Bene Gesserit, Histoire du
Les découvertes du Trésor de Rakis, particulièrement les enregistrements
sur shigavrille de Notre-Dame et Mère Ghanima, et son Livre des Voix, présentent une possible histoire du Bene
Gesserit qui remonterait à la préhistoire de l’ancienne Terre. Pour ceux formés
par les institutions Bene Gesserit, les traditions variées et anciennes de
l’Ordre, décrites dans ces bandes prouvent leur fascination tant
professionnelle que personnelle.
L’histoire ancienne des terriens
Apparemment, l’Ordre connu sous le nom du Bene Gesserit, tire ses
origines d’un groupe de terriens issu d’une plaine centrale d’une grande
contrée, qui migra à l’est et au sud en traversant une mer ; ceci nous est
rapporté à travers la voix d’Harappa de Mésopotamie ; ce groupe portait au
sein de sa structure familiale la capacité génétique d’une conscience de
groupe. Le récit de cette voix est qu’après des millénaires de migration, les
mâles finirent par perdre cette capacité de conscience du groupe, mais ils
continuaient à porter les gènes latents de ce caractère. L’anthropo-linguiste,
Maro Ghappato de l’université de Paquita émit l’hypothèse que la latence des
gènes porteurs du caractère chez les mâles, avait été causée par refoulement
psychologique, puisqu’on avait la preuve que ce caractère était dominant.
Ghappato, grâce aux Voix Miraculeuses
de Raids, affirme que les hommes, principaux défenseurs du groupe, furent
incapables de mener des batailles alors qu’ils ressentaient simultanément la
douleur de leurs compagnons blessés ou capturés. Ghappato approuva les voix qui
rapportent que la participation consciente des hommes à la naissance de
douleurs avait tendance à provoquer une impuissance, empêchant ainsi la
reproduction des mâles porteurs de ces gènes dominants.
Comme le nombre de femmes chez qui le gène était resté actif avait
également diminué, le groupe familial avait développé des rituels, des
traditions et des structures presque religieuses pour perpétuer la mémoire de
la conscience du groupe. Peu à peu, un grave problème se posa : seules les
femmes pouvaient récupérer les souvenirs d’autres femmes ; ainsi, la
moitié de l’histoire personnelle et familiale du groupe était perdue. C’est à
cause de cela que naquit le désir de développer une souche mâle active,
cherchant ainsi à retrouver une conscience et une mémoire génétique complète.
Ghappato
part de l’hypothèse que la culture de ce groupe demeura, pendant des
millénaires, une culture matriarcale dominée par des femmes portant ce gène
actif, et qui contrôlaient leur société par le biais de diverses structures
religieuses vénérant une Déesse Mère et qui obéissaient à deux types de
programmes, un programme de reproduction avec des registres détaillés des
lignées porteuses des mémoires, et un vaste programme de formation et
d’endoctrinement pour les femmes ayant cette capacité mémorielle. Les deux
programmes furent incorporés au sein des structures primaires géopolitiques, et
tous deux se diffusèrent par les migrations tribales et les mariages
interraciaux, cela fini par dominer les continents. La voix d’Inanna décrit les
rituels destinés à perpétuer la volonté de la communauté et les rituels qui
donnaient envie de posséder ce passé à travers les souvenirs des femmes qui
possédaient ce gène. La vois d’Inanna raconte l’attitude positive de ces femmes
face à la mort avec un axiome que l’on retrouve dans tous les textes Bene
Gesserit : « Ne comptez pas un humain mort jusqu’à ce que vous ayez
vu son corps. Et même dans ce cas, vous pourriez faire une erreur ». Cette
croyance en la conscience universelle à travers la mémoire transférée, fut incorporée
dans les mythes terriens à travers des expressions telles que la possession
démoniaque ou la réincarnation.
La voix d’Inanna nous signale
également la création d’archives, dont l’une se située dans un endroit nommé
Nippur, où seraient répertoriées les lignées et consignées les diffusions des
mythes. Ces lieux devinrent des centres de formation pour les porteuses du gène
qui étaient ensuite envoyées dans de nouveaux territoires comme ambassadrices,
historiennes, scribes, éducatrices et concubines ; plus tard, elles
ouvrirent des écoles pour les deux sexes, pour l’aristocratie. Cette voix parle
également d’une doctrine relativement nouvelle qui venait de s’installer dans
son groupe. La doctrine fut difficile à diffuser car elle contredisait ouvertement
la doctrine de « permanence » plus ancienne, d’une destinée dirigée
par une Déesse ou un Dieu. Elle raconte que certaines tribus avaient utilisé
une figure de résurrection de fils/mari, sauvée par la mère/épouse, des figures
mythiques qu’elle appelle Au Set et Au Sar. Ghappato fait remarquer que
l’interaction du groupe matriarcal avec diverses religions patriarcales avaient
produit des traditions politiques et religieuses aussi largement diversifiées
que le harem, la promiscuité religieuse et licencieuse des femmes, censurant
fortement les activités sexuelles et les inhibitions religieuses contre la
liaison avec des femmes menstruées.
Plus tard, la voix d’Euanthes, traite de la structure à travers laquelle
le programme de reproduction et le programme de formation furent poursuivis au
cours de ces millénaires de dispersion tribale ; mais les unités étaient
contrôlées par un groupe intertribal appelé les Mère. Au sein de chaque tribu,
les principaux porteurs du gène furent désignés à la Grande Mère qui représentait
la tribu au sein du groupe intertribal, tout en conservant son pouvoir sur sa
propre tribu locale. Le titre de Mère était héréditaire, mais il n’était
utilisé ouvertement que dans certaines structures matriarcales existantes. Au
sein des patriarcats, les Mères devinrent un Ordre secret, elles se mariaient
avec des dirigeants aristocratiques qui avaient généralement comme Grande Mère,
l’épouse ou la mère du chef tribal. Seules des Mères de tous les transporteurs
du gène, avaient conservé la conscience du groupe, des souvenirs tribaux et
prescients limités. Par le biais de ces « Sibylles », les
« Dieu » parlaient à la tribu, de la culture et de la
maternité ; les Sibylles formaient un réseau qui liait l’ensemble des
grandes puissances politiques du Nord au Sud de la Grande Mer. La voix
d’Euanthes donne aussi des détails sur les techniques Trans-référentielles des
mémoires utilisées par les Mères, mais l’Ordre confisqua cette partie des
bandes, interdisant sa traduction à des fins académiques.
Nous conservons une partie des bandes dans lesquelles la voix d’Euanthes
décrit un rituel utilisant un Sauveur. Dans toutes les tribus, les Mères
proclamèrent avoir envie de ce Sauveur comme super-héros qui serait « un
court chemin », une sortie du « silence » et de la
« servitude » par la « rédemption », la
« renaissance » et le « rajeunissement » ; quelque
soient les termes, ils étaient appropriés à la mythologie spécifique à portée
de main. Utiliser un Sauveur mâle devait aboutir à deux objectifs : la
protection des femmes enceintes, même pour les étrangers ou les gens bizarres,
et avoir à disposition un rappel culturel d’un « meilleur » passé,
une histoire qui prenait en compte une conscience tribale différente et
préférable. Au sein de leur propre Ordre, les Mères développèrent leur propre
désir de pouvoir en se persuadant que seul un Sauveur pouvait comprendre
l’avenir : dans certaines tribus du Sud, le terme employé pour désigner ce
Sauveur semble avoir été Hdarak (ce qui signifie « pour durer » ou
« être éternel »), un terme que Ghappato relie au kwisatz haderach du
Bene Gesserit.
