AMTAL ou Règle de
l’
Concept philosophique dont le principe de base est que, pour bien
connaître une chose il faut connaître ses limites. En d’autres termes, c’est
seulement lorsqu’un objet est poussé au-delà de ses limites que sa véritable
nature est visible. Pour les sociétés qui vivent dans un environnement extrême
l’amtal est le seul test logique sur les objets dont les gens dépendent pour
leur survie. Sur Arrakis, par exemple, au cours des années qui précédent
l’arrivée de Paul Muad’Dib, les fremen pratiquaient l’amtal de manière stricte.
Que ce soit un distille pour maintenir l’eau du corps, un marteleur pour
appeler les grands vers de Dune, ou un hameçon à faiseur pour la capture et le
pilotage des vers, chaque conception ainsi que chaque morceau de matériau fut
testé jusqu’à ce qu’il fut littéralement détruit. Il n’est pas difficile de
comprendre pourquoi ces sociétés mettaient tant de zèle à appliquer l’amtal. On
ne peut pas dépendre de la théorie lorsque sa propre survie et celle de sa
communauté sont en jeu. Cependant ces sociétés voyaient rarement l’amtal comme
un simple moyen pratique de réduire le risque d’erreur. Pour les fremen,
l’amtal devint un rituel religieux. Pour eux, la vie sur Arrakis était le test
ultime par lequel toutes choses étaient
connues par la façon dont elles étaient détruites. La nature hostile de
l’environnement était, dans la superstition, personnifiée par Shai-hulud,
l’indestructible ver des sables géant. Seul Shai-hulud fut exempté de l’amtal
et la raison est que cette divinité
était le testeur ultime, le dispositif d’application finale de l’amtal pour
toutes les choses sur Arrakis. Avec une telle mythologie, l’amtal prend un
aspect métaphorique, il représentait la vie elle-même et était appliqué aussi
bien aux êtres humains qu’aux objets. Si un distille défectueux signifiait une
mort certaine pour un fremen, l’échec d’un fremen à effectuer une tâche
nécessaire signifiait la mort de toute la communauté. En conséquence, tous les
fremen étaient soumis à l’amtal à tous les stades de leur vie. Chaque acte
devenait un nouveau test pour prouver la valeur de chacun dans la communauté.
Si une personne échouait au test, les conséquences étaient les mêmes que si un
objet avait été poussé au-delà de ses limites : l’individu était détruit.
Cependant, il faut souligner que l’échec et la mort d’un individu ne signifiait
pas, nécessairement, la honte. Pour les fremen, une personne faisant face à son
échec était hautement significatif. Après tout il était logique que la vérité
soit révélée dans le prolongement des limites naturelles. Ainsi, pour les
sociétés comme les fremen qui vécurent sur Arrakis il y a des milliers
d’années, l’amtal représentait le cycle de la vie et de la mort.
Autres références :
-
Le développement
naturel Fremen
-
Defa 'l-Fanini,
Taaj 'l-Fremen, 12 v. (Salusa Secundus:
Morgan and Sharak);
-
Anon., Introduction au voyage sur
Arrakis, Rakis Ref. Cat. 6-Z295.
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