Arrakis,
Géologie d’
(Une
multitude d’articles apparurent au cours des derniers milliers d’années de
discussion sur l’origine, l’évolution et l’état actuel des planètes. L’histoire
de la planète Arrakis est fascinante, mais pas plus que celle d’autres
planètes. Aucune analyse récente et fiable n’existe sur sa géologie. Les
informations présentées ici furent recueillies à partir de nombreux rapports
publiés, trop nombreux à énumérer. Les seules références données sont celles
d’informations d’un intérêt capital).
Aspects
géométriques
Arrakis tourne autour de Canopus à une distance moyenne de 87 millions
de kilomètres, beaucoup plus proche que la plupart des planètes de sous-classes
C, C désignant la troisième planète majeure de la primaire. L’orbite de la
planète, par rapport à Canopus, était à peu près circulaire il y a 5.000 ans.
Cependant, la seconde (B) et la quatrième (D) planètes en orbite autour de
Canopus, non habitables, sont plus grandes qu’Arrakis. A l’intérieur, Menaris a
un rayon équatorial moyen de 7862 km tandis qu’à l’extérieur, Extaris a un
rayon de 8112 km. Arrakis, par rapport, a un rayon de seulement 6128 km (en
fait 6127,9621468 km en l’an 14521 pour les lecteurs intéressés par ces
détails). Menaris et Extaris ont des orbites fortement elliptiques, situées
bien en dehors du plan écliptique défini par l’orbite d’Arrakis sur Canopus. En
conséquence, les forces de gravitation de ces planètes, officieusement appelées
« les jumelles », sont connues pour avoir une orbite très excentrée,
l’ellipticité maximale est de 2.1, toutes les 12,323 années. Les
« jumelles » ont également un impact profond sur la géologie et la
tectonique arrakeens.
La longueur de l’année varie de 295 jours standards pour 595.
Actuellement, elle est de 353 jours. Lorsqu’Arrakis est dans ses changements de
saisons, les plans elliptiques sont extrêmes. Les hivers sont extrêmement rudes
sur toute la planète. Tout au long de son histoire, l’orbite fut à peu près
circulaire, avec peu de changement selon les saisons. Seuls les enregistrements
et les calculs théoriques des données géologiques nous apprennent que les
conditions étaient radicalement différentes dans le passé, de celles que nous
vivons actuellement.
Arrakis possède deux lunes naturelles. La troisième fut détruite par
l’impact d’un astéroïde/comète. Une structure en anneau se forma alors autour
de la planète, mais la plupart des débris touchèrent la surface. La lune était
dans un plan elliptique d’Arrakis et l’anneau de poussière provoqua une
réduction importante de l’énergie des étoiles frappant sa surface. Ainsi, les températures de
surface furent réduites et un âge de glace se produisit. Beaucoup d’espèces
vivantes périrent, tandis que d’autres assumèrent leur domination. Un grand
nombre de personnes pense que les légendes racontées font référence à cet
événement survenu il y a 35.000 ans.
Mais les données géologiques suggèrent que l’évènement eut lieu il y a au moins
200.000 ans.
Les deux lunes restantes provoquèrent des changements majeurs dans la
rotation d’Arrakis sur son propre axe. Les « jumelles » contribuèrent
également à cela, mais leurs effets sont à longs termes. Arrakis a une journée
de 22,4 heures standards. On note, d’après les archives, que les jours les plus
courts sont survenus dans la période 12310-12420, le record fut le 5 nElroodim
12370 Impérial avec une durée absolue de 5,28 heures. Pour le jour le plus long
enregistré : 43,2 heures normales (le 25 nAlraanim 15052 Impérial). Les
calculs théoriques montrent que, dans certaines circonstances particulières, la
journée peut être aussi courte que 3,81572 heures et aussi longue que 51,36405
heures. Ces changements dans le taux e rotation, ainsi que les effets de
Menaris et d’Extaris ont eu un impact important sur l’évolution géologique
d’Arrakis.
Morphologie
La première cartographie complète et l’interprétation de la surface
d’Arrakis furent effectuées par Kynes (10901), qui prétendait être un
descendant au huitième degré du célèbre planétologue du même nom, qui vécut à
l’époque de Muad’Dib. Des changements spectaculaires ont eu lieu depuis, et ces
changements ainsi que la topographie actuelle sont détaillés par Xenach
(15029). Actuellement, de nombreuses chaînes de montagnes et des vallées
profondes (des grabens) existent dans toutes les régions de la planète, une
situation similaire à celle de la phase la plus ancienne connue de l’histoire
de la planète. Au cours de la phase intermédiaire, qui existait à l’époque de
Kynes, une vaste désertification avait eu lieu. Les montagnes intérieures
avaient été sévèrement érodées par sablage, et la surface était essentiellement
plate, sauf pour les arêtes et les crêtes isolées, quelques pics volcaniques
comme le Mont Idaho, le Mont Kynes et le Mont de l’Observatoire, et les champs
de dunes.
