Arrakis, Saga
d'oxygène
Toutes les formes connues d’intelligences ont besoin d’oxygène, et les
atmosphères de toutes les planètes habitables contiennent au moins 19%
d’oxygène. L’histoire de l’oxygène sur Arrakis est unique, notamment à cause
d’une catastrophe avérée qui vit l’épuisement de l’oxygène, et une quasi
catastrophe, plus récente, faisant du ver d’Arrakis une chose spéciale.
, datant d’environ 1,5 à 2 milliards
d’années après la formation de la planète. Deux milliards d’années ou plus,
plus tard, les « nécessaires 19% d’oxygène sont atteint. Pendant cette
période, des formes de végétaux plus évoluées se sont répandus sur la planète.
Des fossiles de lycopsida et de sphénopsida sont répandus sur Arrakis., ceci
montre que cette période exista et que la planète avait atteint le taux
d’oxygène de 19% il y a environ 900 millions d’années.
Arrakis suivit une évolution normale pendant les 850 millions d’années
suivantes ; durant cette période, une grande diversité d’animaux marins et
terrestres s’étaient développés. Les mammifères terrestres et les reptiles
étaient abondants. Mais les restes de fossiles indiquent clairement la mort de
très grands reptiles trouvés sur
certaines planètes, même celles qui n’ont jamais évoluées à ce jour.
La catastrophe de l’oxygène sur Arrakis, eut lieu il y a environ 49,7
millions d’années. Seules quelques roches sédimentaires ont été retrouvé
depuis, et leur formation a cessé il y a 48,5 millions d’années. Puisque les
roches sédimentaires exigent presque toujours la présence d’eau liquide,
l’absence de roches sédimentaire prouve que les océans ont, en grande partie,
disparu il y a 49,7 millions d’années. Les petits océans et toutes les traces
résiduelles d’eau liquide ont disparu dans les millions d’années suivantes.
La disparition presque complète de la vie
eue lieu en même temps. Très peu de vestiges de vies terrestres ont été
retrouvés dans les sédiments éoliens formés et déposés depuis. La plupart des
espèces de vies animales et végétales sur Arrakis, aujourd’hui, sont
généralement soupçonnées d’avoir été importé par les fremen pendant leur
colonisation initiale de la planète. Les sédiments montrent une absence
quasi-totale d’oxygène, un taux, de loin, inférieur à celui requis pour la vie
intelligente. Cette diminution spectaculaire de l’oxygène fut suivie d’une
augmentation progressive. Au moment où les fremen arrivèrent, il y a quelques
8500 ans, la quantité d’oxygène était bien au-dessus de l’exigence minimale, et
trois espèces de petits animaux respirant étaient réapparues.
Les fossiles emprisonnés dans les sédiments marins déposés après
l’évènement, indiquent que les seuls survivants étaient plusieurs espèces de
vers, principalement de type fouisseurs, les phylums protochordata, et
plusieurs micro-organismes de l’embranchement des protozoaires avec certaines
variétés de plancton. Parmi eux, seule la classe shaihuludata, un embranchement
protochordata, a survécu. L’histoire fascinante de l’évolution de ce ver issu
d’une petite créature marine pour devenir le shai-hulud (ver des sables) si
vulnérable à l’eau de l’actuelle Arrakis, est contée par Satorinia. Comme cet
organisme vivait sous la surface d’Arrakis, il put échapper au cataclysme. Il a
ainsi, eut le temps de s’adapter à l’évaporation progressive de ce qui restait
des océans originaux. Les prédateurs du ver avaient subi une extinction de
masse. En outre, le manque de concurrence pour la nourriture, fournit des
conditions idéales qui ont contribuées à l’adaptation. Au moment où la
désertification fut complète, Shai-hulud s’était parfaitement adapté à un
environnement aride. Les scientifiques estiment, généralement, que les vers des
sables pourraient évoluer une fois de plus en créatures marines, dans quelques
millions d’années d’évolution progressive de l’environnement. Mais le ver ne
peut pas aujourd’hui, supporter le contact brutal avec l’eau, pas plus qu’il
n’aurait pu résister au contact brutal avec l’air il y a 49,7 millions
d’années. Pendant de nombreux siècles, on a cru que Shai-hulud était responsable
de la désertification d’Arrakis. Maintenant, de nombreux scientifiques pensent
que les vers des sables en sont le produit, et non la cause.