Le Bene Gesserat
La voix de Vanghu rend-compte d’un Sauveur à son époque, un homme du
Nord-Est de la Grande Mer, qui était le résultat de douze siècles de
croisements. Il avait conquis une grande partie du territoire qui entourait la
Grande Mer, il avait réuni des porteurs de gènes qui avaient été séparé pendant
des siècles. Au cours de son règne, une grande bibliothèque fut créée, pourvue
en personnel par des femmes du Sud formées à récupérer des dossiers de
reproduction mnémonique. Ces femmes intégrèrent les dossiers perdus à leurs
propres documents, formant une tradition qui devint plus tard la Summa Bene Gesserit. Quand
l’Empire s’effondra, avec la mort de son Empereur, la communication survécu
parmi un noyau de Mères qui continuèrent à diriger une unité qui rétablissait
les dossiers de reproduction. Ce noyau réalisa finalement, l’unité d’un territoire
du Nord-Ouest, une unité qui fut à l’origine à l’extérieur de la coalition,
mais une partie de la structure du pouvoir allait dominer, plus tard, la même
zone géographique. La voix de Cornélia raconte que ce fut probablement le
prototype du Bene Gesserit. Elle cite la singularité politique de sa société,
une forme républicaine de gouvernement accordant la citoyenneté aux femmes de
l’aristocratie, car elles étaient la principale raison pour laquelle ces
porteurs de gènes étaient en mesure d’organiser une structure cohérente et
durable. Ce groupe fut nommé le « Bene Gesserat », un jeu de mot qui
les étiquetait publiquement comme un groupe de services qui se consacrait au
comportement et à l’éducation de bons citoyens. Mais pour les membres, ce nom
signifiait les femmes qui « dirigent bien », qui s’efforçaient de
produire un Sauveur, un Dieu vivant, pour activer la conscience femmes/hommes
du passé, du présent et de l’avenir. Ces femmes étaient bien conscientes du
pouvoir politique qu’auraient une telle personne, un pouvoir qui permettrait
d’éliminer les menaces internes et externes à leur nation.
La voix suivante, celle de
Claudia, détaille le programme de formation élaboré par le Bene Gesserat pour
des femmes qui, avec un mari militaire, pouvaient conquérir des territoires
colonisés. Ces « missionnaires » contactèrent une unité familiale du
Nord qui avait conservé une conscience active au sein de certains hommes
sélectionnés, ainsi que dans des femmes. La nation de la voix de Claudia fut
asservie par l’unité fraîchement créée et leurs lignées furent introduites dans
des unités de reproduction. De ce que la voix de Claudia explique des
structures politiques et éducatives complexes du Bene Gesserat, on comprend que
la coalition structurée des porteurs du gène dominerait.
La voix de Claudia décrit également l’histoire d’un homme qui avait
potentiellement ce gène, dans sa région. Il se déclara Empereur-Dieu à vie et
grâce à son mariage avec Livia, une Bene Gesserat, il engendra plusieurs
générations de mâles porteurs du gène. Il semble avoir été la première
Abomination connue ; un homme qui avait entendu ces « voix »
affirma qu’elles étaient mâles et femelles, mais les actions qu’elles
racontaient étaient tellement perverses que la voix de Claudia refuse de les
décrire. Elle dit cependant, que le Bene Gesserat interdit certaines pratiques
de transfert de mémoire et commença à développer de nouvelles procédures de
formation pour protéger les femmes actives contre une éventuelle
« possession ». La voix de Claudia récite « l’interdiction
contre l’Abomination » : « Dans la conscience des hommes et des
femmes résident des personnalités malveillantes d’une telle puissance qu’elles
mettent en danger les espèces. Elles sont prêtes à dominer toutes les âmes non
formées. Lorsque l’âme est dominée, possédée par un tel mal ancestral, la
personne devient une Abomination, une enveloppe charnelle habitée par un
monstre. La mort immédiate est la seule porte de sortie pour une telle âme.
L’Ordre devra alors prendre des mesures pour se prémunir et protéger une lignée
en supprimant le pouvoir de ce type d’Abomination.
La période où le Bene Gesserat était actif semble anormalement bien
peuplée par les « Sauveurs » tribaux. De l’unité du Sud vint un
Sauveur assez fort pour développer des disciples et convertir les territoires
du Nord. La voix de Cater rapporte sa puissance, mais l’analyse de cette entité
fut inhibée par la Sainte-Eglise qui confisqua tout ce qui faisait référence à
cette persona dans les bandes traduites. Les spécialistes de la Bible de Garde sont les seuls à
avoir été autorisés à accéder à ces traductions. Un autre mâle actif est
signalé, par la voix de Morfudd, pour avoir connu à la fois le passé antique et
l’avenir lointain. Sa lignée montre une conjonction des lignées Bene Gesserat
et celles des nouvelles lignées de la famille du Nord. Ce mâle particulier,
raconte la voix de Morfudd, rejeta le rôle de Sauveur, choisissant d’être le
conseiller d’un roi plutôt que le roi lui-même (elle note les interdictions
sociales contre sa prise de pouvoir, étant en dehors des lignées de mariage
régularisées par l’un ou l’autre des groupes). La voix de Morfudd raconte des
histoires étranges contestant la « mort » de cet homme, les mythes de
dormance comme ceux à propos de Leto II, narrés dans les Livres Saints du Dieu Fractionné. Elle fait remarquer
également que ses pouvoirs furent transférés, par le biais de mythes
folkloriques, au chef qu’il sert, un homme connu depuis des millénaires dans sa
culture, comme étant « le seul et le roi du futur ». Ghappato émet
l’hypothèse, d’après les voix postérieures à celle de Morfudd, que ces mythes
de réincarnation et de résurrection reflétaient un groupe familial au sein
duquel une souche mâle active existait depuis des siècles au moins. Lorsque les
généalogies transmises par les voix furent incorporées à la Summa, le programme de
reproduction, d’après la Révérende Mère Maurius Iris gCopaleen, archiviste Bene
Gesserit, espérait être en mesure de retracer certaines lignées les plus
influentes des lignées actives de notre Empire, peut-être même celle de Leto II
lui-même.
Une douzaine de voix suivantes
signalent une longue période de domination féminine dans les cultures du Nord
et du Sud. La culture du Sud était gouvernée par un Empire familial fortement
patriarcal, des groupes de reproductions pour ces femmes fonctionnaient
principalement grâce à un système de harem construit sur des liens de
communication au sein de la famille élargie.
Tous
les espoirs pour ces porteurs de gènes, sous l’influence d’une société, furent
contrecarrés durant plusieurs millénaires. Mais dans le harem, ce groupe
continua un vaste, quoique secret, programme de reproduction. Le groupe du Nord
eu moins de succès pour maintenir la continuité, au cours de cette période.
Lorsque l’Empire gouverné par le Bene Gesserat s’effondra, le groupe du Nord
fut séparé de celui du Sud et sa propre communication interne se détériora. Les
luttes politiques fragmentèrent les territoires détenus par l’Empire, et la
continuité de la formation dans le groupe au Nord de la Grande Mer devint
presque impossible. De brèves retrouvailles avec le Sud vinrent lorsque Mère
Eleanor, accompagnant son mari/roi lors d’une excursion politico-religieuse
dans le Sud, utilisa son temps (alors que son mari bataillait et pillait) pour
restaurer certaines communications avec le Sud. Malheureusement, le lien fut
bref et après la mort de Mère Eleanor, le groupe du Nord se fragmenta, perdant
toute union entre eux et avec le Sud. La seule continuité fut trouvée dans deux
groupes séparés par des frontières socio-politiques. L’aristocratie continua à
se marier et les anciennes Bene Gesserat tentèrent de poursuivre secrètement le
programme de reproduction et la formation, au sein de la famille élargie.