C’est seulement parce que la planète est géologiquement active, qu’il
existe des différences d’altitudes, autres que les dunes de sable, qui ont
toujours existé durant la phase intermédiaire. Arrakis est la plus
géologiquement active de toutes les planètes Neta et le taux de montagnes ayant
réussi à échapper à l’érosion par sablage est élevé. Aujourd’hui, avec
l’érosion éolienne très réduite, en raison de l’écologie d’Arrakis, et
avec la faible érosion de l’eau, les montagnes sont en augmentation rapide
(rapide dans le sens géologique). Le Mont Idaho est encore le plus au sommet.
Il culmine actuellement à 9524 m au-dessus du Bled, comparativement à seulement
7393 m il y a 7.000 abs. Plusieurs chaînes de montagnes ont maintenant des
sommets qui dépassent les 7400 m d’altitude.
Il existe de nombreuses vallées profondes (grabens/fossés
d’effondrement) et la plus importante est Grose Valen avec une profondeur
maximale de 1250 m, la largeur maximale est de 2800 m et la longueur d’environ
730 km. Pendant la phase historique de désertification de la planète, la
plupart des vallées étaient remplies de marées de poussière ou de gouffres de
poussière, pour les indigènes. Aujourd’hui, beaucoup de ces gouffres se sont
rouverts, par des processus géologiques, et d’autres ont fermé. Les principaux
fossés d’effondrement ne se sont pas formés par l’eau courante, ils sont plutôt
le résultat de la dynamique de développement de la planète, ceci est analysé
dans la chapitre suivant. Le remplissage des gouffres, aujourd’hui, résulte
principalement de glissements de terrain et d’éboulement. Les gouffres sont
bien plus que des obstacles aux voyages, ils sont plus difficiles à passer que
les chaînes de montagnes, car ils ne peuvent être franchit que par des ponts,
très longs et coûteux, et ils se dilatent et se contractent si rapidement
qu’aucun pont ne dure très longtemps. Ainsi, la plupart des voyages se font par
les airs.
Peu de rivières ou d’eaux stagnantes permanentes sont présentes sur
Attakis et les systèmes de drainage sont peu développés, même après la
transformation écologique complétée par Leto II. Les crues éclair se produisent
occasionnellement dans les zones
montagneuses, mais dans l’ensemble, Arrakis est encore pauvre en eau. La glace
est présente dans les calottes glaciaires, comme cela est le cas pour toutes
les planètes Neta-2C, mais la totalité est faible par rapport à celle des
autres planètes du groupe.
Les arrêtes sont nombreuses, et se distinguent facilement par leurs
sommets plats. Elles sont les plus anciennes zones exposées de la planète, les
autres étant les plateaux, anciennement formés par des écoulements de lave
survenues très tôt dans l’évolution de la planète où l’eau était abondante et
l’érosion de l’eau dominante. Les cours d’eau anciens sont encore visibles sur
le haut et les côtés des plateaux. L’un des aspects les plus intéressants de la
surface arrakeen, est que la morphologie des chaînes de montagnes et des
grabens, s’étend soit nord-sud, soit est-ouest (coordonnées géographiques). On
note la même géométrie sur un certain nombre de planètes Neta 2C, mais jamais
aussi nette que sur Arrakis. Comme on le verra plus loin, cette géométrie est intimement
liée à la nature des processus tectoniques de la planète.
Les petites calottes polaires se situent en-dessous du niveau du Bled.
Ce « puits polaire » est la preuve, rare mais géologique, que les
calottes glaciaires étaient beaucoup plus grosses le passé lointain de la
planète, mais elles existaient comme telles pendant les premières périodes
d’habitation humaine. Les épisodes périodiques de formation de glace
survenaient avec de grands glaciers et une glaciation continentale de la
calotte polaire nord, s’étendant loin vers le sud à 62° de latitude nord,
tandis que la calotte sud avait une avance de 58° de latitude Sud. Ces
mouvements massifs de la glace des pôles ont abrasé une grande partie de la
roche dans les zones polaires, apportant au climat une modération et là où la glace avait fondue, avait déposé
un mélange de poussière de roche. Les puits polaires étaient ainsi créés. Étant
donné que les présentes calottes existent dans les dépressions, il a été
suggéré que l’énergie de Canopus pouvait être focalisée avec de grands réseaux
satellitaires solaires pour former des lacs polaires. L’eau de ces lacs serait
ensuite drainée à travers les tunnels d’irrigation pour alimenter en eau le
plus de zones d’Arrakis. Ghralic a fourni des arguments convaincants contre un
tel projet, concluant que l’équilibre climatique actuel de la planète serait
gravement perturbé avec d’éventuels résultats désastreux.
