mercredi 25 mai 2016

Holtzman, Ibrahim Vaughn (7593-108 av.G.)



Holtzman, Ibrahim Vaughn (7593-108 av.G.)
  Découvreur de l'effet Holtzman. Né le Liesco II pendant la Grande Dark Ages, I.V. Holtzman était le fils du gouverneur planétaire. Jeune, Holtzman avait failli être tué dans un tragique accident lors d’une  course d’orni en 7565 av.G. et il ne fut maintenu en vie que par les mesures des plus héroïques de la science médicale de pointe de Liesco. Il devint le premier des très rares personnes à subir une greffe de cerveau : son cerveau fut placé dans un prototype de cuve axolotl et branché sur un grand ordinateur hôte avec une personnalité vierge non programmée, sur l'hypothèse que Holtzman imprimerait sa propre personnalité OB sur la machine. Le processus fut troublé par une psychose induite : après, Holtzman avait  souffert de paranoïa intense et refusa le traitement. Puisque Holtzman était la première greffe de cerveau jamais exécutée, l'ampleur de ses pouvoirs ne fut jamais entièrement comprise.
  Lorsque Holtzman puisa dans le réseau de production informatisé et ordonna la construction d'un style particulier de vaisseau spatial sous couvert du chef mécanicien de Maison Holtzman, personne ne le remarqua. De même, lorsque les documents de sortie de l'hôpital furent présentés, il fut libéré sans arrière-pensée. Enfin, quand le montage qui était Holtzman fut placé à bord du nouveau vaisseau étrange et relié directement à ses systèmes, personne ne trouva ce la étrange que les autorisations de décollage arrivaient à la si promptement, ou que la planification de l’ordinateur qui alimentait Holtzman fasse décoller le vaisseau alors que d’autres, venus avant, attendaient.
  Avant que quiconque ne puisse l'arrêter, Holtzman déclencha le dispositif d'annulation suspensif et disparu dans le vide. Il voulait avoir le temps de réfléchir. Donc, avec son navire, qui était en fait lui-même, il entra  dans l’orbite d’une comète, il voulait atteindre le périhélie en 7556 av.G, neuf années de suite. Pour les années suivantes, les compositions de la bibliothèque de Liesco furent  perturbées par des interruptions inexpliquées dans leurs transmissions : Holtzman avait  secrètement copié les données dans son propre espace de stockage et étudiait à loisir. Ses processus mentaux avaient conservé leur nature humaine tout en étant accéléré par un facteur d'environ dix ; n’ayant aucun besoin de dormir ou de se reposer, il pensait trente fois plus vite qu’un humain normal.
  Il avait été un génie mathématique avant son accident et était plus intéressé par l'annulation de l’effet des suspenseurs. Dans l'intervalle entre son évasion et 7562 av.G, Holtzman appris plus à ce sujet que les meilleurs esprits des cinquante derniers siècles. Il était évidemment motivé par un désir de rappeler à ses persécuteurs imaginaires qu'il était vivant sans révéler sa position, parce que le premier message transmis par ondes Holtzman était un étrange amalgame d’accusations aléatoires.
  Les messages suivants, expliquaient les découvertes de Holtzman, étaient émis par la masse planétaire de Liesco II elle-même, à la confusion, intense mais brève, du gouverneur Holtzman et ses conseillers. Comme la nature de la découverte devenait claire, l’excitation saisit la communauté universitaire de Liesco. Mais le gouverneur se rendit compte que le génie fou de son fils pouvait s'avérer dangereux et arriva à la conclusion difficile qu'Ibrahim devait être contrôlé ou détruit.
  Les neuf années suivantes, les patrouilles du gouverneur fouillèrent le système Liesco. En 7556 av.G, un éclaireur d’une patrouille reçut une image radar du vaisseau connu sous le nom de « Holtzman le fou ». L'éclaireur fut  immédiatement rejoint par deux couteaux, et tous les trois allèrent le tuer.
  Quand Holtzman les détecta, il envoya un message en onde aux six systèmes habités les plus proches, disant : « J’ai mis au point un dispositif de communication interstellaire instantanée que Holtzman, gouverneur de Liesco, tente de garder pour lui. Si vous me sauvez, je partagerais cette connaissance avec vous ». Le message, émanant de la primaire de chaque système, était réglé pour se répéter alors que Holtzman tentait de semer les patrouilleurs qui s'approchaient.