Occasionnellement, les reproductrices aristocratiques gagnaient un pouvoir
public, comme la femme qui obtint brièvement un poste dominant
d’ecclésiastique. Mais en général, l’Ordre dû travailler au travers des maris
et des fils de ses membres. Une organisation plus large et plus forte se
développa dans les métiers et parmi les habitants, un groupe religieux appelé
Wicca. La voix d’Helga Matra suggère que, non seulement cette organisation ne
respectait pas les programmes établis par les missionnaires du Bene Gesserat, mais
qu’elles pratiquaient les « sciences » du jour, en particulier les
sciences médicales.
Ces femmes entendaient des « voix » et souvent devenaient
folles ; lorsque cela advenait, elles étaient soit vénérées, soit
exécutées par leurs voisins ; leur sort dépendait de l’interprétation des
prêtres locaux. La voix de Blanche Thérèse raconte l’histoire d’une telle femme
que les « voix » avaient conduit à devenir une héroïne
nationale : elle fut martyrisée pour avoir défendu son Prince dans la
bataille.
La branche du Nord devint active
également, en conquérant et en colonisant des territoires nouvellement
découverts, après une avancée technologique dans le domaine de la navigation.
Ceci permit de réunir deux groupes du Nord, porteurs du gène, dans des conditions
sociales permettant leurs retrouvailles. Ils s’impliquèrent également avec deux
autres types de familles, chacune portant des traits génétiques similaires. Le
groupe qui habitait le territoire conquis fut presque anéanti par les
conquérants, et les nouveaux gènes ne furent pas intégrés avec succès au modèle
général de reproduction pendant plusieurs siècles. (Certaines caractéristiques
génétiques, dans ce groupe, faisaient penser au patrimoine génétique de Duncan.
Une minorité de généticiens ont alors commencé une étude attentive de cette
partie des bandes). La voix de Mawaganawa raconte un peu l’histoire du second
groupe familial, un ensemble de personnes esclaves dans une société
conquérante. Elle parle de la longue et douloureuse période qui fut nécessaire
pour vaincre les hostilités entre les deux groupes de femmes. L’intégration des
quatre groupes renouvela la vigueur de la lignée originale, mais ajouta
également des caractéristiques génétiques enrichirent les progrès
technologiques de cette culture.
Bene Gesserrette
La voix de Suzette commente le rajeunissement
du Bene Gesserat par les reproductrices venant des territoires du Nord. Son
époque avait vu la formation de groupes de femmes qui visaient ouvertement à
produire un Sauveur. La voix de Lucienne dit que finalement, le Nord gagna un
Sauveur autoproclamé, un homme né de paysans, porteur du gène et éduqué selon
les traditions anciennes. Il croyait être un Empereur-Dieu et annonça qu’il
allait conquérir un Empire. Ses conquêtes réunirent les porteurs de gènes du Nord
et du Sud, elles permirent la réouverture de la communication par des espionnes
qu’il avait implantées dans les harems. Il demanda également, par le biais des
mariages avec l’aristocratie du Nord, la réunion des deux lignées du Nord. Les
femmes au sein des harems et celles du Nord, les Bene Gesserat, s’unirent et
créèrent le Bene Gesserrette, dont la maison-mère se situait en Wallachia, une
région à la jonction des groupes du Nord et du Sud. Là, les dossiers du Nord et
du Sud, relatifs à la reproduction, furent réunis et mis à jour dans la Summa. Les anciens programmes de
formation du Bene Gesserat furent réactivés à travers le Nord et envoyés dans
les territoires nouvellement occupés au-delà de l’océan de l’Ouest. La voix de
Maria rapporte que dans les trois siècles qui suivirent, les groupes du Nord et
du Sud furent intégrés. Les deux unités restèrent secrètes, mais alors que le
Sud conserva sa structure de harems, le Nord fonctionna sous couvert d’un Ordre
religieux spécialisé dans l’éducation, plus spécifiquement, l’éducation des
femmes cloitrées de l’aristocratie et la formation professionnelle des femmes
de la classe ouvrière.
Le Bene Gesserit
La culture du Nord connu une amélioration
technologique qui mena le leader, en moins d’un siècle, à des révisions
sociales radicales. La maison-mère reconnu l’utilité de la technologie et celle
des femmes formées à gagner des positions puissantes au sein du groupe du Nord,
notamment dans le groupe avancé de l’Ouest. Un groupe de femmes du territoire
de l’Ouest devint indépendant, se libéra de la tutelle de la maison-mère, se
fit appeler les Filles et tenta de faire valoir des revendications politiques
en faisant de leurs dossiers de reproduction le fondement de leur acceptabilité
sociale. Elles diffusèrent leurs dossiers, fixèrent des normes éthiques, les
enfants mâles devaient être élevés pour occuper des fonctions politiques et
elles attaquèrent vicieusement la maison-mère. Elles ne croyaient plus en la
conscience du groupe et élevèrent un Sauveur purement laïque, essayant ainsi de
réduire à néant un autre groupe de reproduction. Au cours des deux siècles
suivants la maison-mère avait réussi, avec succès, à excommunier et à priver de
vitalité ce groupe, pour ne conserver que les reproductrices qui n’avaient pas
fait partie des dissidentes.
Pour plus d’informations concernant l’ère
technologique, les rapports de trois voix sont précieux. La voix de Maura
Macume détaille le travail effectué avec les premières machines pensantes que
la Communauté des Sœurs vit comme un moyen opportun de simplifier la
programmation de ses sélections génétiques. La maison-mère garda ses propres
dossiers mnémoniques des unités dans lesquelles les graphiques de reproduction
du programme des machines furent intégrés, permettant d’avoir des modèles de
reproduction expérimentale plus complexe. La voix de Serre Kaikilani décrit en
détail l’infiltration des contrôleurs des machines pensantes par la sororité.
Elle devint le programmeur principal pour l’exploration hors-Terre, menée par
une coalition politique des forces du Nord, du Sud et de l’Ouest. Le
commentaire de ROM, comme les voix de Sierre et d’autres femmes comme elles,
font apparaître que la maison-mère utilisa l’expédition pour développer
l’ensemencement éventuel et la colonisation hors-Terre pour leur plan de
reproduction.
La voix de Glenna Riche raconte la première
tentative mondiale pour régulariser la structure et la formation du « Bene
Gesserit », comme il fut rebaptisé. Depuis Wallachia, il avait perdu son
nom et son intégrité politique ; un vaste réseau souterrain de femmes
travaillant au sein de leurs administrations politiques avaient mis au point
des centres où les reproductrices avaient fait leurs études, où les programmes
de reproduction avaient été maintenus et où de nouvelles compétences, telle que
l’analyse psycholinguistique, avaient été développé. A ce moment, l’unité du
Sud avait émergée de ses millénaires de stase politique pour concourir somme
une puissance politique, renforcée par le contrôle d’une grande source
d’énergie. Ainsi, les femmes du Sud étaient enfin libres d’adhérer à la
Sororité comme des membres actifs.