Histoire
géologique et tectonique
Arrakis, comme toutes les planètes de classe Neta 2C, a évoluée, après
sa formation, comme toutes les autres planètes de sa classification. Les plus
anciennes roches d’Arrakis ont été datées, avec des isotopes, comme étant de
1,1 éon d’âge (1 éon = 1 milliard d’années). Ces roches les plus anciennes ont
été trouvées uniquement par forage profond, de plus, elles ont été localisées
dans des lieux insolites comme de petits fragments contenus dans des roches
plus jeunes. Presque toutes les planètes de la même classification ont des
roches exposées à la surface avec des âges de 2,1 éons. Preuve que les
processus écologiques sur Arrakis sont beaucoup plus dynamiques dans la
destruction des roches anciennes et la formation de nouvelles roches.
Les anciens terriens avaient une vision simpliste de la genèse
planétaire, cette vision est toujours acceptée aujourd’hui par certains. Ils
croyaient que les planètes se formaient par l’augmentation de petits fragments,
de poussière, de gaz et de glace restant sur une étoile, après ou pendant sa
formation stellaire. Comme chaque planète a grandi, son intérieur s’est
réchauffé par la contraction de la gravitation couplée avec la chaleur issue de
la décroissance radioactive. Les surfaces et les intérieurs des planètes
Neta-classe (la terminologie moderne) ont fondus. Après environ un éon, le
refroidissement fut suffisant pour former une nouvelle croûte solide. La
convection, dans l’intérieur fondu de la planète, a causé la dissolution
continue de la croûte et la formation d’une nouvelle croûte (comme l’écume
flottante sur la surface d’un liquide bouillonnant, refroidit par un
ventilateur). Le refroidissement continu permit un épaississement de la croûte
jusqu’à ce que ses fonctions deviennent stables et permanentes. Ce qui se
produisit environ 1,5 éon après sa formation.
Au final, l’intérieur était quasi-fondu. Cependant, la chaleur générée
par désintégration radioactive continua à provoquer une convection lente qui produisit,
à son tour, des perturbations dans les matériaux de la croûte terrestre. Ces
perturbations se traduisaient par des éruptions volcaniques, des tremblements
de terre et des mouvements de certaines parties de la croûte, de tels
phénomènes continuèrent un certain temps. Les terriens les appelaient « la
tectonique des plaques » et, comme indiqué ci-dessus, cela était attribué
à l’énergie thermique de la radioactivité qui était la source de l’énergie
motrice. Du peu de rapports scientifiques restant de l’époque des terriens, il
apparaît que cette explication soit universellement acceptée. Or, des quatre
planètes de classe Neta, une seule présente ce schéma de tectonique des
plaques.
Aujourd’hui, nous savons exactement ce qui cause la tectonique des
plaques, pourquoi seules certaines planètes de classe Neta développent ce
comportement et donc, pourquoi Arrakis est plus tectoniquement active que
toutes les autres planètes Neta. Bnaceret a résumé la compréhension actuelle.
La chaleur provenant de la désintégration radioactive est insuffisante pour
causer les mouvements de la croûte. Aussi, la chaleur interne n’est pas
nécessaire, bien que dans tous les cas, la chaleur interne résulte de l’action
du mécanisme principalement responsable des mouvements de la croûte.
Deux mécanismes sont connus : les courants de convection résultants
de la chaleur interne importante et les mouvements de torsion de gravitation.
Dans quelques cas, les deux mécanismes jouent un rôle majeur. Le premier, est
le seul mécanisme pour quelques planètes, aucune n’existant dans les systèmes
planétaires terriens. La chaleur requise provient en partie de la
désintégration radioactive (mais surtout des neutrinos émis par les hôtes
d’accueil). L’absorption de neutrinos par la planète produit de la chaleur.
Puisque les neutrinos n’ont aucune masse, ils vont passer à travers la planète
sans interagir. En conséquence, en l’absence de grands mouvements de torsions
gravitationnelles externes, la chaleur interne sévère, requise, se produit
uniquement lorsque le flux de neutrinos est très grand. Très peu d’étoiles
produisent suffisamment de grands flux. Il nous suffit donc de dire que Canopus
ne produit pas de grands flux de neutrinos.