  Par son action instinctive, Holtzman prouva  que sa découverte pouvait réunir l’Empire : la capacité d'invoquer des renforts instantanément était la capacité à gagner des batailles, et gagner des batailles revenait à  maintenir un Empire. Sur les six systèmes qui reçurent le SOS de Holtzman, cinq répondirent immédiatement.
  Le stratagème de Holtzman fonctionna presque : ses poursuivants portèrent quelques coups à très longue portée, arrachant les manipulateurs d’annulation de son champ de suspension. La poupe du vaisseau de Holtzman explosa, le jetant dans une orbite inexplorée et détruisant sa capacité à manœuvrer. Holtzman était paralysé, incapable d'utiliser ses lecteurs ; il dériva rapidement hors de portée où ses panneaux solaires pouvaient fournir assez de puissance d'urgence pour garder un fonctionnement. Alors Holtzman ménagea le peu d’énergie qui lui restait et envoya une impulsion d'onde rapide à chaque système stellaire habité, il comptait aboutir à un but précis, obtenir des données pour construire un émetteur d’ondes Holtzman Puis, sa puissance commença à vaciller, il s’arrêta, et institua une procédure de réveil unique pour le ramener, comme il l'avait calculé, sa nouvelle orbite,  très excentrique,  devait le ramener dans le système Liesco dans 1.862 ans.
  Les actions de Holtzman aboutirent à l'élaboration « généralisée et rapide » de générateurs d’onde Holtzman, qui furent utilisés dans les guerres de Réunification, qui firent rage à travers les mondes habités. Ces luttes furent si féroces (et de longue durée) que Holtzman ne pu révéler son existence que lors de son deuxième retour dans le  système Liesco en 5694 av.G. Mais il n’effectua que les réparations nécessaires pour faire fonctionner ses servos endommagés.
  Ne détectant aucune activité malveillante lors de son troisième retour, Holtzman envoya un bref message d’onde à Liesco, il ne savait pas que désormais, c’était devenu un  monde-prison administré par des ordinateurs en orbite. Lorsque les messages arrivèrent sur la, soi-disant, planète primitive, les machines envoyèrent immédiatement des appels d'urgence au bureau du gouverneur provincial sur Maktiun III. Le préfet envoya plusieurs techniciens sur  Liesco pour trouver l'émetteur et comprendre  comment les prisonniers avaient réussi à le construire. Holtzman, bien sûr, entendit tous ces messages et sut que les enquêteurs étaient en chemin. Toujours incroyablement paranoïaque, il décida de se protéger complètement : en supposant que tout ce qu'il avait transmit était enregistré pour l'enquête, il  « publia » (comme il l'a décrit) sa découverte de l'effet Planaire. Il tomba ensuite, de nouveau dans la quiescence, tous ses récepteurs réglés sur Liesco.
  Quand les techniciens inspectèrent les enregistrements effectués par les machines  gardiennes, ils furent sidérés : tous les comptes d’Holtzman étaient morts ou perdus dans l'espace interstellaire. Ils soupçonnèrent d’abord un mauvais canular, puis se tournèrent vers les ordinateurs en orbite, qui étaient soumis à des tests de diagnostic. Bien sûr, ils ne découvrirent rien de répréhensible. Durant ce temps, le directeur examina les enregistrements de plusieurs experts. L'un était un historien, et il reconnut le discours archaïque de l’Ages des Grandes Ténèbres. Un autre était un mécanicien d'onde théorique nommé Staivan, ingénieur en chef de la Maison Varrik. Staivan, ne trouvant rien d’incompatible entre les théories et les mécanismes décrits dans les bandes, essaya de suivre les instructions pour générer un nœud pour trouver cet « effet planaire ».
  Il a réussi. Le premier bouclier manufacturé était un simple objet  aplati, de près d'un mètre de diamètre, avec un rayonnement de fréquences radio longues. Staivan ne réalisa pas ce qu’il avait fait, jusqu'à ce qu'accidentellement, il fasse tomber un tournevis dans le champ et le voit doucement disparaître à travers l’effet de plan. Staivan déclara que quels que furent ces messages, ils n’étaient pas un canular.
  Par la suite, il prit l’appareil de terrain, dans la cours, afin de tester sa résistance à une certaine variété de missiles de puissance croissante, et enfin le laser, qu’il prit à un ouvrier. Ainsi, comme pour sa dernière découverte, il apprit que l'Effet Planaire ne pouvait pas se mélanger bien avec la lumière cohérente.