La voix de Glenna soulève un autre point
intéressant qui concerne le procédé utilisé pour l’activation de la mémoire
chez les Révérendes Mères de son temps. Apparemment, la chimie se développa
rapidement ce qui permit la simplification du transfert de mémoire
psychologique et physiologique. Jusque là, le transfert était principalement
contrôlé par le biais de techniques de formation non chimique, psychologique et
physiologique. Malheureusement, pour nos besoins, la majeure partie de cette
bande est en cours d’étude par des experts chimiques à la Maison du Chapitre
sur Ix. La partie de la bande dont nus disposons n’inclut pas la voix de
Glenna, qui était une Bene Gesserit appartenant à une unité radicale du Sud,
qui mit au point une stimulant chimique destiné à activer les mâles
latents ; ce processus produit un Sauveur qui mena un jihad pour
débarrasser le monde des « infidèles modernes corrompus ». Après des
années de guerre dévastatrice dans le Sud du territoire, la maison-mère ordonna
finalement un attentat qui élimina le noyau du jihad. La voix de Glenna nous
raconte également qu’une unité radicale du Nord chercha un procédé chimique
pour activer la mémoire des hommes au sein d’une femme active. Cette unité fit
valoir que les hommes étaient superflus, impropres comme Sauveurs et qu’ils
avaient échoué dans ce rôle au cours des millénaires de développement de la
famille. Elles prévoyaient de collecter et de stocker, par flash-gel, le sperme
des reproducteurs, puis d’éliminer tous les hommes. La maison-mère élimina
cette unité avant qu’elle ait pu mettre en œuvre cette théorie.
Il fallu beaucoup de temps pour achever le
réseau mondial, au cours duquel les femmes avaient acquis un pouvoir public,
gouvernant même pendant de courtes périodes où elles établirent des unités
pédagogiques fortes, dans des sociétés politiquement puissantes. Les écoles
développèrent une formation de base, qui sera utilisée par le Bene Gesserit
pendant des millénaires ; à notre époque, c’est une combinaison
intéressante de techniques de formation de l’Est, du Sud et du Nord. La
Révérende Mère Cassius Ida Treac, directrice des analyses pédagogiques aux
Archives, propose son interprétation de l’information que nous a donné la voix
de Glenna. Treac compare principalement la philosophie des techniques anciennes
et modernes, notant que les programmes de formation dans les archives se
référent, apparemment, de manière oblique, aux mêmes sources que la voix de
Glenna. Et Treac fait remarquer que l’implantation des Maisons du Chapitre au
sein des établissements d’enseignement a été poursuivie par le Bene Gesserit
dans l’Empire. Nous supposons que cette activité peut encore prévaloir aujourd’hui.
Mais Treac saisit cette occasion pour dissiper un mythe populaire très
ancien : « ni nos dossiers, ni le Livre
des Voix, ne relient le Bene Gesserit, en aucune façon, avec les bases
terriennes ; les institutions éducatives des hommes, administrées par les
anciens Jésuites, peu importe ce que les rapports de l’Eglise Sainte
prétendent. Le cas échéant, le Livre
des Voix indique que le groupe masculin tire certaines de ses
techniques éducatives de ses principes du Bene Gesserit, et pas
l’inverse ». L’analyse complète de Treac et des voix en elle, sont dans Les nouvelles vues d’un vieux système
Revue trimestrielle d’archives 15 :199-253.
La colonisation hors de la Terre
Le Bene Gesserit était actif, comme le note
la voix de Sierre, au cours de la période d’exploration et durant la
colonisation. Il avait secrètement prit le contrôle de la programmation de
l’ensemencement. Les voix de Maura et de Sierre donnent le meilleur
renseignement sur comment fut peuplé l’Imperium. Mais au cours de la même
période, les conflits firent rage sur l’objectif fondamental de la Communauté
des Sœurs. Par exemple, la voix de Glenna est caustique dans ses commentaires à
propos des reproductrices « primitives » et leur désir d’un Sauveur.
Comme porte-parole de son unité du Nord, elle dédaigne et voit les prémices de
l’ancienne conscience universelle comme le mythe folklorique
« rudimentaire ». Pour elle, la reproduction pour le pouvoir
politique et économique est l’objectif principal de l’Ordre. Mais la voix de
Dorins, philosophe occidentale, nous dit : « Il y a trop de souvenirs
de rivalités et trop d’holocaustes dans notre histoire, pour qu’une personne
saine d’esprit puisse tous les assimiler ». Une voix du Sud, cependant,
est en désaccord avec les deux. La voix de Saadhiina fait valoir que les
« technocrates » ne voient pas lus loin que le bout de leur nez car
ils se coupent de la nature, et se préoccupent plus de techniques que du
respect de l’écologie. Elle appelle ses sœurs du Nord et de l’Ouest les
« grasses en eau » ou les « machines paresseuses »,
affirmant qu’elles ont perdu leur humanité et souhaité se reproduire avec les
machines pensantes. Pour elles, un Sauveur mâle est l’objectif principal. Les
voix continuent à utiliser cet argument, même dans l’ère des machines. Un
commentaire poignant est fait par la voix de Sedilious : « Nous
luttons pour celui qui terminera notre lutte. Mais dans notre effort, nous
travaillons pour celui qui marchera contre nous. Seulement, en ne sachant pas
où nous allons, nous pouvons avancer. Quand nous aurons trouvé notre avenir,
nous pourrons être intégrés dans le temps, comme la mouche l’est dans
l’ambre ». Les voix postérieures parlent de la voix de Sedilious de
manière désobligeante, en l’appelant « la non-reproductrice non-
entendue ».
Bien que la Communauté fut fortement tributaire des machines pensantes, une
branche continua à se consacrer à la préservation des souvenirs mnémoniques par
la Summa et le Mikkro-Fishedotte, durant le
jihad Butlérien. D’autres volumes
anciens tels le Livre d’Azhar
et la Panoplia Propheticus
furent probablement protégés de la même manière. La Révérende Mère Treac
suggère que la fondation des légendes, toujours considérée comme apocryphe,
peut effectivement être historique. Par exemple, elle fait remarquer que les
voix de cette période se réfèrent constamment à Wallach IX comme la planète
mère, comme si cette planète était toujours dominée par le Bene Gesserit.
La voix de Sabhaatha, provenant de l’époque
de la colonisation, nous rapporte que la Communauté utilisa des machines pour
programmer un groupe de missionnaires qui furent envoyées sur des planètes
nouvellement habitées, comme écologistes culturelles ; mais leur but réel
était d’implanter des mythes protecteurs, la Missionaria Protectiva, pour de future reproductrices. Tout
au long de cette période, la Sororité continua à dominer la programmation de la
colonisation, établissant soigneusement des dossiers et des programmes de
sélection, et elle essaya, avec un succès mitigé, de conserver l’image publique
d’un Ordre d’enseignement religieux. L’éminente écologiste culturelle, Corrihos
Maliaronno théorise que le Bene Gesserit reconnut la relation entre l’écologie
et la vitalité sociale, choisissant ainsi des paramètres écologiques variés
pour les reproductrices. De son travail avec les voix sur bandes, Maliaronno
présume que des rejetons des cultures terriennes du Sud s’accommodaient
particulièrement bien sur des mondes arides et semi-arides, parce qu’ils
étaient historiquement compatibles avec les climats rudes et productifs des
nouvelles cultures vivaces. Elle avance pour preuves que les Vagabonds Zensunni
et leurs descendants, les Fremen, vivaient sur des mondes en ne s’appuyant que
sur leur patrimoine socio-écologique, produisant des groupes de reproduction
particulièrement vitaux (assez vitaux pour produire d’éventuels kwisatz
haderach). Maliaronno fait aussi valoir que des mondes tempérés donnaient
naissance à des reproductrices plus sophistiquées, mais moins robustes, la
lignée Atréides étant une exception plutôt qu’une norme. Elle étudia également
la voix de Mahtinka de la Maison du Chapitre de Dendros, parce que ce monde
était purement agraire et avait donné des reproductrices robustes.