Les mouvements de torsion de gravitation sont le mécanisme dominant pour
la plupart des planètes, exposant le comportement de tectonique des plaques.
Les exigences sont (1) la/les planète(s) adjacente(s) de masse beaucoup plus
grande que la planète en question et/ou une ou plusieurs lunes avec la masse
d’une fraction appréciable de la planète hôte et, (2) les orbites de la/les
planète(s) adjacente(s) et/ou de la/les lune(s) qui se situent sensiblement en
dehors du plan de l’écliptique. Les mouvements de torsion résultants de la
gravitation génèrent les grandes tentions qui causent à leur tour les
mouvements de la croûte avec l’association de phénomènes tectoniques. La chaleur
est produite par frottement, mais cette chaleur est secondaire à l’ensemble du
processus.
Arrakis, comme indiqué précédemment, a de plus grandes planètes de
chaque côté, Menaris et Extaris, lesquelles ont des orbites fortement
elliptiques avec des plans orbitaux bien à l’extérieur de celui d’Arrakis. La
tectonique des plaques sur Arrakis est aussi causée par des mouvements de
torsion de gravitation. La proximité inhabituelle et de la grande taille de
Menaris et Extaris, font qu’Arrakis est exposée à une activité géologique
exceptionnelle. Les tremblements de terre sont fréquents et la quantité
d’activité volcanique est élevée, mais certainement pas extrême. Des portions
de la croûte sont déplacées par rapport à d’autres segments de 30 cm par an
(moyenne planétaire). De nouvelles montagnes se forment et d’anciennes sont
détruites à un rythme géologique rapide. Sur une période de 2.000 ans, la
chaîne de Tramblisch a augmenté de 3125 m. Des grabens s’ouvrent à un rythme
aussi rapide. Les tendances nord-sud et est-ouest de toutes les chaînes de
montagnes et des fossés d’effondrement sont le résultat de la géométrie
particulière du système Menaris-Extaris-Arrakis et de l’orientation de terrain
ainsi produite.
Arrakis est la planète préférée des géologues planétaires car on peut
littéralement voir les processus géologiques en action sur de courtes périodes
d’observation. La cartographie est, cependant, un problème et la planète est un
cauchemar pour les ingénieurs en génie civil.
Intérieur
La croûte d’Arrakis est plutôt mince, atteignant en moyenne seulement 10
km d’épaisseur. Une région récemment en fusion, la zone source, dont l’activité
volcanique se trouve immédiatement en-dessous. Le reste de la planète est
fondamentalement solide, sauf le petit noyau central fluide. Arrakis a un champ
magnétique relativement faible qui se produit dans le noyau. Il est intéressant
de noter que, même après plusieurs années d’étude, le mécanisme par lequel le
champ magnétique est produit, n’est pas encre pleinement compris.
On sait, depuis longtemps, que la composition chimique d’une planète
dépend de sa distance avec l’étoile principale et que certains planètes sont
principalement composées de silicates, d’autres d’hydrogène (les quasi-étoiles),
d’autres encore de sulfure, ou sont principalement métalliques. La classe Neta
est définie comme comprenant spécifiquement 60% ± 10% de silicates (par la
masse), 30% ± 10% de métaux et 10% ± 5% de sulfures et moins de 5% d’hydrogène.
Les couches supérieures de la croûte d’Arrakis sont composées presque
entièrement de silicates, le milieu et les couches inférieures sont
principalement des silicates, mais avec des quantités importantes de métaux et
des sulfures, tandis que le noyau est essentiellement métallique avec une petite
quantité de sulfures. La composition chimique précise d’Arrakis est 69,723% de
silicates, 21,388% métallique, 7,691% de sulfures et 1,198 d’hydrogène et
autres.
Autres références :
-
Arrakis,
atmosphère d'avant la Atréides;
-
Th.
Zed Ghralic, "La géologie d'Arrakis;
vues actuelles", géologique fiche 90: 748- 73; H.K. Praeshan, Arrakeen
Archéologie (Topaz: Carolus UP);
-
Z.G.
Kynes, Surface mûre Résumé d'Arrakis,
Bulletin de Planétologie NS 901: 39- 49;
-
AG
Xenach, «Comparaison des Rakeen Datums,
10000-15000", géologique fiche 79: 35-40;
-
Arrakis,
Saga d'oxygène 59 - Zhuurazh
Hackelrhued, Le phénomène Polar Sink
'd'Arrakis, "Record géologique 85: 573.-95;
-
PR
Bnaceret, Les mécanismes de la tectonique
des plaques, des Journaux de sciences occasionnels (Loomar: RIT Press).
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