Il est étrange que, même aujourd’hui, avec toutes les données
scientifiques qui ont été accumulées, nous ne savons toujours pas ce qui a
causé cette catastrophe. Toutefois, l’hypothèse d’une comète est la réponse la
plus probable. Cette théorie implique l’impact d’une comète ou quasi-comète
balayant la majeure partie de l’atmosphère d’Arrakis ; les océans se seraient
progressivement évaporés, mais à un rythme tellement lent que la vapeur d’eau
aurait provoqué un rajeunissement partiel de l’atmosphère. Mais la vapeur d’eau
se perdait continuellement dans l’espace. L’activité volcanique ajouta des gaz
dans l’atmosphère, plus d’un million d’années plus tard, un nouvel équilibre
s’était établi. Cependant, l’oxygène perdu ne put être remplacé par les
végétaux disparus, comme l’ont été toutes les espèces vivantes. La planète,
gravement appauvrie en vapeur d’eau, ne put plus soutenir la masse de l’océan
résiduel.
Arrakis ne serait probablement pas adaptée à l’homme aujourd’hui, s’il
n’y avait pas eu les vers des sables. Après la reconnaissance qu’une
catastrophe de l’oxygène eut lieu sur la planète, les scientifiques furent
incapables de comprendre comment l’oxygène était revenu. Dragan et al.
Résolurent le problème quand ils découvrirent que dans le cadre de son
processus métabolique, shai-hulud produisait de l’oxygène. Si ce fait avait été
connu plus tôt, la quasi-catastrophe récente, de déperdition d’oxygène, aurait
pu être évitée.
L’homme avait produit cette quasi-catastrophe en interférant dans le
processus naturel de développement. Plus précisément, il y a environ 5.000 ans,
le célèbre planétologue Pardot Kynes, commença à planter « le désert d’Arrakis,
transformant ainsi la planète en un site plus hospitalier pour la vie ».
Ce processus fut très lent à démarrer pour des raisons politiques et
autres ; puis, il y a environ 4.000 années standards, les plantations
massives ont commencées à faire reculer le désert. Il est évident que la
prudence aurait été de mise, la végétation avait besoin d’eau, mais l’eau tuait
les vers des sables or, la végétation et les vers des sables produisent tous
deux de l’oxygène. L’oxygène atmosphérique s’est rapidement appauvri par
combinaison chimique avec les roches, sur une planète tectoniquement aussi
active qu’Arrakis. Par conséquence l’équilibre entre l’expansion des zones de
végétation et la mort des vers aurait dû être soigneusement surveillé, sous
peine que la quantité d’oxygène tombe en-dessous du minimum requis. Cet
évènement catastrophique est presque
arrivé.
La première reconnaissance que quelque chose clochait eut lieu en 12820.
Une enquête sur la faune montra une diminution spectaculaire du nombre
d’oiseaux et de mammifères, et la santé de plusieurs espèces était précaire. En
même temps, des études scientifiques montraient que la teneur en oxygène
atmosphérique avait chuté et était entre 20,12% et 19,68%. En conséquence, le
Seigneur Leto nomma une commission de planétologie à la tête d’un groupe de
travail scientifique.
Huit années furent nécessaires pour produire le rapport final. En
attendant, l’oxygène chuta à 19,23%, dangereusement proche du niveau critique.
Les êtres humains présentaient des signes de carence en oxygène, avec des
détresses respiratoires qui entrainèrent plusieurs centaines de décès. Si la
fabrication locale et le transport à grande échelle d’oxygène, pour la
consommation humaine, n’avait pas été entrepris, le nombre de morts aurait été
beaucoup plus élevé.
Depuis ce temps, les superficies cultivées et celles réservées au désert
sont soigneusement gérées. L’oxygène atmosphérique a atteint son minimum en
12840 avec 19,07% puis a commencé à augmenter sensiblement à partir de 12845.
Aujourd’hui, l’oxygène est contrôlé à 23,58%.
Autres références :
-
Vers
des sables ;
-
Arna
Satorinia, De l’adversité à la
suprématie : l’évolution de Shaihuludata (Loomar : RTT
Press) ;
-
W.N.
Dragan, CD Umbo et AH Hautan, L’oxygène
comme déchet produit par Shaihuludata, Science (Loomar) 70 :442-453.
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