Le Jihad Butlérien
D’après les registres
des dossiers ammassés lors des raids, authentifiés par les commentaires des
voix, nous sommes maintenant sûrs que Jeanne Butler était une Bene Gesserit de
rang caché et qu’elle était l’instigatrice et le leader du début du soulèvement
du Jihad Butlérien. [Voir Harq al-Ada, Le Jihad Butlérien, lib.conf.
temporaire série 28, ou R. Siik L’Emergence de Jehanne Butler (Thor :
Valkyrie), beaucoup plus ancien mais avec des points de vue récents sur le rôle
du Bene Gesserit dans le Jihad Butlérien – Ed]
La
voix de Maharinih donne des informations sur la culture et les dossiers des
activités Bene Gesserit juste avant le Jihad. Une idée dominante,
pseudo-religieuse, fut mise au point au cours de la période d’exploration, on
croyait à un puisant anima, un élément féminin qui régissait la compréhension
intuitive et qui était présent dans tous
les esprits. Cette croyance était en fait la déformation d’une idéologie Bene
Gesserit, celle de la Déesse-Mère, précoce, qui avait été submergée dans une
discipline scientifique et psychologique. Lors de l’exploration féminine de
l’espace, les humains s’aventurèrent dans le fief, la « Paradis »,
des Dieux. Les croyances mythiques furent contestées par la technologie
humaine, provoquant un conflit que les missionnaires Bene Gesserit utilisèrent
à leur avantage car ils avaient promu un raisonnement intuitif pour contrer le
raisonnement technologique strictement basé sur les données. Ce conflit entre
le rationnel et l’intuitif se poursuivit dans la période de colonisation, mais
la voix de Maharinih souligne l’exploit des factions politiques et économiques
qui s’unirent en une fédération enter-mondiale du commerce, les technocrates en
prirent le contrôle, dominants les forces « humanistes » économiquement
moins importantes. Parce que les Machines Pensantes contrôlaient les dépenses
économiques des nouveaux mondes, elles contrôlaient les gens sur ces mondes qui
étaient devenus dépendants de ces machines Pensantes. L’objectif devint d’avoir
un comportement non-émotionnel, non-intuitif. Le Bene Gesserit devint également
dépendant de ces machines, il enseignait « la pensée rationnelle »
dans les écoles et limitait son travail intuitif aux idéologues chargés
d’ensemencer les mythes sur les nouveaux mondes. Durant cette période, le Bene
Gesserit opta pour un credo lié à la rationalité qui était : « Avant
nous, toutes les méthodes d’apprentissage furent infectées par l’instinct. Nous
avons appris à apprendre. Avant nous, les chercheurs suivaient leur instinct et
avaient un laps de temps d’attention limité – souvent ce n’était que la durée
d’une seule vie ». Un projet tendant à s’étaler sur 50 vies ou plus ne
s’était jamais présenté. Seulement, quand la maison-mère se rendit compte que
les machines diminuaient le contrôle humain et exploitaient les humains en les
élevant comme des bêtes de somme non intelligentes et interrompaient
systématiquement la grossesse de n’importe quelle reproductrice, le Bene
Gesserit planifia une révolte. L’Ordre ajouta alors la célèbre « Première
Leçon » au programme de formation : « Les êtres humains ne
devront jamais se soumettre à des animaux. Les non-humains élevés par des
machines devront être éliminés avec les machines ». La Maison du Chapitre
sur Komos devint le centre pour la planification car c’était l’une des planètes
non encore contrôlée par les Machines Pensantes. C’est l’avortement de Jehanne
Butler qui déclencha la révolte : Sarah Butler, la fille que portait
Jehanne, aurait potentiellement porté le kwisatz haderach.
Grâce au Jihad, le Bene Gesserit préserva ses
lieux géographiques, sa maison-mère et ses Maisons du Chapitre des Machines
Pensantes ; il préserva également l’éducation et l’humanisme grâce à son
association publique avec la religion. Wallach IX étant une planète neutre,
elle devint un refuge pour les humanistes intellectuels et tous ceux qui
avaient été formé dans les établissements du Bene Gesserit. La Summa fut ainsi préservée,
comme toutes les mentions de nidifications sûres dans les supports mnémoniques
et dans les anciens volumes reliés dans les archives du lieu. A ce stade, la
Sororité mit un terme à ses propres expériences d’insémination artificielles,
déclarant que « pour la Communauté des Sœurs, l’accouplement n’est pas
seulement la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule. Nous tenons à
reproduire et capturer la psychés, un accomplissement qui n’est possible que
par une interaction humaines ». La
Summa montre que le Bene Gesserit a poursuivi son programme de
sélection et de reproduction après le Jihad, par des mariages et des
concubinages qui avaient été sélectionnés et par un contrôle et une sélection
des lignées des Maisons Majeures et Mineures qui se développèrent au cours de
l’Imperium.
Les détails de la réorganisation, après le
Jihad, par un agence publiquement reconnue et influente, sont donnés par la
voix de la Révérende Mère Tercitus Marianna Clarique. La réorganisation rendit
publique la structure et les rangs principaux de l’Ordre, mais par solidarité
féminine, in continua à utiliser le rang caché, chaque fois que cela était
nécessaire. Certaines des Maisons du Chapitre, les plus importantes devinrent
des instituts de recherche (la Maison du Chapitre de Komos fut réorganisée pour
la recherche principale et l’institut des sciences génétiques d’Ix fut renommé).
Mais la force politique du Bene Gesserit dans son nouveau rôle public, ne vint
pas tant de ses institutions éducatives, que de son idéologie
« d’humanité ».
La Sororité eut accès aux centres politiques
en se servant des Diseuses de Vérité. Pendant l’ère des machines, les
dirigeants dépendaient totalement des « détecteurs de mensonges »
pour déterminer la vérité lors de toutes négociations. Avec la perte de ces
machines, et comme ajoute la voix de Clarique, « les Diseuses de Vérité
formées par le Bene Gesserit, firent de la Sororité une partie nécessaire de
toutes les grandes réunions, et de la plupart des réunions mineures, politiques
et économiques. Les Bene Gesserit employées au sein de chaque Grandes Maisons,
et plus tard, leurs services furent utilisés par la Guilde. Comme la voix de
Clarique le dit, il y avait quelques secrets Bene Gesserit. Elle ajoute que
l’Ordre avait également rendu public son test du « Gom Jabbar » comme
moyen de s’assurer qu’aucun animal élevé par des machines ne soit autorisé à
passer pour un humain. Le public resta hostile aux machines pendant des
siècles, et c’est cette condition qui permit à la Communauté des Sœurs d’avoir
plus de liberté pour continuer son programme de reproduction et ses sélections
génétiques afin de rechercher le Kwisatz Haderach. Les détails des activités du
Bene Gesserit dans la CTŒ (Commission des Traducteurs Œcuméniques) et
l’influence du Livre d’Azhar
sur La Bible Catholique Orange
sont discutés par les voix qui ont anticipé le travail de Fatha Mecq, l’experte
dans la Bible de Garde, qui
affirme que les restes de l’influence de la Sororité a pu se retrouver dans
l’Eglise Saint (voir sa monographie, Les
Echos d’Azhar aujourd’hui, Sophia 489 :191-250).
Plus tard, des voix affirment que le Bene
Gesserit fut également connu, tout au long de l’Impérium, comme étant un Ordre
religieux et un Ordre d’enseignement : des femmes consacrées à la vérité
et à la vertu, dont la mission était de mener la société hors de l’holocauste,
après l’ère des machines, dans une nouvelle ère fondée sur les pouvoirs
combinés de l’intellect et de l’intuition. Vers la fin du deuxième millénaire
de l’imperium, la Sororité ajouta un amendement à son crédo : « Réservez
une attitude de méfiance pour tout ce qui a l’apparence de la logique ».
