Kanly
Une
querelle formelle et hautement ritualisée ou une vendetta déclarée entre deux
Maisons Majeures. Les règles du kanly furent fixées par la Grande Convention,
principalement dans le but d'épargner les témoins innocents qui pourraient
autrement être abattus dans une confrontation de Maison à Maison.
Ce
règlement avait été jugé suffisamment important par les rédacteurs de la
Convention pour justifier sa description en détail dans vingt-cinq pages du
manuscrit original ; elles détaillaient avec minutie la liste résultant de
l’article XXIV de ce document. Une esquisse générale des règles du kanly est
donnée ici.
Le
kanly pouvait être déclaré par un chef par intérim ou le titulaire d’une Grande
Maison. Toute personne présentant une telle déclaration était tenue d’en aviser
le Haut Conseil du Landsraad et la Cour Impériale, ainsi que le chef de la
Maison contre laquelle le kanly était déclaré, afin qu’un Arbitre du Rite (ou
juge du rite) puisse être nommé pour superviser les négociations du kanly. Une
fois que le juge était nommé – autorisé par le Conseil et l’Empereur – les
parties en présence et leur famille immédiate pouvaient ouvrir des
négociations. Aucun observateur extérieur, en dehors du juge, ne pouvait
assister à ces tractations.
Ces
négociations pouvaient prendre plusieurs formes. Si aucune des parties
n’étaient prête à envisager une autre façon de résoudre les différents, les
« négociations » consistaient alors en un combat personnel à mort, au
couteau et sans bouclier. Même le combat était ritualisé, avec certaines expressions
employées de chaque côté pour appeler l’autre. Lorsque l’un des deux
combattants mourait, l’option du retrait du kanly ou la réouverture des
négociations était laissé à la discrétion des héritiers. Il n’était pas rare,
dans les kanly où les contentieux entre les deux Maisons étaient importants,
que tous les héritiers soient anéantis. Lorsque cela se produisait, l’arbitre
du rite était habilité à déclarer la fin de la Maison et à mettre les membres
de la maison qui restaient sous
protection Impériale, et à redistribuer les actifs.
Il
est à noter que la Maison victorieuse ne recevait qu’une petite partie des
biens de la Maison battue (cette parcimonie empêchait que le kanly ne devienne
un moyen populaire pour s’enrichir ou faire des affaires). Une part beaucoup
plus importante était attribuée à la couronne, sous le prétexte qu’elle devait
« prendre en charge les survivants » de la Maison perdante.
Si
le combat n’était pas choisi, les kanly pouvaient se régler par l’accord de la
Maison contestée qui répondait à certaines conditions fixées par la Maison
déclarant. Ces termes, le plus souvent, incluaient le transfert d’un fief et
des actions de la CHOM ou d’autres objets de valeur ; parfois la demande
était faite pour obtenir la permission de se marier avec un membre de la Maison
déclarant, avec l’intention évidente d’une prise de contrôle.
Pour
plusieurs raisons – le climat violent qui régnait parmi eux, à l’époque –
l’approche du règlement par négociation était rarement utilisée. Le kanly, à
l’exception des Maisons trop affaiblies ou sans beaucoup d’héritiers pour faire
face au combat, étaient réglés par la lame.
Une
autre solution, rarement invoquée, existait également : l’interdiction de
l’arbitre. Lorsqu’un juge du rite, agissant comme un individu ou un messager de
l’Empereur ou du Conseil, il pouvait décider qu’un kanly était préjudiciable à
l’Imperium dans son ensemble, une interdiction pouvait alors être mise sur les
deux Maisons. Jusqu’à ce que l’interdiction soit levée, la Maison dont les
membres avaient agi contre l’autre pouvait être déclarée coupable de trahison,
dépouillée de tous ses biens et déclarée hors-la-loi. Face à ces conséquences
possibles, les désirs les plus tenaces de combat s’évanouissaient ;
l’interdiction était un moyen de dissuasion des plus efficaces.
Historiquement,
certains des exemples les plus célèbres de kanly incluent : Maison Ginaz
vs Maison Sheay, en 6723 (Ginaz remporta le fief qu’elle perdit plus tard dans
une Guerre des Assassins contre la Maison Moritani) ; Maison Alexin vs
Maison Maros, en 8796 (ces Maisons ne furent connues que parce qu’elles
s’éteignirent à la suite de combats personnels) ; et Maison Harkonnen vs
Maison Atréides, en 10193 (invoqué par Feyd-Rautha Harkonnen contre Paul
Atréides, en présence de Shaddam IV, le cas unique d’un Empereur agissant comme
son propre arbitre du rite).
Autres références :
-
Grande
Convention, La ;
-
Harkonnen,
Feyd-Rautha.
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