Fremen de musée, Les
Les intentions de Leto II à préserver la
culture Fremen et l’organisation sociale, en l'absence des conditions
environnementales et sociales nécessaires, avaient produit une vie creuse pour
les sujets de l'Empereur-Dieu, qui les appelaient les Fremen de Musée. Les
représentations limitées de ces personnes, sont fournis dans les cristaux riduliens récupérés, et confirment le droit
social qui se détâchait des formes
socioculturelles qui perdait toute vitalité.
Les motivations de l'empereur-Dieu dans la
création des Fremen de Musée méritent un examen. Gillian Lieuw fit valoir dans
ses dernières années de l'Imperium (Salusa Secundus : Morgan et Sharak) que
Leto avait prévu finalement de restaurer Arrakis (Rakis) dans son ancien statut,
comme la planète Dune et par conséquent il était nécessaire de conserver certains
cadres exerçant les anciennes manières, jusqu'à ce qu'ils puissent être « fonctionnels
à nouveau ». Gweleder Dadas-Nerm avait vivement contesté cette interprétation
avec son étude pénétrante de l'état mental de l'Empereur-Dieu, Une vie à travers les millénaires (Yorba
: Rose). Il suggère que, pendant le règne de plus-de-3000 ans de Leto II, tant
de changements radicaux avaient eu lieu que l'Empereur-Dieu aspirait à la
simplicité de ses années de jeunesse pleinement humaines. Selon Dadas-Nerm,
alors qu'il pouvait justifier son plan
rationnellement, la solitude absolue de Leto II, dans un monde de sa propre
construction aliénée, le motiva à recréer du mieux qu'il pouvait un modèle
socioculturel familier. Pour trouver un réconfort dans les Fremen de Musée,
Leto commença à les traiter comme ses jouets, à les nourrir tout en limitant la
portée de leur vie pour son propre usage nostalgique.
Bien que l'interprétation de Dadas-Nerm ne
peut pas être justifiée, il y a peu dans le dossier indiquant que les Fremen de
Musée comprirent, apprécièrent ou même conservèrent fidèlement l'ethos des vrais
Fremen.
Pour l'anthropologue culturel, l'un des
aspects les plus décourageants des Fremen de Musée était leur commercialisation
et l’avilissement de la société dont ils
étaient destinés à préserver. Tandis que Leto interdisait toute vente dans les
villages des Fremen de Musée, des stands de vente d’anneaux d’eau apparurent
autour des simulacres de sietch ; là, on pouvait acheter des krys en
plastique et des hameçons à faiseur, clairement estampillés par la planète de
fabrication – Giedi Prime. Des jouets en peluches en forme vers des sables, des
modèles de sietch à découper et à assembler, des poupées habillées de distilles
– toutes étaient disponibles pour les touristes désirant un souvenir mais indifférents
à leur authenticité. Dans les magasins environnants, une pouvait se faire
prédire l’avenir par une « Sayyadina » ou voir sur des écrans
panoramiques des scènes de la vie de Paul Muad'Dib, manger des baklavas ou
boire du « café épicé » (à la saveur
de cannelle). Pire que tout, étaient les reconstitutions des rituels Fremen, telles que la cérémonie de la graine
ou la consécration de l'Eau de Vie, non pas chaque année comme cela avait été
le cas pour les rites utiles, mais juste avant que les pèlerins n’envahissent
les gradins.
Les Fremen de Musée montraient deux des pires
caractéristiques : ils ne possédaient ni un esprit ludique pour simuler,
ni une véritable vénération pour le passé. Leurs villages étaient un carnaval
sans gaieté et ils exécutaient les rituels sans respect. Parmi les excès et les
folies tout au long du règne de l'Empereur Leto, les Fremen de musée comptèrent
parmi les plus dégradantes. M.O.
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