Ce complément vint, en partie, en réponse aux machines pensantes, c’était un
nouvel Ordre, avec un nouvel enseignement compétitif, les Mentats (fondés en
1234) qui cherchaient à remplacer les machines pensantes par une logique
humaine parfaite. Alors que la Communauté des Sœurs employait bon nombre des
mêmes méthodes d’analyse que les Mentats, l’Ordre fit valoir que l’univers ne
pouvait pas être complétement ou exactement compris par une analyse objective
isolée. Cette analyse fut utile dans des épreuves individuelles, mais la
synthèse fut acquise grâce à l’interpellation intuitive. Tout au long de cette
période, les voix conviennent que si l’image manifeste de l’Ordre était celle du
service, l’objectif réel des programmes éducatifs et de reproduction, était de
prendre le contrôle des bases du pouvoir de l’Empire. L’antique désir d’une
humanité unie par une conscience masculine active avait apparemment été oublié,
immergée dans un objectif altruiste de reproduction d’un kwisatz haderach qui
règnerait sur l’Empire. Comme l’a dit Xléxthian d’Ix au début du règne de
l’Empereur-Dieu, « Le problème pour obtenir ce que l’on veut, vient du
fait que l’on découvre trop tard ce que l’on a demandé ».
Dans ses Commentaires
aux Voix, Notre Dame et Mère Ghanima traite de l’ironie que les deux
djihads de notre histoire aient été entamés par deux Bene Gesserit, mais elle
souligne également les différences entre les deux femmes. Jehanne Butler avait
commencé avec un but bien-pensant et avec le soutien total de l’Ordre, mais
Dame Jessica, la grand-mère de Notre Dame, avait dévié les plans de l’Ordre,
perturbé son but, travaillé contre sa propre mère, la Révérende Mère Gaius
Helen Mohiam, et commença un cours de l’histoire qui, finalement, priva le Bene
Gesserit de la majeure partie de ses pouvoirs. Notre Dame et Mère ajout que la
lignée maternelle de l’Empereur-Dieu avait été obscure jusqu’à son travaille
avec les voix. Leto II refusa de reconnaître ses liens avec un Ordre qu’il
détestait clairement, et Notre Dame ajout que sa découverte à également été
entravée par la suppression de la voix de Mohiam par les voix de Jessica et de
Paul.
Lorsque Dame Jessica
produit un mâle plutôt que l’enfant de sexe féminin qui lui avait été ordonné,
l’Ordre attendit la naissance, même si la fille de Jessica aurait été élevée
pour produire un kwisatz haderach. Plus important encore, lorsque Mohiam testa
son petit-fils avec le gom jabbar, elle découvrit un degré inhabituel de force
en lui, elle garda les résultats du test secrets, ne donnant à la Sororité
aucun avertissement qu’un potentiel kwisatz haderach était parmi eux.
[L’Empereur Paul confirma ce que le test du gom jabbar avait montré, mais nous
avons seulement la parole du Bene Gesserit que la Révérende Mère Gaius Helen
Mohiam n’avait pas révélé ses résultats. Pourquoi n’aurait-elle pas infirmé son
Ordre sur le succès éventuel d’un plan de 20.000 ans ? Inutile d’être
sceptique pour soupçonner que l’échec du Bene Gesserit à coopter Paul fut
atténué en faisant de Gaius Helen Mohiam un bouc émissaire. Ed]
Ainsi, le pouvoir de Muad’Dib apparu comme
une surprise à l’Ordre, et ses tentatives de contrôler sa formation s’avérèrent
inefficaces. Notre Dame, dans ses Commentaires,
est très critique quant à l’Ordre :
« Il
faut comprendre la position du Bene Gesserit au temps de Jessica pour apprécier
le fait qu’il fut pris au dépourvu quant à la venue « accidentelle »
d’un kwisatz haderach. Pendant 8.000 ans au moins, ces femmes avaient été profondément impliquées dans leur
programme de reproduction et leur troc de mariages, le tout au nom de leur
« Sauveur » à produire. La possibilité qu’un tel événement arrive
effectivement, était perdue dans l’urgence de leur lutte pour atteindre le
pouvoir profane. En outre, elles n’avaient pas de véritable expérience pour
traiter avec un « Sauveur ». Celui qui fut le plus proche d’un
kwisatz haderach, Hasimir Fenring, un homme que tout le monde, y compris le
Bene Gesserit, avait pris beaucoup trop à la légère. Quand Jessica produit un
fils plutôt qu’une fille, la Sororité fut plus en colère qu’alarmée. Et quand
cet enfant fut testé par le gom jabbar, personne n’eut assez de bon sens pour
prêter attention aux résultats. Elles avaient perdus la trace, non seulement de
leur but, mais aussi de leur histoire, incapables de prévoir les possibilités
qui se présentaient lorsque ce garçon extraordinaire fut placé au sein d’une
ancienne culture, préparée par la tradition pour l’arrivée d’un super-héros.
L’Ordre avait « égaré » les Fremen et avec eux les mythes qu’il avait
ensemencé pour les préparer à la venue d’un Sauveur. Le Bene Gesserit récolta
un sort bien mérité ».
L’Eloge
d’un Idéal, un poème anonyme inclut dans les Commentaires, indique que lorsque Leto II accéda au pouvoir
ultime et prit à son compte l’amélioration du programme génétique des Sœurs,
l’Ordre perdit sa précieuse entrée dans la structure du pouvoir. Les Mémoires montrent aussi son
anthipatie constante, sinon sa haine pure et simple, pour l’Ordre. Leto réussit
à changer ce qui avait été une force politique puissante en un Ordre servile
d’éducatrices et d’historiennes Comme Leto commandait l’approvisionnement en épice,
le Bene Gesserit avait peu de choix, et bien que l’Ordre n’adhère pas à ses
désirs, l’ironie pour lui était que les Sœurs le servaient aussi efficacement
que possible. Durant cette période, les Mémoires
indiquent que la Sororité ne fut jamais complètement muette. Il fut prouvé que
l’Ordre était impliqué, périodiquement, dans des complots pour le détruire.
Leto prit le contrôle des mythes ensemencés par la
Sororité, les transformant en base pour sa nouvelle religion, cette action fut
une dégradation ultime de l’Ordre. Ce n’est qu’après la Dispersion et la Grande
Famine que le Bene Gesserit retrouva une
partie de son statut. Son ancien axiome devint vrai : « La survie est
la capacité à nager dans des eaux étranges ». A partir des dossiers
toujours gardés dans les archives, nous apprenons que les eaux, après
l’Empereur-Dieu, étaient effectivement étranges, et que le Bene Gesserit avait
passé de nombreux changements de forme manifeste dans sa tentative pour
survivre.
La conscience universelle pour laquelle
l’ancienne Sororité s’était tant battue, fut accompli par Leto II, mais à un
coût surhumain. Comme l’indiquent les Livres
Saints du Dieu Fractionné, la conscience universelle qui aurait pu
donner la stabilité à une tribu d’humains terriens primaires devint, au lieu de
cela, la force qui changea la texture et le motif de notre univers complexe.
