vendredi 28 août 2015

Agarves, Buer





AGARVES, Buer (10185–10219)
     L’un des principaux collaborateurs d’Alia Atréides durant sa régence. Buer Agarves est né au sietch Tabr, le seul fils de Zagros et Nacher, dans une famille de quatre filles. En tant que parent de Stilgar, le Naïb du sietch Tabr, Buer était le bienvenu dans le Yali de Paul Muad’Dib et donc comptait parmi ses camarades de jeux les fils d’Harah et de Stilgar Enfant, il suivit des cours de langues et autres matières, il apprit les lois du désert à l’occasion de longs séjours dans le désert de sable et profita des jeux  et des activités de l’enfance dans et autour du sietch. Dans son journal, dont seul un fragment reste, Agarves parle avec nostalgie de la chasse aux scorpions à la lueur des brilleurs et des jeux dans les sables doux aux pieds des falaises.
     Son enfance semble sans incident sauf une fois, un incident fatidique. Agarves note dans son journal que, bien qu’âgé de seulement six ans à l’époque, il se souvenait très bien du bouleversement dans le sietch quand Stilgar et son groupe étaient revenus avec deux étrangers : Usul et sa mère Jessica.
     Agarves était également présent au Sietch Tabr, c’était un jeune homme de vingt-quatre, quand Paul Muad'Dib revint avec Chani pour attendre la naissance de leurs enfants. De petite taille, Agarves avait à cette époque, un faciès rond et un regard sensuel qui attireraient plus tard Alia, une nervosité caractéristique dans ses manières, et une foi inébranlable en la divinité des Atréides. Agarves entendit un compte rendu des événements dramatiques lors de la naissance des jumeaux Atréides, y compris la mort subite de Scytale, le danseur visage tué par un krys jeté par Paul aveugle. Cet acte, comme l’attestent ses commentaires enthousiastes dans son journal augmenta considérablement sa crainte et sa fascination des Atréides.
     Après la disparition de Muad'Dib dans le désert, Agarves fut emmené à Arrakeen par Stilgar et il se vit confié un poste au sein de la Commission du Temple. Il ne lui fallut pas longtemps pour succomber à la douceur de la vie dans la ville. Selon un observateur anonyme, il fonça sur cette vie luxueuse de la Garde comme « un ver au son d'un marteleur ». Dans les années qui suivirent - années qui virent Agarves se gorger d’eau grasses - il occupa une variété de postes mineurs au sein du Ministère des Finances et fit un court passage au Centre Expérimental d’Agriculture. Il fut ensuite remarqué par Zia, l’assistante Amazone d’Alia et la commandante des Gardes du Temple d’Alia, qui l’amena au service d’Alia. Le journal d’Agarves ne précise pas sa relation avec Alia. Mais apparemment, il était de notoriété publique qu'il a rapidement pris la place de Javid dans le lit d'Alia et est devenu son «petit jouet."
     L'un des premiers devoirs d’Agarves fut d’accompagner Javid au sietch Tabr avec des messages d’Alia. Il revint en racontant le résultat effroyable de cette mission fatale et rapporta l’allégeance finale de Stilgar. Selon les Archives du Temple, Agarves rapporta qu'il avait été convoqué par Stilgar pour voir les cadavres de Javid et Duncan Idaho préparés pour le Huanui. Stilgar lui avait dit qu’Idaho avait tué Javid et que Stilgar lui-même avait tué Idaho.
     Ce rapport, cependant, ne cadre pas avec la propre version d’Agarves dans son Journal. Dans ses notes, Agarves rappelle qu'il a assisté Javid le matin, ils sont allés dans les quartiers de Stilgar. Alors qu'il se tenait de côté pour permettre à Javid d’entrer, il a vu Idaho plonger son couteau dans le Javid sans méfiance. Bien qu’Agarves tira son propre couteau, il craignait de défier le légendaire Duncan Idaho; il ne pouvait que regarder, figé dans l'indécision, alors qu’Idaho aiguillonné Stilgar dans une rage aveugle et meurtrière.
     Agarves avoue qu'il a donné lune autre version aux Archives du Temple, « le petit mensonge », comme il l’a appelé par crainte de représailles d’Alia si elle avait appris qu'il n’avait rien fait. Il craignait qu’Alia ait découvert son mensonge quand elle avait demandé, "n’y avait-il rien que tu aurais pu faire ?" Agarves était convaincu que sa tromperie était justifiée. « Qui peut savoir », écrit-il dans la dernière entrée de son journal fragmentaire, "ce que la Régente Céleste voulait que je fasse? Tuez Idaho pour avoir tué Javid? Ou Stilgar pour avoir tué Idaho? Qui peut connaître l'esprit de la Matrice du ciel?" Apparemment, Agarves avait vu un trop grand nombre de colères Alia pour risquer d'être la cible de l’une d’elle.
     Alia ordonna à Agarves de tuer Stilgar. Bien que choqué par l’ordre de tuer son ancien Naib, Agarves s’appliqua énergiquement à la tâche de trouver Stilgar, qui avaient fui dans le désert. Cependant, avec les moyens limités fournis par Alia, les efforts d’Agarves se révélèrent infructueux. Son plan fut également entravé par de fréquents messages d’Alia le rappelant à Arrakeen.
Lors d’un de ses voyages à Arrakeen, Alia avait avoué à Agarves que son ordre de tuer Stilgar avait était motivé par son immense chagrin. Elle avait, depuis lors, pardonné et il était nécessaire que Stilgar revienne au sietch Tabr. Agarves n’avait aucune raison de douter de la sincérité d’Alia et avait accepté d’organiser une réunion avec stilgar au sietch de la Faille Rouge, sans soupçonner qu’Alia avait mis un émetteur dans les nouvelles bottes qu’elle lui avait donné comme cadeau d’adieux.
     Nurel, un ami de Stilgar au sietch de la Faille Rouge fut persuadé d’envoyer un distrans à Stilgar lui demandant de parlementer. Lorsque Stilgar accepta, Agarves et neuf compagnons furent emmenés, les yeux bandés, dans les djedidad abandonnées où Stilgar et sa suite avaient trouvé refuge.
     Bien qu’il ait fait son devoir en délivrant  le message de pardon d’Alia à Stilgar, Agarves était révolté par les excès d’Alia. Il la dénonça ouvertement en disant « elle s’est jouée de moi. » Agarves n’eut,  cependant, pas le temps de se délecter de sa nouvelle liberté, les forces d’Alia qu’il avait involontairement conduit dans la djedida se déployèrent dans la salle de réunion. Stilgar eu juste assez de temps pour plonger son krys dans la poitrine d’Agarves avant que lui et sa troupe ne soient submergés.

Autres références:
- Buer Agarves, Journal, Lib. Conf. Temp. Série 377;
- Stilgar, Les chroniques de Stilgar, tr. Mityau Gwulador, AS 5 (Grumman: Worlds Unies):
- Ojah ben al-Badwi Zuqayqa, Les Archives du Temple, Rakis Réf. Cat. 1-T74, T75.

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