  Le préfet envoya une onde à Liesco, alors que Holtzman approchait de la fin de sa période active, lui demandant plus d'informations. La situation permit à Holtzman de faire de l'humour : il diffusa une brève biographie et a promis de revenir à nouveau dans 1.862 ans quand, espérait-il, sa réception serait plus cordiale. Il envoya ensuite un autre « paquet d’informations » pour les systèmes à portée, détaillant sa dernière découverte, puis se mit hors tension. Ce fut la deuxième et dernière fois que Holtzman fut seul pour changer le visage de l'empire, alors que l'effet planaire se répandait comme une traînée de poudre.
  Lorsque Holtzman fit son quatrième voyage de retour en 1970 av.G. Liesco était de nouveau en guerre, cette fois à cause d’un litige découlant de la seconde réunification. Mais Holtzman était devenu une légende qui avait prédit son propre retour. Les combattants avaient donc convenu d'une trêve de deux mois encadrant le date de retour de Holtzman. À cette occasion Holtzman « édita » sa théorie unifiée, incorporant les divers effets dans une hiérarchie simple des phénomènes.
  Les observateurs notèrent que sa paranoïa semblait être moins intense qu'auparavant. Holtzman était maintenant prêt parler en termes précis : pour la première fois, il admit – ce que beaucoup avaient déjà admit – qu’il était une machine avec l'esprit d'un homme, même si, comme il le disait souvent, il « ne se sentait pas comme une machine ». Apparemment, Holtzman se sentait seul, parce qu'il fut très volubile pendant le passage, et dit à ses interviewers, en plaisantant, ils pourraient baser leurs spéculations pour les dix-huit siècles suivants.
  Holtzman ne discutait pas de ce qu’il appelait « le travail en cours », mais quelque l’excita alors qu’il sortait d’un compartiment de rangement : il déclara à plusieurs reprises qu’il pouvait « voir la fin » et qu’il avait besoin de plusieurs jours. Mais il était encore trop paranoïaque pour laisser quiconque connaître son orbite, et il révéla pour la première fois, que pour éviter d’être capturé il avait monté un laser sur une petite planaire, normalement inactif. Sa procédure de maintenance (toujours active, même lorsque Holtzman était normalement hors tension) déclencherait le laser si les intrus étaient découverts. Personne ne sut qu'il ne mentait pas, mais cette joyeuse déclaration de Holtzman, qui installé une procédure « homme mort » rappela à son auditoire qu'ils avaient affaire à un fou.
  Holtzman s’en alla avant de découvrir ce qu'il cherchait : sa dernière transmission était une promesse frustré de « terminer cette chose première chose la prochaine fois ».
  Le retour suivant de Holtzman, son cinquième, fut en 108 av.G. Le Jihad Butlérien s'achevait, et toutes les machines intelligentes avaient été détruites, à l'exception de Holtzman. Donc, de nombreux pèlerins étaient arrivés pour assister à la destruction du dernier grand symbole de l'ordre ancien, car le garder pouvait causer de graves problèmes logistiques, et même, aussi incroyable que cela puisse paraître, des collisions entre les vaisseaux dans l'espace interplanétaire. La flotte du Jihad ne tenta pas de  communiquer avec Holtzman, mais commença une recherche intense qui aboutit en seulement trois jours. Ils tirèrent au sort pour déterminer qui le tuerait, et l'honneur revint à Viana Kellis. Après l’avoir attiré près d’elle, elle s’équipa  et monta à bord du vaisseau de Holtzman ; quelques minutes  après, l'ensemble de la flotte fut baignée dans le flash d'une réaction de conversion masse énorme.
  Personne ne sut ce qu’avait été la dernière théorie de Holtzman, et s’il y en avait vraiment eut une, car rien n’a été  retrouvé dans les siècles qui suivirent le Jihad. Selon toute vraisemblance, son sort était exactement ce qu'il semblait être. Sa vie et sa mort furent tragiques, et l’humanité ne peut pas calculer la dette qu'elle lui doit. Il était unique : il n'était pas été fou. Holtzman n’aurait jamais été si déterminé dans son travail s’il n'avait pas été une machine plus qu’un homme, il n’aurait pas pu être aussi laborieux : pourtant, s’il n’avait pas eu cette étincelle essentielle de l'humanité, il n’aurait jamais été en mesure de faire les sauts intuitifs qui ont finalement amené les réponses qu'il cherchait. W.D.I.

Autre la référence :
-          Holtzman, effet d’.

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