Nous avons suffisamment appris de ces premières investigations du Bene Gesserit
dans le matériel du Trésor de Rakis pour savoir que nous connaissons peu un
passé antique que nous avions supposé possible. JAC
La bibliothèque du Bene Gesserit sur Wallach IX
Les collections de la
bibliothèque du Bene Gesserit sur Wallach IX et la collaboration de son
personnel, furent très utiles dans la compréhension de nombreux cristaux
trouvés dans le Trésor de Rakis. Nos remerciements vont au conseil des
Révérendes Mères qui permit à des étrangers d’accéder à certaines parties de la
portion restreinte pour la première fois. De toute évidence, il était naïf de
penser que la collection aérienne générale représentait l’ensemble. Si la
Sororité avait partagé uniquement les enregistrements de la voix de Paul
Muad’Dib, leur contribution à l’étude des Journaux intimes de Leto II
aurait été importante, mais il y a eu beaucoup plus. Certes, certains membres
de l’équipe de recherche de Dar-es-Balat continuent de penser que le Bene
Gesserit agissait égoïstement quand il avait ouvert les collections de la
Maison du Chapitre. Ces critiques citent l’interdiction de Leto II de la
formation mentale et son effet paralysant sur les capacités de récupération des
exploitations de la Sororité, comme principale motivation à leur nouvelle
générosité. En effet, l’Empereur-Dieu avait une remarquable supériorité mentale
et lorsqu’il l’exerça sur la plus grande adepte des Révérendes Mères, la
légendaire Gaius Helen Mohiam, cela réduit considérablement la négociation des
enseignants et des Diseuses de Vérité Bene Gesserit formés parmi les Maisons
Majeures et Mineures. Cette perte de revenu, le contrôle de l’Empereur-Dieu sur
le quota d’épice de la Sororité et la disparition presque complète de l’épice
après la Dispersion, empêcha le Bene Gesserit d’acheter le moindre dispositif
ixien de récupération de la mémoire. Il n’y a aucun doute, les chercheurs
découvrirent, dans un tel désaroi, toutes les participations, même les plus
secrètes. Un groupe de travail Bene Gesserit de la bibliothèque répertoria et indexa une grande quantité de
film minimic non traités et des piles de rapports écrits et codés, en utilisant
les dispositifs que la Communauté des Sœurs avait été incapable d’acheter au
cours du deuxième siècle du règne de Leto II. Ed
Même dans le déclin évident, la Bibliothèque
du Bene Gesserit résonne encore de la gloire et du confort de son apogée.
Intelligemment conçut comme un répit dans la formation sévère et les fonctions
de service imposées aux acolytes, qui pour certaines, avaient commencé leur
formation à l’âge de 7 ans ; la salle de lecture principale se distingue
par ses grandes fenêtres de metaglass qui donnent sur le paysage crument
magnifique de la planète. Ces panoramas de vingt mètres alternaient avec des
peintures murales massives et des tentures richement colorées. Malheureusement,
la plupart des peintures et des tentures furent vendues pour soutenir l’Ordre,
et les tentures de Rakis furent consommées à cause de leur teneur en mélange.
Celles qui restent sont des reproductions. Les acolytes qui se tenaient-là
étaient censées être fatiguées ou étaient des agents à la retraite qui venaient
trouver ici une détente intellectuelle, la seule autorisée. On peut imaginer
une Margot vieillissante, Dame Fenring, cherchant une moment loin de ses tâches
d’enseignement, venue là pour écrire ou même relire ses propres mémoires, Arrakis et Après, au milieu de
plantations luxuriantes venant de mondes les plus exotiques, ou une jeune
acolyte tourmentée venue se recroqueviller dans une fauteuil fait à la main,
recouvert de fourrure, lisant les illustres pièces d’Harq al-Harba. Et il n’y a
aucun doute que le contenu de la collection générale, par opposition aux séries
limitées des collections spéciales des Chroniques du Chapitre, fut choisi pour
ses combinaisons d’inspiration et de divertissement avec l’enseignement. Les
figures les plus prisées étaient les narratrices des2300 ans et plus, de la Missionaria Protectiva, comme
Attus Marge Corina, la première Sœur de l’Ordre à avoir pris contact avec les
Fremen. Certaines éditions de la Bible
Catholique Orange, ainsi que d’autres sélections de la riche réserve
des écrits religieux se trouvaient dans une chambre forte voûtée, flanquée
d’une vitrine principale en cristal. En face, dans un étui orné de jade rose
d’elacca pétrifié, censé avoir été fabriqué à partir du bureau du Baron
Vladimir Harkonnen, se trouvait un ensemble de reproductions des
enregistrements principaux et leurs codages cryptiques qui reflétaient plus de
1100 ans de quête futile du kwisatz haderach. Seuls absents de la collection,
les volumes dépeignant les échecs catastrophiques de Paul Muad’Dib et de
Feyd-Rautha Harkonnen et l’index des accouplements, très sensible et secret.
Descendant dans les catacombes, petites et anciennes,
le visiteur trouvait que la scène avait peu changée. L’austère rangée
d’isoloirs identiques de plasteel, chacune avec son propre projecteur solido
(dont beaucoup maintenant sont inutilisables), incarnait un esprit d’érudition
austère. Les nombreux caveaux, chacun scellé avec des serrures de divers degrés
d’antiquité, indiquaient le secret extrême. Le bureau à l’entrée était pensé
pour qu’on soit évalué par les Révérendes Mères les plus habiles, et ce devoir
obligatoire explique en partie les mystérieuses disparitions qui furent des
plus élevées lors des débuts de l’Ordre. Les chambres fortes (ou caveaux)
étaient divisées en trois collections : la collection xenoculturelle, les
dossiers complets des Matres Reproductrices et l’Index des accouplements et, la collection de référence et
l’histoire du Bene Gesserit et ses documents. Seule cette dernière section
était expressément nommée Les
Chroniques de la Maison du Chapitre, un titre qui fut ensuite, et à
tort, appliqué à l’ensemble du complexe.
La collection xenoculturelle étonna les
chercheurs par l’étendue de son contenu et la surprenante définition que le
Bene Gesserit faisait d’une matière « exotique ». S’il n’est pas
étonnant de trouver un exemplaire original complet du Livre de Dune des Fremen (y compris l’un des quelques
exemplaires restants des rites de sacrifices humains pour Shai-Hulud, qui fut
interdit), l’imaginaire Livre Saint,
le Codex Zensunni, le Manuel Mentat, le Manuel de la Guilde Spatiale, les
Evangiles de Dune et le Credo de la Qizarate, paraissait
choquant ici car le Bene Gesserit avait classé ces œuvres avec la Bible Catholique Orange et
l’histoire des Grandes Maisons Majeures et Mineures, tout comme les Atréides,
sous la rubrique xeno[1].
Sous la sous-section réservée à la Bible Catholique Orange (BCO),
on trouve un ensemble complet de l’édition variorum d’une copie du Manuel Liturgique Orange. Les
chercheurs furent ravis de découvrir la collection complète des Commentaires de
la Commission des Traducteurs
Œcuméniques (CTŒ), très
rare, ainsi qu’un volume important de notes de travail et de brouillons que
l’on croyait détruits depuis longtemps par la CTŒ. Alors que l’histoire
publique du Bene Gesserit indique que la Communauté des Sœurs avait utilisé la
période de l’écriture de la BCO
pour affiner ses philosophies et pratiques, en particulier la Missionaria
Protectiva, les copies Bene Gesserit des notes et brouillons de la CTŒ sont remplis d’annotations et
de renvois suggérant une collusion maléfique de la Sororité dans le chaos et la
panique qui avaient entouré la préparation et l’écriture de la BCO. Cependant, toute conclusion
ferme doit attendre que les assembleurs ixiens et les collecteurs analogiques
puissent comparer la BCO avec
les dossiers de la Sororité.
Le manque d’organisation dans la collection
Atréides semble être directement lié à l’ascension de cette Maison et indique
que le Bene Gesserit avait eu, en réalité, la prétention de considérer ce
conflit comme n’étant juste qu’une autre lutte de pouvoirs, similaire à tant
d’autres. Les documents Atréides sont plus soigneusement répertoriés après la
chute de la Maison Corrino. Ce changement d’attitude tient compte des autres
informations en pointant un manque de rigueur dans toute cette affaire, et
explique l’attention mineure que la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam porta
dans son rapport sur la performance extraordinaire de Paul Atréides. [P.K.
