Histoire
Officielle, L’
C’est
un rapport impérial annuel autorisé, publié de 8954 à 10201 à Irstendal sur
Kaitain, et de 10202 à 13724 à Arrakeen sur Arrakis ; son titre officiel
était Le Livre source annuel impérial
et La Collecte statistique.
Les
volumes annuels, connus officieusement comme l’Histoire Officielle, sont parmi les plus complets, qui font
autorité, pourtant, ils furent souvent peu fiables comme source d’information
sur la dynastie des Atréides. L’histoire officielle, comme beaucoup
d’institutions sous le règne de Leto II, était un héritage de ses
prédécesseurs, adapté à ses propres fins. A l’origine, les compilations
annuelles étaient destinées à rapporter autant d’informations fiables sur
l’année écoulée dans l’Impérium, comme pouvaient être idéalement présentés les
volumes.
Mais
l’Histoire Officielle
n’atteignit pas cette forme immédiatement. Les Empereurs Corrino avaient
compris qu’aucun gouvernement ne pouvait survivre sans nouvelles précises et
opportunes et ils recueillirent des données régulièrement. Chaque année, ce que
l’on appelait « Les rapports planétaires » arrivaient sur Kaitain de
tout le royaume. Ces rapports étaient eux-mêmes des condensations : si les
dossiers gardaient leur forme pleine, le poids des matériaux aurait été
considérable, les rapports planétaires étaient donc résumés, réduits à
l’essentiel. En 3540, le département impérial des enregistrements forma des
bureaucrates (modelant la formation sur l’enseignement initial des mentats)
dans la préparation de résumés.
Lorsque
les rapports planétaires atteignaient Kaitain, ils étaient à nouveau résumés
pour être présentés à l’Empereur, qui les étudiait ou les ignorait selon ses
caprices, le goût ou l’humeur du jour. Au début du règne de Corrin XX (8923),
ces résumés furent rassemblés dans un volume annuel. L’Enregistrement ou La Collecte statistique, comme on le
nomma, était un outil bibliographique inestimable pour les chercheurs dans tous
les domaines. Il invitait ceux qui avaient une autorisation et un désir, vers
des rapports plus circonstanciés contenant les détails dont ils avaient
besoin ; il donnait un aperçu des affaires impériales qui ne pouvaient
correspondre à aucun autre travail.
Le
Chambellan de Avelard XVIII, Venoshi Myuurak, vit ces dossiers comme une
occasion de présenter les activités impériales sous un jour favorable et il
institua la première des nombreuses perversions forgées sur le malheureux
ouvrage de référence. Il ordonna son élargissement à deux volumes, le second
étant l’enregistrement statistique dans sa forme actuelle, mais le premier – Le Livre source – était une
description en prose des entreprises que le gouvernement voulait faire
connaître. Puisque le travail était largement diffusé sous une forme durable,
sa valeur de propagande, même si elle n’était pas immédiate, était considérable
sur le long terme. Il apparut pour la première fois en deux volumes avec son
titre officiel, en 9175. Il fallut attendre une année de plus pour que Myuurak
voit son ouvrage.
Telle
était la situation de l’Histoire
Officielle lors de l’arrivée au pouvoir de Paul Atréides. Au cours du
siècle suivant (approximativement entre 10200 et 10300) alors que les
bureaucrates des Corrino partaient soit en retraite, soit mouraient, leurs
postes furent repris par les fremen, le contenu du deuxième volume en vint de
plus en plus à ressembler au premier. L’ouvrage de référence n’avait jamais été
bien plus qu’une chronique des mesures gouvernementales dans l’ensemble de
l’Impérium, et Leto continua à utiliser pour proclamer et justifier ses
innovations. Par exemple, après la formation des Truitesses et durant toute la
décennie suivante, toute l’attention était consacrée à l’Histoire Officielle et le mécontentement secret désignant le
Livre Source sous le nom de Le Livre de la force des Amazones.
Mais le second volume avait des utilisations légitimes et maintenait une
discrète différence par rapport à son compagnon plus politisé. Leto le changea.
Il dédaignait sa nature sarcastique – à la lumière des récentes preuves ;
mais même les Découvertes de Rakis n’ont pas encore pu confirmer sa remarque
apocryphe « Qui s’inquiète de combien de schlags il y a sur
Tupile ? ».
Après
10700, les informations contenues dans les deux volumes sont suspectées d’avoir
été fabriquées et ne devraient pas être acceptées sans une confirmation
indépendante. Jusqu’à présent, seule l’Histoire Orale pouvait fournir cette
vérification nécessaire, mais la bibliothèque de Dar-es-Balat offre aujourd’hui
une troisième source, une histoire plus honnête des fonctionnaires, et plus
complète que l’histoire orale. La comparaison des déclarations de l’histoire
officielle avec les dossiers de Dar-es-Balat prendra des décennies – mais le
jour est désormais en vue où les chercheurs de milliers de mondes pourront
remplacer l’histoire officielle par l’histoire vraie du règne de Leto. W.E.M.
Autres références :
-
Histoire
Orale, L’ ;
-
Lors
Karden, Vérité et fantaisie dans
l’Histoire Orale (Yorba : Rose) ;
-
Lors
Karden, Réalité et fiction dans
l’Histoire Formelle (Yorba : Rose).
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