ce qu’il recherchait).
  Le soin des jardins était généralement laissé aux enfants et était considéré dans les sietchs comme un bon entraînement pour les soins rigoureux qui les attendaient dans les palmeraies du sud. Les dossiers indiquent que ces jeunes commençaient leurs travaux dès leur plus jeune âge, environ trois ans,  ils apprenaient à poser les collecteurs de rosée sur les nouvelles plantes et à bien étaler leurs racines. Tous les enfants, ainsi que leurs aînés, prenaient la culture très au sérieux, et toute négligence de la part d'un jeune jardinier était traité sévèrement par ses pairs avant d'être signalé aux adultes.
  Suite à la transformation écologique d’Arrakis, un tel degré de prudence et de vigilance devint inutile. Les cultures sur cette planète étaient devenues aussi faciles que celles de tous les autres mondes, et l'approche unique Fremen – une sorte de dévouement allié à une ferveur presque  religieuse –  ne fut plus utilisée que par les  Fremen de Musée de l’Empereur-Dieu Leto II, comme un autre de leurs rituels ornementales. C.W.

Autres références :
-          Palmaries ;
-          Pardot Kynes, Ecologie de Dune, tr. Evan Gwatan, études Arrakis 24 (Grumman : Worlds Unies).

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