Lorilaraz (Topaz : Lndlow) ; Anonymes, Les Evangiles de Dune, Rakis Ref. Cat. 1-T2 Sous le Gom Jabbar]. Parmi les
dossiers postérieurs, mieux gardés, on trouve de nombreuses études de la
Princesse Irulan Corrino, elle-même un produit de l’école de Wallach IX. Sont
également inclus, dans la partie Atréides de la collection xenoculturelle, les
écrit d’Harq al-Ada – La Métamorphose
Sainte, Le Livre de Leto,
La Catastrophe de Dune et L’Histoire de Liet Kynes – ainsi
que des enregistrements précieux et les brèves Mémoires de Paul Atréides, La Chronique de Hayt (Duncan Idaho – 10208) et Le Livre de Ghanima, probablement
écrit par le jeune Leto II[2].
Beaucoup d’autres volumes dans les collections adjacentes à la
collection xenoculturelle sont consacrée
aux études historiques et analytiques de tous les aspects des événements
et des grandes institutions, y compris une histoire définitive de l’élaboration
du Combinat des Honnètes Ober Marchands, compilée et éditéepar la Révérende
Mère Sappho Swene Altar, une étude extensive de la Maison des Harkonnen par
Dame (Demos) Obric Harkonnen (une Bene Gesserit de rang caché), et même une
version entièrement annotée et corrigée de l’histoire discréditée de Pirates de
la Maison Corrino.
L’existence de la collection xenoculturelle montre que la
Communauté des Sœurs avait fanatiquement suivi le credo de « Connaissez
votre ennemi ». On ne peut que spéculer sur leur perspective de la
connaissance « étrangère » qui peut mener à un isolement intellectuel
contribuant à la chute de
leur pouvoir. Leto II riait souvent en mentionnant la collection
xenoculturelle, l’appelant « la décharge de ghafla ».
Une aile entière de la grande salle voutée
souterraine est consacrée à la conservation d’un ensemble complet de la Summa : fiches de
reproduction et ses indices d’accouplement. Certains éléments de preuve
indiquent une tentative avortée de protéger cette section avec un antique globe
ixien, une vaine tentative pour cacher des informations à l’Empereur-Dieu Leto
II. Les chercheurs ont encore à examiner ces dossiers, et on ne sait pas si les
dirigeantes Bene Gesserit n’en permettront jamais l’accès, même si les échecs
des tentatives de Paul Atréides/Feyd-Rautha Harkonnen rendent ces rapports
inutiles. Ils contiennent sans aucun doute, la manipulation de figures majeures
(comme le Comte Hasimir Fenring) et des informations non vérifiées dont deux
des dossiers et un index sont encore ouverts et continuent dans le présent. Ces
rumeurs sont évidemment absurdes, étant donné le succès qu’a eu Leto II avec
son programme génétique et l’union Siona Atréides/Duncan Idaho.
La troisième section majeure de la chambre
forte est consacrée à la bibliothèque de référence Bene Gesserit et aux propres
dossiers de la Sororité. La bibliothèque de référence reproduit certains
articles dans les autres sections, et de nombreux articles uniques, tels que
les clés de codes complexes, qui sont actuellement de peu d’intérêt. Mais les
vastes matériaux religieux sont inestimables. Ces informations, en grande
partie uniques, étaient les matériaux source qui furent utilisés pour compiler
le Livre d’Azhar[3]
incroyablement complet, le recueil bibliographique qui préserve les secrets de
toutes les religions les plus anciennes. Parmi ces dernières, on trouve des
copies inestimables du Codex Zensunni,
une copie beaucoup plus complète du Livre
de Dune des Fremen (celui de la collection générale était une version
populaire éditée par Irulan Corrino), Le
Manuel Bouddislamique, La
Bible Navachristiniste, Les
Livres mélangés du Mahayana Lankavatara et le Muadh Coran, ainsi que d’autres duplicata de la collection
xenoculturelle et sa section Atréides. A juste titre, la source des livres, des
anthologies et des manuels d’instruction de la Communauté des Sœurs pour la
Missionaria Protectiva et la Panoplia Propheticus étaient également logés dans
cette section tandis que les textes d’enseignement moins sensibles étaient
aisément disponibles à des endroits variés sur Wallach IX et dans les Maisons
du Chapitre sur différentes planètes, avant leur destruction par Leto II.
Les rapports des agents de terrain Bene
Gesserit sont enfermés dans la salle voûtée principale dont la seule voie
d’accès est formée d’interminables tunnels flanqués de multiples ramifications.
Une grande partie de ce matériel n’a pas encore été retrouvé, même avec les
scanners analogiques ixiens ; mais le peu de dossiers retrouvés ont révélé
des idées et des anomalies fascinantes. Les Rapports de Gaius Helen Mohiam
apparaissent fragmentaires et incomplets, ce qui est surprenant pour une Cogita
Vera (une Diseuse de vérité) et une Mater Exécutrice. Une chercheur appela cela
des censures et tenta de les lever, mais les systèmes de sécurité élaborés dont
avait été dotée la bibliothèque auraient provoqué de telles altérations qu’il
abandonna. D’autre part, les comptes rendus de Dame [Mingus] Margot Fenring
étaient superbement complets, révélant que son rôle dans l’ascension des
Atréides était plus important que soupçonné. Les rapports de Dame Jessica, que
la Communauté considère encore comme une maudite traitresse, cessèrent au
moment de son aql lors de la Cérémonie de la graine Fremen sur Arrakis. Les
rapports de Jehanne Butler, une personne importante dans l’histoire du Bene
Gesserit, dont l’avortement de son enfant fut son motif personnel pour
déclencher le Jihad Butlérien, sont complets et précis, ce qui démontre le
soutien efficace de la Sororité dans cette transformation de la philosophie
humaine. La nature particulièrement poignante de ces récits, souvent confus
mais toujours honnêtement écrits par la Sœur Chenoeh et la Révérende Mère
Tertius Eileen Anteac, concernaient leur séjour à la cour de l’Empereur-Dieu
Leto II et leurs échanges avec lui, ainsi que leurs conflits avec le dogmatisme
orthodoxe de la Diseuse de Vérité Marcus Claire Luyseyal.
Les découvertes de Dar-es-Balat eurent des
avantages technologiques et économiques spectaculaires pour la bibliothèque du
Bene Gesserit et augmentèrent considérablement l’intérêt des chercheurs dans
cet exploit. Il faut espérer que la poursuite de la modernisation et de la
recherche, combinées avec une cooptation prudente de la Sororité, révélera de
nouvelles informations sur le phénomène Atréides et corrigera la négligence de
la bibliothèque qui continua les mêmes éditions depuis le règne de Leto II. JAC
[1] Disponible à partir des copies de
Rakis qui sont : Princesse Irulan Atréides-Corrino, ed., Le Livre de Dune, Rakis ref.cat.
72331 ; Anonyme, Le Livre Saint
Tleilaxu, Rakis ref.cat. 3-TL42 ; G. Albans et G.O. Ftayt, LeManuel du Mantat, TR. Dale,
préfet Mara (Enfin : Mozaïque) ; La Guilde Spatiale, Guide de l’Homme à la Barre, Tr.
[2] Disponible à partir de copies de
Rakis qui sont : al-Ada, La
Catastrophe de Dune, TR Miigal Reed (Jeremy : Lothar) et L’Histoire de Liet Kynes,
Lib.Conf.Temp. Serie109 ; Duncan Idaho – 10208 ref La Chronique de Hayt, TR Kershel, shautin (Enfin :
Mozaïque)
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